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Dynamique de l'occupation sol dans des niayes de la région de Dakar de 1954 à  2003: exemples de la grande niaye de Pikine et de la niaye de Yembeul

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par Aminata DIOP
Université Cheikh Anta DIOP de Dakar - DEA 2006
  

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Chapitre III : LES FACTEURS ASSOCIES AUX CHANGEMENTS D'OCCUPATION DU SOL

Dans ce chapitre, les facteurs naturels, socio-économiques, politiques et administratifs seront analysés. Il y a cependant une certaine imbrication entre ces différents facteurs.

I. LES FACTEURS NATURELS

1. La sécheresse

L'évolution des précipitations de 1954 à 2003 indique une très grande variation des précipitations autour d'une moyenne de 437 mm. Elle fait ressortir l'existence de deux grandes périodes : une humide de 1951 à 1969 ; une autre plus sèche de 1970 à 2000 (figure 5). Les déficits les plus marqués sont survenus pendant la décennie 70-79 avec une moyenne de 310,07 mm soit 126 mm de moins que la moyenne de la période de référence. L'année 1972 s'individualise par la faiblesse de la pluviométrie avec 116.7 mm de pluie. La comparaison entre la moyenne de la période 1950-2002 et les moyennes décennales montrent en fait que depuis 1960 toutes les moyennes décennales sont inférieures à la moyenne 1950-2002, ce qui confirme la tendance à la baisse.

2. Les conséquences de la baisse des précipitations

Ø Assèchement de la dépression au cours des années de sécheresse

Les quantités d'eaux reçues dans les dépressions par infiltration et par ruissellement ont considérablement diminué avec la baisse des pluies. Le niveau de la nappe a donc baissé parce que cette dernière est essentiellement alimentée par les eaux pluviales. Les inondations des bas fonds se sont par conséquent estompées. Les sols de la dépression qui sont habituellement hydromorphes, ont retrouvé leurs caractéristiques primaires ce qui confirme le caractère secondaire de l'hydromorphie. Les habitants du quartier Darou Salam IV/C soutiennent qu'à leur installation en 1985, les sols étaient très fins et sablonneux.

Ø Dégradation de la couverture végétale

L'altération des conditions climatique et édaphique, a entraîné la régression des espèces ayant des exigences plus grandes en eau. Ce processus s'explique par la succession d'années sèches qui ont fini par entamer la résilience de certaines espèces et leur capacité de régénération. En effet, pendant la période 1969-1985, la sécheresse est devenue un phénomène quasi persistant (une seule année est excédentaire sur cette série de 15 ans) hypothéquant ainsi la remise en eau de ces cuvettes pour de longues années.

La régression des espèces guinéennes est fortement accentuée par la coupe occasionnée par l'installation des nouveaux quartiers. En effet les populations de Darou Salam IV/C ont dit que beaucoup de palmiers situés autour de la dépression ont été coupées lors de leur installation exposant ainsi les terres à l'érosion.

Ø La reprise de l'érosion éolienne

Le couvert végétal joue un rôle essentiel dans la fixation du sol et dans l'infiltration de l'eau de pluies grâce au développement du système racinaire. La couverture foliaire sert d'écran à la déflation éolienne et à l'érosion pluviale protégeant le sol contre l'effet de battance. Ces éléments favorisent ainsi l'infiltration des eaux aux dépens du ruissellement. Avec la diminution du couvert végétal, le sol est devenu de plus en plus exposé à ces différents agents d'érosion aussi bien en saison sèche qu'en hivernage. C'est ainsi que les particules sableuses, meubles et pauvres en matières organiques des dunes sont facilement transportées par les vents vers les cuvettes. Cet ensablement est un phénomène très négatif sur le plan agronomique car les dunes sont constituées de sols très pauvres en matières organiques surtout dans les horizons de surfaces (PAEP, 2002).

Les effets induits par la sécheresse ont donc entraîné la libération de vastes espaces nus ou à très faible couverture végétale. Cette situation survenue dans un contexte d'afflux de populations vers la capitale et par conséquent de forte demande foncière a favorisé la vente de ces espaces et leur occupation à des fins d'habitation.

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