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Contribution d'un système comptable informatisé à  la détermination des indicateurs de la performance:cas d'EXPRESS AGRO

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par Parfait SIMO
Université Catholique d'Afrique Centrale - Maà®trise en Sciences et Techniques Comptables et Financières (MSTCF) 2008
  

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SECTION III : L'ÉLABORATION ET LA MISE EN PLACE D'UN

SYSTÈME D'INFORMATION DE GESTION

Rendus à ce niveau de notre analyse, nous pouvons aisément affirmer que la mise en oeuvre des SII dans les entreprises est un enjeu de taille. On observe malheureusement que le taux de réussite est faible. Les résultats d'une enquête du Réseau ANACT14 (2007) montre que les projets TIC engagés ont un taux d'échec de 18% et les cas de dépassements de délais sont à 53%.

Ces nouveaux systèmes sont susceptibles de modifier profondément le fonctionnement de l'entreprise et son organisation ; les influences pouvant être réciproques. Par conséquent la maîtrise de ces influences nous conduira à définir les facteurs clés de succès préalables à tout processus de mise en place d'un SIG.

Sous-section I : Les SIC et l'organisation : influences réciproques

Un SIG est en réalité l'introduction d'éléments nouveaux dans le système de gestion traditionnelle d'une entreprise. Aussi, il est immuable que cette introduction peut, dans certaines circonstances, provoquer un rejet immédiat du système. Ce phénomène s'explique d'un côté par les effets du SIG sur l'organisation et d'un autre côté par les changements imposés par l'organisation au SIG.

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R. CHEVALLET (2007, P.2)

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DES INDICATEKRS DE LA- PERFORMANCE: CAS DE L'ENTREPRISE EXPRESS AgRO

I. Les influences des SIG sur l'organisation

Les mutations de l'organisation sont perceptibles :

-- au niveau de la stratégie globale : K.LAUDON (2000, P.33) estime que « pour profiter pleinement de la technologie de l'information, notamment des occasions qu'offre internet, les organisations doivent repenser et remodeler leur manière de concevoir leurs produits et services, de les produire, de les livrer et de les entretenir ». La stratégie globale semble alors être influencée car l'orientation générale de la firme est modifiée.

-- au niveau de la structure : on remarquera :

m une plus grande flexibilité : les nouvelles technologies viennent reconfigurer les structures, surtout dans la perception de l'espace et les interactions qui existent entre les personnes ;

m une redéfinition des postes : le contenu du travail des gestionnaires est actualisé. Un bon nombre des traitements manuels sont annulés avec le recours au progiciel de gestion intégrées ;

m une émergence de nouveaux métiers au sein d'une organisation tels que : Opérateur de saisie, Auditeurs Informatiques ;

-- au niveau des opérations : l'usage des SIG va rendre l'environnement de travail plus convivial. Les traitements sont plus rapides et les risques d'erreurs sont minimisés. Les conditions de travail sont nettement améliorées.

II. Les influences de l'organisation sur l'implantation du SIG

L'organisation a une main mise totale sur l'implantation d'un SIG. En effet, compte tenu des objectifs de l'organisation, elle va déterminer : -- les domaines de la gestion à informatiser : l'entreprise peut par

exemple opter pour une informatisation de ses transactions

commerciales ou (et) de la gestion de son personnel;

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15 K.LAUDON (2000, P.27) : « système de gestion qui intègre toutes les facettes des activités, notamment la planification, la fabrication, la vente et les finances, pour pouvoir coordonner plus étroitement en diffusant l'information aux différents services concernés »

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-- les objectifs assignés au SIG : un des objectifs peut être de réduire le temps de traitement des dossiers clients. Exemple : les compagnies d'assurance peuvent réduire le temps du traitement des demandes de souscription à quelques jours au lieu de plusieurs semaines ;

-- les produits informatifs : les utilisateurs du SIG, vont, préalablement à son implantation, préciser les informations dont ils ont besoin pour accomplir leurs tâches ;

-- les investissements à opérer : la direction de l'entreprise va définir le montant et l'échelonnement des investissements du projet ;

-- l'ampleur du matériel à déployer : la cellule informatique va par exemple opter pour l'installation d'ordinateurs personnels ou l'installation d'un serveur central auquel sont reliés des terminaux;

-- les personnes qui vont intervenir dans la mise en place et le suivi du projet d'implantation du SIG ;

Ces interactions sont de nature à favoriser l'échec des projets. La connaissance des facteurs clés de succès nous garantira le succès de notre du projet.

Sous-section II : Les facteurs clés de succès de l'implantation d'un SIG

Un projet de SIG engendre de nombreuses mutations dans une entreprise. Il se solde malheureusement parfois par des échecs. Afin de se prémunir de tout désagrément, il est indispensable d'anticiper ces effets engendrés, de maîtriser son projet dans tous ses aspects, et enfin d'ajuster l'organisation après la mise en place.

I. Connaître les effets attendus sur l'entreprise

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Les changements drainés par les SIG sont plus ou moins faciles à percevoir. C'est la raison pour laquelle les responsables du projet doivent les prévoir afin de mieux les anticiper lors de la mise en oeuvre du projet et surtout préparer les utilisateurs. Les mutations peuvent être de plusieurs ordres ; on aura entre autre :

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-- les mutations sur l'organisation du travail : un décalage brutal et peu anticipé entre les nouveaux processus et les anciens est à l'origine de la plupart des échecs des projets ;

-- les mutations sur les métiers : la modification des processus fait appel à l'utilisation de nouveaux outils de gestion. D'où l'évolution de certains métiers et même la naissance de nouveaux métiers. Ces évolutions sont rendues possibles par les différentes formations ;

-- les risques sur la santé : l'introduction d'éléments informatiques est susceptible de causer des problèmes de santé à certains employés. D'où l'attention à porter sur les facteurs à risques comme : l'augmentation des sollicitations, l'isolement de l'employé (absence de soutien collectif) et l'ergonomie de l'application.

II. Maîtriser le projet de mise en place du SIG

Les échecs de certains projets sont liés à la perte de contrôle des responsables sur le déroulement du projet. Les étapes de mise en oeuvre doivent être scrupuleusement respectées. Pour s'assurer du bon déroulement du plan d'action retenu, R. CHEVALLET (2007, P.13) propose une méthode de suivi en 10 étapes qui va de la réalisation d'une étude d'opportunité à la formation des utilisateurs.

III. Ajuster l'organisation

Au terme de l'implantation du SIG, il est probable que certains risques ou effets n'aient pas été identifiés et anticipés. Il est indispensable de faire un examen complet du projet (durant les premières utilisations des applications) afin d'effectuer les derniers réglages. R.CHEVALLET(2007, P.34) a une démarche en trois(03) étapes :

1. réaliser un bilan rapide des résultats de l'implantation d'une application et des usages qui en sont faits ;

2. identifier les difficultés éventuelles et leurs causes ;

3.

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repérer et mettre en oeuvre les ajustements, qu'ils soient liés à l'outil, à l'organisation, aux compétences ou à la conduite du projet.

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Se prémunir des désagréments est une chose, encore faudrait il maîtriser les étapes de la mise en oeuvre d'un SIG.

Sous-section III : Les étapes de la mise en oeuvre d'un SIG

Il existe plusieurs démarches dans la mise en place d'un SIG. Loin de nous la prétention de les présenter toutes, nous donnerons une synthèse des démarches proposées par E.TORT et J.O'BRIEN en tenant compte des apports faits par d'autres auteurs en la matière. Ces démarches sont basées sur la méthode MERISE (Méthode d'Etude et de Réalisation des Informations par les Sous-Ensembles).

Avant de débuter tout projet, la direction doit inéluctablement réaliser une étude d'opportunité afin de cerner la pertinence du projet. Il ne faut surtout pas initier un projet juste pour imiter la concurrence.

L'implantation d'un SIG est une démarche en quatre (04) phases :

1. La phase de conceptualisation (Etude préalable)

2. La phase d'évaluation détaillée et de conception

3. La phase de programmation et de mise en exploitation

4. La phase de maintenance du système et d'examen du SIG

I. La phase de conceptualisation (Etude préalable)

L'idée de l'informatisation de la gestion étant acquise, la phase de conceptualisation aura pour objectif d'énoncer les grandes orientations relatives au projet. Cette étude préalable se subdivise en trois(03) étapes : I Etape 1 : Constituer le Groupe de Travail (GT)

I Etape 2 : Définir les besoins

I Etape 3 : vérifier la faisabilité

I Etape 4 : Evaluer les différents scenarios

a. Etape 1: Constituer l -e Groupe à (Travail - (G(T"

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Le GT est un groupe de personnes qui connaissent bien l'institution, ses procédures, sa philosophie et sa culture. Ainsi, le GT sera formé entre autre du chef d'entreprise, du responsable des

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ressources humaines, du chef du service informatique, des utilisateurs, des représentants des différents métiers et fonctions, les représentants du personnel ;

b. Etape 2 : Definir Ces besoins

La définition des besoins est une étape majeure qui fournit les renseignements nécessaires pour une compréhension parfaite de l'organisation et de ses sollicitations. Cette définition permet entre autre la mobilisation, la concertation et la négociation avec les utilisateurs. Bien conduite, elle nous éloigne des surprises désagréables et maximise nos chances de réussite. Il sera question de s'interroger sur les besoins techniques, fonctionnels et organisationnels. Pour mener correctement cette étape, le GT devra :

-- constituer un dossier d'information : il regroupe tous les documents et les pièces décrivant les principes et les procédures de l'entreprise. Il est possible que certains processus aient des documents incomplets, contradictoires ou même inexistants. Ce n'est pas pour autant qu'ils seront négligés. Le GT doit y porter une attention particulière afin de les cerner. Dans ce cas, il faut interviewer le personnel pour comprendre ces processus ;

-- définir les besoins et les flux d'information : consiste à répondre entre autre aux questions suivantes : où les données sont-elles recueillies ? Où sont-elles traitées ? Qui a besoin de quelles informations ? Où seront-elles stockées ? Quelles informations sont nécessaires pour prendre ces décisions ? Quand les décideurs en ont- ils besoin ? En quoi la réorganisation des procédures peut-elle améliorer leur efficacité ?

Sur la base du dossier d'information et des réponses aux questions ci-dessus le GT établit un diagramme de circulation de l'information.

-- examiner le système : l'examen du système nous permet d'identifier

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ses points forts, ses points faibles et surtout de connaître les raisons

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de l'insatisfaction des utilisateurs. Car le nouveau système doit pouvoir répondre aux besoins mis en lumière au point précédent.

A l'issue de cette étape, le GT doit rédiger le cahier des charges

fonctionnelles et techniques.

a Etape 3 : Véri~ier fafaisa6ilité

Etant donné qu'il est quasiment impossible de satisfaire tous les

besoins, le GT doit circonscrire ce qui est réalisable. Ce travail se base

sur une analyse des ressources humaines, techniques, et financières.

-- les ressources humaines : c'est l'étude de la faisabilité organisationnelle et sociale du projet. Le GT va dans un premier temps repérer les grandes mutations et évaluer les difficultés induites par le projet. Par exemple, va-t-on passer d'une culture de l'informel à celle de la traçabilité, de l'autonomie à un travail plus encadré? Dans un second temps, s'interroger sur les capacités humaines à assurer aussi bien la mise en oeuvre du SIG que son fonctionnement ;

-- les ressources techniques : à la suite de la définition des besoins, le GT doit délimiter le niveau d'informatisation de la gestion. L'informatisation de la comptabilité, se fera : soit au niveau des opérations et des transactions soit au niveau du reporting et du pilotage. Il s'agira alors de se demander si l'entreprise a les compétences techniques pour assurer l'implantation et le bon fonctionnement du SIG ;

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-- les ressources financières : il s'agit de faire une estimation du coût de cet investissement en terme de : matériel et logiciel, prestations externes, temps interne avant, pendant et après l'intégration, formation, sans oublier le coût de fonctionnement, de mise à jour et de maintenance.

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d Etape 4 : Eva(uer Ces différents scenarios

D'après J.O'BRIEN, l'entité a le choix entre trois (03) scénarios : l'achat d'un système standard, la modification du système existant ou l'élaboration d'un système personnalisé. Il propose d'ailleurs un tableau de comparaison de ces options (tableau 1) qui est présenté ci-dessous.

Quelle que soit l'option choisie, elle devra tenir compte du nombre d'utilisateurs. Faut-il une application monoposte ou multiposte ?

Tableau 1 : La comparaison des options

Source : J.0BRIEN, Les systèmes d'information de gestion, éd. REN0UVEAU PEDAG0GIQUE, Canada, 1995.

En ce qui concerne les applications monopostes, elles ne fonctionnent que sur un seul ordinateur à la fois. Ceci implique que plusieurs utilisateurs ne peuvent pas se servir du programme simultanément. Ces applications ont l'avantage d'être peu coûteuses mais imposent que tous les enregistrements se fassent à partir d'un seul poste. Elles semblent être inadaptées aux entreprises de petite taille ayant un petit nombre d'opérations.

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Les applications multipostes, encore appelées applications Client- serveur, offrent une plus grande flexibilité qui facilite la décentralisation. Son principe de fonctionnement est le suivant : l'application est installée sur un ordinateur central appelé Serveur. Les utilisateurs aux différents postes de travail sont dotés d'ordinateurs (appelés Clients) qui sont reliés

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au serveur par le biais d'un réseau. De cette manière, les enregistrements des données et la consultation des informations peuvent se faire à tout moment et par plusieurs utilisateurs situés à des lieux géographiques différents. Ces applications nécessitent la mise en place d'infrastructures importantes et coûteuses mais semblent être très adaptées aux structures de grande taille.

A l'issue de cette étape, le GT doit préparer un rapport sur les solutions proposées, les estimations relatives aux coûts et au temps probablement nécessaire à l'implantation, et présenter ce rapport à la direction pour examen et approbation. En outre, il établira un rapport global de la phase qui guidera l'exécution des phases suivantes.

Il faudra ensuite former l'Equipe du Projet (EP) du SIG, qui devra être composée à la fois d'utilisateurs et de programmeurs ; de nombreux membres du groupe de travail en feront sans doute partie. Néanmoins, il importe que les spécialistes des systèmes d'information y soient plus largement représentés. Le chef de l'équipe de projet devra être un membre de l'institution, et non un consultant.

II. La phase d'évaluation détaillée et de conception

Il s'agit ici de procéder à une étude approfondie des logiciels et surtout d'effectuer la conception du système. Cette phase se déroule en trois (03) étapes que sont : l'évaluation des logiciels, la présentation du nouveau système et la mise au point du plan de déploiement du SIG.

a. Etape 1: EvaCuer Ces ~i~~~rents CogicieCs

Les logiciels identifiés par le groupe de travail dans la phase 1 doivent maintenant faire l'objet d'une évaluation détaillée.

Avant l'évaluation, tous les documents de référence rassemblés sur les principes directeurs et les procédures de l'institution doivent être communiqués au prestataire.

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On note que les sociétés d'informatique proposent de plus en plus des logiciels de type ERP (Enterprise Ressource Planning), traduction anglo-saxonne de Progiciel de Gestion Intégré (PGI). Ces logiciels ont la

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particularité d'être basés sur une approche intégrée. Ils sont constitués de logiciels indépendants spécialisés pour chaque domaine de la gestion, tout en étant liés les uns aux autres pour garder une cohérence générale.

En ce qui concerne la gestion comptable, l'achat d'un progiciel peut être la meilleure solution. Car il existe une multitude de programmes de comptabilité destinés aux petites entreprises à bon prix qui opèrent généralement sous Windows. Les plus courants sont notamment Maestria, Ciel Compta, Peachtree Accounting et ACCPAC Accounting.

Il est essentiel que le logiciel choisi (acheté ou conçu) remplisse certains critères :

-- le plan comptable et les formats de rapport doivent être modifiables ;

-- le programme doit empêcher les utilisateurs de passer facilement d'une période comptable à une autre;

-- l'usage systématique des mots de passe pour l'accès aux logiciels ;

-- l'application doit permettre d'imprimer toutes les données requises pour les audits et les documents comptables obligatoires ;

-- l'application doit avoir une bonne ergonomie c'est-à-dire être conviviale dans l'utilisation ;

-- l'utilisation du logiciel doit être intuitive et logique ;

-- le logiciel doit être accompagné d'un bon manuel de l'utilisateur et bénéficier d'un solide appui technique.

6. Etape 2 : (résenter k nouveau système

A ce niveau de la procédure, l'EP est à même de faire un choix entre acheter un programme standard encore appelé progiciel'6, modifier un programme existant ou élaborer un nouveau logiciel pour la gestion.

L'EP doit présenter un projet de structure du nouveau système comprenant entre autres :

-- une description de la saisie et du stockage des données de base ;

16

Produit logiciel ou ensemble de logiciels standards répondant à une catégorie de besoin pour un ensemble

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d'entreprises

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-- une description du personnel nécessaire et des fonctions de celui-ci;

-- une description et des exemples de toutes les sorties imprimées et des rapports qui seront générés par le système ;

-- des procédures de contrôle et de confirmation des flux d'informations ; -- des procédures de sécurité concernant l'accès des utilisateurs au système et la sauvegarde des données.

c. Etape 3 : Mettre au point le plan de déploiement du SIC

L'EP a l'obligation d'une part, de présenter aux utilisateurs, pour approbation, tous les éléments de spécifications du système. D'autre part, Elle doit établir un plan détaillé de mise en oeuvre du système, ainsi que le calendrier et le budget de l'opération. Il reviendra ensuite à la Direction d'approuver le plan et d'autoriser l'affectation des ressources monétaires et humaines nécessaires.

III. La phase de programmation et de mise en exploitation

Durant cette phase, les applications sont développées par les programmeurs (cas des applications sur mesure). Celles-ci seront par la suite mises en exploitation. Nous négligerons l'aspect programmation pour nous concentrer sur la mise en exploitation. Cette dernière se fragmente en trois étapes que sont : le paramétrage et le test des applications, la formation des utilisateurs et la bascule.

a. Etape 1: Paramétrer et tester les applications

Cette étape n'est nécessaire que lorsque l'entreprise opte pour un progiciel de gestion. Cette étape consiste à intégrer au progiciel les paramètres et options décrites dans le cahier des charges. Il s'agira par exemple d'initialiser la structure du plan comptable et la structure du plan analytique.

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Quel que soit le choix de scénario opéré, la nouvelle application doit être testée. En pratique, il s'agit d'installer l'application sur quelques postes « test », de s'assurer qu'elle réponde correctement au cahier des

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charges et, le cas échéant, de reparamétrer ou de modifier les codes sources en conséquence.

6. Etave 2 : Former Ces utilisateurs

La formation des utilisateurs se fait généralement parallèlement au paramétrage. Celle-ci vise à :

-- développer la maîtrise technique de l'outil ;

-- favoriser son appropriation par des mises en situation ;

-- insister sur les nouveaux modes opératoires ;

-- revoir, certains processus afin d'intégrer les bonnes pratiques ; -- mettre en évidence les nouvelles possibilités du système ;

c. Etave 3 : Migrer Ces données et gérer Ca 6ascuCe

Le nouveau système doit s'inscrire dans la continuité du précédent. C'est la raison pour laquelle il est indispensable d'intégrer les données de l'ancien système au nouveau. C'est une opération très délicate en raison du risque de perte d'information ou d'incohérence. Cette étape doit être réalisée avec minutie ; d'où la nécessité de définir le périmètre et le niveau de détail des reprises de données. Il est recommandé que seules les données véritablement nécessaires soient reprises, et que cette bascule soit autant que possible automatique.

IV. La phase de maintenance et d'examen du SIG

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Le prestataire ne doit pas se limiter à l'installation du système. Il doit aussi assurer un appui rapide et fiable en cas de panne. On remarquera qu'un système relativement nouveau qui n'a pas été testé de façon approfondie nécessitera un appui beaucoup plus important. En principe, au fur et à mesure que l'entreprise utilisera et connaîtra son système d'information de gestion, elle sera en mesure de résoudre les problèmes, et l'appui technique sera moins cher.

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Enfin, il est nécessaire de procéder à des examens réguliers du programme pour que le système continue à bien fonctionner, qu'il soit bien adapté aux principes directeurs et aux procédures de l'institution, et continue de répondre aux différents besoins d'information et de gestion. Il est recommandé de procéder à ce type d'examen tous les trois (03) ans.

Ce premier chapitre consacré aux fondements théoriques des SI dans les entreprises nous a permis de voir comment l'information de gestion peut être organisée au sein d'une PME à l'aide des TIC. Le but visé étant de soutenir efficacement le pilotage de la performance dans l'entreprise.

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«Au-delà de l'automatisation et de l'intégration des données transactionnelles, se pose le problème de leur mise à disposition dans le cadre du processus de décision. En clair, il ne suffit pas d'informatiser les flux opérationnels et les principales fonctions de l'entreprise, il est également nécessaire de pouvoir organiser les systèmes de pilotage et d'aide à la décision dont ont besoin les dirigeants et les responsables opérationnels » (E. TORT, 2003, P.224).

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Une telle démarche exige le suivi d'une méthodologie. De prime abord, il faudrait appréhender les concepts de performance et de tableaux de bord.

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SECTION I : LE PILOTAGE DE LA PERFORMANCE

La responsabilité du pilotage de la performance incombe au contrôle de gestion. Par conséquent, c'est lui qui décidera des outils et des méthodes à utiliser à cette fin.

Sous-section I : La notion de performance

La performance peut se définir comme la recherche de la maximisation du rapport résultats/moyens, selon un objectif visé. Ce qui sous-entend l'efficience et l'efficacité de l'organisation.

L'efficacité est le rapport entre les résultats et les objectifs fixés.

L'efficience est la gestion optimale des ressources allouées pour obtenir les résultats. L'efficience se décompose en oisiveté et en gaspillage. L'oisiveté étant la non utilisation des capacités de production, engendrant des coûts de capacité ; tandis que le gaspillage a trait aux pertes de ressources liées à une utilisation irrationnelle.

I. Le concept de gestion

Traduction du terme anglo-saxon « Management », la gestion est la science des choix et de l'action. D'après le lexique de gestion, c'est « la science permettant de déterminer la combinaison la plus satisfaisante en terme de rendement et de productivité des moyens matériels et de la ressource humaine dans les organisations ».

41

C. ALAZARD (2004, P.6) décline le concept sous deux (02) dimensions : la gestion stratégique et la gestion opérationnelle (figure 5).

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Figure 5 : Les dimensions de la gestion

Ainsi la gestion voit son champ d'action s'agrandir tant à l'intérieur qu'à
l'extérieur de l'organisation.

Gestion opérationnelle
ou gestion de l'entreprise

GESTION

+

Gestion stratégique
ou gestion de marché

- analyse stratégique

- orientations

- mise en oeuvre

- contrôle

- structure

- systèmes de décision

- système d'information

- système d'animation des hommes

Source : C. ALAZARD, S. SEPARI, DECF7 Contrôle de gestion : manuel et applications, 6e édition, éd DUN0D, Paris, 2004, P.6.

Par ce schéma, on peut déduire que c'est la gestion qui conduit l'entreprise. D'où la nécessité d'une vision globale.

II. La performance globale

KAPLAN & NORTON, concepteurs du tableau de bord prospectif,

cernent la performance d'une organisation suivant quatre (04) axes :

-- la performance financière : il s'agit d'évaluer quantitativement l'amélioration des résultats suite à la mise en oeuvre de la stratégie. Cette performance est généralement orientée vers la satisfaction des actionnaires. D'où l'utilisation d'indicateurs comme l'EVA17 ;

-- la performance client : elle vise dans un premier temps à identifier nos différents segments de marchés, et dans un deuxième temps à mesurer la satisfaction des clients. Ainsi le manager prendra les décisions adéquates en ce qui concerne sa clientèle ;

-- la performance des processus internes : cet axe aide à identifier et à évaluer les processus importants qui nous démarquent de la concurrence ;

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17 Economic Value Added

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-- la performance dans l'apprentissage organisationnel : elle est portée vers le personnel et l'organisation du travail. Elle jauge la capacité du personnel et de notre organisation à répondre aux exigences nées des autres performances.

III. Le contrôle de gestion

De manière élémentaire, contrôler signifie vérifier, examiner des actions, des faits ou des décisions. En se rapportant à la définition de la gestion énoncée ci-dessus (paragraphe I), nous pouvons dire que le contrôle de gestion est la vérification ou l'examen de l'administration de l'entreprise.

Ainsi, le contrôle de gestion aura pour principale fonction de veiller à la performance de la firme en utilisant des outils classiques18 tels que : -- la comptabilité analytique : notamment les coûts partiels, le coût

marginal, le seuil de rentabilité et l'imputation rationnelle des charges

fixes ;

-- la gestion budgétaire : planification-budgétisation-contrôle budgétaire. A côté de ces outils traditionnels, il existe des méthodes récentes.

Sous-section II : Les méthodes plus ou moins récentes de la performance

Les méthodes classiques présentent des limites. C'est la raison pour laquelle on note l'émergence de nouveaux outils comme : le surplus de productivité globale, la gestion de la qualité, les tableaux de bord (seront développés dans le cadre de la section suivante).

I. Le surplus de productivité globale

C'est une méthode française qui tend à mesurer la performance des entreprises dont l'objectif n'est pas le profit, mais plutôt l'obligation de services publics. Cette méthode se base sur le concept de productivité

43

18 Classification proposée par C. ALAZARD

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qui est un objectif pour toute entreprise et symbolise le rapport entre la production et les ressources mobilisées pour les obtenir. Le surplus de productivité globale va donc essayer de donner une tendance de l'évolution de la productivité globale. Cette dernière étant « le rapport entre la production totale sur l'ensemble des facteurs de production pondérés selon leur participation aux coûts » (C. ALAZARD, 2004, P.542).

C. ALAZARD (2004, P.542) définit le surplus de productivité globale comme « une mesure de la variation de la productivité globale, c'est-à-dire le gain ou la perte qui existe dans la combinaison des moyens de production et calcule la contribution de chaque moyen de production à la variation de cette productivité ». C'est une variation sur deux (02) années consécutives. Ainsi, la méthode met en exergue la contribution de chacun des partenaires de l'entreprise.

II. La gestion de la qualité totale

La qualité totale (C. ALAZARD, 2004, P.565) est un mode de gestion orientée vers la satisfaction du client à moindre coût qui consiste à instituer dans toute l'entreprise des méthodes de travail organisées en stratégie globale.

La démarche globale se fait suivant trois (03) axes ; à savoir :
-- l'axe technique : il s'agit d'avoir un système de production tendant

vers le zéro défaut. D'où la diminution des sources de non-qualité19 ;

-- l'axe humain : c'est la gestion optimale du personnel afin de minimiser

les risques d'erreurs et de défauts ;

-- l'axe organisationnel : il s'agit de mieux organiser le travail des postes.

La gestion de la qualité totale engendre des coûts : le coût de la gestion de la qualité, le coût de non-qualité et le coût de malfaçon. Ces derniers peuvent être analysés suivants la figure 6 ci-dessous.

44

19 Lexique de gestion : différence entre la qualité conçue et la qualité du produit livré ou du service rendu

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Figure 6 : L'analyse des coûts de la qualité

Coût de la prévention

Coût de la
gestion de
la qualité

Coût de la détection

Coût de la
non- qualité

Coût de la
malfaçon

Coût de la défaillance interne
Coût de la défaillance externe

Coût du
préjudice
commercial

Source : C. ALAZARD, S. SEPARI, DECF7 Contrôle de gestion : manuel et applications, 6e édition, éd DUN0D, Paris, 2004, P.567.

Sous-section III : Les indicateurs de la performance

L'unité de mesure de la performance est l'indicateur.

I. La notion d'indicateur

D'après le lexique de gestion, un indicateur désigne « un outil de mesure ou un critère de l'état d'un phénomène à un moment donné ». Il va déterminer le choix opéré par le décideur. C'est une information qui va offrir une meilleure appréciation d'une situation.

En ce qui concerne les TB, les indicateurs sont de trois catégories :

-- les indicateurs d'alerte : c'est un signal qui nous informe d'un comportement ou d'une situation anormale. Ils génèrent des actions à court terme. Exemple : le dépassement du stock de sécurité;

-- les indicateurs d'équilibration : ils constatent les évolutions par rapport aux objectifs fixés. Ainsi, le décideur saura si les facteurs progressent normalement ou pas. Le cas échéant, il pourra effectuer les interventions nécessaires. Exemple : la progression du CA ;

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-- les indicateurs d'anticipation : ils fournissent des informations sur l'environnement de l'entreprise. Ce qui aidera le décideur à modifier habilement sa stratégie et ses politiques. Exemple : l'évolution du PIB.

THEME : CONTRI13KTION D'KN SySTEME COMPT.413LE INFORMATISEA LA- DETERMINATION
DES INDICATEKRS DE LA- PERFORMANCE: CAS DE L'ENTREPRISE EXPRESS AgRO

II. La typologie des indicateurs

A côté de cette classification, C. ALAZARD (2004, P. 604) propose la typologie suivante :

-- les indicateurs de résultat ou de progression ;

-- les indicateurs financiers ou non financiers ;

-- les indicateurs globaux ou ponctuels ;

-- les indicateurs de reporting ou de pilotage.

Indifféremment du type, un indicateur peut prendre l'une des formes (A-M KEISER, 1995, P.170) ci-après :

0 un nombre : qui est une quantité ou une valeur (exemple : le CA);

O un ratio : qui est le rapport entre deux valeurs (exemple : le CA par commercial);

O un graphique : c'est une représentation qui donne une meilleure lisibilité de l'indicateur.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus