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La gratuité de l'enseignement primaire en République Démocratique du Congo. Contribution à la mise en oeuvre des mécanismes spécifiques.

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par Pierre Félix KANDOLO ON'UFUKU WA KANDOLO
Université d'été des droits de l'homme de Genève / Collège Universitaire Henri Dunant - 3ème cycle Droits de l'Homme, spécialisation en droits économiques, sociaux et culturels 2007
  

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§2. L'allégement des charges des parents et dispositions pratiques mises en oeuvre par le Gouvernement

Le deuxième objectif que poursuit la gratuité de l'enseignement primaire peut être recherché dans l'allégement du poids lourd qui pèse sur les parents en vue de faciliter la scolarisation primaire d'un plus grand nombre d'enfants.

Comme nous l'avons déjà dit, les parents payent un lourd tribut pour la scolarisation des enfants, ce qui ne permet pas à l'Etat de rendre effective l'obligation assignée par la Constitution selon laquelle tous les enfants scolarisables (âgés de 6 ans) doivent aller à l'école. En effet, chômeurs, impayés ou sous-payés, les parents congolais ne sont pas à mesure de faire face aux différents frais (directs et indirects) exigés par les écoles pour scolariser leurs enfants. Avec la gratuité consacrée, aucun parent ne peut trouver d'alibi sur la non scolarisation de ses enfants : le caractère obligatoire de l'enseignement primaire peut donc s'appliquer. Et si la gratuité est appliquée effectivement, le taux d'analphabétisme sera réduit sans beaucoup d'efforts. Mais cela demande de la part du Gouvernement une prise de responsabilité et de conscience en faveur des enseignants et des écoles.

En plus, des dispositions pratiques ont été arrêtées pour aider à contrôler la destination des fonds que les parents versent aux écoles pour la scolarisation de leurs enfants. Le Ministre met en exergue des dispositions ci-après :

· Les parents exigeront impérativement de la Direction de l'établissement scolaire la quittance pour tout paiement effectué au titre des différents frais de scolarité.

· Sans préjudice des avantages reconnus par le Statut du Personnel de Carrière des Service Publics de l'Etat, le personnel des établissements publics d'enseignement, les Inspecteurs ainsi que le personnel des structures du Ministère de l'Enseignement Maternel, Primaire, Secondaire et Professionnel bénéficient de l'exemption de frais minerval pour leurs enfants légitimes ou reconnus et paient la moitié des frais de fonctionnement en vertu des dispositions de l'article 20 de l'Ordonnance n° 91-232 du 15 août 1991 portant Règlement d'Administration relatif au Personnel des Etablissements Publics d'Enseignement Maternel, Primaire, Secondaire et professionnel ainsi que de l'article 34 de l'Ordonnance n° 231 de la même date portant Règlement d'Administration relatif aux Corps des Inspecteurs de l'E.P.S.P., moyennant production des preuves de la filiation ou de la tutelle.

· Les frais de scolarité sont obligatoirement fixés et payés en francs congolais

· Dans le cadre de l'autofinancement, les établissements scolaires qui disposent des fournitures scolaires peuvent les vendre facultativement aux prix ne dépassant en aucun cas ceux du marché public.

· La Campagne de contrôle du versement de la quotité du produit minerval destinée au Fonds de Promotion de l'Education Nationale et de la prime d'assurance scolaire à souscrire auprès de la Société  Nationale d'Assurance (SONAS) doit se dérouler du lundi 15 au mardi 30 octobre 2007 sur toute l'étendue du Territoire National. Il sera procédé également à la vérification de versement et/ou au recouvrement forcé des litiges du produit minerval ainsi que de la prime d'assurance scolaire pour l'exercice 2006-2007. Le rapport final de ladite campagne sera transmis au Secrétariat Général à l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel le samedi 29 décembre 2007 au plus tard.

· Les Chefs d'Etablissements des écoles publiques non en règle de versement du produit minerval et de la prime d'assurance scolaire 2007-2008 seront passibles des poursuites administratives et judiciaires pour détournement des deniers publics aux fins de la récupération par le Pouvoir Public des sommes dues aux Fonds de Promotion de l'Education Nationale et/ou à la Société Nationale d'Assurance.

· Les Promoteurs et Gestionnaires des écoles privées agrées, en sus des poursuites judiciaires dont il feront l'objet, feront encourir à leur établissements scolaires des sanctions allant jusqu'au retrait de l'Agrément par le Ministère de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel.

Que doit faire l'Etat pour que la gratuité de l'enseignement primaire soit effective ? Autrement dit, quels sont les mécanismes qu'il doit mettre en oeuvre pour l'effectivité de cette gratuité ? Les réponses à cette question nous conduit à l'examen de la section 2 du chapitre sous analyse.

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