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Aides publiques et droit de la concurrence

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par Faical Zoubir
Université Ibn Zohr d'Agadir - Master 2008
  

Disponible en mode multipage

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Université Ibn Zohr

Faculté des sciences juridiques économiques et sociales d'Agadir

Master: économie et gestion des organisations

Travail réalisé par: Zoubir Faical

Sous la direction du professeur: Erraoui

Résumé :

L'intervention de l'Etat dans la vie économique est, au regard des apôtres du libéralisme, à proscrire. Or le marché censé en théorie réaliser l'allocation optimale des ressources a montré son incapacité devant des situations telles que les externalités, les monopoles naturels et la production des biens collectifs, d'autant plus, qu'accorder aux agents économiques une liberté totale pourrait déboucher sur des comportements illicites, rendant inévitable une intervention des pouvoirs publics pour combler les lacunes du marché et poser l'asseoir d'une concurrence loyale, chose qui a été concrétisée avec l'avènement du droit de la concurrence qui est venu pour contrecarrer toute forme d'atteinte négative aux mécanismes du marché, entre autres, le aides publiques. Or même si au regard du droit de la concurrence, cette forme d'interventionnisme peut générer des distorsions, les aides publiques demeurent dans certaines situations l'ultime solution pour améliorer le bien être social. Donc pour limiter leurs impacts négatifs sur la concurrence, ces transferts publics font l'objet d'un programme d'encadrement par le droit de la concurrence.

Mots clés : Interventionnisme ; Aides publiques ; Droit de la concurrence

Sommaire :

Résumé : 1

Sommaire : 2

Introduction : 3

Section1 : Les fondements théoriques de l'intervention de l'Etat dans l'économie. 5

§1 : Libéralisme économique versus interventionnisme étatique 5

1-1 : Coase et les externalités négatives 5

§2 : Mise en échec du marché et nécessité de l'intervention de l'Etat 7

2-1 : Les biens collectifs 7

2-2 : Les externalités 7

2-3 : Le monopole naturel 8

Section2 : Aides publiques : entre rejet et acquiescement du droit de la concurrence 9

§1 : Droit de la concurrence : Objet et caractéristiques 9

§2 : Les aides d'Etat : Définition et caractéristiques 10

2-1 Subventions pour les consommateurs : 10

2-2 Subventions pour les producteurs : 10

§3 : Aides publiques et droit de la concurrence 11

3-1 : Aides publiques entre rejet et acceptation sous conditions 11

3-2 : Principes de base pour un système de subvention efficace 12

3-3 : Loi 06-99 et aides de l'Etat marocain 14

Conclusion : 16

Bibliographie : 17

Introduction :

L'intervention de l'Etat dans la vie économique est l'un des sujets qui font couler beaucoup d'encre, entre détracteurs qui arguent qu'une telle intervention fausse le libre jeu de la concurrence et déstabilise les mécanismes du marché et apôtres qui font de l'intervention étatique une nécessité pour venir à bout des insuffisances de l'allocation marchande et sa vulnérabilité dans certaines situations.

La contestation de l'intervention de l'Etat a vu ses prémisses avec les apports de certains auteurs tels que : Adams Smith (1723-1790), Thomas Malthus (1766-1834), Jean Baptiste Say (1767-1834), Jean Stuart Mill (1806-1873) et David Ricardo (1772-1832). Selon ces derniers, l'intervention de l'Etat empêche l'allocation optimale des ressources.

Cette réfutation de l'interventionnisme s'est renforcée avec l'école Néoclassique dont les auteurs se sont largement inspirés des apports des classiques qu'ils ont développés par l'introduction des mathématiques et par la construction de modèles théoriques démontrant le rôle de la concurrence dans l'allocation optimale des ressources (modèle de la concurrence pure et parfaite).

Toutefois après la crise de 1929, l'Etat a vu sa place dans l'économie se réhabilitée, surtout lorsque les mécanismes du marché n'ont pas pu dépasser la crise et résorber le chômage culminant. Dès lors des auteurs tels que Keynes ont mis en évidence la prépondérance d'une intervention des pouvoirs publics pour rétablir l'équilibre. L'Etat s'attribuait donc le rôle de relancer la demande globale et cela soit en améliorant les revenus des ménages (relance par la consommation) ou en procédant à des investissements publics et des aides fiscales aux entreprises( relance par les investissements). Cet engouement pour l'interventionnisme s'est consolidé avec l'avènement de la notion de l'Etat providence qui matérialise l'intervention de l'Etat dans le domaine social par l'entremise du système de sécurité sociale garantissant ainsi à certaines personnes un revenu en cas de crise(maladies,accidents...).

Néanmoins, le début des années 1980 s'est caractérisé par la remise en cause de l'interventionnisme et un retour accrue à l'économie du marché. Cette confiance aux mécanismes du marché fut les travaux de nombreux auteurs entre autres : Coase et Freedman dont les apports ont enrichit les fondements d'une école libérale dite l'école de Chicago.

Dès lors, de nombreuses opérations de privatisations et plusieurs pays ont jugé judicieux d'opter pour la libéralisation de leur économie, mais sans bien évidement faire une confiance totale aux mécanismes du marché. En effet « trop de liberté tue la liberté », en d'autre terme faire une confiance totale à l'allocation marchande risquerait de générer des comportements délictueux et des pratiques illicites portant dommages et préjudices aux intérêts des acteurs économiques (coalition, abus de position dominante, pratiques anticoncurrentielles, concentrations non contrôlées...), d'autant plus que le développement économique et le bien être social nécessitent une intervention de l'Etat en tant que producteur(pour offrir les biens collectifs qui sont nécessaires pour la satisfaction des besoins des citoyens et que le secteur privé ne peut pas offrir) régulateur( en adoptant des politiques économiques visant à maintenir la demande au niveau adéquat et cela par le biais des dépenses publiques) et redistributeur (Redistribution des ressources entre les citoyens selon des principes d'équité, sécurité sociale, transferts en faveur de certains secteurs, branches ou catégories sociales : les subventions et aides publiques). Cette intervention de l'Etat s'est faite sous un angle économique par le biais, entre autres, des aides publiques, et par ailleurs sous un angle juridique par le moyen du droit de la concurrence. Discipline juridique et économique ce doit vise l'instauration de conditions d'une

Concurrence loyale fondée sur l'ingéniosité l'innovation et la loyauté et s'oppose à toute forme de pratique faussant la concurrence et aboutissant à un déséquilibre au niveau des mécanismes du Marché. Sachant que les aides d'Etat peuvent dans certains cas déstabiliser l'allocation marchande, quel est le point de vue du droit de la concurrence vis-à-vis des subventions de l'Etat ?

Pour apporter des éléments de solution à cette problématique nous allons faire le point sur les axes suivants :

ü Les fondements théoriques de l'intervention de l'Etat.

ü Droit de la concurrence : objet et fondements de base.

ü Subventions d'Etat : Définition, typologie et effets sur l'économie.

ü Aides publiques au regard du droit de la concurrence, entre rejet et acceptation sous conditions.

Section1 : Les fondements théoriques de l'intervention de l'Etat dans l'économie.

Entre défenseurs qui insistent sur le rôle de redistribution et de régulation de l'Etat et détracteurs qui font de la concurrence l'ultime condition pour garantir l'allocation optimale des ressources, la question de l'interventionnisme étatique a bénéficié d'un champ théorique riche et consistant.

§1 : Libéralisme économique versus interventionnisme étatique

Les théories qui blâment l'intervention de l'Etat s'inscrivent dans le cadre du libéralisme. Cette doctrine qui affirme la liberté individuelle et qui insiste sur la limitation de l'action de l'Etat est née au 18ème siècle en réaction à l'absolutisme royal. Ainsi face à l'hégémonie des pouvoirs publics à l'époque, Montesquieu (1689-1755) auteur du précepte « le pouvoir arrête le pouvoir » revendiquât la séparation du pouvoir en pouvoir législatif, exécutif et judiciaire. Depuis, sont nés libéralisme politique et libéralisme économique. Ce dernier soutient une vision selon laquelle, tout individu est libre des biens qu'il possède, libre d'initier une activité économique (tant qu'elle ne transgresse pas aux moeurs et à l'ordre public) de bénéficier librement des profits tirés de celle-ci et a pour conviction qu'un ordre naturel et spontané assurant l'allocation optimale des ressources ne peut émaner que du marché. Ladite doctrine s'est enrichie par l'apport de plusieurs auteurs : Smith, Ricardo...et les travaux s'inscrivant dans le cadre de plusieurs écoles : école classique, néoclassique, l'école de Chicago.

Dans ce qui va suivre nous allons mettre en relief les arguments d'un auteur qui appartient à l'école de Chicago en l'occurrence : Coase.

1-1 : Coase et les externalités négatives

Prix Nobel en sciences économiques en 1991, Coase va élaborer un modèle basé sur le concept du coût social dans lequel il va justifier les bienfaits de la non intervention de l'Etat.

Le point de départ du modèle de Coase est le coût social qui est défini comme le coût généré par l'activité d'un agent et qui n'est pas supporté par ce dernier mais par la société ou l'entourage. Ainsi en effectuant une activité, l'agent génère deux coûts : un que ce dernier support dit coût privé (coût des facteurs de production du capital...) et coût que la société supporte et que l'agent ne supporte pas, intitulé coût social (pollution). Il est donc clair que si l'agent ne supporte pas les coûts sociaux qu'induits sont activité il continuera son action tant que la marge sur ses coûts privés est positive.

Coase va donc poser l'interrogation suivante : l'existence des coûts sociaux nécessite-elle une intervention de l'Etat ? Et pour y répondre il va élaborer un modèle retraçant la relation entre des agriculteurs possédant un champ de blé franchi par les chemins de fer d'une société de transport ferroviaire. Le trafic des trains cause des dommages au niveau des cultures, et tant que la compagnie de transport ne supporte pas ces externalités négatives et réalise des profits positifs, elle

Continuera son activité. A 1ère vue la situation nécessite une intervention publique pour dédommager les agriculteurs ou contraindre la société à réduire son activité voir le lui interdire.

Cependant Coase affirme qu'il serait préférable d'éviter une telle intervention et de laisser les agriculteurs et les propriétaires de la compagnie ferroviaire s'arranger entre eux.

En effet si l'Etat intervenait en dédommageant les agriculteurs ou en interdisant l'activité de la compagnie, cela risquerait d'aboutir à une baisse du bien être social, si on renonçait aux profits réalisaient par l'activité de la compagnie de transport (valeur ajoutée, postes de travail...) qui pourraient excéder la valeur du dommage causé aux agriculteurs. Si par contre les paries conflictuelles s'accordaient sur une solution qui répondra à leurs intérêts respectifs, le bien être social sera optimal et l'allocation marchande sera par conséquent de même.

Cs/ð

Dans ce sens Coase va proposer un équilibre issu d'un consensus entre les parties du conflit selon lequel la compagnie des chemins de fer aura intérêt à continuer son activité tant que le gain généré excède l'externalité négative supportée par les agriculteurs, le cas échéant la compagnie pourrait dédommager les agriculteurs. Ainsi la fréquence de passage des trains sera intensifiée jusqu'à l'atteinte d'une situation où les gains générés par les propriétaires des chemins de fer pourraient juste indemniser les pertes des agriculteurs. Cette dernière situation correspond à l'équilibre.

Fréquence du trafic des trains

Cs

ð

Équilibre

Ð  : profits réalisés par la compagnie du transport ferroviaire.

Cs : coût social supporté par les agriculteurs

D'après le modèle qu'on a vu précédemment, l'intervention de l'Etat est à proscrire vue que le marché est susceptible d'assurer l'équilibre, toutefois plusieurs situations matérialisent l'échec de ce dernier dans la réalisation de l'allocation optimale des ressources.

§2 : Mise en échec du marché et nécessité de l'intervention de l'Etat

Depuis longtemps le rôle de l'Etat se limitait à la défense, la justice et l'ordre interne, d'où la notion de l'Etat gendarme ou Etat protecteur. Cependant après la crise de 1929, ce rôle circonscrit a été remis en cause et on a assisté à une intervention de plus en plus accrue, d'abord dans le domaine économique pour dépasser la crise, puis dans le domaine social notamment avec l'apparition du système de sécurité sociale en Grande Bretagne en 1942(rapport de Beveridge) qui a suscité le surgissement de la notion d'Etat providence ou l'Etat de bien être. Cette reconnaissance du rôle de l'Etat s'est renforcée d'autant plus que les mécanismes du marché étaient incapables devant plusieurs situations telles que : la production des biens collectifs (ou bien publics), la redistribution et l'élimination des externalités négatives.

2-1 : Les biens collectifs

Un bien collectif est un bien qui n'est pas divisible et dont la production est assurée limitativement par l'Etat du fait de son coût important et de son prix quasi gratuit qui rend sa production par une entreprise privée impossible.

Les biens collectifs présentent deux spécificités essentielles : la non divisibilité et l'exclusion dans la production. En effet un bien collectif est non divisible du fait qu'il est consommé simultanément par tous les utilisateurs sans que sa consommation par un d'entre eux ne réduise la part disponible pour les autres (la sécurité assurée par les autorités de l'ordre). L'exclusivité de la production du bien public est attribuée à l'Etat car, comme il a été édité précédemment, son coût comparé avec les gains escomptés à son égard ne permet pas à une entreprise privée de le réaliser. En effet s'il s'avérait qu'une entreprise s'élance dans une telle quête les conditions d'optimalité exigeront de celle-ci la fixation d'un prix égal au coût marginal (condition d'équilibre sur un marché de concurrence pure et parfaite) chose qui pourrait l'induire à vendre avec un prix inférieur largement au coût moyen (en dessous du seuil de rentabilité) situation qu'elle le contraindrait à quitter le marché. Si par contre celle-ci pratique un prix au moins égal au coût moyen (seuil de rentabilité) de nombreux consommateurs (notamment à faible revenu) se détourneront du bien collectif, et de part son importance cela va induire une dégradation du bien être collectif.

Devant cette particularité des biens collectifs, le marché ne peut en aucun cas assurer leur production ce qui justifie l'intervention de l'Etat pour en assurer l'existence.

2-2 : Les externalités

L'externalité est l'effet de l'activité d'un agent qui est supporté par un autre agent ou groupe d'agents. L'externalité peut être positive ou négative. Ainsi la création de postes d'emploi

Qu'assure une entreprise nouvellement implantée dans une région est une externalité positive pour ladite région car se sont de nouveaux revenus qui vont relancer la consommation dans la région et

Donc le développement économique local. Or si l'entreprise est une usine polluant l'atmosphère, alors il s'agit d'externalité négative. On ressent ainsi l'importance d'une intervention des pouvoirs publics pour compenser les émetteurs des externalités positives (subventions qui peuvent revêtir la forme d'exonérations fiscales) et le cas contraire, mettre fin aux externalités négatives en dédommageant les victimes ou en empêchant les auteurs d'en émettre d'avantage.

Là également on note l'importance de l'intervention de l'Etat pour venir à bout des externalités négatives.

2-3 : Le monopole naturel

Dans des branches concurrentielles, il se peut qu'à long terme les profits disparaissent. Ainsi si les entreprises évoluant dans ces branches appliqueraient la condition d'équilibre (Rm=Cm) elles produiront à perte vue que le prix sera en dessous du coût moyen. Cette situation va aboutir à l'élimination d'entreprises et à des mouvements de concentration et d'absorption finissant par l'apparition d'un monopole naturel. Etant faiseur de prix (et non preneur de prix), ce dernier va fixer un prix supérieur au coût moyen lui permettant de réaliser des profits confortables et cela au détriment des intérêts des sujets passifs du marché (les consommateurs) ce qui justifie également une intervention de l'Etat sous plusieurs formes :

§ Réglementation des prix : en fixant un prix adapté aux consommateurs et compenser le monopoleur sur la différence (subventions accordées aux consommateurs).

§ Exiger du monopoleur la réalisation d'un profit raisonnable. (Réglementation par les profits)

§ Exiger du monopoleur la production d'une quantité qui excède la quantité optimale (afin que le prix de vente baisse) le cas échéant il s'agit de la réglementation par la quantité.

Si l'intervention de l'Etat est à proscrire sous prétexte qu'elle fausse l'allocation optimale des ressources censée se réaliser par le libre jeu de la concurrence, les mécanismes du marché ont prouvé leur incapacité devant des situations telles que les externalités, les biens collectifs et les monopoles naturels. Cette intervention peut être sous forme de réglementation de la concurrence (par le biais de l'adoption de lois sur la concurrence), ou de redistribution (en assurant des transferts financiers pour relancer certains secteurs en difficultés ou pour améliorer la situation de certains ménages pauvres).

Dans le présent travail nous nous intéresserons le plus au caractère « redistributif » de l'intervention de l'Etat et plus spécialement aux aides publiques.

De quoi s'agit-elles ? Qu'elle sont leurs caractéristiques, leur typologie et qu'en est -il du point de vue du droit de la concurrence vis-à-vis de cette forme d'interventionnisme étatique ?

Section2 : Aides publiques : entre rejet et acquiescement du droit de la concurrence

Discipline juridico économique, le droit de la concurrence est une initiative législative pour le revirement vers une économie de marché et l'instauration des bases du libéralisme économique. Certes, une preuve irréfutable d'une volonté de l'Etat de faire de la concurrence la pierre angulaire des affaires, mais celui-ci s'émît encore dans l'activité économique par le biais des subventions et les aides publiques.

§1 : Droit de la concurrence : Objet et caractéristiques

Le droit de la concurrence est le régime juridique de l'exercice de la liberté de la concurrence et cela en appliquant le principe de la liberté du commerce et de l'industrie. Il s'agit donc d'une volonté du législateur de favoriser les mécanismes du marché en l'occurrence la concurrence. En effet celle-ci implique des entreprises, l'ingéniosité, l'innovation, la lucidité de vision, professionnalisme, et toute une panoplie de vertus. Toutefois pour être concurrentes, certaines d'entre elles peuvent recourir à des moyens illicites : dénigrement, coalition, abus de position dominante, collusion... qui portent atteinte aux autres concurrents et qui altère l'allocation optimale des ressources sur le marché. C'est dans ce contexte qu'intervient le droit de la concurrence en prévoyant des dispositions qui s'opposent à ces pratiques. En outre ladite discipline juridico économique présente un cadre réglementaire encadrant toutes les formes d'intervention de l'Etat dans la vie économique : entreprises publiques, réglementation des prix, aides publiques... et cela en veillant à ce qu'une telle intervention ne fausse pas la concurrence et n'aboutisse pas à des distorsions.

Au Maroc le droit de la concurrence n'a été introduit véritablement qu'avec la loi 06-99 du 5 juin 2000 relative à la liberté de la concurrence et des prix. Cette loi est venue avec plusieurs apports :

Ø Le principe de la liberté des prix qui instaure une liberté dans la fixation des prix qui vont émaner de la confrontation entre l'offre et la demande, tout en réglementant le prix de quelques produits notamment ceux de 1ère nécessité.

Ø Des apports pour déterminer les différentes pratiques anticoncurrentielles et les sanctionner.

Ø Des dispositions pour réglementer certaines pratiques qui peuvent déstabiliser la concurrence telles que les opérations de concentration et les subventions.

Ø Des articles de loi qui réglementent les opérations de change.

Ø Détermination des organes compétents en matière de protection de la concurrence et la liberté des prix et dans l'intervention en cas de pratiques anticoncurrentielles : 1er ministre, commission interministérielle des prix, conseil de la concurrence...

Ø Des sanctions pour dissuader tout professionnel malveillant de procéder à des actes de concurrence déloyale ou pratiques anticoncurrentielles.

Etant une discipline issue du droit économique et charnière de plusieurs disciplines : droit commercial, droit des affaires, et droit social, le droit de la concurrence est venu pour la consécration des principes d'une concurrence loyale fondée sur l'ingéniosité et l'innovation et non

Pas sur la déloyauté et la tromperie constituant ainsi une volonté législative d'orienter l'économie vers le libéralisme.

§2 : Les aides d'Etat : Définition et caractéristiques

La subvention de l'Etat peut être définie comme  la somme versée par la puissance publique ou des tiers (collectivités locales) à une unité économique, à un groupement d'unités (région, branche, secteur) ou à une catégorie de consommateurs dans un but social ou économique.

On distingue deux catégories de subventions :

2-1 Subventions pour les consommateurs :

Les subventions d'activité : Elles ont un impact sur les comportements des agents économiques en les incitant à modifier leur comportement : opter pour un bien, accroître la consommation, économiser l'utilisation d'une énergie... . L'objectif de ces subventions est essentiellement de réduire le taux de pauvreté.

Les subventions d'activités peuvent revêtir plusieurs formes :

Baisse du prix : qui est accordée sur l'achat d'un bien, et cela après détermination de la nature de l'élasticité de la demande de ce dernier. Ainsi s'il s'agit d'un bien à demande inélastique, la subvention accordée sera utilisée pour l'achat d'autres biens et l'objectif ne sera pas atteint.

Octroi de quantités supplémentaires : dans ce cas au lieu de réduire le prix d'un bien, il y a lieu d'accorder au consommateur une quantité plus importante pour le même prix.

Octroi de bons d'acquisition à titre gratuit ou onéreux. Ainsi en accordant des bons d'acquisition, les autorités visent à favoriser les consommateurs les plus pauvres, pour bénéficier d'un bon, le consommateur doit remplir certaines conditions.

Les subventions de revenu : il s'agit de transferts monétaires opérés par les pouvoirs publics pour aider les ménages à faible revenu. Si ces subventions présentent une grande efficacité en matière de réduction de pauvreté grâce à leur impact direct, elles peuvent nonobstant aboutir à l'incitation à l'inactivité et causer une perte du bien être social.

2-2 Subventions pour les producteurs :

Ces subventions visent soit d'accroître la compétitivité des entreprises nationales ou afin d'encourager l'innovation, le progrès technologique et la protection de l'environnement. Dans ce cadre de subventions on distingue :

Les subventions d'exploitation : visent à soutenir le prix pratiqué par les entreprises. Ainsi l'Etat demande aux entreprises fournissant certains produits (notamment de 1ère nécessité) à un prix inférieur à celui qui devrait être pratiqué et en contre partie il s'engage à compenser celles-ci sur le reliquat.

Les subventions d'investissement : visant à encourager les entreprises à accroître leurs investissements (acquisition d'immobilisations) afin d'encourager l'industrie mais également accroître la fabrication brute du capital fixe (FBCF).

Subventions visant à encourager la protection de l'environnement : peuvent être des subventions en faveurs des entreprises optant pour des énergies renouvelables (énergie éolienne, solaire...) ou acquérant des équipements pour protéger l'environnement.

Subvention visant à promouvoir la recherche et la formation.

Nombreuses par leur typologie et les objectifs escomptés à leur égard, les aides publiques peuvent être destinées aux consommateurs notamment pour amoindrir le taux de pauvreté ou pour relancer la croissance économique, comme elles peuvent être orientées vers les entreprises, soit pour accroître leur potentiel de compétitivité ou afin de les inciter à soutenir un programme d'Etat en matière de progrès technique, de protection de l'environnement ou de développement humain.

Etant une intervention de l'Etat dans l'économie, les aides publiques peuvent dans certains cas fausser la concurrence et aboutir à des distorsions au niveau de l'économie d'un pays ou des pays partenaires.

Quelle est ainsi la position du droit de la concurrence à l'égard de cette forme d'intervention ?

§3 : Aides publiques et droit de la concurrence

Le droit de la concurrence vise à instaurer les conditions requises pour une concurrence pure sur le marché. Or cette aspiration ne peut être atteinte que si tous les opérateurs qui s'y évoluent sont traités sur un pied d'égalité. En d'autre terme les règles de concurrence peuvent être altérées s'il s'avérai que l'Etat favorise une entreprise, un secteur ou encore une branche d'activité par le biais des subventions.

Donc en principe le droit de la concurrence s'oppose viscéralement aux aides d'Etat, toutefois il s'avère que dans certaines situations (calamités naturelles) et pour des cas particuliers (ménages démunis) les aides publiques permettent d'améliorer le bien être social qui est avant tout l'objectif et la raison d'être de l'économie. Ainsi face à ce constat, le droit de la concurrence, par le biais de ses dispositions et apports, encadre les aides publiques et cela par l'élaboration d'un régime d'aides d'Etat qui respecte le jeu de la concurrence. Dans cette perspective, des aides sont interdites d'emblé, d'autres par contre bénéficient d'un acquiescement sous certaines conditions.

3-1 : Aides publiques entre rejet et acceptation sous conditions

Certaines subventions étatiques sont interdites par le droit de la concurrence, soit par ce qu'elles causent des distorsions au niveau des marchés nationaux, parce qu'elles favorisent les entreprises nationales exportatrices au détriment de celles des pays partenaires, ou encore incitent les consommateurs à acheter les produits locaux et se détourner de ceux qui sont importés.

Sont ainsi prohibées :

Ø Les subventions subordonnées aux résultats à l'exportation vers des pays partenaires.

Ø Les subventions pour l'utilisation des produits nationaux au détriment des produits importés.

Ø Les subventions destinés à favoriser un secteur d'activités, une branche ou une entreprise donnée.

Par contre d'autres subventions sont envisageables au regard du droit de la concurrence, il s'agit le cas présent des :

Ø Aides destinées aux consommateurs démunis pour leur permettre d'acquérir les produits de 1ère nécessité. Ces aides peuvent être sous forme de réduction sur prix de vente.

Ø Aides destinées à remédier aux dégâts causés par une catastrophe ou une calamité naturelle (inondations, tremblement de terre...).

Ø Aides destinées à favoriser le développement de certaines régions dans lesquelles le niveau de vie est bas.

De manière générale, l'adoption de la subvention va se baser sur des analyses économiques et des arbitrages. Ainsi si l'apport de la subvention en matière de bien être social, développement technologique et protection environnementale est faible en comparaison avec son coût (réduction du budget de l'Etat, distorsions au niveau de la concurrence...) elle ne sera pas adoptée.

Finalement il y a lieu de mettre en évidence les critères et les conditions devant être respectées par une aide publique pour faire l'objet d'un régime de subventions autorisées par le droit de la concurrence.

3-2 : Principes de base pour un système de subvention efficace

Pour que l'aide d'Etat soit efficace :

Ø Elle doit cibler avec précision les agents auxquels elle est destinée.

Ø Elle ne doit pas détourner les consommateurs de la consommation d'un bien ou les producteurs de sa réalisation.

Ø Elle doit être le résultat d'une analyse approfondie et d'une réflexion poussée concernant ses éventuelles répercussions.

Ø Elle doit être peu coûteuse et bénéfique pour l'économie et le bien être social.

Ø Elle doit être accompagnée d'une information du public sur ses avantages et son coût.

Ø Elle doit être limitée dans le temps afin de parer à une dépendance des consommateurs et également limiter son coût.

· Le ciblage des destinataires :

Une subvention qui vise toutes les catégories des consommateurs sans distinction de leurs revenus aboutit à des distorsions et génère des coûts importants. Le ciblage s'applique efficacement aux subventions destinées à aider les pauvres, ainsi l'application des subventions sur la base des produits de 1ère nécessité peut efficacement cibler la catégorie des consommateurs à faible revenu, et s'annonce en pratique meilleure qu'une subvention consistant à accorder aux ménages pauvres des bons de réduction sur achat des produits de 1ère nécessité, vu que cette dernière s'apprête à des abus si les destinataires des bons procèdent à leur vente aux ménages aisés.

Le ciblage des entreprises bénéficiaires de subventions est d'autant plus important qu'un ciblage des consommateurs. Ainsi la subvention peut être allouée aux entreprises qui utilisent des énergies renouvelables non polluantes ou qui déploient des efforts en recherche pour développer des technologies permettant d'économiser la consommation de l'énergie et qui protègent l'environnement. Ce ciblage va permettre la généralisation de l'utilisation des énergies renouvelables, la protection de l'environnement est par conséquent la finalité de la subvention sera atteinte.

· L'efficacité de la subvention :

La subvention ne doit en aucun cas rendre le consommateur enclin à l'irrationalité, ce problème surgit si l'aide publique revêt la forme d'une baisse du prix de certains produits notamment les énergies, chose qui peut inciter le consommateur à l'utiliser massivement sans aucune mesure de

rationalisation dans l'usage. Donc si la subvention porte sur des services tels que l'énergie, il serait préférable qu'elle soit octroyée en récompense d'une consommation rationnelle afin d'encourager ce comportement responsable.

Pour des subventions dites : croisées, qui consistent à appliquer un prix élevé lors de l'achat d'un produit par les ménages aisés et d'en utiliser le surplus engrangé pour compenser le prix bas qui sera pratiqué en faveur des ménages pauvres, ce genre de subventions peut s'avérer préjudiciable pour la compétitivité des entreprises qui réalisent ledit produit. Ainsi la subvention doit avoir comme ressource le budget de l'Etat.

· Une études approfondie préalablement à la validation de la subvention :

L'instauration d'un système de subventions a des répercussions économiques, sociales et environnementales qui peuvent parfois être pénalisantes, ce qui implique la nécessité d'une étude approfondie au préalable d'une subvention afin d'éclaircir ses éventuels impacts.

L'étude prendra la forme d'investigation, études de marché auprès des consommateurs et des producteurs, étude du comportement des agents à l'égard de la nouvelle subvention... Généralement, une subvention ne sera admise que si le progrès économique, le bien être social et la protection environnementale qu'elle réalisera excède le coût et les distorsions qu'elle causera.

Une fois instaurée, la subvention doit à intervalle régulier être analysée pour déterminer s'elle continue toujours d'offrir les avantages escomptés à son égard ou s'elle commence à s'annoncer plus pénalisante pour le bien être collectif et le budget étatique, le cas échéant elle devra être stoppée.

· Pilotage du coût de la subvention :

Le coût de la subvention peut être :

Ø Des transferts financiers pour les producteurs et les consommateurs.

Ø Baisse des recettes fiscales en cas de subventions sous forme de réductions fiscales.

Ø Le coût d'un programme de recherche financé par l'Etat.

Donc l'Etat doit veiller au pilotage des coûts des subventions de telle sorte qu'ils ne deviennent pas trop pesant sur son budget. Parmi les démarches adoptées pour cette fin : le plafonnage des subventions. Cela signifie que si la subvention atteint un seuil déterminé du budget de l'Etat elle sera stoppée.

· La transparence d'un système de subvention :

Un système de subventions doit obligatoirement être communiqué à tous les acteurs concernés. Ainsi si l'Etat opte pour une subvention, le dossier complet contenant son coût, les analyses portant sur ses différentes répercussions, les ressources pour son financement, la cible qu'elle vise ainsi que les modalités de sa distribution, doit être transmis au parlement puis publié. Cette condition permettra d'évaluer l'efficacité de la subvention par tous les acteurs afin de sanctionner toute politique de subvention irrationnelle et irresponsable.

· Limitation de la durée de la subvention :

La subvention doit être temporaire et reliée à des objectifs fixés et datés, cela suppose l'existence d'une clause de caducité qui limite la subvention dans une période de temps. Cette limitation présente un double avantage : elle atténue la dépendance des consommateurs et producteurs vis-à-vis de la subvention, et réduit les coûts qu'elle induit.

Le doit de la concurrence qui émane d'une volonté de libéralisation de l'économie, s'oppose à toute forme d'intervention d'Etat faussant la concurrence à l'instar des subventions. Néanmoins, pour protéger les intérêts des acteurs économiques, améliorer le bien être social, des subventions s'annoncent nécessaires et vitales. Ainsi afin que celles-ci n'aboutissent pas à des déséquilibres, elles ont été encadrées par ladite discipline juridico économique. L'encadrement porte sur le respect d'un certain nombre de conditions, dont la vérification rend la subvention efficace et répondante à l'objectif escompté à son égard, sans toutefois aboutir à des distorsions.

Au Maroc, la volonté de faire du libéralisme la doctrine dominante en économie a nécessité un cadre juridique réglementant l'action des acteurs économiques de telle sorte qu'ils respectent scrupuleusement les principes d'une concurrence loyale. Cette aspiration s'est concrétisée par l'adoption de la loi 06-99 du 5 juin 2000 relative à la liberté de la concurrence et des prix et qui a fondé les bases du droit de la concurrence au Maroc. Or ce pays et à l'instar de plusieurs autres d'ailleurs libéraux, procède à des subventions en faveur des consommateurs et des producteurs. Comment donc la loi marocaine 06-99 juge elle les subventions et les aides publiques ?

3-3 : Loi 06-99 et aides de l'Etat marocain

Il est vrai qu'au Maroc l'adoption d'une loi sur la liberté de la concurrence et des prix annonçait le début d'un véritable revirement de l'économie nationale au libéralisme et une limitation de l'intervention de l'Etat dans l'économie, celui-ci intervient encore, entre autre, par l'entremise de certaines subventions. Celles-ci et en raison de leur importance ont bénéficié d'un encadrement de la part de la loi 06-99 qui a prévu les conditions de leur adoption ainsi que les organes chargés d'en évaluer la validité.

· Subventions autorisées par la loi marocaine 06-99 :

Les conditions qui justifient le recours à des aides d'Etat sont :

Raisons structurelles :

Certaines régions marocaines connaissent un monopole de droit (électricité, transport ferroviaire...) ou de fait, ainsi faire confiance aux mécanismes du marché risque de pénaliser la population desdites régions. Cela justifie une intervention des pouvoirs publics par le biais de subventions sous forme de fixation de prix réduits pour la population défavorisée.

Raisons conjoncturelles :

Certaines raisons conjoncturelles telles que les catastrophes naturelles (inondations, sécheresse...) problèmes sociaux (pauvreté, émeutes...), ou encore un déséquilibre dangereux émanent de l'introduction d'une nouvelle technologie, d'une spéculation sous-jacente, ou des répercussions d'une crise internationale, nécessitent l'intervention de l'Etat pour fixer des prix accessibles aux

Consommateurs à faible revenu, mais aussi aider les entreprises (notamment agricoles et les petits exploitants) par des crédits avantageux et des exonérations fiscales.

· Organes prévus par la loi 06-99 pour l'encadrement des subventions :

Si la subvention porte, à titre d'exemple, sur la fixation d'un prix bas en faveur des ménages à faible revenu, plusieurs organes interviennent dans cette procédure : le 1er ministre ; le ministre relevant du secteur d'activité sur lequel porte la subvention, la commission interministérielle des prix et le conseil de la concurrence.

La décision d'accorder une subvention émane du 1er ministre ou d'un ministre chargé par ce dernier. Toutefois cette décision est conditionnée à la consultation à priori du conseil de la concurrence, du ministère relatif au secteur d'activité auquel est destinée la subvention, ou de la commission interministérielle des prix. Cette consultation n'est pas forcement cumulative, seule l'avis d'un desdits organes suffit. Or le défaut de consultation d'un d'eux rend la décision non fondée et par conséquent ne pourra pas entrer en vigueur. Après acquittement de l'obligation de consultation, la décision devient valide et se concrétise même si l'organe consulté a refusé l'adoption de la subvention.

Conclusion :

L'Etat doit-il intervenir dans l'activité économique, ou faisant une confiance accrue aux mécanismes du marché qui, en théorie de concurrence pure et parfaite, censés réaliser l'allocation optimale des ressources ? L'intervention de l'Etat permet d'améliorer le bien être social, ou cause-elle des distorsions au niveau du marché ?

Telles des questions qui ont opposé des économistes acharnés sur le rôle de l'Etat dans l'économie. Si la concurrence s'est avérée en théorie mais également en pratique comme la condition privilégiée pour innover, se développer, utiliser de façon optimale les capitaux et satisfaire les besoins de toute la collectivité, néanmoins avec des marchés en continuelle mutation, des environnements turbulents et des économies dépendantes, il serait périlleux de laisser libre court aux mécanismes du marché et d'accorder une liberté totale aux acteurs économiques. A Smith, économiste libéral acharné, avait déjà prédis l'incapacité du marché à fournir certains biens (biens collectifs), chose qui s'est concrétisée en 1929 lorsque Keynes a plaidé en faveur d'une intervention de l'Etat pour redresser la situation à cette époque.

Dorénavant l'Etat intervient dans la vie économique par le biais des biens collectifs, en résolvant des situations de monopole et d'externalités, en accordant des subventions ou en contrecarrant des pratiques anticoncurrentielles par le moyen du droit de la concurrence. Cette discipline largement imprégnée du droit économique, réglemente la concurrence et crée les bases et fondements de sa pérennité et sa suprématie tout en limitant les formes d'interventionnisme entre autres, les aides publiques. Etant des transferts souvent financiers que l'Etat accorde aux consommateurs ou aux producteurs, les subventions demeurent, dans certaines situations, inévitables voir même primordiales pour améliorer le bien être collectif.

Ce « mal nécessaire » vu a travers le droit de la concurrence, et pour qu'il aboutisse à plus d'avantages que d'inconvénients, a fait l'objet d'un encadrement de la part de ladite discipline juridico économique. Dans ce sens si la subvention est instaurée pour venir à bout d'une situation conjoncturelle difficile, s'elle vérifie ses conditions d'efficacité, de ciblage, d'information du public et s'appliquant pendant une durée limité, elle aboutira, le cas échéant, à une amélioration du bien être social, et par conséquent bénéficiera d'un acquiescement du droit de la concurrence.

Bibliographie :

Ouvrages :

· Xavier Greffe ; économie des politiques publiques ; édition Dalloz

· Concurrence et développement économique et social au Maroc ; Collection de la faculté des sciences juridiques économiques et sociales de Marrakech, série « séminaires et colloques » numéro1, Décembre 1993.

· M Drissi Alami Machichi ; Concurrence droits et obligations des entreprises au Maroc ; édition L'Economiste.

· Jean-Yves Capul&Olivier Garnier ; Dictionnaire d'économie et sciences sociales ; édition Hatier juin 2005.

Articles :

· Mr Mouhamadou Diawara; Les relations entre la politique et le droit de la concurrence et les subventions.

· Droit de la concurrence et subventions d'Etat ; CEP/Ac 11/2003/add.2 

· « LES RELATIONS ENTRE LA POLITIQUE ET LE DROIT DE LA CONCURRENCE ET LES SUBVENTIONS »;Septième session du Groupe Intergouvernemental d'Experts du Droit et de la Politique de la Concurrence de la CNUCED, Genève, 30 octobre - 2 novembre 2006.

· Yves Croissant (Université la Réunion) &Patricia Vornetti (Université Paris1); « Etat marché et concurrence, les motifs de l'intervention publique »

· Laurence Boy ; Droit de la concurrence : « régulation et/ou contrôle des restrictions à la concurrence » ; European university institute,Florence Department of law

· Pierre Delvolve ; Les entreprises publiques et le droit de la concurrence

Exposés :

· Ouaddi Rachid& Koko Baudouin ; Les politiques publiques ; MasterII : économie et gestion des organisations, Faculté des sciences juridiques économiques et sociales d'Agadir.






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