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Analyse des déterminants d'une gestion participative et durable des ressources forestières du Parc National Kaboré Tambi par les villages riverains (Burkina Faso)

( Télécharger le fichier original )
par Marcel YANOGO
Université Polytechnique de Bobo Dioulasso - Ingénieur du développement rural; option sociologie et économie rurales 2006
  

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3.3. Etat de connaissance des règles de gestion du parc

Selon l'article 10 de l'ordonnance de classement du parc, « le Parc National de Pô est affranchi de tout droit d'usages ». Dans notre échantillon, seulement 14 % connaissent cette règle. Ce taux peut s'expliquer par l'ignorance ou le désintérêt des populations face à cette mesure (graphique 2). Si on revient au détail, la connaissance de la lutte contre les feux de brousse prédomine avec 83,75% suivie de la lutte contre les coupes du bois dont le taux de connaissance est de 81,87%. La lutte contre les pâturages dans la forêt est citée par 51,25% des ménages. Les luttes contre le braconnage, la pêche avec des produits, les cultures dans le parc sont connues avec des taux respectifs de 36,25% ; 19,38% et 15,63%.

Graphique 2: Taux de connaissance des règles de gestion du parc

Sources : Données d'enquête (Février - mars 2006)

3.4. Droits d'usages supplémentaires demandés par les populations riveraines

Au regard de leur dépendance vis-à-vis de la forêt, certains ménages demandent la révision de certaines règles qui va leur permettre de satisfaire de leurs besoins vitaux. Ce sont : la fauche des pailles (21,88% des enquêtés) ; la collecte des produits forestiers non ligneux (18,13%), la coupe de bois mort (16,25%) et le pâturage (18,75%). Leurs doléances sont illustrées au graphique 3. On a 41,87% des ménages qui estiment qu'aucune règle n'est à réviser. Ce taux est influencé par l'état de connaissance des règles de gestion du parc par le ménage. Face aux deux tendances (le statu quo et la révision), un juste milieu devrait être trouvé pour une bonne gestion de la forêt. Cela peut se faire en encourageant les plantations collectives et individuelles qui vont fournir du bois d'oeuvre et de service ; en délimitant les pâturages qui ne sont pas encore une réalité dans de nombreux villages.

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Graphique 3: Droits d'usages demandés par les riverains

Sources : Données d'enquête (Février - mars 2006)

3.5. Taux d'adoption des techniques CES/DRS

#172; Pour l'ensemble de l'échantillon

Le graphique 4 ci-dessous montre les proportions des ménages qui ont adopté chaque technique considérée. L'analyse de ce graphique montre que la fosse fumière est la technique la plus adoptée (33,13% de l'échantillon). Cela peut s'expliquer par le fait que l'apport du ménage dans la réalisation de cette technique ce résume à la main-d'oeuvre. Le PNGT2 fournit le ciment pour la construction en raison de 3 sacs par fosse. On note également que ces 3 sacs ne sont généralement pas tous utilisés car les producteurs ne respectent pas les normes de construction. Le reste du ciment sera utilisé à d'autres fins dont la plus part des cas la revente.

Les ménages qui ont adopté la technique des cordons pierreux représentent 22,50% de l'échantillon. Bien que la zone présente des risques élevés d'érosion (Ilboudo 2004), les cordons pierreux qui peuvent être une solution ne sont pas encore largement appliqués. On note qu'il n'existe aucune autre forme de lutte anti-érosive dans les villages d'étude.

Les foyers améliorés existent dans 5% des ménages enquêtés. Cette pratique qui est lancée dans les années 1980 est presque abandonnée par les ménages. Seules les dolotières continuent de l'utiliser pour la préparation du dolo uniquement.

Les plantations individuelles existent dans seulement 2,5% des ménages. Ce taux représente ceux qui ont au moins 0,5 ha de plantation. Si non, 28,75% des ménages enquêtés ont eu à planter au moins un arbre cette année. Le nombre moyen d'arbres plantés cette année est de 3 plants par ménage. Le problème de ressources énergétiques ne se pose pas encore avec acuité dans la zone. Certains paysans ne voient probablement pas la nécessité de planter encore des arbres. Ils peuvent trouver du bois et des PFNL dans les environs. Cette tendance est à renverser car les ressources disparaissent au fur et à mesure de leurs utilisations sans une régénération.

Graphique 4:Taux d'adoption des techniques CES/DRS

Sources : données d'enquête (Février - mars 2006)

#172; Analyse et comparaison par rapport aux villages enquêtés

Yagho est le village où les ménages ont le plus adopté la fosse fumière : 52,50% des enquêtés du village. En effet, dans le programme d'activités de ce village, seul ce volet a été financé par le PNGT2. La plus faible adoption est constatée à Bourou (15% des personnes enquêtées dans ce village). Ce village est un hameau de culture donc composé de nombreux migrants. Les producteurs migrants sont disséminés dans la zone tampon et ils hésitent probablement de faire des investissements à caractère durable. Lors de l'enquête dans ce village, on a constaté qu'aucun migrant ne possédait la fosse fumière.

Les cordons pierreux sont plus appliqués à Banon avec 45% des ménages du village. Ce village est confronté au problème d'eaux de ruissellement qui lessivent ses terres du fait que son terroir soit traversé par un affluent du Nazinon (PNGT2, 2004). Les producteurs dans ce village ont donc un intérêt particulier pour cette technique. Pour les cordons pierreux aussi, le faible taux est noté à Bourou. Aucun ménage de ce village ne l'applique (0%). Bourou est situé dans une plaine. Les risques d'érosion ne sont pas encore menaçants. Les ménages ne trouvent pas encore une nécessité pour cette technique.

Les foyers améliorés sont plus utilisés à Yagho avec 12,50% des ménages enquêtés du village. Ceci s'explique aisément par le nombre élevé de dolotières dans ce village par rapport aux autres. Aucun foyer amélioré n'existe à Pighiri. On note l'absence de dolotière dans ce village.

La possession de plantation individuelle est notée à Pighiri avec 3% des ménages du village. A Bourou et à Yagho, on note 0% de plantation individuelle. A Banon, les plantations individuelles sont constatées dans 2,5% des ménages. Ces taux dénotent une faible importance accordée à cette activité (Graphique 5).

Graphique 5: Comparaison des taux d'adoption des techniques CES/DRS des villages

Sources : Données d'enquête (Février - mars 2006)

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway