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Administration coloniale, chefferie indigène et relations inter-ethniques dans la région de Franceville de 1880 à  1960

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par Serge Romuald ONGALA
Université Omar Bongo - Maà®trise 2005
  

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Enfin, par les liens d'amitié, s'est développée une intercompréhension entre certains peuples. Les Awandji, Tsengi, Ndzèbi, Ndumu et Kani?ì pouvaient communiquer sans interprète. Il en était de même pour les Ndumu, Bewumvu, Mba?i et Bakani?i. Cette situation nous amène à conclure, avec Hubert Deschamps, que, malgré « leurs particularismes vis-à-vis des autres peuples [l'amitié] ne les empêche pas d'ailleurs d'avoir avec certains d'entre eux des parentés dues soit à la langue, soit aux origines, soit aux alliances matrimoniales fréquentes »155(*).

1-2. Les relations politiques.

L'établissement des rapports avec les différents clans et lignages du groupe ou des groupes voisins incombait au dignitaire principal du village (nga-puãu ou fum'a mpuãu) et à tous les ressortissants de ce dernier qui connaissaient les liens de parenté (mutsiãa, omwon). Ils entendaient créer et maintenir une heureuse harmonie communautaire avec les peuples ou villages voisins, communier aux besoins et aux malheurs d'autrui et garantir le respect des droits de chacun.

Toutefois, à la fin du XIXème siècle, les rapports politiques entretenus par certains peuples étaient fonction non seulement de la situation géographique et du climat de cohabitation belliqueuse ou pacifique mais aussi et surtout du lien qui unissait les peuples ou villages voisins. Hyppolite Gnamalengoungou le signale en ces termes :

1. « La politique la bisi mo mapuãu, 1. « Notre politique dans les villages

2. o yulu motsiãa. 2. se base sur le lien de parenté.

3. Politique a bisa bå yuosi, motsiãa 3.Toute notre poitique c'est le lien de parenté.

4.wo yaâß ?ß ? 4. Tu ne connais pas ?

5. wå motsiãa ?a baati ?ß, 5. Si tu n'as pas de lien de parenté avec les gens,

6. wo bun'oyiå la ?ß. 6. tu ne peux pas aller loin.

7. La politique la bisa bå motsiãa. 7. Notre politique c'est le lien de parenté.

8. wå motsiãi ?ß, wå kili ?ß. 8. Si tu n'as pas de lien de parenté, tu n'as rien.

9. m'osi ndzaâß ba moviasi 9. Quelqu'un du clan ndzàâß est investi

10. fùmu puãu.yuyu kia så obani ya wå 10. chef de village.Si c'est aussi ton clan,

11. wå ya mwaana mama 11. tu deviens un allié indispensable,

12. bå mutu momon. 12. vous êtes une seule personne.

13. bå ya mokari momon, 13. Vous aurez désormais la même femme,

14. le famille lemon, 14. la même famille.

15. puã'a ndå ?a ya wå djami lemon. 15. Son village et le tien coopèrent.

16. la puã'a ndå la wå. 16. Ce qui menace son village te préoccupe.

17. La politique la bisi, Bakani?ß, 17. Notre politique, les Kani?ß,

18. Batåãå, Bambaama, Bandzaâß, 18. les Atåãå, les Ambaama, les Ndzèbi,

19. Bandumu, Bawumbu ?a Bamba?i 19. les Ndumu, les Wumvu et les Mba?i,

20. motsiãa »156(*). 20. c'est le lien de parenté ».

* 155 DESCHAMPS (H.), Traditions orales et archives au Gabon. Contribution à l'ethno-histoire, op.cit, p.17.

* 156 GNAMALENGOUNGOU (H.), Entretien du 28 novembre 2004 au quartier Diba-Diba-Charbonnages (Libreville).

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