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Structure et efficience bancaire: problématique théorique et validation empirique sur les banques tunisiennes

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par Lamia Daly
FSJEG Jendouba - Mastère 2006
  

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Section II- Mesure et évolution de l'efficience du SBT

Introduction

Le chois d'un modèle « préféré » pour déterminer la mesure de l'X -efficience bancaire n'a pas été sujet d'accord commun entre les chercheurs vu que le niveau réel de l'efficience bancaire n'est pas connu.

Toute fois, les caractéristiques propres au système bancaire tunisien peuvent aider à choisir la technique la plus convenable avec les banques commerciales tunisiennes.

Dans la littérature, deux catégories d'approches ont servi à déterminer le coût d'efficience : les approches paramétriques (SFA, DFA et TFA) et les approches non paramétriques (DEA et FDH) 63(*)

- Choix du modèle

On ne peut pas utiliser l'approche (TFA) parce qu'elle estime le coût d'efficience seulement pour des groupes de banques, or la petite taille de l'échantillon tunisien (12 banques commerciales) ne permet pas une telle division, de plus cette technique ne fournit pas une estimation d'efficience pour chaque banque individuelle.

De même, on ne va pas utiliser les approches mathématiques (DEA et FDH) car ces méthodes ne prennent pas en considération l'erreur aléatoire due à l'erreur de mesure et au hasard, ce qui peut baiser la mesure de X-efficacience. Il est difficile de comparer les scores d'efficience entre les banques individuelles.

Il reste alors l'approche (SFA ) et l'approche (DFA) , on peut éviter la dernière approche puisqu'elle suppose que l'erreur aléatoire tende à s'annuler au cours de la période étudiée . Alors que la technique (SFA) permet de dériver les estimations d'efficience pour chaque banque en utilisant ses propres coûts aléatoires et sans supposer que la frontière est commune pour toute les banques.

I- Mesure de l'efficience des banques commerciales Tunisiennes de 1980-2004.

I-1 L'approche des frontières stochastique (SFA)

Sous cette méthode, on démontre les approches permettant le calcul des frontières paramétriques dont la principale différence avec les méthodes non paramétriques réside dans les hypothèses concernant les résidus. L'approche des frontières paramétriques (stochastiques) ou encore l'approche des frontières économétriques est une méthode qui spécifie une forme fonctionnelle aux coûts, aux profits ou à la relation de production entre les inputs, les outputs et les facteurs environnementaux. (Il s'agit habituellement d'une fonction translogarithmique ou Cobb-Douglas).

*/ Les spécifications de production :

La plupart des spécifications économétriques1(*) appliquées aux études de frontières stochastiques ont été exprimées en terme de fonction de production qui s'écrit sous la forme standard suivante :

Yit = Xit + (Vit -Uit)

Avec i= 1.......N et t= 1........T

Où :

Yit est le logarithme de la production de la firme i à la période t.

Xit est le vetceur des quantités d'inputs (en log) de la firme i à la période t.

est le vetceur des paramètres à estimer.

Vit ce sont les variables aléatoires non négatives supposées être identiquement et indépendamment distribuées suivant une loi normale N.

Uit = Ui exp (- (t-T)) : Où Ui est la variable aléatoire (terme d'erreur) non négative ayant une distribution tronquée N, peut être interprétée comme étant le degré d'inefficience technique qui situe la firme en dessous de la frontière de production stochastique et est un terme à estimer.

Nous utilisons dans le cas de la présence d'un terme d'erreur composite au niveau de la spécification de production, la paramétrisation de Battese et Corra [1977]64(*) qui replace et , avec = + et tel que [0,1].

D'après Jondrow et al [1982]65(*), le terme (compris entre zéro et un) peut être utilisé comme une mesure approximative de l'inefficience moyenne de l'échantillon.

La fonction log-vraisemblance est donnée par :

Où : N : le nombre de firmes

: La fonction de densité de la loi normale

Et ils ont montré que l'espérance conditionnelle du terme d'inefficience peut être calculé pour chaque observation comme suit :

représente la fonction de répartition d'une distribution normale N (0,1).

*/ Les spécifications de coût :

Dans le cas où nous souhaitons spécifier une frontière de coûts stochastique, on altère tout simplement la spécification du terme d'erreur de (Vit - Uit) à (Vit + Uit). Cette substitution transformera la fonction de production en une fonction de coûts définie sous la forme suivante :

Cit = Xit + (Vit + Uit)

Où :

Cit est le logarithme du coût de production de la firme i à la période t.

Xit  est le vetceur des prix des inputs et de la quantité d'outputs (exprimés en log) de la firme i à la période t.

est le vetceur des paramètres à estimer

Ui et Vi sont définis comme pour le cas d'une fonction de production.

Dans la fonction de coûts, le terme Ui est défini comme étant le degré d'inefficience qui situe la firme en dessus de la frontière efficiente :

-Si on suppose que la firme est allocativement efficiente, alors dans ce cas le terme Ui correspond à l'infefficience technique de la firme i.

-Si on suppose que la firme est non allocativement efficiente, dans ce cas la nature du terme Ui devient imprécise et englobe à la fois les inefficiences techniques et allocatives.

@ Détermination de l'output et l'input bancaire

Avant qu'un modèle de production ou de coût ne puisse être développé pour une institution financière, les coûts, les outputs et les inputs à inclure dans la spécification doivent être clairement décrits.

La description de ces composantes dépend principalement de la définition économique d'une firme bancaire. Dans ce cadre, deux approches ont servi à analyser le comportement bancaire : approche de « production » et l'approche d'intermédiations ». Ces deux approches ont été instaurées par les premiers travaux sur l'efficience bancaire, et elles ont fait sujet d'un long débat dans les recherches.

*/ L'approche de production :

L'approche de production a été développée par Benston [1965] ; Bell et Murphy [1968] ; ils définissent la banque comme une entreprise de services que l'on peut diviser en deux groupes : ceux qui engendrent des ressources (dépôts à vue, dépôts à terme et épargne...) ; et ceux qui constituent des emplois (prêt commercial, prêt à l'immobilier ; prêt à tempérament...).

Du point de vue des coûts, tous le services sont considérés comme des outputs distincts, et l'unité de mesure retenue est en général le nombre de comptes et de prêts exceptionnels. Par nécessité de construction logique, les charges d'intérêts sont nécessairement mises hors de champ d'analyse, seuls les coûts opératoires d'une banque sont pris en compte.

*/ L'approche d'intermédiation :

L'approche d'intermédiation a été introduite par Sealy et Lindley [1977]66(*) ils supposent que le processus de production pour un établissement financier nécessite l'intermédiation financière, ils traitent les banques comme des colletceurs des fonds, ces fonds vont être « intermédiés » par la suite en prêts et autres actifs. Les dépôts ainsi que le travail et le capital sont considérés comme des inputs.

Par conséquent, la variable expliquée comporte aussi bien les coûts financiers que les coûts opératoires, tel que le volume du l'épargne et de prêts est la mesure appropriée de l'outputs bancaire sous ce traitement.

Chichti [1997]67(*) a mis l'accent davantage sur l'intermédiation financière du banque : « le caractère du l'intermédiation de la banque se base surtout sur la transformation qualitative des actifs financiers (en terme de liquidité et de maturité ) et l'intermédiation de bilan que sur le courtage, le commissionnement et l'intermédiation du marché ».

* Définition des données

La banque de donnée que nous avons pu construire en vue de cette étude est tributaire de leur disponibilité. Or, les seules données bancaires individuelles disponibles publiquement sont celles publiées dans les rapports d'activité des banques (bilans et états de résultats).Les données utilisées proviennent essentiellement des statistiques annuelles de l'association professionnelle des banques de Tunisie (APBT).

La période couvertes par notre étude s'étend de 1980 jusqu'à 2004, soit vingt cinq ans. Elle se rapporte à neuf banques commerciales tunisiennes opérationnelles tout au long de cette période, à savoir :

1- BNA : Banque Nationale Agricole

2- STB : Société Tunisienne de Banque

3- BIAT : Banque Internationale Arabe de Tunisie

4- UIB : Union Internationale des Banques

5- BS : Banque de Sud

6- BT : Banque de Tunisie

7- UBCI : Union Bancaire pour le Commerce de l'Industrie

8- AB : Amen Bank

9- ATB : Arab Tunisian Bank.

Logiciel : Stata 9

Nous retenons ainsi l'approche proposée par Sealy et Lindelly (1977)68(*), selon laquelle les banques sont considérées comme une institution financière qui utilise le travail, le capital physique et les dépôts pour la production de ses produits et services finis. Conformément à cette voie théorique, les banques de dépôts vis-à-vis des dépôts se comporte comme si elles étaient en face d'un input.

Notre démarche méthodologique adopte les recommandations de l'approche par intermédiation précitée dans le chapitre deux; plus exactement :

- les dépôts, tout comme le capital physique et le travail comme un input bancaire

- les charges financières sont incluses dans notre analyse.

*/ Détermination des variables

Dans la modélisation des comportements des banques, il est nécessaire de souligner la nature de son statut. Pour les banques de dépôts, il nous semble que l'approche par l'intermédiation est la mieux appropriée compte tenu de l'importance de l'activité interbancaire et le poids des coûts d'intérêt. D'autant plus que la quasi-totalité des services de paiement est gratuite et les dépôts à vue ne sont pas rémunérés. Le choix de cette approche se trouve toutefois légitimé par le fonctionnement du système bancaire tunisien. Les banques tunisiennes utilisent les fonds mis à leur disposition pour principalement accorder des prêts. Il s'ensuit que le passif des banques tunisiennes ait tendance à être considéré comme un input plutôt qu'un output. 69(*)

Les inputs correspondent principalement au capital financier constitué des dépôts collectés et des fonds empruntés sur le marché financier auxquels sont ajoutés le capital physique et le travail. Les outputs, en revanche, sont évalués à l'aune du volume des crédits et des investissements en portefeuille.

Ø les inputs bancaires

L'input travail :

Bandt et Davis (2000)70(*), proposent de mesurer le facteur travail par le nombre d'employés en équivalent plein temps alors que le total des effetcifs employés semble à l'unanimité la mesure la plus adoptée pour évaluer cet input. Dans ce travail nous allons estimer ce facteur par le nombre d'employés,

Le capital physique :

Bien que le principe d'évaluation du facteur travail ne rencontre pas de difficultés, celle du capital physique pose un problème de définition à cause de la spécificité de la firme bancaire. Une revue non exhaustive des travaux sur l'efficience bancaire révèle une absence de consensus quant à la mesure de l'évaluation du capital physique. Bandt et Davis (2000)71(*) ont mesuré le capital physique par les immobilisations augmenté par le compte non valeurs nettes d'amortissement. Nous nous rejoignons, dans ce travail à Chaffai et Dietsch (1998,1999)72(*) pour estimer la valeur du capital physique à partir des immobilisations.

Le capital financier :

De Bandt et Davis (2000)72(*) ont définit le capital financier comme étant les intérêts dépensés

Ø Les outputs bancaires :

Quant aux outputs, nous nous conformons au travail de Leightner et Lovell (1998)72(*), ainsi nous retenons deux outputs :

Les crédits à la clientèle (Y1: composés par portefeuille escompte, comptes débiteurs de la clientèles, compte crédits sur ressources spéciales et autres crédits à la clientèle.

Le portefeuille-titres (Y2) : représente le portefeuille titres, figuré comme un poste de l'actif du bilan.

Il faut signaler que ces deux types de services bancaires, sont mesurés en unités monétaires, c'est à dire en Dinars Tunisiens et sont directement tirés des bilans des banques commerciales tunisiennes.

En effet, bien que l'impact des crédits à court ou à long terme ne soit pas le même sur l'efficience des banques, le faible nombre de points d'observations, nous oblige à considérer conjointement ces deux types de prêts. Il est aussi à noter qu'en dépit de l'engagement des banques tunisiennes dans le processus de libéralisation financière, ces dernières éprouvent toujours une réticence envers les investissements sous forme de titres.

Ø Les prix des inputs bancaires :

Les outputs bancaires, sus définis, sont produits moyennant les charges d'intérêts et les charges de non intérêts. Ces dernières sont les produits de trois catégories d'inputs : le capital physique, le capital financier et le travail, moyennant leurs prix unitaires suivants :

Ø Le prix du travail : mesuré en rapportant les frais de personnel à l'effectif de la banque i

Ø Le prix du capital physique : approximé en rapportant les charges d'exploitation par les immobilisations de la banque i.

Ø Le prix du capital financier : mesuré par le rapport entre les charges d'intérêts (intérêts dépensés) et total dépôt de la banque i.

Le tableau suivant résume les différentes variables utilisées :

Nom de la variable

Notation

Définition

Le prix de travail

WL

charge personnel

effectif annuel

Le prix de capital financiers

WF

Dépenses d'intérêt

Total dépôt

Le prix capital physique

WC

Charges d'exploitation

immobilisations + non valeurs nettes d'amort

Out put 1

Y1

PF Escompte+ crédit sur ressources spéciales+autres crédits à la clientèle

Out put 2

Y2

Portefeuille titre

* 63 pour plus de détaille voir chapitre deux.

* 1 Ces spécifications ont été proposées séparément par Lovell et Shmidt (1977) et Meeusen et Van den Broeck (1977).

* 64 Battese et Corra (1977) : «  Estimation of a production frontier Model :With application to The Pastoral Zone of Eastern Australia ».

* 65 Jondrow et al [1982] : « On the estimation of technical efficiency in the stochastic frontier production function model ».

* 66 Sealey C.W. et Lindeley J.T.(1977). «Inputs, outputs and a theory of production and cost at depository financial institutions». Journal of finance, Vol 32(4), pp1251-1265.

* 67 Chichti Jameleddine «  intermédiation financière des banques et des assurances »

* 68 Sealey C.W. et Lindeley J.T.(1997). Inputs, outputs and a theory of production and cost at depository financial institutions.

* 69 Ayachi Kais Gannoun Ibtissem et Laouini Raouf, Le 3ème Colloque International de Finance, Hammamet 3-5 mars, 2005.

* 70 De Bandt et Davis (2000) «compétion ,contestability and market structure in European banking setcors on the eve of EMU »

* 71 Op.cit.

96 op,cit.

97 op,cit.

98 Leightner J.E et Lovell C.A.K.(1998). The impact oh financial liberalization the performance

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus