WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Chocs de prix du pétrole et macroéconomie au Tchad

( Télécharger le fichier original )
par Aboubakar Mahamat Ousman Aboubakar Mahamat
CERDI - Université d'Auvergne - Master 1 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

RÉSUMÉ

Réalisé à la Banque des États de l'Afrique Centrale (BEAC) dans le cadre du master I « Analyse économique et développement international » au Centre d'Études et de Recherches sur le Développement International (CERDI), ce rapport de stage analyse les effets possibles des chocs de prix du pétrole sur l'économie tchadienne. L'étude se limite juste au PIB réel, principal indicateur de l'activité économique, et à l'indice des prix à la consommation.

De nombreux travaux empiriques ont mis en évidence les effets récessionniste et inflationniste d'un choc sur les prix du pétrole. Les mécanismes de transmission s'opèrent des côtés de l'offre et de la demande, et aussi du côté des taux d'intérêt. Il a aussi été relevé que les variables macroéconomiques réagissent de manière asymétrique face à une hausse ou à une baisse des prix du pétrole. Cependant, dans le cas des pays exportateurs nets de pétrole, la réaction du PIB réel est nulle, sinon positive et l'inflation demeure inchangée. Pour le cas du Tchad, il apparaît un effet récessionniste, quant à l'inflation, bien que faible, sa réaction est instable.

Le résultat auquel est parvenue l'étude contraste avec la situation du Tchad qui est producteur de pétrole. Sur la période considérée par l'étude, 1997 - 2007, le Tchad n'a commencé à produire du pétrole qu'en 2002. Donc, l'effet moyen observé sur les variables macroéconomiques provient des deux états différents. En outre, le poids du pétrole dans l'économie tchadienne n'est pas encore aussi élevé que dans les pays qui réagissent positivement aux chocs pétroliers. Et enfin, la production du brut tchadien est assurée par des compagnies étrangères. Seule une partie des recettes réintègre le circuit économique local alors que, d'un autre côté, le Tchad importe toute sa consommation en hydrocarbures. On peut donc imaginer que l'effet positif de la partie des recettes reçues ne suffit à compenser les coûts liés aux besoins en produits pétroliers. L'indice des prix à la consommation, bien que variant beaucoup à la suite des chocs, réagit faiblement. Ce résultat est certainement dû à la faiblesse du dollar américain face à l'euro et à une probable saisonnalité dans les indices des prix trimestriels.

 

1

Chocs de prix du pétrole et macroéconomie au Tchad

Introduction

INTRODUCTION

L'évolution des prix du pétrole (doublement en un an : 2e trimestre 2007 - 2e trimestre 2008) est, depuis plus d'un semestre, l'objet de grandes préoccupations économiques internationales. Malgré le ralentissement de la croissance au niveau mondial, les cours du pétrole ne cessent d'augmenter, atteignant des niveaux inégalés dans le passé. Des négociations ont cours afin d'envisager des actions pour ralentir ces prix, car les conséquences d'un prix de baril très élevé sont nombreuses : baisse de pouvoir d'achat, crise énergétique, crise alimentaire, ... L'issue des négociations (Réunion de Djeddah sur l'énergie, 22 juin 2008) entre principaux pays producteurs et pays consommateurs de pétrole n'a pas été déterminante. Cette difficulté à parvenir à un accord prouve suffisamment que l'impact du prix élevé du pétrole sur une économie diffère selon qu'elle est productrice nette ou consommatrice nette de pétrole. La première bénéficiant de cette situation, alors que la seconde en souffre.

En se situant dans les pays d'Afrique centrale, pour la plupart producteurs de pétrole, nous analyserons les impacts possibles d'un choc des cours mondiaux de pétrole sur l'économie de la Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC). En effet, il est important, dans un souci de conception de politique économique, de comprendre dans quelle mesure réagit l'économie dans son ensemble face à des tels chocs. Une autre motivation de ce rapport de stage de type recherche est que le sujet, malgré son grand intérêt, est quasiment absent dans les débats économiques de cette partie du monde.

Cette démarche exige l'utilisation des outils économétriques qui fournissent des estimations en prenant en compte l'ensemble des interrelations entre les différents secteurs de l'économie. Cependant, ces types d'outils présentent aussi des limites majeures. Même en connaissant le « vrai » modèle de l'économie, la disponibilité des informations permettant les estimations pose problème. Le problème d'identification qui se pose alors est souvent contourné en ajoutant des variables. Cet ajout de variable n'a souvent pas de justification théorique économique. Son principal fondement est statistique, c'est-à-dire rendre le modèle identifié. Cette critique est désignée dans la littérature par : critique de Sims. En réponse à cette critique, le modèle vectoriel autorégressif est une alternative, car ne posant aucun à priori sur l'exogénéité des variables. Ainsi, à partir d'un modèle vectoriel autorégressif structurel, on

 

2

Chocs de prix du pétrole et macroéconomie au Tchad

Introduction

pourra dériver des fonctions de réponse aux chocs. Compte tenu de la durée du stage, l'étude sera uniquement concentrée sur le cas d'un pays, le Tchad.

Le point de départ du travail est un large tour d'horizon de la littérature économique sur les chocs des prix de pétrole et ses conséquences. Cela permet d'aborder successivement tous les éléments saillants de ce thème à savoir les effets mêmes du choc, les mécanismes de transmission et l'épineuse question de la symétrie du choc. Pour en venir au cas du Tchad, nous n'analyserons les effets du choc de prix du pétrole que sur deux variables macroéconomiques : le PIB réel et l'indice des prix à la consommation. En effet, il est difficile d'utiliser un modèle VAR structurel avec plus de trois variables, la spécification des contraintes identifiantes posant problème. La dérivation d'une fonction de réaction sera faite après présentation des données et de la technique de VAR1 (vectorial auregressions).

1 Modèle vectoriel auregresif.

 

3

Chocs de prix du pétrole et macroéconomie au Tchad

Revue de la littérature

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld