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Contribution a l'étude de la fructification et de la régénaration du Cèdre de l'Atlas

( Télécharger le fichier original )
par KHANFOUCI Med Said
Université hadj lakhdar-batna - magister en science forestière 2005
  

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4 - La végétation :

4.1 - Présentation de la cédraie :

La cédraie est un peuplement irrégulier; les catégories d'âge présentent des proportions différentes avec une prédominance de vieux sujets. La densité est variable selon les zones, tantôt le peuplement est fermé, tantôt clairsemé avec un sous-bois limité

C'est une futaie jardinée non aménagée dont la limite inférieure est variable, elle débute généralement à partir de 1.400 m. Néanmoins on peut rencontrer le cèdre de l'Atlas à l'état de bouquets dès 1.100 m à la faveur des conditions favorables. Le chêne vert espèce accompagnatrice du cèdre arrive difficilement à le concurrencer à partir de 1.500 m, sur l'exposition Nord et Nord-Ouest.

Ainsi la cédraie dense de Theniet- El- Gontos, pure ou mélangée avec le grand houx (Ilex aquifolium L) prospère dans de très bonnes conditions: les arbres centenaires sont bien venants, élancés avec des hauteurs dépassant parfois les 30 m. Celles de Thichaou, Bordjem, Chelalaa, Kef Mokhtar, Thouggour, Boumerzok, Thissourès et M'hasseur se caractérisent généralement par un couvert semi- fermé, rarement fermé, avec des endroits totalement dénudés (Kef Mokhtar, Exposition Sud Thissourès...) suite à des coupes. La régénération naturelle est bonne (Thouggour, Thichaou...) à très mauvaise (Kef Molhtar, M'hasseur...).

Notons enfm, que la face Nord- Ouest de Thichaou porte une belle cédraie, avec une bonne régénération localisée sur dalle rocheuse, les arbres centenaires de plus de 20 m, mais

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arrivent difficilement à se maintenir sur le sol de cette station, continuellement en érosion diffuse et ravinante
· les arbres gisant sur le sol sont très importants.

Malgré le dynamisme du cèdre, dont la régénération s'installe dans conditions écologiques difficiles (SCHOENBERGER. 1970 ; TOTH, 1970, 1980a, 1987b) ; la cédraie de Bélèzma présente des caractères de dégradation plus où moins avancée, selon les stations.

La plus part des auteurs notent que le cèdre de l'Atlas, dans son aire naturelle présente une bonne résistance à toutes les attaques. Néaumoins cette résistance a des limites. En effet, en juin 1982 une chenille jusque la sans intérêt (Thaumetopea bonjeani Powell) a causé des dégâts impressionnants à la cédraie du Belezma ; en quelques semaines on a assisté à une défoliation complète des pieds de cèdre centenaires sur une superficie de l'ordre de 500ha.

La régénération est variable, si elle est présente dans certains endroits avec des densités plus ou moins acceptables, elle est en revanche totalement absente dans la majorité des cas particulièrement sur les expositions sud, dont les peuplements sont âgés, clairsemés mal venants et à couvert clair.

La capacité de germination des graines est généralement très bonne. En observant ça et là les nombreuses plages de semis, nous remarquons qu'ils arrivent à se développer en étant liées aux écailles, sur du bois de cèdre en décomposition, sur la litière, le sol nu à couvert, à découvert etc...., toutefois la quasitotalité de ces semis disparaissent quelque mois après.

Durant, la longue saison estivale, qui se traduit par l'insolation et de hautes températures, la déficience de l'humidité de l'air et du sol, nous assistons à la disparition d'un très grand nombre de semis de l'année et même ceux de deux années.

En effet, si durant les premiers stades de développement aucun problème ne se pose, les difficultés commencent dès le début de la saison estivale. Le dessèchement des jeunes plantules est entamé dès le mois de Mai. Ainsi, un mois à peine après leur apparition, elles commencent à être affectés par les conditions climatiques, particulièrement celles dont le système racinaire est superficiel, peu ramifié et dépourvu de radicelles.

A part quelques reboisements à Chellalaa, la cédraie naturelle du Belezma, à faciès xérophile, évolue dans des conditions climatiques difficiles, caractérisée surtout par des sécheresses cycliques. Ceci a conduit à la stéppisation. On assiste alors (Cas de l'exposition Sud de Thouggour) à une substitution de la végétation matorrals par une autre beaucoup plus adaptée à la sécheresse (Stipa Thymus, Helianthémum ...) avec une présence de la chenille processionnaire.

BENABID (1993) rapporte que la stéppisation gagne de plus en plus la cédraie des Aurès et du Belezma

Les facteurs orographiques, par leur influence sur les principaux éléments climatiques, déterminent la répartition du cèdre. La tranche pluviométrique annuelle de la cédraie est comprise entre 500 et 700 m. La période pluvieuse, qui correspond à une diminution de la température, ne dure que quelques mois, pour laisser place à une longue période chaude et sèche où l'influence néfaste du Sahara, accentue l'aridité.

Parallèlement aux conditions climatiques difficiles l'action anthropique (coupes, surpâturage, agriculture...) a considérablement accru la dégradation de la cédraie : sujet dépéris ou en voie de l'être, arbres déchaussés, jeunes pieds mutilés etc... Ces

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transformations que l'homme a fait subir à la cédraie influencent de manière non négligeable la flore qui peut jouer un role important sur la régénération.

Le dessèchement des horizons superficiels du sol, prive les semis de toute alimentation, ce qui a amène plusieurs auteurs, notamment TOTH (1978 a, 1981) à proposer un travail du sol, permettant aux semis d'enfoncer profondément leurs racines dans les couches profondes et d'échapper ainsi à la sécheresse estivale. (Cf. 3eme partie - Chapitre III)

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault