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Place des collectivités dans la prise en compte de la nuisance sonore d'origine routière

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par Sébastien BRANELLEC
Université de Poitiers - Master aménagement du territoire et developpement économique local 2004
  

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D Les seuils réglementaires applicables

A partir des différents constats d'impact tant sur les conditions de vie des habitants soumis aux nuisances sonores routières que sur leur santé, le législateur a souhaité réglementer les niveaux de bruit opposable au tiers dans différents domaines. Très peu de textes ont émaillé ou épaulé les différents programmes de construction d'infrastructures routière d'après guerre en ce qui concerne l'émanation de nuisance sonore. L'on pourrait relever la Circulaire n° 82-57 du 25 juin 1982 relative aux travaux de protection phonique et d'isolation de façades nécessités par les infrastructures routières qui fut le premier pas du législateur pour protéger le riverain des nuisances sonores, mais le suivi de cette circulaire ne fut que très partiel car reposant sur une simple circulaire. Il aura fallut attendre 1992 pour voir apparaître en France les premiers textes officiels sur ce sujet. On peut considérer que le premier texte fondateur en matière d'infrastructure routière est constitué par la loi n°92-1444 du 31 décembre 1992 dite la loi « Royal » ou loi « bruit ».

Cette loi cadre a pour objet principal d'offrir un cadre législatif complet à la problématique du bruit et de poser des bases cohérentes de traitement réglementaire de cette nuisance. En matière d'infrastructure routière les décrets d'application 95-21 et 95-22 du 9 janvier 1995 instaurent un classement des infrastructures routières existantes en fonction de leur trafic routier et instaurent des règles de l'art pour les nouvelles infrastructures mises en oeuvre.

L'arrêté du 5 mai 1995 vient compléter ce dispositif en instaurant des niveaux chiffrés des indicateurs de bruit. Ces niveaux décrits dans le tableau suivant sont toujours en vigueur actuellement. Il instaure des niveaux de bruit diurnes à ne pas dépasser entre 6h00 et 22h00 noté LAeq (6h-22h) et nocturne entre 22h00 et 6h00 noté LAeq(22h-6h). Ces niveaux maximums admissibles sont régis suivant l'usage du bâti exposé et du niveau sonore préexistant suivant qu'il se trouve précédemment en milieu ambiant sonore modéré ou non.

Ainsi les niveaux maximaux admissibles pour la contribution sonore d'une infrastructure routière sont :

USAGE ET NATURE DES LOCAUX

LAeq (6h-22h)

LAeq (22h-6h)

Etablissements de santé, de soins et d'action sociale

60 dB(A)

55 dB(A)

Etablissements d'enseignement (à l'exclusion des ateliers bruyants et locaux sportifs)

60 dB(A)

 

Logement en zone d'ambiance sonore préexistante modérée

60 dB(A)

55 dB(A)

Logement en zone d'ambiance sonore préexistante modérée de nuit uniquement

65 dB(A)

55 dB(A)

Logement en zone d'ambiance sonore préexistante modérée de jour uniquement

60 dB(A)

60 dB(A)

Autres logements

65 dB(A)

60 dB(A)

Locaux à usage de bureaux en zone d'ambiance sonore préexistante modérée

65 dB(A)

 

L'on remarquera que ces niveaux sonores maximaux admissibles sont bien plus élevés que les niveaux où la gêne est perceptible pour l'étude de l'OMS. Les pouvoirs publics ont adopté ces valeurs limites probablement pour des raisons économiques car il serait raisonnablement difficile techniquement et financièrement d'atteindre les niveaux de l'étude de l'OMS sans des investissements annexes à l'infrastructure routière qui ne soient trop démesurés.

Dans le cas d'une modification ou transformation significative d'une infrastructure existante, le niveau sonore résultant devra respecter les prescriptions suivantes :

-Si la contribution sonore de l'infrastructure avant travaux est inférieure aux valeurs inscrites dans le précédent tableau, elle ne pourra excéder ces valeurs après travaux.

-Dans le cas contraire, la contribution sonore après travaux ne doit pas dépasser la valeur existant avant travaux sans pouvoir dépasser 65dB(A) en période diurne et 60 dB(A) en période nocturne.

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