WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La crise israelo-arabe

( Télécharger le fichier original )
par FADESP/ SJ4 option 1 et 2 Groupe d'exposé N°11
Université d'Abomey calavi - Maîtrise 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II-/ Les impacts et les enjeux du conflit israélo-arabe

Le conflit israélo-arabe comme toute guerre a produit des impacts qui peuvent s'analyser d'une part sur le plan politico-religieux et d'autre part sur le plan juridique. Il serait aussi judicieux d'étudier dans le cadre de ce travail les enjeux que représente la région proche et moyen orientale.

A- Les impacts politico-religieux et l'atteinte au droit international

Du point de vue politique, le conflit israélo-arabe (précisément la guerre de 1948) a entraîné dans le monde arabe des émeutes anti-Juives, une forte poussée du nationalisme arabe (le Nassérisme apparu en 1952, le Baassisme apparu en 1947), des coups d'Etat et des assassinats politiques (le 1er ministre égyptien Nokrachy Pacha est assassiné fin décembre 1948 par un élément des Frères Musulmans ; Abdallah de Transjordanie est assassiné le 20 juillet 1951 par un palestinien).

Cette guerre entraîne pour les arabes la perte de la Palestine (la Naqba). Cette catastrophe a fortement affaibli le Baassisme et le grand dessein de l'Etat Arabe progressiste, nationaliste et moderniste qu'incarnaient le Nassérisme et le Baassisme. Mais le problème du Proche-Orient est considérablement compliqué par le développement du Mouvement palestinien. On se rappelle que lors de la guerre de 1948-1949, les palestiniens dirigés par le grand Mufli de Jérusalem avaient été écartés et les pays voisins Syrie, Transjordanie, Egypte s'étaient partagés la partie de la Palestine laissée aux arabes. Ce qui compromettait la constitution de toute Nation Arabe palestinienne.

Du côté d'Israël, la victoire militaire de 1948 a considérablement conforté le prestige du Mapaï, parti travailliste dominant au sein du Yichouv depuis 1931. Il restera au pouvoir pendant encore presque 30 ans jusqu'à la victoire électorale du Likoud en 1977.

Mais en réalité, le conflit israélo-arabe a divisé le monde arabe. D'un côté, les Arabes modérés (Arabie Saoudite, Koweït, Qatar et dans une certaine mesure l'Egypte) qui s'alignent derrière Washington bien que ne soutenant pas la politique d'Israël et les Arabes radicaux (Syrie, Irak de Saddam Hussein, Iran), de l'autre qui non seulement ambitionnent la création d'un Etat palestinien mais aussi et surtout s'opposent farouchement et ouvertement à la politique de colonisation menée par l'Etat d'Israël dans les territoires occupés.

Par ailleurs la débâcle de 1967 a profondément marqué les comportements voire le système de valeur des sociétés arabes. En effet, la guerre des six-jours représente un tournant politique dans la région avec d'un côté les rivalités entre les régimes arabes et les mouvements palestiniens qui se manifestent par l'action des Fedayins palestiniens ayant leurs bases dans les Etats voisins d'Israël (Liban, Syrie, Jordanie) et se comportant comme un Etat dans l'Etat ; ce qui entraîna des accrochages sanglants entre eux et les troupes libanaises en 1969 et 1973. De l'autre côté, le succès militaire de l'Etat d'Israël, symbolisé par la transformation de ses frontières : occupation de Gaza, du plateau de Golan, les fermes de Chebaa, une partie de la Cisjordanie (Hébron).

Pour la première fois, depuis 1948 la revendication des palestiniens est portée par eux-mêmes, par l'OLP née en 1964 qui s'engage dans la résistance armée sur la lancée du Fatah à la fin des années 1960. Mais, au fur et à mesure que les pays d'où elle peut mener son action se ferment, elle se tourne vers des modes de résistance alternatifs. Après son élimination de Jordanie en 1970-1971, elle se lance dans le terrorisme international, un instrument de sa stratégie de survie, elle n'y renoncera complètement que dans les années 1980. Cette émergence de groupes armés non étatiques qui mènent des attaques au-delà des frontières est une première. Ces groupes se heurtent autant à Israël qu'au pouvoir des pays à partir desquels ils opèrent.

Aussi, le conflit Israélo-arabe a-t-il engendré des mouvements de résistance. En effet, le Hezbollah est une organisation qui a vu le jour sur le lit d'un conflit en souffrance de solutions, tout comme le Hamas. Il est né de l'invasion Israélienne du Liban en 1982 qui avait pour objectif de détruire l'OLP. La Syrie et l'Iran constituent les principaux soutiens de ces deux mouvements qui ont à coeur d'arrêter la politique de colonisation de l'Etat Israélien et son implication dans la politique intérieure Libanaise. En réalité ces deux mouvements armés sont nés du ressentiment éprouvé face aux actions d'Israël soutenu par les Etats-Unis dans les territoires occupés et au Sud du Liban. Le raidissement de la politique de l'Etat d'Israël à l'égard des pays arabes, pour des raisons existentielles ont provoqué la montée du terrorisme international. Certains régimes arabo-musulmans recourent à la rhétorique guerrière et placent essentiellement au centre de leur diatribe la lutte contre l'entité sioniste aux fins de se rendre populaires. Ainsi, diverses manifestations violentes anti israélo-américaines sont-elles soutenues par ces régimes. Depuis la guerre de 1967, qui a vu les frontières israéliennes transformées et des milliers de palestiniens privés de leurs territoires, on a assisté à plusieurs affrontements meurtriers entre d'une part les mouvements armés palestiniens (le Fatah et le Hamas etc) et l'armée israélienne, le Tsahal d'autre part entre le Hezbollah libanais soutenus par la Syrie et l'Iran et l'armée israélienne. Le soutien indéfectible des USA à leur allié traditionnel (Israël) complexifie davantage une situation sans issue marquée par l'opposition entre Israël et le monde arabe.

Par ailleurs, le conflit israélo-arabe, au-delà de l'insécurité constante qu'il entretient au Proche et au Moyen-Orient (car officiellement Israël est toujours en état de guerre avec certains Etats arabes comme la Syrie), constitue également un terreau pour les mouvements terroristes.

En effet, dans leurs revendications, les mouvements terroristes ont toujours évoqué la question palestinienne et ont toujours désigné Israël et leur allié les USA comme l'ennemi à abattre. Ils qualifient en outre, de traites les autorités nationales (Égypte, Mauritanie) qui entretiennent des relations avec l'Etat d'Israël ou les USA. D'autres mouvements ayant pour ambition de devenir le leader de la défense de la cause arabe mènent des actions terroristes contre les intérêts d'Israël , des USA et parfois de certains pays occidentaux (France, Grande Bretagne). Le conflit israélo-arabe sert donc de prétexte pour le terrorisme international qui frappe sans distinction les objectifs occidentaux se trouvant dans le Proche et le Moyen-Orient et même au-delà. Il en est ainsi des attentats perpétrés contre l'ambassade américaine au Kenya en 1997, à Dar es-Salaam en 1998, ceux du 11 septembre 2001 et les pluies de roquettes déversées sur certaines villes du Nord d'Israël par le Hezbollah et les tirs de Katioucha sur certaines villes du Sud d'Israël par le Hamas.

D'autre part, les relations diplomatiques entre certaines capitales arabes et

Tel -Aviv sont toujours restées dégradées (Libye, Soudan, Syrie, Arabie Saoudite).

De même, les relations sont très froides entre certains pays occidentaux et certaines capitales arabes même si le réalisme oblige parfois ces dernières à coopérer avec les USA, la Grande-Bretagne...pour bénéficier d'un appui militaire leur permettant de juguler la montée de certains groupes islamistes.

Du point de vue religieux, il convient de remarquer que le Proche et le Moyen-Orient constituent une partie du monde où la religion occupe fondamentalement une place prépondérante dans la vie quotidienne des populations. On y distingue trois religions monothéistes : l'islam, le judaïsme et le christianisme. Il va sans dire que le facteur religieux a constamment marqué le conflit israélo-arabe.

En effet, le mouvement sioniste développé et défendu par les israéliens en particulier les fondamentalistes est inspiré de la Torah (livre saint des juifs). Depuis la naissance et l'évolution de ce conflit, les différents gouvernements israéliens ont été influencés par les positions de la droite religieuse. Outre l'action du lobby juif formé entre autres de fondamentalistes religieux et du parti de droite religieux israélien, on note dans certains pays occidentaux l'existence de groupes de sensibilité juive qui jouent un rôle incontournable dans l'orientation de la politique étrangère de certaines administrations. L'exemple le plus remarquable est celui des USA. L'AIPAC (American Israël Public Affairs Committee) constitue en effet l'un des groupes de pression les plus influents des USA. Si Israël a gagné cette place privilégiée en Occident, c'est parce que l'Etat hébreu est considéré comme une ligne de front sanglante entre l'Occident et l'Orient, entre la civilisation judéo-chrétienne et la civilisation musulmane. Après les attentats du 11 septembre 2001, cette vision s'est largement répandue en Israël bien au-delà de la droite religieuse pour qui depuis 1967 la colonisation en terre d'Israël obéit à la volonté divine.

Mais il est aussi évident de noter que la création de l'Etat d'Israël a constitué un point essentiel contre lequel les arabes se sont solidairement opposés. Cette solidarité, née au lendemain de l'expulsion de milliers arabes palestiniens de leurs territoires, a également trouvé sa consolidation dans la religion, l'islam. Elle a toujours été marquée par des divisions internes parce que les hommes politiques arabes ont souvent des intérêts contradictoires. Mais une autre dynamique va caractériser cette solidarité après la guerre de 1967.

En effet, la guerre des six jours a modifié fondamentalement dans la région les relations entre les autorités politiques et les autorités religieuses. On assiste alors à un tournant entre religion et politique et à la récupération par les dignitaires musulmans de larges franges de l'opinion. Après la défaite et son rappel au pouvoir par de grandes manifestations qui suivent sa démission, le Président Nasser cherche l'appui des religieux avec succès. Le pouvoir voit dans l'instrumentalisation de la religion, un moyen efficace de reconstruire sa légitimité perdue. Pourtant, il en mesurera très vite les risques et cherchera à contenir son influence. La montée en puissance des religions (Al Azhar en Egypte, religieux wahhabites en Arabie Saoudite) les transforme en un pôle alternatif capable de structurer la vie de la société, la capacité d'assurer des services sociaux à une population démunie. La gestion des consciences est alors laissée à l'Establishment religieux, celle des frustrations et aspirations politiques aux mouvements islamistes qui vont se scinder en deux tendances principales : l'une légaliste, c'est-à-dire les Frères Musulmans qui abandonnent les idées de Sayyed Qobb, renoncent à la violence, adoptent une stratégie de conquête progressive et se démarquent clairement des radicaux qui préconisent la guerre à outrance et, l'autre révolutionnaire c'est-à-dire les Gamaat islamya qui voulant s'engager dans l'action violente, quittent les Frères Musulmans, s'implantent dans les universités, les écoles secondaires les plus prestigieuses et recrutent parmi les enfants des grandes familles bourgeoises de Damas, Amman, le Caire, Alexandrie et Khartoum. C'est toujours à partir du foyer égyptien que se définissent les orientations idéologiques et que partent les flux qui ballaient toute la région.

Du point de vue du droit international il est à souligner du côté d'Israël le non respect des résolutions du conseil de sécurité de l'ONU (les résolutions 242 ; 338). Aussi l'Assemblée Générale proclame t-elle que le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale selon une résolution adoptée le 10 novembre 1975. De même Israël refuse de signer le traité de non-prolifération des armes nucléaires (résolution 487) avec environ 200 et 400 armes nucléaires, c'est le seul pays du Moyen-Orient l'ayant refusé. Il faut noter aussi la violation constante de la convention de la Haye sur les crimes de guerre (1907), la violation constante de la IVè convention de Genève (1949), violation constante de la convention sur l'élimination de toute forme de discrimination raciale (la situation faite aux arabes israéliens). La Cour Internationale de Justice a déclaré illégal le mur construit par Israël en Palestine. Par ailleurs on note également le non respect par Israël des protocoles ou accords conclus avec les autres Etats ou Institutions :

· Le protocole de Lausanne du 12 mai 1949

· Le traité d'Aqaba du 26 octobre 1964 avec la Jordanie sur la libre circulation entre les deux Etats.

· Suspension de l'accord d'association Euro-méditerranéenne, UE - Israel adopté par le parlement Européen le 10 avril 2002 au motif que la politique d'Israel est en contradiction avec l'article 2 de cet accord.

D'autres violations parmi lesquelles nous avons celle de l'article 27 du Pacte International des droits civils et politiques ; celle du droit fondamental à l'enseignement des palestiniens et des arabes israéliens ; celle de la liberté de presse sont aussi à souligner.

Du côté arabe, comme atteinte au droit international, nous avons l'usage de la violence, les attentats terroristes, le terrorisme étatique (Libye, Syrie) et, enfin le financement des groupes armés par certains arabes.

B-/ Les enjeux du conflit

Le conflit israélo-arabe se déroule au coeur d'une région hautement stratégique dans la géopolitique mondiale. En effet depuis le 1er gisement découvert en 1908 à Masjed soleyman, le pétrole et le gaz naturel ont placé le Proche et le Moyen Orient au centre des conflits d'intérêts des puissances industrielles. Les « majors » ont constitué un « Etat dans l'Etat » et favorisé les interventions étrangères. Avec 46% des exportations mondiales de pétrole et 60% de réserves prouvées de pétrole, cette région est vouée à demeurer longtemps encore un enjeu majeur de la géopolitique mondiale. Cet important réservoir pétrolier suscite l'engouement des pays occidentaux, au 1er chef les USA qui pour le fonctionnement de leurs industries se doivent de sécuriser les sources d'approvisionnement et pour ce faire, n'hésitent pas à collaborer avec certains régimes pourtant jugés autoritaires (Arabie Saoudite, Qatar, Koweït). Pour assurer la pérennité de ces régimes alliés, les américains proposent leur soutien sécuritaire lié au problème crucial de la lutte contre le terrorisme.

Par ailleurs, il se pose le problème de la quête hégémonique dans la région. Il convient de souligner que le Proche et Moyen Orient n'étaient pas au départ un enjeu Est - Ouest. Mais soucieuse de trouver des alliés, faire propager leur idéologie et trouver des débouchés économique et militaire l'URSS supporta les arabes radicaux et les USA, Israël et certains pays arabes riches en pétrole. Mais devenant l'unique superpuissance au lendemain de l'effondrement du bloc soviétique, l'Amérique a outrageusement dominé et joui d'une influence certaine dans le Proche-Orient. Cela se remarque à travers le soutien indéfectible qu'apportent les USA à l'Etat hébreu pour sa sécurité et pour sa survie. Des analystes comme Patrick Seale ont prouvé que la campagne militaire américaine en IRAK en mars 2003 a été motivée par l'envie de donner une leçon aux arabes, par l'ambition de contrôler les importantes ressources pétrolières irakiennes et peut être surtout par la volonté d'améliorer l'environnement stratégique d'Israël en écrasant un grand Etat arabe. Pour preuve, affirmait-il dans "Jeune Afrique l'intelligent" N° 2397 du 17 au 23 décembre 2006 à la page 23 : « N'a -t-il pas été démontré de façon incontestable que c'est le souci de la sécurité de l'Etat hébreu, la volonté d'écarter toute menace à l'Est et l'ambition de remodeler toute la région à son avantage qui a incité le secrétaire adjoint à la Défense Paul Wolfowitz et son collègue Douglas Feith à faire campagne pour la guerre en Irak ? ». Mais l'attachement des USA à ce conflit s'explique aussi par le souci d'assurer leur propre sécurité. En effet au lendemain du 11 septembre 2001 les amis arabes et des alliés européens de Washington ont donné à croire que Ben Laden devait son audience au conflit israélo-arabe (référence aux propos de Ben Laden qui prônent le djihad islamique international contre les croisés et les juifs) que les USA avaient tout intérêt pour apaiser les tensions au Moyen-Orient, pour atténuer l'antiaméricanisme, à faire un geste en direction des palestiniens. Aussi les USA se servent-ils du conflit israélo-arabe non seulement pour diviser le monde arabe, son unité constituant un danger pour les intérêts mais aussi pour la sécurité d'un Etat faisant partie du monde judéo-chrétien.

L'influence des USA dans la région n'est sérieusement concurrencée par aucune autre puissance ou groupe de puissances étrangères. L'UE dont beaucoup ont espéré qu'elle servirait de contrepoids aux USA n'a manifestement pas réussi à construire une politique diplomatique commune. Les membres sont souvent divisés sur des questions aussi essentielles telles que l'Irak, le conflit israélo-arabe et la meilleure manière de contrer l'activisme islamique.

La Russie, de son côté, a amélioré son économie grâce à ses revenus pétroliers et gaziers mais Moscou est encore loin de recouvrer l'influence considérable qu'il avait au Moyen-Orient en tant que fournisseur d'armes et protecteurs de nombre d'Etats arabes.

Toujours dans le souci de maintenir leur emprise et celle d'Israël dans le Moyen-Orient, les Etats-Unis sont amenés à vouloir anéantir toute menace à leurs intérêts et à la survie d'Israël. Car, s'obstinent-ils à considérer que l'intérêt national Américain et la survie de l'Etat d'Israël sont une seule et même chose. En effet l'Iran constitue un adversaire sérieux au Moyen-Orient pour Israël et partant une menace pour les intérêts américains dans la région. Cela s'explique à travers la négation scandaleuse de l'holocauste par le président Mahmoud AHMADINEJAD et sa volonté manifeste de se doter de l'arme nucléaire.

L'autre enjeu stratégique du conflit Israélo-arabe est la lutte pour le leadership dans la région.

Il s'installe indubitablement dans le Moyen-Orient une concurrence acharnée entre certains Etats, chacun voulant apparaître comme le leader de la cause arabe.

C'est le cas de l'Iran (Perse), adversaire plus sérieux de la puissance américaine dont les ambitions semblent être purement régionales et défensives. Téhéran cherche à rompre l'isolement artificiel que lui ont imposé les USA et, veut être reconnu comme une puissance de premier plan dans le Golfe et comme le protecteur des communautés chiites partout dans le monde. Sur le plan militaire, plutôt qu'à attaquer d'autres pays, il cherche à se doter de moyens qui lui permettraient de contrer, voire d'empêcher une attaque et d'échapper à une dévastation à l'irakienne.

La Syrie manifeste le désir d'être aussi présente sur la scène israélo-arabe. En effet, elle est fortement présente au Liban à travers les soutiens incontestables qu'elle apporte au mouvement armé, le Hezbollah (le Hezbollah en permanente confrontation avec l'Etat hébreu). Officiellement, les revendications du Hezbollah consistent en la récupération des fermes de Chebaa ainsi que la libération de quelques anciens dignitaires libanais. Mais la Syrie a besoin de garder de l'influence au Liban pour empêcher Israël ou autre puissance hostile d'installer sur ce territoire une tête de pont à partir de laquelle seraient lancées des opérations contre elle. Elle cherche néanmoins à normaliser ses relations avec les Etats-Unis et Israël d'une part en lançant des négociations avec Israël sur le retrait de l'armée Israélienne du plateau de Golan, d'autre part à aider l'armée américaine à lutter efficacement contre le terrorisme islamiste en Irak, potentiel terreau d'aggravation de la crise Israélo-arabe.

Au plan régional, l'Arabie Saoudite, pays arabe à majorité sunnite nourrit aussi des ambitions de leadership.

En effet, elle constitue le 1er pays exportateur du pétrole et compte sur son allié américain qui lui apporte des soutiens militaires pour s'imposer dans la région. Elle joue un rôle déterminant dans le règlement du conflit Israélo-arabe à travers des plans de paix proposés à Israël par la ligue arabe dont elle est l'initiatrice.

Quant à l'Egypte, elle est présente sur la scène israélo-arabe depuis la période de la guerre froide, et n'a jamais renoncé à cette position de leader qu'elle entend toujours préserver. Pour ce faire, elle a renforcé les liens avec les USA sur le plan militaire (financement de son budget militaire) dans leur lutte contre le terrorisme.

L'Egypte constitue également un Etat dominé par les sunnites dont le symbole est la mosquée d'Al Azhar et manifeste la ferme volonté de contrôler le mouvement de la défense de la cause arabe face à la montée en puissance de l'Islam chiite dont le centre se trouve en Iran.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery