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Développement local participatif dans un contexte de décentralisation : bilan de l'expérience SNV-Bénin dans le cadre de l'appui au renforcement de capacité des communes de Cobly et de Boukoumbé dans l'Atacora-Ouest

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par Marcel Coffi H. Djihoun
Institut Universitaire du Bénin - DESS/Développement et gestion de projet 2007
  

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3.2.2- OSC dans le contexte de Cobly et de Boukoumbé

D'après les résultats de l'étude sur les OSC dans l'Atacora-Donga réalisée par la SNV-Bénin, (2004) et confirmés par notre propre enquête, il existe principalement trois catégories d'organisations de la société civile qui émergent dans les communes de Cobly et de Boukoumbé. Il s'agit :

- des organisations Non Gouvernementales (ONG) locales. Elles sont en moyenne trois par Commune, reconnues actives et n'ont que 4 à 5 ans d'existence. Leurs atouts se résument à :

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· l'action de proximité et le contact étroit avec la communauté à la base ;

· la capacité d'identification des besoins pertinents des communautés ;

· la bonne connaissance du milieu et le savoir-faire local ;

· l'aptitude à favoriser et à promouvoir la participation populaire et citoyenne au niveau de la commune.

- des organisations locales que sont les Associations de Développement, l'Union Communale des Producteurs de Coton (UCPC) ainsi que des Associations de femmes comme TIKONNA et UFeDEB à Boukoumbé et le Centre d'Echange des Femmes de Cobly.

- Et enfin des organisations de niveau micro (village ou arrondissement), notamment les groupements de femmes présents dans presque tous les arrondissements, les groupements villageois (GV) au nombre de 30 à Cobly et de 26 à Boukoumbé qui constituent un creuset de rassemblement pour les producteurs de coton supervisés par le CCPC en tant que structure fédératrice.

Cette diversité est un atout majeur pour les communes et ces OSC constituent de potentielles alliées expérimentées pour les autorités locales et les partenaires impliqués dans l'appui au développement local.

En ce qui concerne leur légalité, la plupart des organisations communales identifiées sont officiellement reconnues. Donc leur existence ne pose pas de problème ; leur vision et mission bien que définies pour près de 2/3 d'entre elles, restent à clarifier et à préciser. Bien qu'elles avouent être structurées parce que disposant d'organes tels que le conseil d'administration, la direction exécutive et l'assemblée générale et autres, leur fonctionnement souffre pour la plupart de manque de transparence dans la gestion et la prise de décision. Les organes existent plus sur papier que dans la réalité et comme le confirme un des conseillers de Cobly `'certaines ONG ou associations n'existent que pour leurs fondateurs qui en font leur chose au mépris des normes établies. Pour certaines, le siège n'est nulle part ailleurs que dans leur chambre à coucher...''.

Du point de vue partenariat local, il n'existe pas un cadre formel d'échanges. Elles
devront donc créer un cadre de concertation entre elles d'une part et avec les
mairies d'autre part pour échanger et bénéficier d'autres expériences qui pourront

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leur permettre de voir autrement les choses et de saisir des opportunités en matière d'appui aussi bien technique que financier pour devenir des acteurs incontournables dans le processus de développement local. Elles peuvent aussi assister les citoyens en étant le porte-parole de leur préoccupation vis-à-vis du conseil communal, garant du développement local et en faisant pression sur les communes pour qu'elles travaillent et rendent compte de leur action de façon transparente.

Les OSC repérées à l'issue de nos enquêtes sont celles reconnues relativement `'entreprenantes» et dont le niveau d'engagement dans les actions de développement local sont autant appréciées par les autorités administratives que par certains partenaires. Mais pour mieux réussir leur mission, les institutions de la société civile doivent respecter les règles de gouvernance démocratique concernant leur fonctionnement interne, défendre les intérêts de leurs membres et contribuer au développement social, économique et culturel durable des communautés.

Les détails sur les OSC dans les communes de Cobly et de Boukoumbé se trouvent dans le tableau à l'annexe n°09

3.2.3- Domaines de compétences des OSC

Cinq domaines d'intervention prioritaires ont été retenus après dépouillement des questionnaires. Il s'agit de :

1. l'environnement et l'assainissement ;

2. la santé ;

3. l'éducation/alphabétisation ;

4. les activités génératrices de revenu par les femmes notamment la micro- finance;

5. l'agriculture et l'élevage.

Pour les membres du Conseil Communal interviewés, ces domaines sont prioritaires pour le développement de la Commune eu égard aux programmes retenus dans les PDC. Ils apprécient bien la pertinence du travail de certaines ONG et autres OSC au profit des communautés.

Près de 90% des ONG interviennent dans au moins trois domaines d'activités à la
fois, ce qui ne cadre pas souvent avec leur propre objectif de développement. `' Les

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ONG sont partout, elles veulent tout faire à la fois pourvu que ça leur rapporte de l'argent...». (CAMBIA Christophe, 2ième Adjoint / Boukoumbé)

De manière générale, l'image des ONG dans ces communes reste moins celle d'acteur de développement que de prestataire de service pour la commune et les bailleurs de fonds. La plupart de ces ONG sont actives dans l'intermédiation sociale et ne disposent généralement pas de ressources propres à investir. L'expérience de vie associative notamment celle des ONG révèle de nombreuses faiblesses et insuffisances qui peuvent se résumer, entre autres :

· au manque de spécialisation, tendance à tout embrasser ;

· à l'insuffisance de capital social et de compétences techniques pour honorer leur engagement vis à vis des intervenants ;

· à l'inexistence de plan de développement opérationnel propre. Elles fonctionnent pour la plupart sur la base de l'offre des partenaires et non par rapport à leur programmes et activités propres réellement menés ;

· à l'incohérence entre activités menées et objectifs de l'ONG ;

· une faible capacité à analyser les stratégies en matière de développement et à identifier les enjeux ;

· à une faible représentativité et un faible ancrage dans la commune ;

· à une faible capacité de négociation vis-à-vis des pouvoirs locaux et des partenaires au développement ;

· à l'absence de vision et d'options réalistes de développement ;

· à l'absence, faute de concertation, de stratégie partagée de défense et de promotion du rôle des OSC dans les communes.

Une des conséquences du bas niveau de formation des membres et parfois même des leaders des associations et groupements de base est leur inefficacité technique qui est aggravée par le manque d'appuis qualifiés internes et externes. Ce phénomène est extrêmement important et mérite la plus grande attention lors de l'élaboration des stratégies d'appui aux organisations de la société civile, qu'il s'agisse de structures de base, de structures de coordination ou de réseaux d'organisations. Ainsi dans le souci de renforcer leur capacité organisationnelle et technique, certains partenaires ont intégré dans leur programme des plans d'appui

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et de formation mise en oeuvre simultanément avec l'exécution du contrat de prestation.

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