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La politique fiscale de l'Union Economique et Monetaire Ouest Africaine (UEMOA ) et optimisation des recettes fiscales intérieures au Burkina Faso.

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par Amadou Porogo
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM )-Burkina Faso - Conseiller des Affaires Economiques 2009
  

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CONCLUSION GENERALE

La politique fiscale de l'UEMOA amorcée dans le cadre du processus d'intégration sous-régionale a nécessité la mise en oeuvre d'un certain nombre de mesures fiscales. Il s'agit entre autres, du schéma de libéralisation des échanges intracommunautaires, du plan de convergence du TEC, du TEC lui-même, des mécanismes de protection complémentaires (TDP et TCI) et de l'harmonisation de certains impôts et taxes intérieures à savoir la TVA, les droits d'accises, la taxation des produits pétroliers.

La mise en oeuvre de ces réformes fiscales est globalement effective au Burkina Faso. A l'entame de l'harmonisation de la fiscalité intérieure directe et à l'épreuve de l'impact probable des accords commerciaux en cours et à venir, il a donc paru utile de jeter un regard rétrospectif sur les effets induits par les réformes fiscales communautaires sur les recettes fiscales des Etats membres de l'UEMOA et du Burkina Faso en particulier.

La première hypothèse de notre travail selon laquelle la mise en oeuvre de la politique fiscale de l'UEMOA a entraîné une inversion des tendances entre les recettes fiscales douanières et les recettes fiscales intérieures est vérifiée. En effet, les résultats obtenus montrent que la politique fiscale de l'Union a eu un impact global positif sur les réalisations des recettes fiscales totales. Cette hausse de l'ensemble des recettes fiscales s'est accompagnée d'une évolution remarquable des recettes fiscales intérieures et d'une baisse significative des taux nominaux de porte (baisse de recettes douanières).

La seconde hypothèse selon laquelle les moins values de recettes de porte sont suffisamment compensées par les réformes de la fiscalité intérieure est infirmée. Malgré les bonnes performances de la fiscalité intérieure, elles n'ont pas encore réussi à couvrir les gaps de recettes enregistrés au cordon douanier.

Les mécanismes de compensations prévus par l'UEMOA et destinés à couvrir les moins values de recettes douanières n'y arrivent que partiellement. Du reste, ces compensations ont pris fin le 31 décembre 2005 et font place à des manques à gagner pour le budget de l'Etat.

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La transition notée au sein des régies des recettes fiscales budgétaires et la libéralisation marquée par la baisse des droits de porte au profit des ressources

provenant de la fiscalité intérieure invitent donc au renforcement des dispositifs internes de mobilisation quand on sait que le financement des politiques économiques et sociales induit des charges récurrentes de plus en plus importantes.

Dans cette perspective, tout en se conformant aux exigences communautaires, il est proposé entre autres, l'élargissement de l'assiette fiscale par la réduction des exonérations et des exemptions, la fiscalisation du secteur agricole et la fiscalisation des activités informelles , l'intensification de la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale , la poursuite de l'informatisation complète et stabilisée de la gestion des impôts , la simplification et la diffusion des procédures fiscales , l'amélioration de la qualité des prestations aux usagers et le renforcement des capacités de l'administration fiscale au triple point de vue financier,matériel, qu'humain.

Dans l'ensemble, il faut reconnaître que les résultats des réformes sont satisfaisants, cependant des efforts restent à faire quant à une meilleure application de ces réformes. Les réformes qui se poursuivent peuvent être un espoir si les autorités, l'administration fiscale et les contribuables conjuguent leurs efforts. Les mesures stratégiques et opérationnelles indiquées dans ce mémoire sont à même de contribuer à l'amélioration du niveau des recettes fiscales intérieures au profit du budget de l'Etat burkinabé.

L'UEMOA s'exprime essentiellement par des directives dont on s'accorde à dire que leur grand mérite est d'indiquer les objectifs à atteindre. A l'opposé, elles pèchent par leur mutisme quant aux voies et moyens pour y parvenir. Cette lacune peut bien expliquer pourquoi les Etats de la communauté affichent des indicateurs aussi disparates comme par exemple le taux de pression fiscale. En effet, si la norme communautaire de 17% est même dépassée par certains pays (Sénégal avec 18%) et d'autres en revanche peinent à s'en approcher (Burkina Faso avec 12,5%). Cette hiérarchie repose les questions sur le bien-fondé de l'uniformisation des mesures fiscales et de la pertinence des outils de surveillance de la convergence multilatérale applicables à des pays dont les atouts économiques ne sont pas du tout homogènes. Une certaine doctrine et non des moindre à estimé, démonstration à l'appui que l'optimum du taux de pression fiscale pour les pays en voies de développement de la sous région ouest africaine se situe autour de 14%. L'objectif de 17% comme taux de pression fiscale est-il vraiment indiqué pour tous les pays de l'Union ?

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