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Place des collectivités dans la prise en compte de la nuisance sonore d'origine routière

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par Sébastien BRANELLEC
Université de Poitiers - Master aménagement du territoire et developpement économique local 2004
  

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B Les programmes d'action visant à la protection des nuisances sonores terrestres

Les moyens d'action de lutte contre les nuisances sonores routières pour les acteurs publics sont nombreux. Les dispositifs ont évolué au cours du temps d'une aide ou de programmes d'action directement affectés à la résorption des nuisances et de leur cause vers une approche globale de la résorption phonique qui s'attache plus à des programmes indirects sur l'environnement et le bâti. Les acteurs tentent également de préserver en amont des constructions par l'élaboration et au travers d'outils de gestion de l'espace par un arsenal juridique et urbanistique.

1 Loi sur le bruit de 1992

La loi n°92-1444 du 31 décembre 1992 est la première loi cadre concernant le bruit de manière globale. Elle constitue le premier effort notable de formulation d'un texte fondateur renforçant la législation existante sans forcément remanier ni remplacer les textes précédents. Plusieurs dispositions sont prévues par cette loi et notamment pour les transports terrestres pour lesquels elle fixe de nouvelles normes applicables en terme de seuil à respecter. Pour ce qui concerne les bruits routiers les articles 12 et 13 de cette loi définissent ces seuils ainsi que les dispositions relatives à la construction de nouveaux bâtiments en bordure d'infrastructures existantes.

La loi institue également l'obligation au maître d'ouvrage d'une route de prendre toutes les dispositions lors de la conception ou de la réalisation, de nature à protéger les bâtiments qui existaient avant la voie (ou avant sa modification significative ), pour éviter que ses occupants ne subissent des nuisances sonores excessives, la protection à la source (écrans acoustiques) est recherchée.

On voit bien par ce texte que le législateur cherche à protéger le riverain en établissant le principe d'antériorité d'occupation du sol. La principale critique que l'on peut attribuer à ce texte c'est le fait que les maîtres d'ouvrages et notamment les collectivités en charge d'infrastructure aient à assumer des coûts financiers supplémentaires dus à la mise en oeuvre des protections lors de nouvelles infrastructures sans que la loi ne s'accompagne de soutien financier à cet effet. D'autant plus qu'une très grande partie des infrastructures routières sont gérées par les collectivités locales à qui l'on a confié des infrastructures préalablement conçues par l'Etat notamment pour les Conseils Généraux.

2 Classement des infrastructures

L'article 13 de la loi de 1992 sur le bruit et son arrêté d'application du 30 mai 1996 stipule que dans chaque département, le préfet recense et classe les infrastructures de transports terrestres en fonction de leurs caractéristiques sonores et du trafic. Sur la base de ce classement, il détermine après consultation des communes, les secteurs situés au voisinage de ces infrastructures qui sont affectés par le bruit, les niveaux de nuisances sonores à prendre en compte pour la construction de bâtiments et les prescriptions techniques de nature à les réduire. Sont recensées et classées les routes et rues avec plus de 5000 véhicules /jour.

Cette démarche vise à classer les infrastructures en cinq catégories et des secteurs affectés par le bruit qui leur sont associés de par et d'autre de l'infrastructure.

Ainsi l'on obtient les secteurs suivants prescrits en fonction des niveaux sonores provenant de l'infrastructure :

LA eq (6h-22)

LA eq (22h-6h)

Catégorie de l'infrastructure

Largeur maximale des secteurs affectés par le bruit de part et d'autre de l'infrastructure

L>81

L>76

1

D=300 m

76<L=81

71<L=76

2

D=250 m

70<L=76

65<L=71

3

D=100 m

65<L=70

60<L=65

4

D=30 m

60<L=65

55<L=60

5

D=10 m

A partir de ce classement, à l'intérieur de ces secteurs pour les bâtiments à construire les pièces principales et cuisines de logements doivent présenter un isolement acoustique minimal contre les bruits extérieurs. Cet isolement est déterminé de manière forfaitaire selon le type d'habitat en présence, selon que l'on se situe en milieu urbain ou en tissus d'habitat ouvert.

Milieu urbain

Catégorie

Isolement minimal D n AT

1

45 dB(A)

2

42 dB(A)

3

38 dB(A)

4

35 dB(A)

5

30 dB(A)

Milieu ouvert

Distance

0

à 10

10

à 15

15

à 20

20

à 25

25

à 30

30

à 40

40

à 50

50

à 65

65

à 80

80

à 100

100

à 125

125

à 160

160

à 200

200

à 250

250

à 300

CAT 1

45

45

44

43

42

41

40

39

38

37

36

35

34

33

32

CAT 2

42

42

41

40

39

38

37

36

35

34

33

32

31

30

 

CAT 3

38

38

37

36

35

34

33

32

31

30

 
 
 
 
 

CAT 4

35

33

32

31

30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

CAT 5

30

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

L'on observe qu'en milieu rural les exigences d'isolation sont moins fortes plus l'on s'éloigne de l'infrastructure. Cela est du au fait que le bruit se disperse plus et se réfléchi moins sur des parois qu'en milieu urbain.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus