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Modélisation par un système multi-agents d'un hypermédia éducatif adaptatif dynamique

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par Mounir Beggas
Centre Universitaire d'Eloued - Magister en Informatique 2005
  

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3.9.1

L'intelligence artificielle pour la formation

Le but des systèmes tuteurs intelligents (ou ITS Intelligent Tutoring System) est de permettre à un étudiant d'apprendre seul. Un tel système vise à rendre un retour immédiat sur les actions de l'étudiant. En général, les ITS alternent entre les phases où, l'étudiant mène l'exercice et le tuteur valide les actions, et les phases où le tuteur réalise les tâches et les explique à l'étudiant.

Différentes stratégies de formation [Aïmeur et al. 00] ont été développées pour améliorer l'utilisation des ITS. Les principales sont les stratégies coopératives (compétitif) ou au contraire perturbatrices. Dans les stratégies coopératives, le professeur est vu comme un partenaire qui va échanger, contrôler et construire des connaissances avec l'apprenant. Il y a trois types d'agent. Le professeur (joué par le système), le compagnon (également simulé) et l'apprenant (l'utilisateur humain). Le compagnon et l'apprenant coopèrent pour la réalisation de la tâche, échangent des idées sur le problème et partagent les mêmes buts. A l'inverse, dans les stratégies perturbatrices, le but est de perturber l'apprenant en lui proposant des solutions qui peuvent être erronées. Cela force l'apprenant à évaluer la confiance qu'il a dans les solutions qu'il propose. Dans ce type d'apprentissage, il y a également trois types d'agent. Un professeur (simulé) qui gère l'évolution de la session et évalue les résultats, un apprenant (humain) et un étudiant perturbateur (simulé). Le perturbateur et l'apprenant humain doivent réaliser la même tâche. Le perturbateur propose des solutions parfois fausses et parfois vraies. Cela provoque un débat entre l'apprenant et le perturbateur. Ils doivent alors argumenter leurs solutions. Le professeur se construit un modèle de l'utilisateur pour connaître les points non maîtrisés par l'apprenant. Un autre type de stratégie inclut un compagnon compétitif et un deuxième compagnon perturbateur; afin de bénéficier les avantages des deux stratégies d'apprentissage [Zeghida 03].

L'explication et l'évaluation sont des concepts importants dans un ITS. En effet, un ITS doit savoir ce que l'étudiant a effectivement compris pour évaluer ses performances et expliquer. Pour pouvoir expliquer, le système doit comprendre exactement la dynamique de l'environnement et les interactions entre ses composants pour détecter la source de l'erreur. Cette tà ache peut devenir tr`es difficile dans le cas de systèmes complexes [Zouaq et al. 00]. Ces explications doivent également être personnalisées. Pour cela l'ITS doit avoir des connaissances sur l'apprenant. Ces connaissances sont appelées modèle de l'étudiant.

3.9.2

Les systèmes multi-agents pour la formation

Un EIAO et particulièrement un STI est un environnement composé de plusieurs éléments, chacun d'entre eux regroupant différents concepts. Plusieurs auteurs ont donc proposé une implémentation fondée sur la méthodologie des systèmes multi-agents. Les raisons avancées sont souvent leurs capacités d'incrémentalité (ajout ou modification d'une fonctionnalité sans modifier l'ensemble de l'application) et d'interfaçage entre modules hétérogènes.

Dans beaucoup d'STI, les agents représentent les différents modules (expert, tuteur, interface...) C'est le cas, par exemple, dans [Fenton et al 98], qui décrit différents types d'agent, chacun ayant un rôle particulier [Querrec 02] :


·

Source d'informations (cours, sons, images...),


·

Tuteur,


·

Expert,


·

Motivateur, dont le rôle est d'encourager l'apprenant, attirer son attention sur des éléments de l'environnement,


·

Médiateur qui permet de faciliter les interactions entre les différents intervenants.

Cependant, pour pouvoir illustrer le rôle des agents nous avons passé en revue les différentes recherches effectuer dans ce domaine durant les deux dernières décennie. On peut regrouper ces nouveaux STI en deux domaines suivant les stratégies d'apprentissage employés:

1.

Les systèmes d'apprentissage sociaux ;

2.

Les systèmes adaptatifs.

Bien entendu cette distinction est largement artificielle car on peut retrouver des systèmes qui sont à la fois sociaux et adaptatifs.

L'ensemble de ces travaux se base sur un modèle de l'apprenant pour adapter l'intervention de leurs composants. Des travaux ont donc également été menés pour construire le modèle apprenant par un système multi-agents. En effet, l'objectif de la construction d'un tel modèle est de reconnaître le raisonnement de l'étudiant à partir de l'analyse de ses interactions avec l'environnement.

3.9.2.1

Les environnements d'apprentissage sociaux et les SMA

Ces prétendus systèmes d'apprentissage avec compagnon (LCS) sont une variation des systèmes tuteurs intelligents. Ils essayent de modeler des groupes d'étudiant comme dans une salle de classe visant à créer un contexte «social» plus riche. Il se compose au moins de trois agents : le tuteur, l'étudiant et le compagnon d'apprentissage (LC : Learning Compagnon).

Ainsi, dans un environnement d'apprentissage social, l'apprenant et le compagnon peuvent collaborer ou concurrencer. Cependant, si des systèmes coopératifs et de collaboration peuvent être considérés en tant que systèmes d'apprentissage sociaux, il y a une différence entre la coopération et la collaboration :

Systèmes collaboratifs : La collaboration exige une action commune des agents et une compréhension mutuelle de la tâche à exécuter, chacun ayant ses propres objectifs.

Systèmes coopératifs : La coopération, quant à elle, exige de partager les responsabilités entre les agents pour exécuter une tâche et la connaissance des objectifs mutuels.

Une autre utilisation des agents dans les systèmes sociaux dans un réseau est de remplacer un des participants éloignés lors d'un apprentissage, ou de jouer le rôle de compagnon ou de tuteur privé pour aider chaque participant humain. Par exemple, dans l'absence de l'apprenant, il peut déléguer un compagnon pour participer à sa place à une certaine formation avec d'autres étudiants, en utilisant le modèle apprenant.

Un autre apport des systèmes multi-agents est de pouvoir gérer simultanément différentes stratégies de formation. Ainsi les travaux de [Frasson et al 97] se fondent sur le constat qu'une stratégie de formation peut ne pas être adaptée pour un apprenant dans un domaine spécifique, un STI doit alors intégrer plusieurs stratégies de formation. Dans l'architecture proposée [Frasson et al 97] (Figure 2.2), un agent (Session manager) choisit la stratégie adaptée puis active l'agent correspondant en fonction du domaine et du modèle de l'étudiant. Cette sélection est dynamique. La stratégie globale de formation émerge donc résulte d'une collaboration entre les agents pédagogiques.

C'est ce principe d'émergence de la fonction pédagogique à partir des interactions entre les composants d'un EIAO qui est implémentée dans le système Baghera [Pesty et al 01].

3.9.2.2

Les environnements d'apprentissage adaptatifs et les systèmes multi-agents

Un système adaptatif perçoit le comportement de l'utilisateur à travers ses actions sur l'interface et adapte alors sa propre organisation interne, et donc son propre comportement, à cette perception. Par conséquent, le module d'interface avec l'usager n'est plus un simple module de communication entre l'apprenant et le système, mais il détient une partie de l'intelligence du système lui permettant de s'adapter à différentes caractéristiques de l'usager.

Pour y arriver, le système doit posséder une structure qui permette un changement d'organisation. Lorsqu'il s'agit de concevoir un tel système, la technologie « agent » se révèle bien adaptée. Le système essaie de prévoir les actions futures de l'utilisateur pour lui proposer l'interface adéquate. Pour cela, le système multi-agents se construit un modèle de l'utilisateur à partir de l'observation de ses actions [Querrec 02].

Dans le travail de L. Richard, le système CMOS [Richard 99], le principe est sensiblement le même. L'architecture du système multi-agents est donnée en figure 2. Dans cette architecture trois types d'agent coexistent, des agents humains (apprenant et instructeur), des agents cognitifs (qui sont permanents et dont il n'existe qu'un seul individu par classe) et des agents réactifs (créés par les agents cognitifs et dont il existe 0 ou n individus par classe). Les agents cognitifs sont appelés ainsi car, d'une part ils ont la capacité d'apprendre, c'est-à-dire que leur base de connaissances évolue, et d'autre part leurs connaissances portent sur des capacités cognitives et pédagogiques du système et de l'apprenant (interactions, erreurs ...) [Querrec 02].

Ainsi, un agent Détecteur d'écart surveille les interactions entre l'apprenant et son environnement. S'il détecte un écart avec la base de savoir-faire (méthodes préenregistrées par l'instructeur), il crée un agent réactif « Evaluateur d'écart » qui, en relation avec l'agent cognitif Dépositaire de l'expérience instructeur (qui contient les instructions pédagogiques de l'instructeur), évalue la gravité de cet écart. Cette évaluation est transmise sous forme de note à l'agent cognitif Curriculum qui gère la progression de l'étudiant et l'organisation des sessions d'apprentissage. En fonction de cette évaluation, l'agent Evaluateur d'écart prend contact avec l'agent cognitif Gestionnaire des ressources didactiques qui présente à l'apprenant la ressource adaptée à son erreur.

Dans ce type d'utilisation, le professeur n'intervient qu'avant la formation pour définir les exercices et les préférences pédagogiques, et après la formation pour analyser le curriculum. C'est le principe même des STI qui partent de l'hypothèse de la distribution géographique des intervenants. Des travaux ont alors été menés pour distribuer ces applications sur le réseau Internet et pour permettre au professeur d'avoir des informations sur les activités des apprenants et agir pour les aider lorsque les tuteurs n'y arrivent pas. La difficulté réside alors dans la conception d'un agent qui va permettre au professeur de bien percevoir la situation chez l'apprenant [Querrec 02].

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus