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Le cinéma d'horreur en France : entre culture et consommation de masse

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par Laure HEMMER
EAC Paris - Master 1 Management de projets culturels 2007
  

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2.2.3.2. Les éditeurs spécialisés : une survie difficile

A côté de ces géants, un petit nombre d'éditeurs/distributeurs assure la pérennité de la diffusion des films d'horreur plus ou moins récents en France. Cependant il faut compter avec une concurrence qui n'est pas positionnée uniquement sur ce créneau-ci, dotée de moyens importants, disposant d'une meilleure visibilité et de contrats avantageux avec les éditeurs et les producteurs. Les entreprises d'édition et/ou de distribution de films d'horreur, gores, de gialli ou de thrillers sont assez rares. Il en existe tout de même et parmi elles les deux plus importantes en France sont probablement Uncut Movies et Neo Publishing (citons également Free Dolphin ou encore Opening, qui visiblement est en dépôt de bilan). Connues et reconnues des fans par et pour leur exclusivité, créées par des passionnés, ces sociétés ne disposent pas de catalogues très fournis mais les références qu'elles proposent s'imposent d'elles-mêmes. En effet Neo Publishing1 propose entre autres L'Enfer des Zombies de Lucio Fulci, Cannibal Ferox d'Umberto Lenzi ou encore Le Dernier Monde Cannibale de Ruggero Deodato, des films dits « cultes » et disposant même d'une rubrique appropriée. Le principal reproche fait à ces éditeurs est la cherté des exemplaires (rarement en dessous de 15 euros), invoquée par des consommateurs qui ne sont plus prêts à payer ce prix pour des produits qui ne sont pas des nouveautés. En effet on constate ces dernières années que la baisse fulgurante des prix, les 2e et 3e vies des produits, les offres spéciales et autres rabais ont ainsi conduit à fixer le prix psychologique d'un DVD aux alentours de 10 euros, concordant depuis 2007 avec son prix moyen à l'achat. Un des responsables d'Uncut Movies, éditeur exerçant sous le régime associatif, explique cependant que les achats de droits sont élevés et qu'ils ne peuvent baisser excessivement les coûts sous peine de se retrouver avec un résultat d'exploitation quasi-nul voire négatif2, les petits éditeurs ne bénéficiant pas d'économies d'échelle comme les entreprises les plus importantes.

Il apparaît dès lors que quelles que soit la qualité et l'importance revêtues par l'éditeur/distributeur, l'horreur fait l'objet de collections spécifiques, allant du terme en général mêlé au fantastique aux sous-genres plus pointus, comme l'a développé Neo Publishing. Reconnu en tant que genre à part entière ou aux côtés d'autres genres connexes, réalisant de bons chiffres de ventes, étant synonyme de rentabilité d'une part ou d'engagement passionnel d'autre part, sa place semble légitimée au sein du marché vidéo. Reste à analyser un autre média de consommation de masse, la télévision.

1 Entretien mené lundi 10 mars 2008, annexe n°21, p.46

2 Interview sur www.psychovision.net et questionnaire, annexe n° 30, p. 81

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