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Contribution a l'étude de la fructification et de la régénaration du Cèdre de l'Atlas

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par KHANFOUCI Med Said
Université hadj lakhdar-batna - magister en science forestière 2005
  

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CHAPITRE III : Estimation de la fructification et de la production

des organes de reproduction femelles.

r

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1-- Introduction et problématique

La production semencière des essences forestières varie d'une année à une autre. Pour le cèdre de l'Atlas elle se caractérise par une année de production abondante suivie généralement d'une ou plusieurs années de moyenne à faible production. Cette périodicité est un facteur important qu'il faut déterminer et le prendre en considération lors de la planification de la récolte des graines.

La récolte des semences forestières est actuellement extensive, il est souhaitable sinon donc indispensable de concentrer la cueillette des graines sur les années de forte fructification afin de constituer des stocks pour les années de faible production. Ceci permettra un approvisionnement régulier, grâce au stockage, des pépinières à moindre frais tout en préservant les possibilités de régénération naturelle. En effet, une année de forte fructification, se caractérise par une récolte facile, peu coûteuse et surtout de bonne qualité. BARITEAU et al (1994) rapportent que le prix des graines de cèdre de l'Atlas est de 150 à 200 $ le kg

L'estimation de la fructification est une opération indispensable pour la récolte des graines et la reconstitution des peuplements.

En Suède par exemple les prévisions des cônes chez Pinus sylvestris sont établies chaque année depuis 80 ans et qu'aux USA chaque année, on estime la production moyenne de cônes par essence et par zone géographique (F.A.O, 1982).

Si l'estimation de la production quantitative globale n'est pas encore mise au point à cause de l'influence de divers facteurs (climat, altitude, année de fructification...), celle permettant son importance qualitative avec une année ou même deux années par un comptage de cônes ou d'inflorescences femelles a été déterminée par TOTH (1984) ; pour notre cas, nous avons utilisé cette méthode, puis nous l'avons adapté aux cédraies sèches.

2 -- Méthodologie :

La méthode d'estimation adoptée est celle qui déterminé par TOTH, après une décennie d'étude sur la biologie de la fructification. Elle est utilisée actuellement pour apprécier l'estimation de la fructification des cédraies françaises.

2.1 -- Echantillonnage : 2.1 - Les stations :

Les observations se feront sur deux stations: station à exposition Nord et station à exposition Sud (Cf. tableau n°6 et figures n°16 et n°17).

2.1.2 - Les arbres :

Les arbres - échantillons choisis sur lesquels se feront toutes les observations, pendant un cycle complet de fructification sont :

- Permanents : tous les comptages seront réalisés uniquement sur les mêmes échantillons.

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- Représentatifs : arbres bien venants, d'âges moyens et surtout les plus fructifères.

Dans chaque station (parcelle - échantillon), nous avons choisi 15 arbres, les plus fructifères en cônes de deux années qui porteront les numéros de 7 à 21. Leur distribution au niveau de chaque station est la suivante:

Station à exposition Nord:

11 arbres- échantillon isolés

:

7 à 17

02 arbres- échantillon groupés

:

18 à 19

02 arbres- échantillon groupés

:

21 à 21

Station à exposition Sud:

 
 

07 arbres- échantillon isolés

:

7 à 13

04 arbres- échantillon groupés

:

14 à 17

04 arbres- échantillon groupés

:

18 à 21

Afin d'éviter l'influence du facteur altitudinal entre les deux versants, les arbres choisis sont situés dans une tranche altitudinale comprise entre 1.600 et 1.650 m.

2.1.3 - Les branches :

Comme pour les arbres, les deux branches choisies sont également les plus fructifères en cônes de deux années. La première branche est localisée dans la partie haute de l'arbre, généralement au 3/4 du houppier: c'est la branche haute (BH).La seconde branche est située à hauteur d'homme
· c'est la branche basse (BB).

Afin d'éviter toute confusion entre les différentes branches, celles choisies sont peintes en rouge au niveau de leur base. Ce sont en réalité des sous- branches et non des branches complètes qui partent du tronc. Leur longueur est supérieure à 1,50 m.

2.2 - Les observations :

Toutes les observations, sont effectuées pendant trois années sur les mêmes arbres et les mêmes branches. Il s'agit de compter les organes de reproduction: les inflorescences femelles, les cônes d'une année et les cônes de deux années.

Pour le dénombrement des cônes aucune difficultés n'est à signaler (différence de couleur, consistance et taille) entre ceux d'une année (N+1) et de deux années (N+2) ; quant aux inflorescences femelles leur couleur qui épouse celles des aiguilles et leur petite taille posent des problèmes de comptage. D'où la nécessité d'effectuer au mois 3 répétitions par branches.

Le mois d'Octobre est préconisé par TOTH (1984) pour le comptage de tous les organes de reproduction. Ceci permettra de faire un seul comptage pour les trois catégories d'organes d'une part, et de l'autre part les inflorescences avortées après pollinisation sont facilement reconnaissables (sèches) ne seront pas prise en compte.

Signalons qu'il est possible de réaliser des comptages en Novembre, mais des problèmes d'exécution se posent en raison du froid. Cependant selon, nos différentes

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observations, l'intervalle compris entre la mi-Septembre et le mois d'Octobre est la période la plus indiquée pour le comptage dans la cédraie du Belezma parce que:

- Les inflorescences femelles sont relativement grosses donc facilement reconnaissables. Celles qui sont avortées sont de couleur brune, sèches et rigides ne seront pas comptabilisées.

- Les cônes N+1, dont leur couleur a viré au violet- marron, avec des taches vertes à la base. Ils sont très consistants au toucher.

- Les cônes N+2 un peu plus gros que les cônes N+1, sont de couleur marron foncé avec des écailles molles, légèrement entrouvertes au niveau de la partie haute.

Notons enfin, que pour faciliter les observations il faut de préférence s'installer au- dessus des branches car les organes sont dressés.

Les données brutes sont reportées en annexes V 2.3 - Estimation de la fructification :

Cette étude, qui a pour objet de prévoir les possibilités de récolte par l'utilisation de la méthode de TOTH (1984).Néanmoins, nous pensons que cette méthode doit être ajuster aux cédraies algériennes, qui sont plus sèches. La fructification est en relation directe avec le climat. Elle dépend de plusieurs facteurs externes et internes à l'arbre et de leurs interactions. La prévision quantitative et qualitative se heurte à de nombreux obstacles qui en découlent en partie, du cycle de reproduction lui-même.

En effet, TOTH (1984) rapporte que le cycle de reproduction n'est pas immuable et que l'abjectif « forte », moyenne ou « faible » appliquée à une année peut être affectée de variations importantes (en nombres de cônes récoltables) d'un cycle à un autre.

2.3.1 - Méthode de TOTH :

La production des graines fertiles du cèdre de l'Atlas dure en général trois ans. Mais il peut se prolonger jusqu'à quatre ans dans certaines conditions. C'est cette longue période, qui a été utilisée par TOTH (1984) pour prévoir l'importance de la fructification et l'évaluation des possibilités de récolte par simple comptage des inflorescences femelles et / ou des cônes d'une année, sur 30 branches à raison de deux branches par arbre.

Les cônes d'une année permettent une prévision d'une fiabilité totale de 14 mois. Celles des cônelets de 9 mois (avant fécondation), dès le mois de Mai de l'année N+1, permet une prévision d'une fiabilité excellente de 17 mois à l'avance. Pour les inflorescences femelles, après pollinisation, dès Octobre de l'année N, la prévision est d'une bonne fiabilité de 24 mois à l'année (Cf. tableau n° 9 et annexe IV).

TABLEAU N°9: Prévision qualitative de la possibilité de récolte 1 ou 2 ans à l'avance, à partir du nombre d'inflorescences femelles ou des cônes de 1 an comptés sur 30 branches- échantillon dans une parcelle (2 branches par échantillon, 15arbreséchantillons dans la parcelle).

Nombre d'inflorescences
femelles sur 30 branches
Octobre N

Nombre de cônes de
1 an sur 30 branches
(Octobre N+1)

Possibilité de récolte

(Octobre N+2)

< 100

< 50

Faible (pas de récolte envisageable)

100 à 250

50 à 100

Moyenne (récolte envisageable en cas de besoin)

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Deuxième partie

 

Chapitre III : Estimation de la fructification et de la

production des organes de reproduction femelles

 

> 250 > 100 Forte (récolte assurée et conseillée)

TOTH (1984)

2.3.2 - Adaptation de la méthode de TOTH à la cédraie du Belezma :

Les travaux de TOTH (1984), sur la production grainière de cèdre de l'Atlas ont mis en évidence l'influence de l'année de fructification sur la variabilité qualitative et quantitative des graines. Toutefois, le facteur station pourrait être également aussi important sinon plus quant à la capacité des arbres à produire des semences. En effet, selon les études de DERRIDJ (1990) les facteurs écologiques jouent un rôle primordial sur la qualité des graines.

Pour adapter la méthode de TOTH, à la cédraie du Belezma, nous nous sommes basés sur le principe suivant : pour avoir les mêmes possibilités de récoltes, il faut que la cédraie du Belezma, produise le même nombre de graines fertiles que celle du Mont- Ventoux.

Pour cela, nous avons calculé pour deux stations du Belezma le nombre d'inflorescences femelles et de cônes, en fonction de l'importance de la fructification (Forte- Moyenne- Faible) en utilisant les données suivantes :

-Nombre moyen de graines fertiles par cône (N+2) pour le Belezma et le Mont-Ventoux.

-Le nombre de cônes (N+2) selon l'importance de la fructification pour le Belezma.

-Le taux de pertes des inflorescences femelles par rapport aux cônes (N+1) pour le

Belezma.

En outre, les données utilisées sont les moyennes d'un cycle de reproduction pour le Belezma et de trois cycles le Mont -- Ventoux.

2.4 - Les productions des organes de reproduction :

Apres l'estimation de la fructification les résultats obtenus, sont ensuite traités dans un premier temps par des paramètres de tendance centrale et de dispersion, afin de rechercher les relations entre les différents organes de reproduction et leurs distributions.

Dans une deuxième étape, nous essayerons de mettre en évidence l'influence des critères de classification à savoir la station, la branche et l'année de fructification et leurs interactions sur la production des inflorescences femelles, des cônes d'une année et deux années par une analyse globale. A ce titre, nous avons utilisé l'analyse de la variance et le test de NEWMAN et KEULS.

Par ailleurs, TOTH (1984) a noté que selon l'expérience acquise, le nombre d'arbres (15 par station) et le nombre de branches (deux par arbre) sont statistiquement convenable.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon