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De nos références communes à nos différences culturelles

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par Emmanuelle DECREAU
IUT B de Tourcoing (Lille 3) - DUT Carrières Sociales option Animation Sociale et Socio-Culturelle 2008
  

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TROISIÈME PARTIE :

DIFFÉRENCES CULTURELLES
ET RECHERCHES IDENTITAIRE :

COMMENT BIEN VIVRE SA DIFFÉRENCE ?

Pour parler des différences culturelles, il faut d'abord s'approprier sa propre culture.

L'interculturalisme cherche à répondre à deux antagonismes : ne pas oublier sa culture d'origine et aller vers la culture de l'autre. De l'enfance à l'âge adulte, l'homme sera toujours confronté à cette problématique. Mais comment parviendra-t-il à trouver un équilibre nécessaire pour lui-même et pour la vie en collectivité ? C'est à partir de l'analyse de Pascal Pansu et Claude Louche25(*) développée tout au long de cette partie que j'essaierai de répondre à cette question.

I DIFFÉRENCES ET CATÉGORISATION ETHNIQUE :
dès l'enfance, l'être humain est capable de comprendre que les choses qui l'entourent sont marquées par des différences.

Entre 3 et 4 ans, l'enfant juge un dessin très différent d'un autre à partir du moment où il comporte un grand nombre de différences. Après 4/5 ans, la différenciation s'affine. De même, les enfants comprennent qu'il existe des différences entre humains.

L'enfant sait distinguer deux hommes dont la couleur de peau n'est pas la même. A 3 ans, un pourcentage important d'enfants (entre 50 % et 75 %) peut identifier et classifier les personnes à partir de termes ethniques dichotomiques (noir ou blanc). Vers 5 ans, la plupart des enfants (80 % à 90 %) font cette classification sans erreur.

II L'AUTO-CATÉGORISATION ETHNIQUE :
c'est à partir de 5 ans seulement que l'enfant s'intègre à un groupe social.

Les enfants utilisent les termes « nous » et « eux » pour montrer que les uns sont inclus dans leur groupe d'appartenance et les autres, en sont exclus.

Le premier critère qui définit la présence de l'auto-identification est la description de soi à l'aide d'un attribut ethnique (« je suis noir et j'ai les cheveux crépus... »).

Le deuxième critère est l'expression de la différence par rapport aux membres d'autres groupes («... il est blanc et il a les yeux bleus »).

Enfin, le troisième critère est la permanence, l'enfant se demande ce qui dans le temps continuera à le différencier d'un autre (« je suis noir et je vais le rester »).

Le processus d'auto-catégorisation semble important car il pose les prémices d'un conflit cognitif chez les enfants de groupes dominés. Les études de Clark et Clark26(*) ont montré par exemple, qu'un tiers d'enfants africains interrogés choisissent une poupée blanche pour répondre à la question : « Peux-tu me donner la poupée qui te ressemble le plus ? ». Ces résultats suggéreraient que « les enfants noirs sont (...) plus conscients que les enfants blancs des différences raciales et de leur signification ».

L'auto-catégorisation ethnique semble donc être déterminée par la position relative de dominance que les groupes occupent dans les sociétés. Les enfants des groupes dominants se catégorisent plus facilement dans leurs groupes que les enfants des groupes dominés.

* 25 PANSU Pascal et LOUCHE Claude, La psychologie appliquée à l'analyse de problèmes sociaux, édition PUF, collection psychologie sociale, Paris, 2004, 286 pages. Pansu est maitre de conférences en psychologie sociale à l'université de Savoie.

* 26 Clark et Clark étaient chercheurs en psychologie sociale dans les années 1940.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard