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Le SYSCOA face à l'harmonisation comptable internationale: opportunité ou menace

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par Oboubé Delphin MANTANVI
ISCT PIGIER - Master en audit et contrôle de gestion 2008
  

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1.1) De l'adoption du plan OCAM au plan SYSCOA

Les pays africains ont été colonisés à une époque où le plan comptable français est né et s'est développé, on était dans une des phases les plus actives de la colonisation. L'idée française de normalisation s'est donc tout naturellement imposée, par référence au modèle français, durant la période 1941-1960. Les entreprises de la zone UEMOA ont été amenées déjà par le passé, à passer du plan français de 1957 au plan OCAM 1970.

Ensuite les anciennes colonies de l'Afrique équatoriale française (AEF) et de l'Afrique occidentale française (AOF) ont obtenu leur indépendance politique, mais leur indépendance économique et monétaire a été beaucoup plus difficile à conquérir et la France en a profité pour conserver, dans certains domaines, en particulier celui de la comptabilité son rôle protecteur. Mais ce rôle protecteur a été créatif puisqu'il a débouché sur le plan OCAM (d'abord Organisation de la communauté Africaine et Malgache, puis ensuite Organisation de la Communauté Africaine et Mauricienne) qui représentait une avancée théorique par rapport aux plans comptables allemands et français. En réalité dans la plus part des pays concernés le plan OCAM a été appliqué différemment. Ainsi il y a eu le plan OCAM sénégalais, le plan OCAM ivoirien, le plan OCAM béninois etc.... Le stade de développement des pays africains nouvellement indépendant étant différent de celui de la France, le plan comptable standard n'était pas plus pertinent et les pays membres de UDEAC (Union Economique et Douanière des Etats de l'Afrique Centrale) ont décidé de promouvoir une normalisation et un plan comptable véritablement adaptés à la situation africaine. Les experts africains et français, profitant de leur expérience acquise depuis 1947 ont pu mettre au point un cercle comptable mieux adapté à la réalité économique des pays africains, aux besoins des utilisateurs, et au développement des techniques informatiques. Le plan OCAM est officiellement adopté par les chefs d'Etats africains lors de la conférence de YAOUNDE en 1970.

Vingt ans plus tard, les pays africains ont senti la nécessité d'harmoniser le droit commercial du continent et ils ont créé l'OHADA (l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires). Un des points importants des travaux de l'OHADA a été la mise en place, dans les Etats membres de l'Union économique et monétaire de l'ouest africain (l'UEMOA) d'un nouveau système comptable, successeur du plan OCAM, le SYSCOA dont une des variantes sera appelée plus tard « Système Comptable OHADA ». Les systèmes africains sont intéressants car ils montrent à la fois la nécessité pour les institutions publiques de produire de la réglementation comptable, mais pas n'importe quelle réglementation comptable : une réglementation suffisamment normalisée pour servir de référence à plusieurs Etats, suffisamment universelle pour s'auto améliorer, tout en restant suffisamment simple pour être d'un accès facile aux préparateurs de comptes, à leurs auditeurs et à leurs utilisateurs et de plus suffisamment rustique pour aborder les variétés culturelles de pays voisins, mais aussi différents dans des domaines essentiels.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille