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Indépendance de la banque centrale et croissance économique

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par Nesrine RESSAISSI
faculté des sciences économiques et de gestion de Tunis - maîtrise en sciences économiques 2008
  

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3/L'indépendance des objectifs et l'indépendance instrumentale

Par indépendance instrumentale on entend la possibilité que la banque centrale possède de décider les actions monétaires (en particulier la détermination du taux d'intérêt) dans le but d'atteindre son objectif.

On peut interpréter l'indépendance des objectifs soit comme la possibilité de choisir n'importe quel objectif, soit comme la possibilité de poursuivre la stabilité des prix librement sans indication ou interférence de la part du gouvernement (comme le soulignent aussi Debelle & Fischer (1994) en discutant l'indépendance politique de Grilli, Masciandaro & Tabellini (1991).

Après avoir définie la notion de d'indépendance de la banque centrale, nous allons élaborer dans ce qui suit comment l'indépendance de la banque centrale réduit le biais inflationniste.

La légitimation de l'indépendance se trouve dans la théorie du biais inflationniste. Cette légitimation est fondée sur l'idée que l'indépendance permet à la banque centrale d'acquérir plus de crédibilité de manière à ce que les agents économiques deviennent plus confiants. Par conséquent, ils n'anticiperont pas un reniement de l'objectif monétaire initialement déclaré. Cette crédibilité permet alors de réduire le biais inflationniste. D'après F.Kydland & E.Prescott (1977), l'incohérence temporelle est la source du biais d'inflation et pour résoudre ce problème, Rogoff (1985) propose de déléguer la gestion monétaire à un banquier central conservateur afin de minimiser les tentations inflationnistes du gouvernement. Alors que Walsh (1995) propose de soutenir le taux d'inflation à un niveau optimale avec un contrat.

II- l'incohérence temporelle : source du biais inflationniste

Le problème de l'incohérence temporelle est présenté pour la première fois dans un article de deux économistes américains, Kydland et Prescott, en 1977 (Kydland et Prescott, 1977). La question posée par ces auteurs est de savoir si un gouvernement peut parvenir, ou non, à maximiser le bien-être social en usant de manière discrétionnaire des instruments de politique économique. Sous-jacente à cette interrogation apparaît l'idée selon laquelle le gouvernement pourrait, en certaines occasions, "tromper" les agents économiques et par delà, améliorer sensiblement son bilan économique. Pour Kydland et Prescott, cette tentative de "tromperie" reste cependant vaine, les agents anticipant rationnellement une telle tentative de manipulation et donc, contrecarrent l'action du gouvernement. Kydland et Prescott résument dès lors leur pensée en une maxime, "la règle contre la discrétion", et en un axiome, la règle peut permettre au gouvernement d'optimaliser le bien-être social, jamais l'utilisation discrétionnaire.

Ces intuitions seront appliquées quelques années plus tard à la politique monétaire par deux économistes de l'Ecole de Chigaco, Barro et Gordon (Barro et Gordon, 1983). En s'appuyant sur une courbe d'offre de Phillips augmentée des anticipations rationnelles à la Lucas, ces théoriciens monétaristes en déduisent que l'utilisation discrétionnaire de la politique monétaire serait indubitablement contrecarrée par les agents économiques.

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