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Analyse critique de la régulation de la liquidité bancaire par une banque centrale communautaire et sa contribution au processus d'intégration régionale: Le cas de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC)

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par Nina Madeleine Welakwe
Université Catholique d'Afrique Centrale - Maîtrise en Economie de Gestion 2006
  

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B- Les solutions apportées par l'intégration

L'intégration régionale peut permettre à l'Afrique de remédier à l'étroitesse de ses marchés locaux (1), à sa faible position dans l'économie mondiale (2). Elle est également un stimulant du bien être social (3 et 4).

1) Des marchés plus compétitifs

En favorisant l'intégration des marchés locaux, les pays africains élargissent les marchés locaux, créant ainsi un espace optimal au développement économique. L'autre avantage est la stimulation du développement industriel dans les différents pays engagés. En effet, le rythme croissant de la concurrence avec l'ouverture des marchés conduira les entreprises les moins efficaces à améliorer leurs procédures opérationnelles tandis que d'autres, incapables de s'adapter au nouvel environnement, devront disparaître. Cet environnement concurrentiel favorisera la croissance et le profit.

La révolution économique dans laquelle le monde est engagé peut fournir les marchés de capitaux, les marchés d'exportation et les technologies dont l'Afrique a besoin pour son industrialisation. Tout dépend de la manière dont l'intégration sera gérée.

2) Un pouvoir de négociation plus important

Le rythme rapide de la mondialisation ne fait qu'accroître les défis économiques de l'Afrique et conduit à l'idée qu'elle devrait accélérer le processus d'intégration régional afin de lever les contraintes qui découlent de la mondialisation. Deux raisons au moins permettent de justifier cette position.

- Tout d'abord, une libéralisation unilatérale exige des ajustements budgétaires majeurs, étant donné la forte dépendance des pouvoirs publics aux taxes liées au commerce. Mais, une libéralisation dans un cadre régional avec des tarifs extérieurs communs pourrait faciliter la démarche.

- En deuxième lieu, il apparaît sans doute judicieux pour les pays africains d'adopter une approche régionale afin d'être mieux présents dans les sphères de décision au niveau mondial et d'orienter les décisions qui y sont prises vers les objectifs qu'ils se sont fixés.

Ainsi, l'intégration peut efficacement lever certaines contraintes économiques qui pèsent sur le développement de l'Afrique.

3) L'instauration de la paix et de la sécurité

L'intégration régionale, par le fait des imbrications des intérêts économiques qu'elle engendre, contribue à limiter le nombre de conflits internes.

4) L'amélioration de la qualité de vie

En mettent leurs ressources en commun et en favorisant la coopération régionale, les pays africains peuvent renforcer leur participation aux campagnes pharmaceutiques internationales visant l'obtention des médicaments à des prix abordables. En outre, une mobilisation conjointe des ressources, permettrait de consolider la capacité de recherche sur les différentes pandémies qu'ils connaissent.

De même, dans le domaine de l'énergie, la coopération régionale permettrait la rationalisation des ressources énergétiques existantes et donc, un plus grand accès des populations à cette nécessité domestique.

CONCLUSION CHAPITRE 2 :

A l'évidence, l'intégration régionale apparaît plus que jamais comme une exigence pour le développement de l'Afrique. Il faut tout faire pour la construire, en tirant le meilleur parti de tout ce qui permet d'y parvenir. Nous retenons de ce chapitre que l'unicité de la politique monétaire caractérise l'union monétaire et consolide le processus d'intégration économique. Cela suppose l'unicité des objectifs, des mesures, et des instruments au service de la politique monétaire dans la zone considérée. Sur un plan théorique, on s'attend donc à ce que dans une zone donnée, la régulation de la liquidité bancaire (instrument de la politique monétaire) menée par la centrale communautaire soit unique et contribue au renforcement de l'intégration économique régionale. C'est ce que nous allons vérifier avec l'étude de cas de la BEAC.

DEUXIEME PARTIE : APPOCHE EMPIRIQUE DE LA REGULATION DE LA LIQUIDITE BANCAIRE ; LE CAS DE LA BEAC

La seconde partie, sur la base des soubassements théoriques de la première partie, analyse la régulation de la liquidité bancaire telle qu'elle est menée par la BEAC.

La CEMAC regroupe des pays ayant des contextes économiques différents. On peut dès lors se demander comment la banque centrale de cette zone, la BEAC, arrive, à travers la régulation de la liquidité bancaire à répondre aux besoins d'un ensemble si divers.

La BEAC régule t-elle avec efficacité la liquidité bancaire ? A-t-elle su adapter les instruments de régulation que propose la théorie monétaire au contexte qui est le sien? Quelle est l'incidence de cette régulation sur le processus d'intégration régional. ? C'est à ces questions que nous apporterons des éléments de réponse dans la seconde partie de notre travail. Mais au préalable, nous allons expliciter la méthodologie que nous avons utilisée pour répondre à ces questions

MÉTHODOLOGIE

STRATÉGIE DE VÉRIFICATION DE LA PREMIÈRE HYPOTHÈSE

La première hypothèse de notre travail stipule que la BEAC fait un choix judicieux des éléments qui concourent à la régulation de la liquidité bancaire. En d'autres termes, nous disons que la BEAC maîtrise l'inflation et que ce contrôle résulte d'une démarche qui tient compte des disparités qui existent entre les économies des pays qui constituent sa Zone.

Pour vérifier notre propos, nous avons procédé comme suit.

La régulation de la liquidité bancaire étant notre concept, c'est-à-dire la notion théorique qui est au centre de notre problématique, nous lui avons (sur la base des notions étudiées au chapitre 1 de la partie théorique) attribué trois dimensions : la réalisation et la pertinence de son objectif final et de ses objectifs intermédiaires, la réalisation de l'équilibre du marché de la liquidité et l'efficacité des instruments utilisés. Ces dimensions représentent les éléments que nous avons choisis pour illustrer la définition de notre concept et permettre le passage de monde théorique au monde empirique. Pour affiner ce passage, nous avons adjoints des indicateurs à ces dimensions, spécifié le type de données recueillies pour chaque indicateur et précisé les éléments d'évaluation.

Ainsi par exemple, la sensibilité des banques au taux de refinancement est l'indicateur retenu pour vérifier l'efficacité du taux d'intérêt (un des instruments de la régulation de la liquidité bancaire). Le type de donné recueilli est le niveau de refinancement et l'élément d'évaluation est la situation « en banque » ou « hors banque » des banques considérées.

La figure 1 schématise la stratégie de vérification de la première hypothèse.

. Graphique 1: Schématisation de la stratégie de vérification de la première hypothèse

Concept :

Régulation de la liquidité bancaire

Dimensions du concept

PERTINENCE DES OBJECTIFS

EQUILIBRE SUR LE MARCHE MONETAIRE

EFFICACITE DES INSTRUMENTS

Indicateurs

Objectif final

Stabilité des prix

Objectifs intermédiaires

Corrélation avec objectif final

Maîtrise par la Banque centrale

Rencontre entre besoins et excès des capitaux

Intervention de la banque centrale en dernier ressort

Taux d'intérêt

Sensibilité des banques au taux de refinancement

Réserves obligatoires

Besoin des banques en monnaie centrale

Type de données à recueillir

Taux d'inflation

Taux de couverture extérieure de la monnaie

 

Montant des transactions sur le marché monétaire

Montant des interventions de la banque centrale

Niveau du refinancement

Ratio liquidité/dépôts

Eléments

d'évaluation

Norme communautaire pour l'inflation (Inflation = 3%)

 

Prépondérance ou non du marché interbancaire

Système « en banque » ou système « hors banque »

Intervalle admis pour le ratio liquidité/dépôts

Source : Auteur

STRATÉGIE DE VÉRIFICATION DE LA SECONDE HYPOTHÈSE :

La seconde hypothèse de notre travail stipule que la régulation de la liquidité bancaire contribue au renforcement de l'intégration économique régionale des pays de la zone BEAC. Tout au long du deuxième chapitre de la partie théorique, nous avons relevé sept éléments que nous avons appelé les déterminants de l'intégration. Ainsi, on pourra dire que la régulation de la liquidité bancaire contribue à l'intégration si elle les engendre ou les favorise. Ces sept éléments sont :

1- L'élimination de toute forme de discrimination entre les agents économiques des pays engagés dans le processus d'intégration ;

2- L'intensification des échanges commerciaux et financiers ;

3- La création d'un environnement macroéconomique sain, favorable à une croissance durable ;

4- La réduction des coûts de transaction ;

5- L'utilisation efficiente et de façon optimale des facteurs de production ;

6- La crédibilité et indépendance de la banque centrale commune ;

7- Des éléments garantissant l'irréversibilité des réformes prise en terme d'intégration.

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