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Les anthroponymes et toponymes Gisir: proposition d'un modèle de dictionnaire

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par Paul Edwin Malekou
Université Omar BONGO -  Maîtrise 2006
  

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Chapitre II : Le choix du nom

II- 1. La procédure de sélection du nom

A l'instar des autres groupes ethnolinguistiques à travers le monde, la procédure de sélection du nom de l'enfant dans la société gisir repose sur un ensemble de critères. Parmi ces critères, on cite généralement, les traits physiques ou morphologiques du nouveau-né, les événements qui suivent et qui précèdent la naissance de l'enfant, la relation de l'enfant avec sa propre famille, ou encore l'attribution du nom en fonction des forces numineuses. Par « catégorie numineuse »19, nous entendons la perception globale, non conceptualisée, d'une situation concrète en ce qu'elle est vécu et agit sous l'effet d'une puissance agissante (ancêtre, esprit ou génie). Il y a donc dans la tradition gisir des noms qui répondent aux nécessités précitées. Ainsi, il y a des noms qui sont identifiés comme appartenant à une puissance.

Par exemple, un enfant serra nommé \u-3987ÉÉå»É·D « enfant appartenant à l''eau »,

\u-3981ÉãDesprit de lsoit par les sages, soit immédiatement par le père ou la mère. Un tel enfant à des cheveux lisses et soyeux. Souvent, les enfants d'une grande beauté physique sont également appelés \u-3987ÉÉå»É·D

\u-3981ÉãDÉ| Les noms donnés aux enfants en fonction de certaines

caractéristiques physiques sont au sens de Houis Maurice (1963), véritablement le viatique de l'identité de l'être qui le porte. Nous retrouvons la même réalité chez Lallemand Suzanne (1978) qui écrit à propos des Mosi du Burkina Faso, ce qui suit: « le moment de la dation du nom est l'un des moments privilégiés de l'ancrage du nourrisson dans la société humaine »20. Ces propos de Lallemand Suzanne (1978, : 48) illustre bien le fait que le choix qui préside à la dation d'un nom individuel est aussi en rapport avec l'expérience des donateurs. Cette expérience peut être dramatique ou positive. Les choix des noms positifs viseront explicitement à signifier une alliance

19 Le terme est de Rudolf Otto, cité en Préface par Houis Maurice dans Les noms individuels chez lesMosi.Dakar, IFAN.20 Suzanna Lallemand, (1978), Le bébé ancêtre mosi, système de signes, Paris, Hermann.

propitiatoire avec l'environnement. Ici, l'effet est la prise en tutelle de la vie de l'enfant. Les noms seront par exemple \u-3996ÉÔD»»»» « guêpe ». Dans cette

\u-4018ɾÉ×ÉÑÉÛÉ° « crapaud », \u-4025É·DÉÞÉÔÉÑÉÉ°même procédure, on note aussi des noms qui vont avoir un effet négatif. Ce sont des signes antinomiques de la mort, en ce sens que la visée profonde des parents c'est toujours la vie de leur enfant. Voyant que beaucoup d'enfants viennent au monde après plusieurs autres enfants morts, les puissances numineuses sont détournées, et le détournement se manifeste dans la chosification de l'enfant. Il serra assimilé à une chose, il n'est donc plus un être humain et cela ne peut qu'entraîner le désintérêt des éléments naturels. En fonction de ce désintérêt, l'enfant serra nommé \u-3987ÉÉÒÉÑ\u-3895z\u-3987ÉÉÒÉ°»Én« lianes », \u-4025É·D»»»»»

\u-3981ÉãÉÑÉãÉÑÉÖÉå « branche morte », \u-3996ÉÔDÉÒÉÑÉÔÉ° « poisson pourri ». La chosification de l'enfant implique également le fait qu'on lui fasse porter des noms qui sont des allusions à la mort par exemple \u-4018ɾÉ×DÉÜD « la tombe ». Par néantisation, on obtient également \u-3981ÉãÉÑ»

\u-3987ÉÉÉÞÉéÉå» « il n' y a pas de vie », etc. Nous notons aussi que le critère de sélection, n'épargne pas la notion de coïncidence temporelle, locative ou de situation. La coïncidence peut prendre la forme d'un événement notable ou familiale. Ainsi, l'enfant portera le nom de \u-3998ÉÒÉ°»ÉÒDÉÛÉ°» « né à l'absence du père (ce dernier vient de s'éteindre ou alors il est simplement retenu quelque part pour des raisons personnelles ou professionnelles) ». Les noms en rapport avec la grossesse et l'accouchement traduisent un ensemble de circonstances, par exemple \u-3987ÉD»»

\u-3982ÉâÉÑÉàÉå» « douleurs de gémissement », \u-3989ÉÛÉu»ÉÞÉêÉå» « souffrance ». Parallèlement, d'autres noms seront choisis en fonction de leurs caractères physiques. Par exemple, \u-3996ÉÔD»»est le nom donné à « tout

\u-4030ɲÉÑÉãÉ°

enfant naissant avec une grosse tête, un bec de lièvre, etc.». La naissance des jumeaux est quelque fois associée à des tragédies. Chez les Gisir, les jumeaux sont souvent des enfants qui « passent » (\u-4025É·Éå»É²ÉéÉ

\u-4038ÉÉãÉ°) c'est-à-dire que la mère a une fausse couche. Par conséquent, les enfants qui naîtront après porteront des noms circonstanciels. Après avoir vu tour à tour les critères présidant à la dation du nom, à savoir : les traits physiques ou morphologiques du nouveau-né, les événements qui suivent et qui précèdent la naissance de l'enfant, etc. il convient en outre de mentionner que le choix du nom peut être opéré par: allusion à un ancêtre (\u-3986ÉÞÉéÉÑÉɾÉ×D» ou \u-3987ÉÉ°»É·ÉçÉÑÉɾÉ×Éå)\u-3864»

allusion à un(e) ami(e) des parents,

allusion à une personne importante du village, du royaume,

allusion à l'époque ou au jour de la naissance, etc.

En résumé, chez les Bisir, il existe à l'intérieur de la sélection des noms individuels, ceux qui sont obligatoires (par exemple, on peut donner à un nouveau-né le nom du parent (le père ou la mère) qui passe de vie à trépas immédiatement après la naissance) et ceux qui sont liés à la morphologie de l'enfant, aux circonstances de naissance, etc.

Le nom sert à la fois, à identifier (un individu, une famille, etc.), à classer et à signifier. Les anthroponymes, ainsi que les autres appellations collectives comme les toponymes, supposent une faculté de classer21. Ainsi, à l'instar de ce qui se fait ailleurs, chez les Gisir les noms propres constituent un système qui fournit des indications précieuses sur la façon dont le groupe social agence le réel. Le bilan de nos recherches sur les travaux parus en la matière, fait constater qu'il n'existe aucun document d'ensemble sur le nom propre qui englobe à la fois les noms de personnes, d'animaux, de plantes, et de lieux. Ainsi, aujourd'hui dans la société gisir comme ailleurs, il est comme le dit Lévi-Strauss: (1983, : 72) « impossible de saisir l'ensemble des corrélations que nombres de cultures ont élaborées pour découper, disjoindre ou conjoindre la nature et la société ». Jusqu'à présent les recherches menées ne portent que sur un aspect du nom de personne qui nous intéresse ici, la plupart des travaux ne s'attachent qu'à une des composantes, délaissant les autres. La catégorisation du nom en pays gisir est un réseau assez complexe: il établit une relation entre la société et son environnement au triple plan de l'espace géographique, de la famille et de la personne. Les trois registres intéressants pour comprendre cette réalité sociale se présentent

21 Claude Lévi-Strauss, La pensée Sauvage, chapitre VI et VII.

comme suit:

L'environnement spatial, géographique: registre de la toponymie comme désignation des lieux habités ou non,

L'environnement social et familial: registre de l'anthroponymie comme désignation des familles, des lignages ou matériels,

La personne: registre de l'anthroponymie comme désignation spécifique des individus. Cette désignation est aussi sociale22 .

Comme il est admis que la langue et le réel entretiennent d'étroites relations et que la première permet de catégoriser le second, chez les Gisir, c'est via la langue qu'ils conçoivent le réalité et qu'ils séparent, groupent, classifient le monde qui leur entoure. Cette vision du monde était déjà perçu par Malbergs: (1972, : 32) « la réalité constitue un continuum indéfini dans lequel nous tirons, à l'aide de nos systèmes sémantiques, des lignes de démarcations à des endroits précis. Mais comme les système sémantiques sont différents, les découpages varient de peuple en peuple »23. Le nom devient alors un moyen de démarcation et d'existence pour l'objet nommé. Tant qu'il n'est pas nommé pour le distinguer de l'autre, il reste à l'état virtuel et n'entre dans aucune catégorie du nom. En l'actualisant, il se distingue de ses semblables par:

la toponymie

Elle désigne les noms des lieux

habités: \u-3987ÉÉÒÉåÉÛÉå», \u-4025É·D»»»

\u-3996ÉÔÉå»ÉÉ°,\u-4064ÉnÉÖÉå»É·É°ÉÉ°

désertés: \u-3996ÉÔD»»»»»

\u-3980ÉäÉåɾÉ×É°, \u-3987ÉÉå»ÉäÉÑÉÉÒÉ°ÉâÉÑÉÞÉÔÉ°,

cultivés: \u-3986ÉÞÉêÉÑ»»»»

\u-3989ÉÛÉå»ÉÒÉuÉ·É°, \u-3996ÉÔDÉäÉÑÉÉÒD, \u-3987ÉDÉÛÉßɾÉ×Éå»

non habités et non cultivés: \u-3987ÉÉåÉâÉå»ÉÉåÉÉäÉå»»»»»

, \u-3980ÉäÉãÉÑÉÉÒÉ°ÉÞÉ°ÉÉ°É·ÉßÉäÉãD

22 Charles Becker et Waly Coly Faye, (1991), La Nomination Sereer, dans Ethiopique N054 revue semestriellede culture négro-africaine, Nouvelle série volume 7, 2e semestre.
23 Malbergs B. (1972), Les nouvelles tendances de la linguistique, Paris, PUF.

sacralisés: \u-3996ÉÔD»»

\u-3989ÉÛÉÑÉÛD, \u-4025É·ÉçÉu»É¾É×ÉÑÉÞÉÔÉå».

Comme partout ailleurs, les références à l'histoire sont toujours présentes et toujours évoquées de manière plus ou moins détaillée (toponymie attribuée par les ancêtres, toponymie connue à l'arrivée des ancêtres). Cependant il convient de préciser que même chez les Gisir, la signification des noms n'est toujours pas connue ou parfois que par quelques spécialistes.

II-2. L'anthroponymie

Il s'agit du nom attribué socialement à la personne. Même s'il ne nous est pas toujours possible de percer le secret de tous les anthroponymes d'une langue, mais dans le cas où on n' y parvient, les sens révélés renvoient constamment au vécu quotidien du peuple, tel est le cas chez les Gisir. Ce vécu s'articule, pour l'essentiel autour:

-de la mort: \u-3996ÉÔD»»»»»

\u-3998ÉÒÉÑÉÔÉ°, \u-3984ÉàÉÕÉãD, \u-4018ɾÉ×DÉÜD

-des événements familiaux et sociaux: \u-3987ÉÉÒÉ»»»»»»

\u-3989ÉÛÉéÉÑÉÞÉå, \u-4025É·DÉÒÉÕÉÉÒÉå, \u-4025É·DÉ·ÉÑÉɾÉ×D, \u-3987ÉÉæÉåÉÜÉ°, \u-4025É·D»»

\u-3996ÉÔÉåÉD

-de la religion: \u-3986ÉÞÉéÉÑ»»»»

\u-3987ÉÉÒDÉàÉuÉ·É°, \u-3986ÉÞÉéÉÑÉÉÒDÉãÉÑÉ·ÉéÉÕÉÜÉå»

-des souhaits : sont rangés dans cette rubrique des noms à significations diverses pouvant faire allusion à des traits spécifiques comme:

1. Le rang social

L'organisation politique du peuple Gisir était hiérarchisée, et des dignitaires portaient de noms de titre utilisés comme second nom:

\u-3986ÉÞD

\u-3987ÉÉ° : « chef de troupe dans un rite initiatique comme le bwiti »,

\u-3987ÉÉÑ»

\u-3980ÉäÉ° : « chef de terre »,

\u-3989ÉÛÉÑ»

\u-3980ÉäÉãD : « chef de lignage », \u-3989ÉÛÉÑ»

\u-3986ÉÞD : « chef de clan ». D'autres catégories rentrent aussi en ligne de compte pour signifier le beau, la longévité, la richesse: \u-4025É·D»» : « qui est né belle »,

\u-4030ɲÉçÉÑÉÞÉÔDÉÉ

\u-3986ÉÞÉéÉå» : « qui aspire à la vie », \u-3996ÉÔÉÉÜD» : « qui doit fournir de l'argent ».

2. Les noms de la semaines et les noms des saisons

Si le jour de naissance coïncide avec un jour de la semaine, ou avec une période précisete marquante de l'année, on attribue à l'enfant des noms comme:\u-3987ÉÉæÉåÉÜÉ°»: « pluie »\u-3987ÉÉÑ»»

\u-4018ɾÉ×É°ÉÜÉ°: « saison sèche » \u-3996ÉÔÉå»ÉäÉãÉ»

\u-3986ÉÞÉ°: « enfant né en fin de semaine » \u-4025É·D»»

\u-4025É·ÉÑɾÉ×D: « petite saison sèche ».

II-3. Les fonction des noms individuels

Le nom individuel peut ainsi servir simultanément, soit à identifier un individu comme appartement à un groupe et à le reconnaître comme faisant parti d'une réalité collective, soit à le désigner comme une individualité, de manière à le distinguer de tous les autres, en le différenciant des autres membres de la collectivité. De ce fait nous pouvons donc dire que le nom personnel de naissance autorise une auto-référence et ce dédoublement délocutivement, il sert de co-référence entre interlocuteurs (en parlant de quelqu'un à quelqu'un ou en l'évoquant: fonction évocative), allocutivement, lorsque le nom individuel sert de terme d'adresse pour interpeller, l'appeler, l'interroger ou la saluer: fonction phatique24 .

II-4. Les catégories des anthroponymes. II-.4.1. Les anthroponymes liés à la faune.

\u-3996ÉÔD»»»

\u-3998ÉÒÉÑÉÔÉ°: « poisson / viande pourrie, charogne » \u-3996ÉÔD»»

\u-4018ɾÉ×ÉÑÉÛÉ°: « crapaud » (Shismaderna (Bufo) careas) \u-4025É·Éå»ÉâÉÑ»»: « dernier né des triplés: petit animale carnassier »

\u-3986ÉÞÉ°É·D»»

\u-3986ÉÞÉÔÉÑÉÉ°: « guêpe de bois » (Urocenus gigas) \u-3987ÉÉ°»»: « panthère » (Panthera pardus)

\u-4025É·Éu»ÉÞÉ°ÉÉæÉåÉÒÉå»: « hippopotame » (Hipopotamus amphibius) \u-3987ÉD»

\u-3986ÉÞÉêD: « second né des triplés: chacal » ( Peganum harmala) \u-3987ÉÉå»ÉÒÉÑ»: « mambat vert d'Afrique » (Dendroaspis viridis / Dendroaspis angusticeps)

\u-3987ÉÉÒÉ°ÉÉå»ÉÔÉåÉÉ°»

: « mambat noir » (Naja melamoleuca) \u-3987ÉÉçÉÕÉÜD»: « petit poisson d'eau douce: fretin » ( Moxostoma habbsi Toxonomie) \u-4018ɾÉ×Éß

\u-4038ÉÉäÉå»: « silure chat » (Silunus glanis; nom annexe: Clarias bactrachus; nom repris : Pseudoplatystoma fasciata) \u-3986ÉÞÉéÉÑ»: « poisson/ viande »

\u-3987ÉÉ°ÉÞÉéÉÑ»'éloigne des

\u-4018ɾÉ×D: « fausse aigrette (pique-boeuf): échassier à plumage blanc qui slieux habités aux approches de la saison sèche pour y revenir en bandes nombreuses au début des pluies » (Buphagus africanus)

24 Maurice Houis, (1963), Les noms individuels chez les Mosi, Dakar, IFAN.

\u-3986ÉÞÉêÉÑ

\u-3977ÉçÉå»: « éléphant » (Loxodonta africana) \u-3986ÉÞÉêÉÕ

\u-4025É·Éå»: « premier né des triplés: panthère » (Panthera pardus) \u-3986ÉÞÉêD

\u-4025É·Éå»: « chimpanzé » (Pan troglodytes) \u-3984ÉàÉÑ

\u-3987ÉÉÒÉå»: « lombrics tropical » (Eudulus eupéniae)

II-4.2. Les anthroponymes liés à la flore

\u-3996ÉÔD»»: « tarot »

\u-3988ÉÜÉÑɾÉ×É°ÉÔD»»: « igname sauvage, non comestible »

\u-3988ÉÜDÉÞÉÔDÉ·D»»

\u-3987ÉÉÒÉåÉÞÉÔÉ°: « gros arbre sauvages » \u-4025É·D»

\u-3981ÉãÉÑÉãÉÑÉÛÉå»: « branche morte prête à tomber » \u-4025É·D»

\u-3981ÉãÉéÉÕÉÉå»: « ingrédient médicinal rare » \u-4025É·D»

\u-3981ÉãDÉÞÉÔÉå»: « souche d'arbre » \u-3989ÉÛÉåÉ·Éå»: « ocre fait de la poudre de Padouk » \u-3987ÉÉ°»»: « feuilles »

\u-4025É·ÉÑÉÉ·É°ÉÉ°»»

\u-4025É·ÉßÉÞÉÔD: « bananiers » \u-3987ÉÉ°»»: « fromager »

\u-4025É·Éå»ÉÉ°ÉÉ°»

\u-3989ÉÛÉÑÉÉÞÉÔÉå»: « lacs, mais aussi noeuds coulant pour attraper les oiseaux » \u-3987ÉÉ°»»»

\u-3988ÉÜÉÑÉÉ·É°: « graine à semer » \u-3987ÉÉ°»

\u-4030ɲÉÑÉÛÉå»: « noeuds d'arbres » \u-3987ÉÉ°»

\u-4025É·ÉßÉÉÒÉå»: « grand amomes à fruit acidulés: comestible »(Afromomum gigangeum) \u-3987ÉÉÒÉÑ»: « lianes »

\u-3987ÉÉÒÉ°ÉÉÒÉÑ»

\u-3986ÉÞÉêÉ°: « bambous » \u-3987ÉÉÒÉÑ»

\u-3982ÉâD: « palmier » (Elaeis guineensis) \u-3987ÉÉå»ÉÒÉÑ»'empoisonnement des poisson durant les activités de

\u-4025É·É°: « plante cultivée pour lpêche »

\u-3987ÉÉå»ÉÒÉÑ»»

\u-3980ÉäÉ°: « feuille de manioc » \u-3987ÉÉå»ÉäÉß»

\u-3987ÉÉÒD: « arbre initiatique, mais aussi variété de tubercule » \u-3986ÉÞÉÔÉåɾÉ×Éå»: « arbre à grosses épines » \u-4018ɾÉ×ÉÑ»

\u-4038ÉɾÉ×D: « gros arbre sauvage » \u-3984ÉàÉÕ»

\u-3987ÉÉÒD: « Kaolin » \u-3980ÉäÉuÉÞÉÔÉ°»'écorce est beaucoup utilisé dans la distillation

: « fruits de Mourenda:arbre dont ldes boissons alcoolisés à base de vin de palme » (Carcinia klaineana)

\u-3980ÉäÉãÉéÉÕ

\u-3981ÉãÉå»: « feuilles mortes »

II-4.3. Les anthroponymes provenant des circonstances de naissance

\u-3996ÉÔD»» : « non donné aux enfants qui le plus souvent ont des malformations

\u-4030ɲÉÑÉãÉ°

congénitales »

\u-3987ÉÉå»ÉãÉåÉÞÉÔÉ°»»

\u-4064ÉnÉvÉÛÉÑÉÉÞÉÔÉ°Éw : « enfant né par le siège » \u-3987ÉÉå»ÉäÉãD»

\u-4018ɾÉ×É° : « en colimaçon, enfant qui naît le cordon ombilical enroulé autour de son corps ».

II-4.4. Les noms individuels dits « préétablis »

71

\u-4025É·Éå»ÉÉÑ»

\u-4038ÉɾÉ×É°: « goûter » \u-4025É·Éå»ÉD»: « avaler »

\u-3986ÉÞÉ°É·ÉåÉÉéÉ°»

: « manger » \u-4025É·T»ÉÞÉéÉåÉɾÉ×Éå»: « joie, gaieté » \u-3989ÉÛD

\u-3986ÉÞÉÔÉå»: « hochette » \u-3987ÉÉæÉåÉÒÉå»:« hippopotame » (Hipopotamus amphibius) \u-3987ÉÉæÉåÉÜÉ°»: « pluie » \u-3987ÉÉå»ÉÒÉÑ»: « mambat vert d'Afrique » (Dendroaspis viridis / Dendroaspis angusticeps)

\u-3987ÉÉÒÉ°ÉÉå»ÉÔÉåÉÉ°»

: « mambat noir » (Naja melamoleuca)

\u-4018ɾÉ×Éåɾɰ»

: « cloche »

\u-4018ɾÉ×ÉuÉÒÉ°»

: « pitié »

\u-3986ÉÞÉêÉÑ

\u-3977ÉçÉå»: « éléphant » (Loxodonta africana) \u-3984ÉàÉÑ

\u-3987ÉÉÒÉå»: « lombrics tropical » (Eudulus eupéniae)

III. Les Toponymes gisir

III.1. Définition et hypothèse de départ

Les toponymes ou noms géographiques, sont les noms par lesquels nous avons coutumes de désigner les lacs, les montagnes et les autres entités naturelles qui façonnent le paysage. Figés sur des cartes ou transmis par la tradition orale, ils sont l'expression de ce besoin fondamental qu'à l'être humain de se familiariser avec son milieu naturel et constamment se situer par rapport à lui (Henri Dorion25, 1996).

L'étude des noms de village que nous initions est basée sur une méthode ethnolinguistique. Comme le terme le suggère la méthode ethnolinguistique utilise essentiellement des critères formels du lexique toponymique, plus particulièrement les significations et les catégories thématiques des noms, pour reconstruire l'histoire et les valeurs socioculturelles des groupes ethniques spécifiques. L'hypothèse de base de cette approche est que les toponymes, considérés dans leur ensemble relèvent non seulement la nature de l'environnement physique des villages, mais aussi les activités et les préoccupations humaines dans le temps et dans l'espace. Ainsi avec la méthode ethnolinguistique, notre souci est de montrer que les noms de villages traduisent les réalités et les valeurs culturelles des fondateurs, et racontent à leur manière, l'histoire des communautés originales26 .

25 En 1978, Henri Dorion devient le premier Président de la commission de toponymie du Québec, mandat qu'ilacceptera de nouveau en 1985 et en 1996.26 Lisimba Mukutamba, 1997; Les noms de villages dans la tradition gabonaise, Paris : Edition Sépia.

III.2. Structure conceptuelle et justification de la méthode27 Structure conceptuelle

La méthode ethnolinguistique a été conçue et développée essentiellement pour une interprétation historique et socioculturelle de noms de villages dans les groupes ethniques spécifiques. Cette méthode s'articule autour de trois étapes opérationnelles et fondamentales:

La première étape consisté à déterminer les significations littérales (lexicales) de noms recueillis. Cette étape aboutit à des lexiques spécialisés dont la fiabilité dépend principalement de leurs quantité et qualité relative.

a) Quantité: dans la mesure du possible l'enquêteur doit s'évertuer à recueillir une quantité représentative des noms de villages pour son groupe ethnolinguistique cible permettant une analyse viable.

b) Qualité: la fiabilité de données collectées réside dans une définition littérale (lexicale) authentique fournie essentiellement par des informateurs bien sélectionnés. La deuxième étape vise à la classification thématique des noms de villages. Cette étape dégage les catégories thématiques qui constituent les sources principales des noms de villages en tant que champs sémantiques. Dans le cadre de cette étude une catégorie thématique représente une unité de valeur sociale (prudence, croyance, pamphlet, etc.). Les noms ou les catégories de noms soulignent ainsi la valeur sociale relative du thème associé.

La troisième étape vise une interprétation historique et socioculturelle des catégories thématiques.

27 Les données sur la structure conceptuelle et la justification de la méthode sont tirées de Lissimba (1997).

Justification de la méthode

Pour rappel, la méthode ethnolinguistique a été développée avec pour objectif fondamental de contribuer à une meilleure connaissance de l'histoire des peuples bantu qui comme celle de beaucoup d'autres communautés sub-sahariennes est suffisamment connue. Cette nouvelle approche cherche d'une façon objective et indépendante à élargir ainsi les horizons de notre passé. C'est une fenêtre insolite qui s'ouvre sur le monde bantu pour compléter l'image de notre passé basée sur les récits des explorateurs, les découvertes archéologiques et sur la tradition orale.

III.2.1 Les circonstances liés aux toponymes28

La désignation d'un lieu ne se fait pas ex nihilo. Certaines dénominations peuvent être historiques, géographiques ou commémoratives. Ainsi, les toponymes peuvent décrirent une réalité. Attribués aux unités, ils rappellent aussi parfois des événements ayant marqués l'histoire de la région. Les toponymes d'une région sont étroitement liés à leur histoire. Ainsi l'origine et la signification de ces toponymes sont elles souvent la clé de renseignements historiques qui sont attestés nulle part ailleurs, d'où leur grande importance. Parfois il s'est agit de donner une signification aux phénomènes observés afin d'en faire une interprétation pouvant les justifier. Par ailleurs certains lieux ont reçu les noms des illustres personnalités qui se sont distinguées par leurs actions ou par leurs comportements remarquables et mémorables. De manière générale, on s'attend à définir les différentes circonstances liées aux désignations des toponymes de la façon suivante:

La désignation historique:

28 Antoine Christian Label Ngongo en collaboration avec Dominique Obame, Professeur de Lycée et collège d'enseignement secondaire générale en service au CES de Yaoundé dans: ewondo, le 25 avril 2005.

La désignation historique s'emploie pour honorer des personnages historiques, par exemple des explorateurs, tel que Paul Beloumi Duchaillu (au Gabon), l'ancêtre d'une famille, comme la « plaine Ngoumou »: \u-3989ÉÛÉåÉÉÉå»É¾É×ÉåÉÉå. L'histoire universelle peut être aussi une source d'inspiration pour ces désignations.

La désignation géographique:

La désignation géographique fait appel aux traits caractéristiques physiques ou géographiques d'un lieu comme c'est le cas dans le toponyme « Éléphant pris entre

\u-3977ÉçÉå»ÉÒÉÑÉÛÉ°ÉÉ°deux »: \u-3986ÉÞÉêÉÑ»»», ou celui du toponyme \u-3986ÉÞDÉɾÉ×D»ÉÛÉåÉãÉå « bosquet ».

La Désignation commémorative: La désignation commémorative évoque une personnalité, comme c'est le cas dans le toponyme \u-3987ÉÉå»ÉÛÉ

\u-4038ÉɾÉ×Éå»ÉàÉÉÜÉå « Mont Paul du Chaillu ».On a également commémoré les auteurs de grands ouvrages d'art, à savoir : Bourdin pour la route qui porte son nom: \u-3998ÉÒÉåÉâÉÔÉ°»»». On peut aussi

, Lansoongue pour le chantier qui porte son nom: \u-3988ÉÜÉÑÉãÉÉɾÉ×É°commémorer un événement marquant le lien entre les hommes et les génies, comme c'est le cas des Chutes Tsamba et Magotsi: \u-3980ÉäÉãÉÑ»»»»

\u-3987ÉÉÒÉ°ÉÞÉ°ÉÉ°É·ÉÉäÉãDÉ|

III.2.2. Les différentes catégories des toponymes

Les nations et les peuples se définissent autant par leurs caractères identitaires que par les territoires qui sont les leurs. Entre ceux-là et ceux-ci, les groupes humains ont établi des relations qu'ils ont inscrites dans le vocabulaire géographique que constituent les noms de lieux. La toponymie est donc le reflet éloquent de la symbiose qui unit la terre et les sociétés qui l'habitent (Henri Dorion, 1996).

En pays gisir, chacune des composantes du peuple a apporté sa contribution à l'expression toponymique de cette symbiose. Cela nous amène à distinguer deux grandes catégories de toponymes, à savoir : les toponymes d'entités naturelles et les toponymes d'entité administratives.

Parmi les toponymes d'entités administratives, on retrouve les odonymes29. Dans son Guide Toponymique du Québec (1968)30 la commission de toponymie distingue quatre types de toponymes: le toponyme d'entité géographique naturelle, le toponyme d'entité géographique artificielle, le toponyme d'entité administrative et l'odonyme. Toutefois pour des raisons de commodité, nous avons choisi de ne présenter que les toponymes d'entités naturelles et les toponymes d'entités administratives.

III.2.2.1. Les toponymes d'entités naturelles

Un toponyme d'entité naturelle est un nom de lieu qui désigne un espace façonné par la nature. Dans le groupe des noms géographiques, nous retenons tous les noms dont les termes revoient aux éléments du cadre naturel du pays gisir. On y trouve un éventail de toponymes qui font référence au relief, à la végétation, à l'hydronymie et à la faune.

Les noms liés au relief:

Ils sont surtout affectés d'un vocable qui est rattaché au nom de personne ou de la chose. Ainsi, nous avons entre autres:

Inanga [\u-4025É·D»»

\u-3986ÉÞÉÑÉɾÉ×É°ÉÍ « (site en zone surélevé) ». Nom donné à une partie de la forêt que

les Anciens considéraient comme une réserve animalière. Mais également l'endroit idéal pour se procurer de la paille dure.

Koumoungoumou [\u-3989ÉÛÉåÉÉå»É¾É×ÉåÉÉÉå»ÉÍ « (Plaine Ngoumou) ». Nom d'une savane. Selon

la légende, Ngoumou était un grand chasseur qui avait de nombreux chiens (tant physiques que mystiques). L'histoire raconte que ce sont les chiens de Ngoumou qui avec leurs dents ont défriché le site ayant servi pour l'implantation du campement.

29 Un odonyme est un nom de lieu qui désigne une voie de communication.
30 Commission de Toponymie: premier organisme de toponymie crée officiellement au Québec, il y a près d'unsiècle.

D'où le toponyme « Plaine Ngoumou ». Moukongoupolou [\u-3987ÉÉå»ÉÛÉß»

\u-4018ɾÉ×ÉåÉàÉßÉÜÉå»ÉÍÉ| Nom que les Bisir ont donné aux points culminants des montagnes de l'Ofubu et cela en souvenir du passage de Paul du Chaillu dans la région. En effet, «\u-3984ÉàÉß

\u-3988ÉÜÉå»» est une déformation du prénom de l'explorateur : Paul. Les populations racontent également que ce nom Moukongoupolou serait gravé sur l'écorce des moabi se trouvant aux alentours de l'ancien village Mbyamani (dont le chef était Mikala mi Dinguendza).

Les noms liés aux cours d'eau: Doubou [\u-3996ÉÔÉåÉÒÉå»ÉÍÉ| Nom donné à une rivière qui coule sur le site des anciens villages Mimongo II et Mouyombi. C'est ce même cours d'eau qui a donné son nom au village Doubou. Magotsi [\u-3987ÉÉ°»»

\u-4025É·ÉßÉäÉãDÉÍ (voir Tsamba). L'un des toponymes des chutes du même nom. Le Département dont Fougamou est la ville principale porte également le même nom. Mouboungou [\u-3987ÉÉå»ÉÒÉåÉɾÉ×Éå»]. Nom d'origine Apindji désignant un quartier de Fougamou érigé sur un versant de la commune, en bordure la rivière Bitoukou (affluent de la Ngounié).

Mouroupivi [\u-3987ÉÉåÉâÉå»ÉàD»

\u-4030ɲD]. Nom donné à un petit ruisseau de la commune de Fougamou. Ce toponyme signifie littéralement « la tête de la hache ». Le site sur lequel coule ce petit ruisseau aurait été le théâtre d'un crime crapuleux. En effet, une femme qui revenait de sa plantation fut attaquée et tuée par une personne non identifiée armée d'une hache sans manche. Surpris par les cris de perroquets qui assistaient à la scène, l'assassin a jeté dans le ruisseau l'arme du crime trempée de sang, avant de prendre la fuite. Depuis cet évènement triste, le ruisseau en question porte le nom de « tête de la hache ».

Tsamba [\u-3980ÉäÉãÉÑ»

\u-3987ÉÉÒÉ°]. L'un des toponymes des chutes du même nom (voir Magotsi). Le Département dont Fougamou est la ville principale porte également le même nom. Selon la légende, pour se concilier les génies des chutes de Tsamba, les Anciens sacrifièrent un esclave du nom de Tsamba. A la chute de Magotsi, ce fut une femme esclave du nom de Magotsi qui fut sacrifiée. Depuis ces deux chutes sont appelées Tsamba-Magotsi.

Les noms liés à la végétation: Nombre de noms de villages, de quartiers ou de villes sont des anciens noms de formations végétales typique du pays gisir. Ainsi, nous avons: Dikaki [\u-3996ÉÔD»»

\u-3989ÉÛÉÑÉÛDÉÍ. Nom donné à une forêt enchantée en pays gisir. Ce toponyme signifie littéralement: «roche qui brille en son sommet ». Cette forêt giboyeuse, fertile pour tout type de culture et riche en plusieurs essences d'arbres serait enchantée car nul ne pouvait voir la roche brillante « dikaki » sinon les membres du clan Gavandji. Par extension, le chantier forestier qui exploite aujourd'hui les essences de cette forêt porte le nom de «dikaki».

Doubani [\u-3996ÉÔÉå»ÉÒÉÑ

\u-3986ÉÞDÉÍ. Nom donné à une partie de la forêt en pays gisir, réputée non seulement pour son éloignement par rapport aux zones habitées mais aussi pour la richesse de sa faune.

Moudouma [\u-3987ÉÉå»ÉÔÉåÉÉÉ°»ÉÍ. L'un des toponymes du pays gisir. Ce nom aurait été donné par les habitants du village afin que celui soit renommé dans la contrée. En effet, « moudouma » est un arbre de la forêt gabonaise dont les propriétés médico-magiques sont de favoriser le succès et la renommée pour les personnes qui l'utilisent dans le cadre de la médecine traditionnelle.

Migouma (Koumou) [\u-3987ÉD»»

\u-4025É·ÉåÉÉÉ°ÉÛÉåÉÉÉå»ÉÍ. Nom donné à une plaine en pays gisir. La plaine Migouma koumou doit son nom aux nombreuses espèces de « mougouma » qui

y poussent. Mouyombi [\u-3987ÉÉå»É·Éß»

\u-4038ÉÉÉÒDÉÍ. Nom donné à un village situé non loin de Doubou et Mousanga. Le chef de ce village, à savoir: Bouka bou Bibalou le baptisa Mouyombi en souvenir d'une des ses vieilles plantations où poussaient en abondance des essences de « mouyombi ».

Les noms liés à la faune: Nombre de toponymes font également référence à la faune. Ainsi, nous avons les noms suivants: Issobou [\u-4025É·D»»

\u-3981ÉãÉßÉÒÉå»ÉÍÉ| (De dissobou « petite fourmis rouge à la piqûre très douloureuse »). Nom donné à une partie de la forêt en pays gisir où abondent les petites fourmis rouges « massoubou ».

Moutsiengui [\u-3987ÉÉå»ÉäÉãÉéÉÕ»

\u-4025É·D]. (De tsiengui « singe mandrill »). Nom donné à une partie de la forêt en pays gisir où abondaient les singes mandrill. Les plantations de cette partie de la forêt étaient constamment dévastées par des hordes de singes mandrill et cela au grand damne des populations. D'où le nom de moutsiengui.

Ninguikousou [\u-3986ÉÞD»

\u-4038ÉɾÉ×DÉÛÉåÉãÉå»]. Nom donné à une petite partie de la forêt en pays gisir où viennent régulièrement se reproduire des colonies de perroquets. De là dérive l'appellation Ninguikousou « Bosquet à perroquets ». Par extension, l'île à perroquets est aussi appelée Ninguikousou.

Nzaoubakama [\u-3986ÉÞÉêÉÑ»»

\u-3977ÉçÉå»ÉÒÉÑÉÛÉ°ÉÉ°] Nom donné à un passage creusé par l'érosion entre deux flancs de colline. Selon les populations, tous les animaux ayant empruntés ce passage se sont trouvés pris au piège : le couloir s'élargissant et se refermant sur les infortunés. D'où le nom de « Nzaoubakama « éléphant serré (entre les deux parois du passage) ».

Ouengandou [\u-4025É·ÉçÉu»É¾É×ÉÑ

\u-4038ÉÉÞÉÔÉå»] Nom donné à un lac situé à proximité de l'ancien village Moukidimalongou. Selon la tradition, ce nom désignerait les génies du lac : deux crocodiles collés l'un à l'autre par la queue. D'où le nom de «crocodiles siamois. L'histoire raconte qu'au cours d'une disette, les habitants de Moukidimalongou auraient sacrifié une jeune fille aux génies du lac pour se concilier leurs faveurs et afin le lac redevienne une source de nourriture pour le village.

Les noms liés aux activités économiques: Dans cette catégorie des toponymes, nous donnons la signification aux noms des villages suivants: Guiamba [\u-4025É·ÉéÉÑ»]. Ancienne appellation du village « Douya », situé à la frontière

\u-4038ÉÉÉÒÉ°

du Département de Tsamba-Magotsi et de la Douya Onoye. Ce village, qui a eu à sa tête les chefs « Mitsingou mi Kombila » et « Ngobivigou » (du clan « bouyombou »), était un lieu carrefour, un village escale où se pratiquait toutes sortes d'activités (agriculture, pêche et chasse). D'où son nom de Guiamba « plantation ».

Mikani [\u-3987ÉD»»

\u-3989ÉÛÉÑÉÉÞD]. Nom d'un village situé dans la contré de « Kouloungoundou » (actuel Yombi) et « Beboudié ». Ce village doit son nom mikaki « noix/amandes » à l'activité de fabrication d'huile de palme, spécialité des habitants de ce village.

III.2.2.2. Les toponymes d'entités administratives:

Un toponyme d'entité administrative est un nom de lieu qui désigne un espace déterminé par l'homme. Dans le groupe de toponyme d'entité administrative, nous retenons les noms de quartiers, de villes, de routes, etc. Ainsi, nous avons :

Dakar (ville) [\u-3996ÉÔÉÑ»»»'on rencontre une

\u-3989ÉÛÉÑÉâɰɲDÉÜÉ°]. Nom d'un quartier de Fougamou où l

forte communauté sénégalaise. D'où le nom de « Dakar » (capitale du Sénégal). Maboula [\u-3987ÉÉ°»»

\u-3998ÉÒÉåÉÜÉ°]. Nom d'un village et ancienne appellation de Fougamou [\u-3994ÉÖÉå»É·É°»

\u-3987ÉÉ°]. Sur l'étymologie de ce toponyme, la tradition raconte que sur l'emplacement de ce village poussait l'herbe «maboula » dont il fallut débarrasser le site pour implanter le campement qui deviendra plus tard le village Maboula.

ST Pierre [\u-3981ÉãÉu»»

\u-3984ÉàÉéÉuÉâÉ°ÉÍÉ| Nom d'un quartier de Fougamou situé dans le centre ville. Ce quartier doit son nom à la construction dans le quartier de l'Église St Pierre. TP (École) [\u-3980ÉäÉuÉàÉ°»]. Nom d'un quartier de Fougamou qui doit son appellation à la

\u-3989ÉÛÉÉÜÉ°

construction dans le quartier d'une école des cadres des travaux publics (TP).

IV. Le code linguistique et lexicographique des anthroponymes et des toponymes

IV. 1. Le code linguistique des anthroponymes et des toponymes gisir

IV.1.1. Les tonèmes31 du gisir Propos liminaire

Pour réaliser cette synthèse sur la phonologie et la morphologie du \u-4025É·É»»(B41) nous

\u-3981ÉãÉÉâÉ°

nous sommes servi des travaux de Victorien Koumba (1990), Laurent Mouguiama (1991), Eric Dodo Bounguendza (1993) ainsi quelques aperçus de la langue \u-4025É·É»»de

\u-3981ÉãÉÉâÉ°

Jean Alain Blanchon dans la revue Pholia n3 vol. 2 & 3 ( 1987-1988).Le \u-4025É·É»»(B41) possède deux (2) tons ponctuels, à savoir : le tonème haut et le tonème

\u-3981ÉãÉÉâÉ°

bas. A ces tons ponctuels s'ajoutent, les tonèmes complexes ou modulés: le tonèmedescendant et le tonème montant. Exemples :Le tonème bas \u-3978Éæ»... \u-4005ÉËÉÔÉ»

\u-3981ÉãÉå»ÉÍ.... « L'oeil »,

Le tonème haut \u-3978Éæ....\u-4005ÉËÉÛÉçÉÑÉÍ.... « Jusqu'à ».

\u-4018ɾÉ×É°

Le tonème descendant \u-3978Éæ.....\u-4005ÉËÉÞÉ°»ÉÍ..... « Aujourd'hui »,

\u-3987ÉÉå»ÉÞÉ

Le ton montant \u-3978Éæ¾....\u-4005ÉËÉÔyã\u-4038ÉÉÉÒÉå»ÉÍ.... « L'histoire, le problème »

31 . Le tonème est l'unité suprasegmentale discrète consistant principalement en une modification de la hauteur de la voix lors de l'émission d'une syllabe. Les tonèmes sont pour ainsi dire des phonèmes propres aux langues tonales. On trouve souvent le terme de ton pour tonème (on dira que le \u-4025É·D»»

\u-3981ÉãDÉâÉ°possède quatre tons ou quatre tonèmes).

IV.1.2. Les phonèmes32 vocaliques du gisir

Le tableau phonétique de la langue \u-4025É·É»

\u-3981ÉãÉÉâÉ° nous présente huit (8) phones vocaliques. Ces huit phones se ramènent à six phonèmes car les réalisations \u-4005ÉËÉuÉÍ et \u-4005ÉËÉÉÍ sont considérées dans le parler comme étant des variantes combinatoires de \u-3995ÉÕ et \u-3985ÉßÉnÉâÉÕÉãÉàÉÕÉÓÉäÉÙÉæÉÕÉÉÕÉÞÉä.

La règle s'énonce comme suit: \u-3999ÉÑÉwÉnÉÕ et \u-3985Éß ont pour arabophones \u-4005ÉËÉÕÉÍ et \u-4005ÉËÉßÉÍ quand ils sont suivis d'une voyelle fermée. \u-3995ÉÕÉËÉÕÉÍÉßÉËÉßÉÍ / voyelle fermée i et u. Exemples: \u-3996ÉÔÉÉÉäÉ»« le bien » \u-4005ÉËÉÔÉ»ÉÍ

\u-3998ÉÒÉßÉÒÉßÉÉäÉÉÔÉ»»

\u-3998ÉÒÉÕÉÜÉå» « la cuisse » \u-4005ÉËÉÔÉÉÒÉÕÉÜÉå»ÉÍÉÉÒÉÕ»» « depuis » \u-4005ÉËÉÉÒÉÕ»

\u-3980ÉäÉãÉÉäÉãÉÉÍ

b) \u-3995ÉÕ et \u-3985Éß ont pour allophones \u-4005ÉËÉuÉÍ et \u-4005ÉËÉÉÍ dans les autres contextes: \u-3995ÉÕÉËÉuÉÍÉßÉËÉÉÍ/ ailleurs.

Exemples: \u-3987ÉÉ°ÉÞÉ°» « la panthère » \u-4005ÉËÉÉ°»

\u-4025É·ÉջɷÉu»ÉÞÉ°ÉÍÉ·ÉåɲÉéÉß»»»»

\u-3981ÉãÉ° « faire passer » \u-4005ÉËÉ·ÉåɲÉéÉÉãÉ°ÉÍÉ·ÉåÉÒÉß» « depuis » \u-4005ÉËÉ·ÉåÉÒÉÉÍ.

\u-3989ÉÛÉ°ÉÛÉ°»

. En phonologie, domaine de la linguistique, un phonème est la plus petite unité discrète ou distinctive (c'est-à-dire permettant de distinguer des mots les uns des autres) que l'on puisse isoler par segmentation dans la chaîne parlée. Un phonème est en réalité une entité abstraite, qui peut correspondre à plusieurs sons. Il est en effet susceptible d'être prononcé de façon différente selon les locuteurs ou selon sa position et son environnement au sein du mot (voir allophone).

Tableau phonologique des voyelles du \u-4025É·É»ÉãÉÉâÉ°

 

antérieur

central

postérieur

 

Non Arrondies

 

Arrondies

1er degré

i

 

u

2e degré

e

 

o

3e degré

 

?

 

4e degré

 

a

 

IV.1.3. Les phonèmes consonantiques du gisir

Le \u-4025É·É»

\u-3981ÉãÉÉâÉ°ÉnÉÑÉäÉäÉÕÉãÉäÉÕÉnÉáÉåÉÙÉÞÉêÉÕÉnÉv16) phonèmes consonantiques, à savoir: /p, b, t, d, m, n, ny,

k, , f, v, s, z, l, r, w, y/. Les sons suivants sont en distribution complémentaire dans la langue :

Le phonème g apparaît sous trois allophones:\u-4064ÉnÉËÉèÉÍÉËg\u-4003ÉÍ et \u-4005ÉËÉ·ÉÍÉ|

a) lorsqu'il est suivi d'une voyelle antérieure de premier degré d'aperture ou d'une consonne continue palatale sonore: il se réalise comme une sonore fricative vélaire sourde \u-4005ÉËÉèÉÍ.

b) entre une consonne nasale vélaire et une voyelle, il réalise comme une consonne occlusive orale vélaire sonore \u-4005ÉËg\u-4003ÉÍ. Dans les autres contextes, il se réalise comme une fricative vélaire sonore :\u-4005ÉËÉ·ÉÍ

g

\u-4005ÉËÉèÉÍ /-\u-3972Éì i et e

g

\u-4005ÉËg\u-4003ÉÍ / \u-4018ɾ -

g

\u-4005ÉËÉ·ÉÍ / ailleurs.

Exemples: gîtù « l'\u-4038ÉÉäÉå»ÉÍ

espoir »..\u-4005ÉËÉèÉgyêrù « le pied » \u-4005ÉËÉèÉéÉÕ

\u-4038ÉÉâÉå»ÉÍ ngâng\u-4032É° « le devin » \u-4005ÉËɾÉ×ÉÑ»

\u-4038ÉɾÉ×É°ÉÍ g\u-3979ÉåÉÒÉéÉ»»»»

\u-3993É×É° « roter » \u-4005ÉËÉ·ÉåÉÒÉéÉÉ·É°ÉÍLe phonème v apparaît sous deux allophones: a) derrière la consonne nasale bilabiale m, il se réalise comme une consonne fricative labio-dentale sonore \u-4005ÉËÉæÉÍ. b) ailleurs, ils se réalise comme une consonne fricative bilabiale sonore \u-4005ÉËɲÉÍ. Exemples: mv\u-3979ÉåÉÜÉ°» « la pluie » \u-4005ÉËÉÉæÉåÉÜÉ°ÉÍ»

\u-3993É×ÉåÉæÉu»É×É°» « donner » \u-4005ÉËÉ·ÉåɲÉu»É·É°»ÉÍ.

Tableau phonologique des consonnes du \u-4025É·É»ÉãÉÉâÉ°

 

labiales

 

dentales

 

palatales

vélaires

 

sd

sn

sd

sn

sd sn

sd sn

orales occl. nasales

pm

b

t

d n

ny

k

fricatives

f

v

s

z

 
 

latérale liquides vibrante

 
 
 

l r

 
 

approximantes

w

 
 
 

y

 

Ainsi la langue \u-4025É·É»

\u-3981ÉãÉÉâÉ° possède 22 phonèmes segmentaux, répartis comme suit: 6 phonèmes vocaliques /i, e, a, \u-4032É°,u, o/ et 16 phonèmes consonantiques /p, b, t, d, m, n, ny, k, f, v, s, z, l , r, w ,y/.

IV.1.4. Les morphèmes33 du gisir

La morphologie du \u-4025É·É»ÉãÉÉâÉ° comprend les morphèmes ci-dessous tels qu'illustrés dans le

tableau des classifications.

IV.1.4.1. Les préfixes nominaux

Les substantifs, les adjectifs, les locatifs ont un préfixe nominal. Les préfixes nominaux ont une tonalité basse. On a reconstruit 18 préfixes nominaux, catégorisant chacune une classe34. On trouve trois types de thèmes: les thèmes adjectivaux, les thèmes locatifs et les thèmes substantivaux qui nous intéresse. Le tableau suivant présente non seulement les préfixes nominaux, mais aussi tous les autres préfixes. Les numéros des classes sont dans la première colonne, les préfixes nominaux dans la deuxième, les pronominaux dans la troisième, verbaux dans la quatrième, les infixes dans la dernière. Dans la première colonne horizontale, les lettres capitales (B et H) indiquent les tons reconstruits pour chaque forme. Chaque substantif est rangé dans une classe du singulier et du pluriel. La majeur partie des classes impaires35 (1, 3, 5, 7, 9, 11, 15, 19) et les deux classes paires36 (12, 14) sont des classes « singulier », les classes paires (2, 4, 6, 8, 10) et la classe impaire 13 sont des classes « pluriel ». La classe 14 renvoie souvent, mais toujours, à des réalités « abstraites » \u-3998ÉÒÉå»É·ÉÕ»»

\u-3988ÉÜDet \u-3998ÉÒÉçÉÑÉäÉå ou «non

comptable ». La classe 6 est employée comme monoclasse37 pour les liquides

\u-3987ÉÉ°»

\u-3988ÉÜÉÑÉÉÉå», les classes 12, 13, 19 donnent une valeur diminutive, 5/6 et 7/8 une valeur augmentative. Dans cette la liste des préfixes nominaux, on a les appariements suivants 1/2, 3/4, 5/6, 7/8, 9/10, 11/10, 12/13, 14/6, 15/6, 19/13. L'appariement 9/10 comprend des nombreux noms d'animaux, \u-3986ÉÞÉêÉÑ»ÉÞÉêD»

\u-3977ÉçÉå, \u-4038ÉÉÒÉå, les 3/4 comprend des objets allongés

33

. En linguistique, on définit généralement un morphème comme la plus petite unité de son porteuse de sens qu'il soit possible d'isoler dans un énoncé. De même que le phonème, le morphème est une entité abstraite susceptible de se réaliser de plusieurs manières dans la chaîne parlée.

34

. Une classe se définie donc par rapport à sa marque préfixale et aux accords qui en découlent.

1 Nombre dont la division par deux donne un nombre fractionnaire.

2 Nombre entier naturel divisible exactement par deux.

3 Qui ne concerne qu'une seule classe.

comme les arbres, les rivières mais pas seulement cela38.

Classes

PN

PP

PV

B

H

B

cl.1

*\u-3987ÉÉå»-

*\u-3979Éå-

\u-4064ÉnÉÑ»-

cl.2

\u-4064ÉnÉÒÉÑ»-

\u-3998ÉÒÉÑ-

\u-3998ÉÒÉÑ»-

cl.3

*\u-3987ÉÉå»-

*\u-3979Éå-

\u-3999ÉÑ»-

cl.4

\u-3987ÉD»-

\u-3987ÉD-

\u-3987ÉD»-

cl.5

\u-3996ÉÔD»-

\u-3996ÉÔD-

\u-3996ÉÔD»-

cl.6

*\u-3987ÉÉÑ»-

*\u-3987ÉÉÑ-

*\u-3987ÉÉÑ»-

cl.7

\u-3993É×D»-

\u-3993É×D-

\u-3993É×D»-

cl.8

\u-3998ÉÒD»-

\u-3998ÉÒD-

\u-3998ÉÒD»-

cl.9

*\u-3986ÉÞ-

*\u-3975ÉéD-

*\u-3999ÉÑ»-

cl.10

*\u-3986ÉÞ-

\u-3980ÉäÉãD-

\u-3980ÉäÉãD»-

cl.11

\u-3996ÉÔÉå»-

\u-3996ÉÔÉå-

\u-3996ÉÔÉå»-

cl.12

*\u-3989ÉÛÉÑ»

\u-3989ÉÛÉÑ

*\u-3989ÉÛÉÑ»

cl.13

\u-3980ÉäÉå»-

\u-3980ÉäÉå-

\u-3980ÉäÉå»-

cl.14

\u-3998ÉÒÉå»-

\u-3998ÉÒÉå-

\u-3998ÉÒÉå»-

Classes locatives

 
 

cl.16

*\u-3978ÉæÉÑ»-

\u-3978ÉæÉÑ-

\u-3978ÉæÉÑ»-

cl.17

\u-3993É×Éå»-

\u-3993É×Éå-

\u-3993É×Éå»-

cl.18

\u-3987ÉÉå»-

\u-3987ÉÉå-

\u-3987ÉÉå»-

Tableau des classificateurs du gisir

Convention

Le signe * placé à gauche d'un classificateur indique qu'il a un ou plusieurs variantes

Quelques passages de Mouguiama-Daouda, Patrick. 2005, Contribution de la linguistique à l'histoire des peuples de Gabon (la méthode comparative et son application au bantu), CNRS EDTIONS, Paris, BARNEOUD, 174p, (p 142-143).

grammaticales. Les catégories des noms gisir selon leurs préfixes, leurs thèmes nominaux et traitement lexicographique

Les anthroponymes et les toponymes de classe 5

1. \u-3996ÉÔD»

\u-4030ɲÉÑÉãÉ°: « jumeau » \u-3996ÉÔD»: PN Cl 5 \u-4030ɲÉÑ»

\u-3981ÉãÉ°Q: Thème nominal, « jumeau » Nom donné à l'enfant qui vient au monde avec des malformations congénitales.

2. \u-3996ÉÔD»»

\u-4018ɾÉ×ÉÑÉÉÛÉ°: « crapaud » \u-3996ÉÔD»

-: PN CL5

\u-4018ɾÉ×ÉÑ»

\u-4038ÉÉÛÉ°: Thème nominal, « crapaud »

Non donné à l'enfant qui, à la naissance a l'une des caractéristiques d'un crapaud: espèce de petite orifice au dessus de l'anus, appelé « cul du crapaud ».

3. \u-3996ÉÔD»»

\u-4025É·ÉßÉÉÞÉÔD: «bananier » \u-3996ÉÔD»

: PN CL5

\u-4025É·Éß»

\u-4038ÉÉÞÉÔD: Thème nominal, « bananier »

Anthroponyme donné à l'enfant dont la morphologie et la taille (petite) ressemblent à un rejet de bananier.

4. \u-3996ÉÔÉéÉÕ»

\u-4038ÉÉÛD: « corps d garde » \u-3996ÉÔD-\u-3864»: PN CL5 \u-3995ÉÕ»

\u-4038ÉÉÛD: Thème nominal, « Nzimba »

Anthroponyme donné à l'enfant né au « Nzimba » ou corps de garde,lieu où l'on traite les problèmes d'ordres ésotériques.

5. \u-3996ÉÔD»»: « forge »

\u-3989ÉÛÉåÉÒÉ°

\u-3996ÉÔD-\u-3864» : PN CL5

\u-3989ÉÛÉåÉÒÉ°: Thème nominal, «\u-3864»forge »

Toponymes du pays gisir. Selon la légende, ce lieu des environs des chutes des Tsamba et de Magotsi, autrefois exploité par les habitants des villages environnant afin de les aider dans l'entretient de leurs métaux. Les génies des chutes, de manière mystique, les façonnaient les outils de tout genre et en tour période. Mais la cupidité et la curiosité mystique de l'homme fit que les génies se virent observer dans leur tache et cessèrent toutes activités.

. \u-3996ÉÔD»»: « nom donné à une forêt enchantée »

\u-3989ÉÛÉÑÉÛD

6. \u-3996ÉÔD»»: « littéralement:roche qui brille en son sommet »

\u-3989ÉÛÉÑÉÛDÉÔD-\u-3864»: PN CL5 \u-3989ÉÛÉÑ»

\u-3989ÉÛD: Thème nominal, « roche qui brille en son sommet »

Toponymes du pays gisir. Nom donné à une forêt enchantée en pays gisir. Ce toponyme signifie littéralement: «roche qui brille en son sommet ». Cette forêt giboyeuse, fertile pour tout type de culture et riche en plusieurs essences d'arbres serait enchantée car nul ne pouvait voir la roche brillante « dikaki » sinon les membres du clan Gavandji. Par extension, le chantier forestier qui exploite aujourd'hui les essences de cette forêt porte le nom de «dikaki».

7. \u-3996ÉÔD»»

\u-3981ÉãÉÑÉÉÉÒD: « bistouri » \u-3996ÉÔD»

-: PN CL5

\u-3981ÉãÉÑ»

\u-4038ÉÉÉÒD : Thème nominal, « bistouri » Anthroponyme donné à l'enfant né à la suite d'une intervention chirurgicale.

Les anthroponymes et les toponymes de classe 3

\u-3987ÉÉå»ÉãÉå \u-3864»»

\u-4038ÉÉÞÉÔÉ°ÉnÉvÉÛÉÑÉÉÞÉÔÉ°Éw : « enfant né par le siège »

1. \u-3987ÉÉå»ÉãÉåÉÞÉÔÉ°»»»: « génie »

\u-4064ÉnÉvÉÛÉÑÉÉÞÉÔÉ°ÉwÉÉå»-: PN Cl 3 \u-3981ÉãÉåÉÉÞÉÔÉ°Én»: Thème nominal, « descendre » Nom donné à l'enfant né par le siège.

2. \u-3987ÉÉå»ÉäÉãD: « génie »

\u-4038ÉɾÉ×É°ÉÉå»-: PN Cl 3 \u-3980ÉäÉãDÉɾÉ×É°»Én: Thème nominal, « en colimaçon » Nom donné à l'enfant qui naît le cordon ombilical enroulé autour de son corps.

3. \u-3987ÉÉå»ÉÔÉåÉÉÉ°» « essence d'arbre » \u-3987ÉÉå»

-: PN CL3 \u-3996ÉÔÉåÉÉÉ°»: Thème nominal, « Moudouma »

Toponymes du pays gisir. Ce nom aurait été donné par les habitants du village afin que celui soit renommé dans la contrée. En effet, « moudouma » est un arbre de la forêt gabonaise dont les propriétés médico-magiques sont de favoriser le succès et la renommée pour les personnes qui l'utilisent dans le cadre de la médecine traditionnelle.

.\u-3987ÉÉçÉÕ»»

\u-4038ÉÉÞDÉvÉÉÒÉåÉÉÉÒÉ°Éw: « tâches de rougeur sur la peau: démangeaison »

4. \u-3987ÉÉçÉÕ» \u-3864»

\u-4038ÉÉÞDÉvÉÉÒÉåÉÉÉÒÉ°Éw: « génie Mboumba » ; « étranger »

\u-3987ÉÉå»

- : PN CL3

\u-3995ÉÕ»

\u-4038ÉÉÞD: Thème nominal, « tâches de rougeur sur la peau » ; « étranger »

Nom donné à l'enfant ayant à sa naissance les « symptômes » du « mboumba »(maladie du génie d'eau) auxquels la maman se doit de boire le « moulemba »( boisson faite à partir des plantes médicinales).

Le même thème renvoie aussi à un insecte de couleurs multiples symbolisant un bon ou un mauvais signe dans le village pendant la naissance d'un enfant.

5. \u-3987ÉÉå»ÉÜÉÑ»

\u-4038ÉɾÉ×É°: de « gilaanga » (trompe d'éléphant)

\u-3987ÉÉå»

- : PN CL3

\u-3988ÉÜÉÑ»

\u-4038ÉɾÉ×É°: Thème nominal, « trompe d'éléphant »

Anthroponyme donné à l'enfant qui dès la naissance présente des caractéristiques de grande taille. Et par analogie à la longueur d'une trompe d'éléphant.

6. \u-3987ÉÉå»ÉäÉãÉéÉÕ»

\u-4025É·É: (De tsiengui « singe mandrill »)

\u-3987ÉÉå»

- : PN CL3

\u-3980ÉäÉãÉéÉÕ»

\u-4025É·É: Thème nominal, « singe mandrill »

Toponyme en pays gisir. Nom donné à une partie de la forêt en pays gisir où abondaient les singes mandrill. Les plantations de cette partie de la forêt étaient constamment dévastées par des hordes de singes mandrill et cela au grand damne des populations. D'où le nom de moutsiengui.

7. \u-3987ÉÉå»ÉÛÉß'Ofubu »

\u-4018ɾÉ×Éå»ÉàÉßÉÜÉå» : « points culminants des montagnes de l\u-3987ÉÉå»

-: PN CL3 \u-3989ÉÛÉß'Ofubu »

\u-4018ɾÉ×Éå»: Thème nominal, « points culminants des montagnes de l

Toponyme en pays gisir. Nom que les Bisir ont donné aux points culminants des montagnes de l'Ofubu et cela en souvenir du passage de Paul du Chaillu dans la région. En effet, «\u-3984ÉàÉß

\u-3988ÉÜÉå»» est une déformation du prénom de l'explorateur : Paul. Les populations racontent également que ce nom Moukongoupolou serait gravé sur l'écorce des moabi se trouvant aux alentours de l'ancien village Mbyamani (dont le chef était Mikala mi Dinguendza).

\u-3987ÉÉå»É·D»: « sirène »

\u-3981ÉãD

8. \u-3987ÉÉå»É·D»

\u-3981ÉãD: « génie » \u-3987ÉÉå- : PN CL3\u-3864»É·D»

\u-3981ÉãD : Thème nominal, « sirène » Nom donné à l'enfant indiqué comme étant celui d'une puissance nimineuse: « esprit de

l'eau ». Un tel enfant à les cheveux lisses et soyeux à la naissance.

Les anthroponymes et les toponymes de classe 6

1. \u-3987ÉÉ°»

\u-4025É·ÉÑÉÉ·É°: « feuilles »

\u-3987ÉÉ°-\u-3864»: PN Cl 6

\u-4025É·ÉÑ»

\u-4038ÉÉ·É°Én: Thème nominal, « feuilles »

Anthroponyme donné à l'enfant dont la maman malade a dû être soignée pendant longtemps. Elle a fini par trouver la guérison grâce aux plantes médicinales.

2. \u-3987ÉÉ°»»»

\u-3986ÉÞÉÔÉÉÉÜÉå»ÉÉ°ÉÞÉÔÉÉÛÉ): «limites: par la maison sur pilotis »

\u-3987ÉÉ°»

-: PN CL6

\u-3986ÉÞÉÔÉÉÉÜÉå»: Thème nominal, « limites: par la maison sur pilotis »

Toponyme en pays gisir. Dans les années passées, il y avait deux villages qui avaient un seul : Mandilou de Kengueli Mbini et Mandilou de l'embouchure de la rivière Ngounga. Le chef du premier village, c'est le chef Kengueli Mbini de Boudiégui, Mandilou de Kengueli Mbini se trouvait près de l'embouchure de la rivière Mutopi. Le village du chef Kengueli Mbini avait une maison sur pilotis, appelé en Gisir Ndiki. Ce nom nous rappelle les temps passés.

3. \u-3987ÉÉ°»»

\u-4025É·ÉßÉäÉãÉ: « chute d'eau » \u-3987ÉÉÑ»

- : PN CL6

\u-4025É·Éß»

\u-3980ÉäÉãÉ : Thème nominal, « chute d'eau »

Toponyme en pays gisir. L'un des toponymes des chutes du même nom. Le Département dont Fougamou est la ville principale porte également le même nom.

4. \u-3987ÉÉ°»» « pas de dense: trémoussements »

\u-3998ÉÒÉÑÉÉÞÉÔÉ°ÉÉ°»

- : PN CL6

\u-3998ÉÒÉÑ»

\u-4038ÉÉÞÉÔÉ° : Thème nominal, « pas de dense: trémoussements »

Anthroponyme donné à l'enfant dont la maman dont la maman a dû apprécier prendre toujours part aux denses biloombu et mabaandji, comme rythme traditionnel.

. \u-3987ÉÉ°»»

\u-3989ÉÛÉÑÉÉÞÉêÉ°: « fétiches »

5. \u-3987ÉÉ°»»: « gris- gris »

\u-3989ÉÛÉÑÉÉÞÉêÉ°ÉÉ°»

- : PN CL6

\u-3989ÉÛÉÑ»

\u-4038ÉÉÞÉêÉ°: Thème nominal, « fétiches »

Anthroponyme donné à l'enfant dont la survie de celui- ci a dû être favorisée par le port des gris- gris misuing, chez la femme enceinte.

Les anthroponymes et les toponymes de classe 4

1. \u-3987ÉD»»ÉÛÉåÉÉÉå») :(« de Migouma: essence d'arbre »)

\u-4025É·ÉåÉÉÉ° (\u-3987ÉD»

- : PN CL4 \u-4025É·ÉåÉÉÉ°: Thème nominal, «\u-3864»essence d'arbre » Toponyme en pays gisir. Nom donné à une plaine en pays gisir. La plaine Migouma

koumou doit son nom aux nombreuses espèces de « mougouma » qui y poussent.

2. \u-3987ÉÉ»»: « amandes »

\u-3989ÉÛÉÑÉÞÉÉÉ»

- : PN CL4

\u-3989ÉÛÉÑ»

\u-3986ÉÞÉ : Thème nominal, « amandes »

Toponyme en pays gisir. Nom du village dans la contré de kouloungoundou (actuel Yombi ) et Beboudié. Ce nom vient du fait que les peuples de ce village étaient des grands raffineurs d'huile de palme et de tsofi ( à base des noix des palmiers sauvages dans lesquels ont recueille de la paille dure).

3. \u-3987ÉD»»

\u-4025É·ÉåÉɾÉ×D: « digues » \u-3987ÉD»- : PN CL4 \u-4025É·ÉåÉɾÉ×D» : Thème nominal, « digues » Nom donné à l'enfant dont la maman durant toute sa grossesse a dû être porteuse de

chance lors du cerclage des poissons aux activités de pêche à la digue.

4. \u-3987ÉD»cris de douleurs »

\u-3982ÉâÉÑÉàÉå»: « \u-3987ÉD»

-: PN CL4 \u-3982ÉâÉÑÉàÉå»: Thème nominal, « cris de douleurs » Anthroponyme donné à l'enfant en souvenir des douleurs pré-délivrance dont la maman

a dû enduré.

Les anthroponymes et les toponymes de classe 9

\u-3984ÉàÉÕ \u-3864»: « Kaolin »

\u-4038ÉÉÉÒD

1. \u-3984ÉàÉÕ»

\u-3987ÉÉÒD: « kaolin » \u-4046Écents: PN Cl 9 \u-3984ÉàÉÕÉÉÉÒD»:Thème nominal, « kaolin » Anthroponyme donné à une fille née des parents qui, après plusieurs traitements à

l'indigénat ont obtenu de Dieu ou des ancêtres de mettre au monde. Le kaolin est symbole de délivrance, de bénédiction, de bienveillance.

2. \u-3989ÉÛÉß

\u-4038ÉÉ·Éå»: « bambous de chine » \u-4046Écents: PN CL9 \u-3989ÉÛÉ»

\u-4038ÉÉ·Éå : Thème nominal, « bambous de chine » Anthroponyme donné à l'enfant dont la maman a dû être aux soins intensifs de bain de vapeur « ifoulou » pendant la grossesse, et ce sur un lit en bambous.

3. \u-3989ÉÛÉåÉ·Éå»: « ocre fait de la poudre de Padouk »\u-4046Écents: PN CL9\u-3989ÉÛÉåÉ·Éå»: Thème nominal, « ocre fait de la poudre de Padouk »Nom donné à l'enfant dont la maman a suivi des soins médico-magiques prénataux à

base de l'ocre fait de la poudre de Padouk , pétrie avec des débris d'ossements humains pour la survie du bébé.

. \u-3987ÉÉÒÉÑ»

\u-4038ÉÉâD: « palmier » (Elaeis guineensis) 4.\u-3987ÉÉÒÉÑ»

\u-4038ÉÉâD: « jumeau » \u-3986ÉÞ- : PN CL9 \u-3998ÉÒÉÑ»

\u-4038ÉÉâD: Thème nominal, « palmier »

Nom donné à l'enfant dans certains cas chez qui après la naissance, le placenta est enfui au pied d'un palmier(de préférence « moudouma »). La mère et son fils ne devraient en aucun cas manger les régimes de palmes de ce palmier.

5. \u-4018ɾÉ×Éß

\u-4038ÉÉ·Éå»: « rhumatisme » \u-3986ÉÞ- : PN CL9 \u-3993É×Éß

\u-4038ÉÉ·Éå»: Thème nominal, « rhumatisme »

Anthroponyme donné à l'enfant dont la maman a dû souffrir de douleurs musculaires et parfois enflure des membres du corps pendant la grossesse.

6. \u-3980ÉäÉuÉÞÉÔÉ°»'

: « fruits de Mourenda:arbre dont lécorce est beaucoup utilisé dans la distillation des boissons alcoolisés à base de vin de palme » (Carcinia klaineana) \u-4046ÉcentsÉn: PN CL 9

\u-3980ÉäÉuÉÞÉÔÉ°» : Thème nominal, « fruits de Mourenda »Nom donné à l'enfant dont la mère par les envies incessants provoquées par lagrossesse a dû apprécié la consommation de cette boisson.

7. \u-3980ÉäÉãÉÑ»

\u-3987ÉÉÒÉ°: «chute d'eau » \u-4046Écents: PN CL9 \u-3980ÉäÉãÉÑ»

\u-3987ÉÉÒÉ° : Thème nominal, « chute d'eau »

Toponyme en pays gisir. L'un des toponymes des chutes du même nom (voir Magotsi). Le Département dont Fougamou est la ville principale porte également le même nom. Selon la légende, pour se concilier les génies des chutes de Tsamba, les Anciens sacrifièrent un esclave du nom de Tsamba. A la chute de Magotsi, ce fut une femme esclave du nom de Magotsi qui fut sacrifiée. Depuis ces deux chutes sont appelées Tsamba-Magotsi.

8. \u-3980ÉäÉuÉàÉ°»

\u-3989ÉÛÉÉÜÉ°: « TP école » \u-4046Écents: PN CL9 \u-3980ÉäÉuÉàÉ°» : Thème nominal, « TP école » Toponyme en pays gisir. Nom d'un quartier de Fougamou qui doit son appellation à la

construction dans le quartier d'une école des cadres des travaux publics (TP).

Les anthroponymes et les toponymes de classe 14

1. \u-4064ÉnÉÒÉå»É·ÉÕ»

\u-4038ÉÉÜD: « pauvreté » \u-3998ÉÒÉå»

- : PN CL14

\u-4025É·ÉÕ»

\u-4038ÉÉÜD : Thème nominal, « pauvreté » Anthroponyme donné à l'enfant dans le sens de dissuader les attaques des malveillants.

2. \u-3998ÉÒÉåÉÉÛÉ°»

: « creuse » \u-3998ÉÒÉå»-\u-4064Én: PN CL14 \u-3979ÉåÉÉÛÉ°» : Thème nominal, « par extension: action de chercher avec endurance » Non donné à l'enfant dont la maman eût des difficultés à le concevoir.

3. \u-3998ÉÒÉå»ÉÜÉ»ÉÒÉçÉÑ»»): «

\u-4018ɾÉ×Éå ( \u-4018ɾÉ×DÉÞD» le monde d'autrui » \u-3998ÉÒÉå»-: PN CL14 \u-3988ÉÜÉɾÉ×Éå»: Thème nominal, « le monde d'autrui » Toponyme en pays gisir. Village situé à quelques kilomètres de fougamou. Ce

toponyme signifie littéralement: « l'autre monde ». Ce nom nous vient du fait que les habitants de ce lieu refusèrent de rallier les regroupements des villages, jugeant hostile.

4. \u-3998ÉÒÉåÉâÉÔÉ°» : « Bourdin et chaussé » \u-3998ÉÒÉå»

- : PN CL14 \u-3979ÉåÉâÉÔÉ°» : Thème nominal, « Bourdin et chaussé » Toponyme en pays gisir qui doit son nom à un exploitant routier du non de Bourdin, et

dont la société est (Bourdin et chaussé).

Les anthroponymes et les toponymes de classe 7

1. \u-4025É·D»

\u-3981ÉãDÉÉÞÉÔÉå»: « souche d'arbre » \u-4025É·D»

- : PN CL7

\u-3981ÉãD

\u-4038ÉÉÞÉÔÉå»: Thème nominal, « souche d'arbre »

Anthroponyme donné à l'enfant dont la maman prit appuis une souche comme dossier pour l'évacuation de l'enfant.

2. \u-4025É·D»

\u-3981ÉãÉÑÉãÉÑÉÖÉå»: « branche morte tombée d'un arbre » \u-4025É·D»

- : PN CL7

\u-3981ÉãÉÑ

\u-3981ÉãÉÑÉÖÉå»: Thème nominal, « branche morte tombée d'un arbre »

Anthroponyme donné à l'enfant dont la maman par analogie à une branche qui tombe de l'arbre , a dû faire beaucoup des fausses couches (morts-né).

3. \u-4025É·D»

\u-3981ÉãÉßÉÉÒÉå»: de « masoobou » (espèce de petites fourmis très nocives) \u-4025É·D»

-: PN CL7

\u-3981ÉãÉß»

\u-4038ÉÉÒÉå: Thème nominal, « espèce de petites fourmis très nocives »

Toponymes du pays gisir. Ce nom aurait été donné par les habitants du village à cause de l'abondance de cette espèce de fourmi dans les environs de leurs champs activités.

4. \u-4025É·D»»

\u-4025É·ÉßÉÉÞD: « absence des plumes au niveau du coup »

\u-4025É·D»

- : PN CL7

\u-4025É·Éß»

\u-4038ÉÉÞD: Thème nominal, « absence des plumes au niveau du coup »

Anthroponyme donné à l'enfant qui n'a pas des cheveux sur la tête quelques semaines après la naissance. C'est une analogie à certaines volailles dont le coup est souvent déplumé.

5. \u-4025É·D»

\u-3981ÉãÉéÉÕÉÉå»: « ingrédient médicinal rare »

\u-4025É·D»

- : PN CL7

\u-3981ÉãÉéÉÕ»

\u-3987ÉÉå : Thème nominal, « ingrédient médicinal rare »

Anthroponyme donné à l'enfant chez qui la maman durant la période prénatale fait la maladie du « mboumba ». Elle doit oindre les « bisiémou » mélangés à la poudre de Padouk et d'huile de palme.

6. \u-4025É·ÉçÉu»É¾É×ÉÑ

\u-4038ÉÉÞÉÔÉå»: « génies du lac: deux crocodiles »

\u-4025É·D»

- : PN CL7

(\u-4027Éu»É¾»

)-( )-\u-3993É×ÉÑÉÉÞÉÔÉå : Thème nominal, « génies du lac: deux crocodiles »

Toponyme en pays gisir. Nom donné à un lac situé à proximité de l'ancien village Moukidimalongou. Selon la tradition, ce nom désignerait les génies du lac : deux crocodiles collés l'un à l'autre par la queue. D'où le nom de «crocodiles siamois. L'histoire raconte qu'au cours d'une disette, les habitants de Moukidimalongou auraient sacrifié une jeune fille aux génies du lac pour se concilier leurs faveurs et afin le lac redevienne une source de nourriture pour le village.

.\u-4025É·D»»

\u-3996ÉÔÉåÉD: «tonnerre »

7. \u-4025É·D»»

\u-3996ÉÔÉåÉD: «jumelle » \u-4025É·D»

- : PN CL7

\u-3996ÉÔÉåÉD: Thème nominal, «\u-3864»tonnerre »

Anthroponyme donné à l'enfant né pendant une pluie torrentielle. On dit qu'à la délivrance de celui-ci le tonnerre gronda. C'est un signe qui symbolise l'accord des génie.

La disparition des noms traditionnels signifierait à coup sûr la perte de pans entiers du patrimoine culturel gisir.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery