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Crises financières : Cas de la crise des subprimes 2007

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par Tayeb BENDJEDI et Mohammed GHILES
Université de Toulouse 1 - Master 1 Finance 2009
  

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Conclusion

Voila que notre travail nous emmène à dire que quoi qu'on parle des causes et facteurs qui ont déclenché la crise des subprimes, le plus important, c'est d'essayer d'en tirer les leçons qui nous évitera peut-être à l'avenir une autre crise a l'ampleur de cette crise. En effet, cette crise a eu des conséquences douloureuses pour l'économie mondiale toute entière en particulier les économies développées.

La densité de l'interdépendance des institutions financières internationales fait que le risque, qu'on avait pensé minime parce que bien distribué, était en fait, pour cette raison même, maximalisé. Le montant total des pertes a désormais dépassé les 635 milliards de dollars ; le FMI estime que ce chiffre va atteindre 1.400 milliards, et d'autres économistes vont jusqu'à 3.000 milliards.

Les interventions des gouvernements n'ont pas réussi à éviter la crise, pour une simple raison : les institutions financières, sous-capitalisées et en proie à cet effet de deleveraging, offrent du crédit uniquement à des taux de plus en plus élevés, et menacent de fermer le robinet entièrement. La décision de la Fed et du Trésor d'ouvrir, et d'agrandir progressivement, la fenêtre de réescompte (ce qui donne des prêts à court terme à certaines institutions, avec pour contrepartie, entre autres choses, ces mêmes obligations titrisées), ainsi que de jouer le rôle de courtier dans la vente de Bear Stearns, et de mettre sous tutelle ou de nationaliser Fannie, Freddie et AIG, n'ont pas pu ré inspirer la confiance au marché interbancaire.

Les 17 et 18 septembre, en réponse à la faillite de Lehman, les transactions interbancaires ont été temporairement complètement stoppées, un phénomène dont la menace plane toujours. Cette situation d'apnée financière ne pouvait pas durer plus de quelques jours sans que le système ne s'effondre totalement. Mercredi 17, Paul Donovan, économiste chez UBS, a souligné, dans un entretien sur CNBC que «le système financier est en train d'arrêter de fonctionner ; il nous faut une intervention gouvernementale. Si on ne l'obtient pas, c'est fini le capitalisme».

Certains économistes estiment que les liquidités nécessaires à «racheter» la confiance interbancaire s'élèvent plutôt à 5 000 milliards de dollars. Chaque jour de la dernière semaine de septembre, les banques ont emprunté en moyenne la somme record de 368 milliards à la Fed, et ce uniquement pour pouvoir continuer leur activité ; des montants analogues sont sortis de la BCE. 700 milliards de dollars ne sont donc qu'une goutte d'eau en comparaison du montant total des difficultés que connaissent les institutions en perte de confiance.

Dans l'Euro zone, les principes abstraits annoncé par le G7 se sont concrétisés dimanche soir lors de la réunion à l'Elysée des ministres de finance des 15. Les montants colossaux (1 700 milliards d'euros jusqu'au moment présent, annoncés par Paris, Berlin, Madrid, La Haye, Vienne et Lisbonne) seront essentiellement affectés à la garantie des prêts interbancaires pendant un an, et dans un moindre dégré, à la recapitalisation des banques. En France, 40 milliards d'euros ont été accordés pour injecter directement dans des banques, avec exigence qu'elles «rendent des comptes» au gouvernement ; et 320 milliards sont destinés à faciliter les prêts interbancaires.

Dans ce sens, les interventions des Etats peuvent être classées en trois catégories :

1. Venir en aide aux ménages pour limiter l'augmentation des défauts de paiement ; ex. plan Paulson aux Etats-Unis (le gel pendant cinq ans des taux d'intérêt sur les prêts sub primes à taux variables, améliorer l'accès au crédit pour les emprunteurs qui vont faire face au réalignement de leur taux d'intérêt ; problème : les clauses de prêts qui ont été titrisés ne peuvent pas être modifiées par les banques ou les institutions qui ont octroyé les prêts)

2. Assouplir la politique monétaire en injectant des liquidités et en jouant sur les taux d'intérêt (cf. les baisses récentes des taux directeurs de la banque centrale américaine, anglaise et de la Banque Centrale Européenne)

3. Intervenir en tant que prêteur en dernier ressort, voire en tant qu'acheteur en dernier ressort (cf. les plans de garantie des systèmes bancaires et financiers aux Etats-Unis et en Europe, les nationalisations (AIG aux Etats-Unis, Northern Rock en Angleterre, Fortis en Belgique/Pays-Bas, Dexia), les recapitalisations (Bear Streans, Freddie Mac et Fannie Mae (les deux principales agences de refinancement de l'immobilier aux Etats-Unis) les grandes banques dans de nombreux pays européens)). En France, le gouvernement a créé deux institutions publiques pour soutenir les banques françaises : l'une est chargée de les aider dans leur recapitalisation ; l'autre a pour objectif d'assurer les besoins de refinancement.

La plupart des économistes et des experts s'accordent à ce que les actions préconisées qui permette d'atténuer ou même d'éviter une crise pareille doivent découler dans ce sens :

1.

76

Limiter l'octroi des crédits « spéculatifs » en imposant des coûts supplémentaire aux banques quand leur crédits prennent des proportions excessives d'un secteur, un pays, à l'égard d'acteurs financiers (Hedge funds) ou lors d'opérations à fort effet de levier (LBO);

2. Développer des instruments de contrôle interne des risques dans les banques qui devraient pouvoir disposer de système d'information capable de leur fournir rapidement l'état de leur exposition total aux risques pris ;

3. En matière du renforcement de la réglementation prudentielle internationale des banques. Il faut augmenter les pondérations des «lignes de liquidité » par lesquelles les banques s'engagent à racheter des crédits qu'elles auraient titrisés, obliger les banques à conserver une partie de leurs risques, renforcement de la coopération entre autorités internationales de surveillance afin de responsabiliser davantage les banques dans l'octroi de crédits ;

4. Encadrer les marchés de produits dérivés en favorisant les marchés organisés plutôt que les marchés de gré à gré qui soufrent d'opacité. Cela pourrait passer par une chambre de compensation où les acteurs en position débitrice seraient obligés de laisser une garantie ;

5. Révision des rémunérations en supprimant les parachutes dorés, et par l'imposition des primes de départ, des compléments de retraite, des stocks options des dirigeants, et récupération des rémunérations antérieures en cas de lourdes pertes et limitation de la partie variable (bonus) des rémunérations des traders ;

6. Réformer les agences de notation : en les rendant plus transparente dans leurs pratiques de notation, en imposant que les agences de notation intègrent dans leurs évaluations le risque de liquidité et les risques opérationnels, à coté des risques de crédit, en créant plus de concurrence entre agences de notation, par la création d'agences de notation publiques ;

7. Réformer les normes comptables : par l'abandon partiel (lisser les plus ou moins values jusqu'à l'échéance) ou total du principe de juste valeur ;

8.

Réguler les fonds spéculatifs en interdisant la revente à découvert en cas de crise et renforçant les obligations d'information ;

9. Lever le voile sur les paradis fiscaux. Cela nécessite une coopération internationale renforcée pour ne pas se retrouver dans quelques années face à une nouvelle bulle spéculative et à une nouvelle crise financière, et pour freiner rapidement et très concrètement la prolifération de la crise actuelle vers de multiples secteurs de l'économie et vers de larges couches de la population dans la plupart des continents, Attac développe une série de propositions.

Pour faire disparaître progressivement les PFJ de la planète, il faut certainement agir dans deux directions : d'une part, fixer des normes internationales, qui devraient être admises par les États qui déclarent vouloir agir contre la crise financière, et qui seraient soumises à la signature des actuels PFJ, réglementant la circulation financière, permettant de supprimer l'anonymat et le secret, obligeant à une coopération administrative et judiciaire, etc. D'autre part, ces mêmes États devraient déclarer nulles les transactions financières réalisées par des opérateurs domiciliés sur leurs territoires avec des organismes domiciliés dans des territoires qui refuseraient ces nouvelles normes. Bien entendu, un organisme international serait mis en place pour s'assurer sur place de la bonne application des normes et des réglementations.

Pour devenir effectif et efficace, un tel accord ne nécessite pas la signature de tous les États représentés à l'ONU : un accord des seuls vingt chefs autoproclamés du G20 serait suffisant pour entraîner une application planétaire ; et serait suffisant un accord régional des États membres de l'Union européenne s'appliquant entre ces États, et fixant le cadre des relations de l'Union européenne avec le reste du monde. Et chaque pays peut aussi, à son niveau, prendre des mesures concrètes. Ainsi la France devrait déjà interdire aux banques et aux entreprises qui reçoivent des fonds publics d'avoir des relations avec les PFJ, et elle pourrait peser sur « ses » paradis fiscaux « proches » (Monaco, Andorre, îles des Caraïbes ou du Pacifique).

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand