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Les facteurs explicatifs de l'attachement à  la marque : le cas des consommateurs de boissons gazeuses en Tunisie

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par Anonyme
Faculté des sicences de gestion de Jendouba - Maitrise marketing 2009
  

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II) les variables comportementales

II-1) La fidélité à l'égard de la marque

C'est sous la forme de répétition des achats qu'elle a d'abord été définie et étudiée. A la suite des travaux précurseurs de Brown (1952/1953), de multiples recherches se sont ainsi attachées à une conceptualisation et à une mesure de la fidélité basées sur l'observation, l'analyse et parfois la modélisation des séquences d'achat. Toutefois, les limites de cette approche strictement béhavioriste de la fidélité ont été clairement identifiées, même si des avancées récentes lui donnent un nouvel élan (Frisou, 2003).

Ainsi depuis les travaux de Day (1969) et de Jacoby et Kyner (1973), il est communément admis que pour être qualifié de fidèle le consommateur doit non seulement racheter la même marque (sans obligation d'exclusivité), mais ce ré-achat doit être intentionnel, résulter d'un processus psychologique et être susceptible de se poursuivre dans l'avenir.

Dans une approche transactionnelle, cette dimension psychologique de la fidélité a été mesurée par des échelles d'attitude (Day, 1969) ou de préférence (Jacoby et Kyner, 1973), des évaluations sur des attributs (Baldinger et Rubinson, 1996), des mesures de fidélité cognitive (Jarvis et Wilcox, 1976), affective et conative (Harris et Goode, 2004) ou encore par des intentions d'achat (Dufer et Moulins, 1989). L'approche relationnelle, développée ici, offre un cadre d'analyse plus pertinent dans la mesure où la fidélité intègre les multiples dimensions d'une relation globale du consommateur à la marque (Moulins, 1998). Comme nous l'avons montré la fidélité du consommateur résulte d'enchaînements relationnels qui lient l'attachement, la confiance et à l'engagement. Celui-ci est à son tour un antécédent immédiat du comportement de fidélité (Amine 1993 ; Terrasse, 2003 ; Verhoef, 2003), si bien que certains auteurs, les confondent (Harris et Goode, 2004).

De manière plus globale, Hennig-Thureau et Klee (1997) et Garbino et Johnson (1999) ont montré que la confiance précédait l'engagement et que celui-ci déterminait à son tour la dimension psychologique de la fidélité. Chaudhuri et Holbrook (2001, 2002) décrivent clairement un enchaînement où confiance et attachement déterminent un niveau d'engagement qui lui-même influence positivement le comportement d'achat. Enfin, Bansal et al. (2004) définissent un modèle dans lequel plusieurs variables (dont la

confiance) précèdent trois formes d'engagement reliées négativement à l'intention de changer de prestataire. La première forme de fidélité, généralement identifiée à la « vraie fidélité » a fait l'objet d'un grand nombre de recherches en marketing qui montrent que les consommateurs concernés font preuve d'un grand attachement et d'un fort engagement envers la marque rachetée. Les liens qui les unissent à celle-ci, étant de nature affective, sont particulièrement résistants à des tentations de comportements opportunistes basés sur des considérations économiques ou sociales (Morgan et Hunt, 1994). Ils sont par contre particulièrement vulnérables à toute manifestation de « trahison » sur les valeurs fondamentales qui unissent le consommateur à sa marque. Fidélité et soutien inconditionnel peuvent alors se transformer rapidement en infidélité et dénigrement. Il s'agit du comportement de fidélité par conviction (Moulin, Roux ,2008). La littérature sur l'achat par inertie est à la fois beaucoup moins abondante et présente des résultats moins probants. Sur le plan conceptuel, il est depuis longtemps admis que le ré-achat de la même marque peut simplement résulter de la volonté du consommateur de simplifier son processus de décision tant que le rapport bénéfices retirés / coûts consentis reste à son avantage. Comme défini dans les modèles classiques de décision (Engel, Kollat et Blackwell, 1973 ; Nicosia, 1966), ce processus calculateur stabilise le comportement d'achat sans que celui-ci traduise une profonde affectivité envers la marque. Tant que ce mécanisme purement cognitif ne remet pas en cause son évaluation initiale, l'individu n'a aucune raison de changer de marque, sauf si des motifs intrinsèques ou extrinsèques ne l'y incitent : opportunité d'essayer un nouveau produit, de profiter d'une autre offre commerciale ou nécessité de faire face à une absence de la marque régulièrement achetée. Il s'agit de la fidélité par inertie (Moulins et Roux, 2008).

Conclusion

Au terme de ce chapitre qui porte sur les différents types de relations consommateur-marque, il ressort que bien qu'étant corrélées entres elles, les différentes relations marque-consommateur ont des spécificités qui les singularisent. Tout d'abord, l'attachement se différencie de l'implication dans le sens où il s'exprime à un niveau plus désagrégé (Belaïd et Lacoeuilhe 2007). L'implication se rapporte à une catégorie de produit alors que l'attachement fait référence à une marque en particulier. L'attachement se différencie également de la fidélité et plus particulièrement de l'engagement à la marque. L'attachement se situe en amont. Il alimente l'engagement mais on peut tout à fait envisager une personne attachée à une

marque sans pour autant observé un comportement de fidélité. Par ailleurs, les individus fortement attachés à un objet montrent des comportements spécifiques tels le maintien de la proximité ou l'angoisse de la séparation (Bowlby 1979) alors que ces manifestations ne sont pas spécifiques à l'engagement. Par contre les individus attachés à un objet ou à une personne s'engagent généralement à préserver la relation (Miller 1997). Amine (1994) révèle qu'en comportement du consommateur, l'engagement renvoie souvent à l'attachement tout en considérant que ces deux concepts sont différents. La discussion précédente conduit à la conclusion que l'attachement, la fidélité et l'engagement sont des construits distincts.

Ainsi dans le chapitre suivant, nous déterminerons en nous appuyant sur la littérature existante les différents antécédents de l'attachement à la marque

CHAPITRE II : LES DETERMINANTS DE L'ATTACHEMENT A LA MARQUE

CHAPITRE II : LES DETERMINANTS DE L'ATTACHEMENT

A LA MARQUE

Introduction

Ce chapitre fera l'objet de la définition du processus de formation de l'attachement à la marque ainsi que des variables qui selon Smaoui (2008) permettraient d'expliquer l'attachement à la marque, certaines variables en effet semblent se répéter dans les chapitre I et II, il s'agit en effet de deux champs d'analyse différents. Dans le chapitre I nous analysons, les types de relation qu'un individu peut entretenir avec une marque. Dans le chapitre II notre réflexion concerne la mise en évidence de ces variables en tant que facteurs déterminants de l'attachement à la marque

SECTION I) LE PROCESSUS DE FORMATION DE L'ATTACHEMENT A LA MARQUE

Seuls les objets chargés d'émotion sont capables de constituer des figures d'attachement. Ainsi, le transfert du concept d'attachement est facilité par l'étude des différentes associations à la fois fonctionnelles et abstraites (Park et al. 1991 ; Park et Srinivasan, 1994) qui constituent l'image d'une marque. L'attachement à la marque peut être alimenté de différentes manières. Il peut être alimenté tout d'abord par des connexions nostalgiques où la marque agit comme mémoire de l'individu (Divard et Robert-Demontrond. 1997). Les recherches sur les relations individu-objet montrent que la valeur d'une possession, l'attachement que l'on y porte, sont notamment liés au fait que celles-ci établissent un lien avec les événements de la vie de l'individu.

En effet, chaque personne développe des significations symboliques qui lui sont propres à l'égard des objets, et que ces significations ne sauraient être pleinement élucidées si l'on ignore le passé de l'individu

(Diard et Robert-Demontrond. 1997). La marque peut jouer le même rôle que l'objet et agir ainsi comme un dépositaire par rapport à des événements de la vie de l'individu (Lacoeuilhe, 2000). Le consommateur peut également percevoir une congruence d'image (réelle ou idéale) entre lui-même et la marque. Ainsi, la marque peut être utilisée de manière symbolique par l'individu pour mieux se définir et s'exprimer que ce soit vis-à-vis de lui-même ou des autres ; il se sert de la marque pour projeter une certaine image de lui. Cette théorie de la congruence postule que le consommateur préfère une marque dont la personnalité est en adéquation avec la sienne ou plus exactement avec son concept de soi, c'est-à-dire sa représentation (Onkvisit et Shaw, 1987).

La perception d'une congruence entre le concept de soi et la personnalité de la marque est ainsi susceptible d'expliquer l'attachement d'un individu à l'égard de celle-ci. Aurier et al (2001) dans une étude sur la « chaîne relationnelle » de la marque pour expliquer la fidélité identifient la chaîne suivante : Qualité _ valeur _ satisfaction _ confiance _ attachement. La confiance serait alors un déterminant de l'attachement, lui-même expliqué par le niveau de satisfaction. Enfin, une recherche récente de Matzler et al. (2006) met en relation deux traits de personnalité : "extraversion" et "ouverture aux expériences" (openeness to experience) et la valeur hédonique et étudient leur effet sur la réponse émotionnelle positive du consommateur (brand effect) et la fidélité à la marque. Les résultats montrent que l'extraversion et l'ouverture d'esprit sont positivement liées à la valeur hédonique du produit et que les traits de personnalité influencent directement (l'ouverture) et indirectement (l'extraversion) la réponse émotionnelle positive à la marque.

Smaoui (2008) a quant à elle a mis en évidence une liste de variables pouvant être considérées comme les facteurs explicatifs de l'attachement à la marque et celle-ci fera l'objet la section suivante

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