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Analyse critique de la régulation de la liquidité bancaire par une banque centrale communautaire et sa contribution au processus d'intégration régionale: Le cas de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC)

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par Nina Madeleine Welakwe
Université Catholique d'Afrique Centrale - Maîtrise en Economie de Gestion 2006
  

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Paragraphe 2 : L'équilibre sur le marché monétaire

A- Un marché effectif mais qui ne fonctionne pas à sa pleine capacité

1) L'effectivité du marché monétaire

Le marché monétaire de la BEAC est effectif, les banques viennent y confronter leurs offres et leurs besoins. Ainsi, au courant de l'année 2006 le montant des opérations interbancaire s'est élevé à 126 30030(*) millions de francs CFA.

2) Les incohérences du marché monétaire

L'analyse des transactions qui ont lieu sur le marché interbancaire nous révèle qu'il ne joue pas pleinement son rôle. Ainsi, pendant que certaines banques viennent placer de l'argent et se faire rémunérer au TISP (1,70%) d'autres au cours de la même période viennent se refinancer au TIAO (5,25%) pourtant, chacune d'elles gagnerait à traiter avec l'autre. Si le marché interbancaire fonctionnait à sa pleine capacité, les banques en excès de liquidités ci-dessus auraient pu placer plus d'argent et à un taux plus intéressant compris entre ]1,70% et 5,25%[. De même, les banques emprunteuses auraient pu négocier avec leurs consoeurs un taux d'intérêt compris entre ]1,70% et 5,25%[. Les participants au marché monétaire évoquent l'absence d'informations sur la situation individuelle des établissements de crédit comme étant le principal obstacle au développement des prêts interbancaires.

D'autre part, la BEAC rencontre une difficulté à utiliser le taux du marché interbancaire comme indicateur du loyer de l'argent. Pourtant, lorsqu'il résulte des forces du marché, le taux d'intérêt du marché interbancaire est un informateur sur la situation monétaire et un guide pour l'action conjoncturelle. Mais, dans quel sens la BEAC doit-elle orienter ses taux si dans certains pays le taux du marché interbancaire est orienté à la baisse alors que dans d'autres, il est plutôt à la hausse ? Ainsi, au cours du mois de mars 2006 le taux sur le marché interbancaire au Gabon était de 2.00% (Bulletin du marché monétaire, mars 2006, p.15) tandis qu'un mois plus tôt il était de 5.50% (Bulletin du marché monétaire, février 2006, p. 23) sur le marché interbancaire au Cameroun.

3) La prépondérance de la banque centrale sur le marché monétaire

D'une manière générale, la BEAC ne joue pas sur le marché monétaire le rôle de prêteur en dernier ressort. Elle apparaît plutôt comme le partenaire privilégié des banques et n'agit pas sur le solde qui se dégage du marché interbancaire.

Or, la BEAC devait intervenir dans le cadre des appels d'offres positifs pour injecter de la liquidité et assurer le bouclage du circuit de refinancement des établissements de crédit lorsque le solde net des besoins du système bancaire est débiteur. Lorsqu'il est excédentaire, la BEAC devait intervenir par le mécanisme des appels d'offres négatifs et permettre aux établissements de crédit de trouver un emploi à leur surplus de liquidités.

* 30 Annexe 16.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille