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Fluctuations de change et gestion de la dette publique extérieure béninoise

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par SOVISSI Alain et GNANKADJA Précanol
UAC - Benin - maîtrise en Sciences de Gestion 2008
  

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Paragraphe 2: Mesures de gestion existantes et vérification des hypothèses de recherche.

Le présent paragraphe, après avoir exposé comment la CAA réagit face au risque de change dans la gestion de la dette, prendra le soin de vérifier, les hypothèses de recherche au vu du précédent paragraphe.

A - Mesures de gestion Existantes

Les brefs aperçus que nous avions eus sur la gestion de la dette extérieure nous ont indiqué comment s'organise la CAA durant tout le cycle de vie de la dette extérieure. En effet, on peut retenir que le risque de change n'existe véritablement que lorsque la CAA s'engage dans les différentes procédures pour la mobilisation des ressources d'emprunt extérieurs.

Dans le cas de la demande de paiement en direct, c'est le bailleur qui paye directement le fournisseur. Ce qui sous- tend que la CAA n'aura qu'à enregistrer sur la fiche de mobilisation (du prêt concerné), la contre-valeur en franc CFA du transfert effectué au profit du fournisseur. Bien évidemment la CAA ne fait rien à cet effet pour gérer le risque de change

A propos de la procédure d'avance de fonds, le fournisseur envoie sa facture au maître d'ouvrage qui l'expédie à la CAA. Cette dernière après vérification des pièces procède à la liquidation de la facture. Elle n'a pas dans ce cas aussi une méthode de gestion du risque de change.

En d'autres termes la CAA ne dispose pas d'une stratégie de couverture des risques de change.

Néanmoins, lors des remboursements, les transferts de fonds par le canal de la BCEAO, comme nous l'avons précédemment constaté, réduisent le risque de change de la CAA. S'agissant des prêts répercutés, nous avons observé que c'est le bénéficiaire qui mobilise et rembourse le prêt, et donc supporte les risques de change.

B- Vérification des Hypothèses de Recherche

Les objectifs ayant conduit jusqu'ici le présent travail de recherche avaient été assujettis à des hypothèses. Ces dernières, tout comme, les objectifs spécifiques sont au nombre de trois. Nous nous proposons à présent, de les confronter aux constats faits lors du processus d'identification du risque de change.

1ère Hypothèse Spécifique :

« La CAA n'intègre pas dans ses analyses les risques dus aux fluctuations de change. »

L'organigramme de la CAA laisse voir qu'elle ne dispose pas d'un service spécifique dont la mission est la gestion des risques opérationnels et financiers. Au regard des différentes procédures de mobilisation des ressources d'emprunt extérieur, nous affirmons que la CAA n'a pas une stratégie de gestion du risque de change. Par ailleurs, à propos de l'amortissement, c'est plutôt lorsqu'elle préfère le canal de la BCEAO pour le transfert des fonds au profit des bailleurs qu'elle réduit le risque de change. C'est dire alors que, dans ses opérations d'encaissement ou de décaissement, en devises, elle n'éprouve pas des préoccupations liées à d'éventuelles fluctuations des taux de change. Or ce sont ces taux qui donnent l'expression en francs CFA d'engagements donnés ou reçus, honorés en devises.

2e Hypothèse Spécifique :

«Une variation de taux change entraîne une variation de même sens des flux et des stocks de la Dette publique extérieure béninoise ».

Il convient pour la vérification de cette hypothèse de rappeler les notions de flux et de stock de la dette extérieure.

La notion de stock recouvre à l'instant t soit la dette extérieure évaluée à partir des engagements de tirages, c'est-à-dire y compris les engagements non décaissés, soit l'encours de la dette extérieure évalué sur la base des seuls décaissements non remboursés. La notion la plus fréquemment utilisée est celle qui retient la base des décaissements.

L'application du procédé d'identification à la démarche de mise en vigueur de l'accord de prêt, concernant le prêt BADEA de 1981, ayant pour objet l'Extension du Port Autonome de Cotonou, a montré que du fait des fluctuations de change, le montant en FCFA d'un engagement donné varie dans le même sens que celui de la variation du taux de change.

En considérant la notion de stock sur la base des décaissements non remboursés, on remarque qu'un emprunt de 100.000 USD décaissé par le bailleur et non remboursé par l'emprunteur, a une valeur de 49.000.000 FCFA à l'instant t si = 490, une valeur de 50.000.000 FCFA à l'instant t +1 si = 500 ; et une valeur de 45.000.000 FCFA à l'instant t+2 si = 450. On voit clairement qu'une variation des cours des devises entraîne une variation dans le même sens du stock de la dette.

La notion de flux recouvre, pour la période t, entre autres, les éléments suivants :

- Les engagements : c'est-à-dire le montant des prêts pour lesquels on a signé des accords pendant la période t.

- Les décaissements : c'est-à-dire le montant des tirages effectués non remboursés pendant la période t.

-Les paiements au titre du "service de la dette " : c'est-à-dire le montant des remboursements du principal (amortissement) et les intérêts et commissions dus.

S'agissant des engagements, le raisonnement est identique à celui que nous avons mené dans le cadre de la vérification de l'hypothèse première. Les décaissements quant à eux se font selon diverses formules. Les procédures de mobilisations des fonds d'emprunt extérieur, telles que nous les avons présentées dans le paragraphe 1 de ce chapitre, présentent toutes des risques de change. A travers nos applications, que ça soit pour la demande de paiement en direct, la procédure d'avance de fonds, ou la demande de remboursement adressée au bailleur, le risque de change existe ; mais pas peut être au même degré pour toutes. Ces mêmes applications nous font conclure, que, pour une période t, une variation du cours des devises entraîne une variation de même sens des décaissements (par rapport aux tirages attendus, (toutes choses égales par ailleurs).

Les paiements au titre du "service de la dette" sont le troisième point que nous aborderons dans la séquence des flux de la dette. Lorsque les taux de change ayant prévalu lors des remboursements sont respectivement différents de ceux ayant établi le tableau d'amortissement prévisionnel, il y a risque de change. Nous avons préféré, au titre d'application, comparé le taux de change moyen de mobilisation au taux de change moyen d'amortissement et avions conclu qu'il y a perte de change dès que le taux de change moyen au remboursement est supérieur au taux de change moyen de mobilisation. On sait néanmoins qu'une hausse de taux de change entraînera une hausse des montants en FCFA à rembourser, et qu'une baisse de taux de change aura pour conséquence la baisse des remboursements. On conclut qu'une variation de taux de change entraîne une variation de même sens des sommes à rembourser.

3e Hypothèse :

« Il y a des possibilités de gestion des risques de change pour la CAA »

En gestion des projets, on dit qu'un problème est une situation d'insatisfaction pour laquelle il y a une possibilité de solution. Un problème qui n'a pas de solution n'est donc pas un problème. Dans le cadre de notre étude nous avons conçu des approches de solutions aux problèmes posés au départ. Nous nous proposons à présent d'exposer ces propositions de solutions dans le chapitre suivant.

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