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Introduction d'une société à la Bourse des valeurs mobilières de Douala

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par Félix ZOGNING NGUIMEYA
Université de Douala - DESS en gestion financière et bancaire 2006
  

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C. Principaux éléments d'une introduction réussie en bourse

Il est indéniable qu'un certain nombre d'éléments sont primordiaux pour réussir une introduction en bourse dans de bonnes conditions.

En effet, certaines décisions, bonnes ou mauvaises, prises par la société émettrice sont susceptibles de provoquer la réussite ou l'échec de l'admission de ses instruments financiers à la cote.

Les éléments nécessaires à une bonne introduction sur le Marché sont les suivants :

1. la préparation de l'introduction

Cette phase est très fortement consommatrice de temps et peu de personnes l'anticipent avec réalisme. Le plan de développement (le business plan), pièce essentielle du processus d'introduction à la cote, nécessite une attention toute particulière et est souvent l'occasion de faire un point utile sur la stratégie et sur la mise en place d'une organisation propre à assurer une bonne maîtrise des facteurs clés de succès et de risque.

En effet, avant de penser à l'introduction à la cote, il est nécessaire de rédiger l'orientation et la stratégie de l'activité de son entreprise au sein d'un document appelé plan de développement (ou business plan).

Un bon plan de développement, solide et bien conçu, est en effet l'une des clés de la réussite de l'opération d'introduction. Il permettra ainsi de présenter clairement aux investisseurs futurs les avantages que la société souhaite retirer de son introduction en Bourse. Le business plan va permettre à la société émettrice d'avoir une vision en profondeur des objectifs stratégiques de la société, non seulement dans l'optique d'une introduction au en bourse, mais également à plus long terme pour la poursuite de la stratégie de croissance de la société.

Le business plan, s'il peut différé sur certains aspects selon les sociétés introduites, ne doit pas moins respecter un certains nombres de règles, aussi bien sur le fond que sur la forme.

Les étapes les plus importantes de la réalisation d'un business plan adapté à la préparation de l'introduction d'une société au Marché financier sont, par ordre chronologique, les suivantes :

- les différentes motivations de la société ;

- l'historique de la société ;

- l'identité de la société ;

- la position de la société sur son marché ;

- les axes de croissance de la société ;

- la segmentation stratégique de la société ;

- la stratégie générale de la société ;

- les prévisions et les risques futurs pour la société ;

- les stratégies concernant les produits et les marchés de la société ;

- l'analyse de la concurrence ;

- le diagnostic de la situation financière de la société ;

- l'analyse de la trésorerie de la société.

La société émettrice va donc devoir, avec le ou les PSI qu'elle aura désignés au préalable, réaliser l'ensemble de ces étapes afin de parvenir à réaliser un business plan complet et susceptible d'attirer un nombre important d'investisseurs institutionnels et particuliers lors des road - shows. Dans ce contexte, il est important de s'entourer de conseils capables d'accompagner le projet et de défendre les intérêts de l'entreprise tout au long de cette étape durant laquelle le chef d'entreprise découvre souvent pour la première fois les méandres parfois tortueux de la bourse. Enfin, quelle que soit la nature de son activité, la société émettrice doit se présenter de façon simple et accessible. Il est à souligner pour finir que la préparation du dossier d'introduction peut durer plusieurs mois selon les sociétés émettrices et la complexité du dossier.

2. le choix des Prestataires de Services d'Investissements (PSI)

Aucune équipe ne possède au Cameroun l'expérience nécessaire pour couvrir l'ensemble des secteurs économiques. Le PSI doit donc être choisi après que sa connaissance des valeurs de l'entreprise ait été validée afin de ne pas commettre d'erreurs au niveau de la sélection du ou des PSI.

Tout aussi important est sa capacité de placement, c'est à dire sa maîtrise des réseaux d'investissement nationaux et internationaux qui achèteront les titres. Cette maîtrise passe par une solide connaissance de chaque intermédiaire de façon à ce que la sélection rendue possible par le système de la garantie de placement protège l'entreprise à la fois sur la qualité de ses futurs actionnaires mais aussi contre le risque d'un retour de papier trop rapide perturbant le marché secondaire, s'il est trop important, ce qui se produit dans certains cas.

Le choix du PSI est primordial et ses conséquences vont bien au-delà de l'introduction au sens strict. Ce choix ne doit par exemple pas se faire sur le seul critère de la valorisation promise et suppose une mise en concurrence des différents PSI présents et disponibles sur le marché, doublée d'une forte proportion de recherche de motivation.

Il ne faut choisir que des PSI avec qui une véritable relation de partenariat semble possible. En effet, les dirigeants des sociétés déjà introduites sur le Nouveau Marché soulignent tous l'importante du lien d'affinité qui doit exister avec le ou les PSI pour garantir le succès de l'opération. Il est en effet difficile d'imaginer que l'opération soit un succès si le ou les PSI désignés par la société émettrice ne sont pas eux - mêmes optimistes sur le potentiel de cette société et sur le bien fondé de son introduction à la bourse des valeurs mobilières. Son rôle consiste à assister le chef d'entreprise dans la rédaction du plan de développement, à préparer une note d'analyse financière proposant une fourchette d'évaluation et à entreprendre les démarches nécessaires auprès des autorités du marché. C'est également lui qui supervisera le placement des titres et assurera pendant une certaine durée la tenue du marché secondaire.

3. la stratégie de valorisation

Conseil essentiel et particulièrement significatif, la valorisation est perçue comme obsédante avant l'introduction et mal préparée avec le recul. Les valorisations proposées au marché peuvent apparaître élevées, voire très élevées. En effet, il n'est pas rare de constater aujourd'hui des prix basés sur des multiples de 50 ou 100 fois les résultats nets de l'année en cours, là ou des opérations de capital risque classiques se traitent sur des bases souvent plus faibles pour des entreprises de taille voisine. La raison de cet écart se trouve dans les méthodes d'évaluation pratiquées par les PSI.

Principalement basée sur l'actualisation des cash-flows, celles-ci consistent à valoriser l'entreprise sur la somme des cash-flows qu'elle sera susceptible de générer dans le futur (en général 6 à 8 ans plus une valeur résiduelle), chaque montant annuel futur étant ramené à une valeur actuelle par le biais d'un taux d'actualisation prenant en compte à la fois la valeur du temps et du risque. Le choix d'un taux d'actualisation représente aujourd'hui la clé de la valorisation et explique à lui seul les différences évoquées.

La prudence semble donc s'imposer, et ce, d'autant plus que les meilleurs parcours boursiers, et donc les meilleures valorisations, sont directement liés à la qualité du traitement préparatoire de l'analyste chargé de proposer une fourchette de prix.

Enfin, la valorisation sur le Marché n'est pas qu'une simple étape préliminaire à prendre à la légère. En effet, de nombreuses sociétés introduites à la cote feront à nouveau appel au marché pour financer d'autres étapes de leur croissance et, dans ce cas, l'historique du parcours boursier et son évolution seront sans doute le principal facteur de succès de ces nouvelles opérations financières. Il est donc important de réaliser une bonne valorisation afin de permettre à la société de donner d'elle une image positive et claire aux professionnels des marchés (analystes et gérants).

4. la rédaction du prospectus d'introduction

Le prospectus d'introduction qui sera présenté aux autorités et aux investisseurs doit également être réalisé avec soin. Il doit être honnête et objectif. Le moindre écart par rapport aux prévisions est immédiatement sanctionné par une baisse du titre et ce dans des proportions souvent sans commune mesure avec la réalité de cet écart. Ce travail de rédaction nécessite donc du temps et une qualité d'information importante qui requiert parfois l'utilisation d'experts. L'environnement économique de l'entreprise et son positionnement stratégique doivent y être soigneusement présentés en insistant sur quatre facteurs : la position concurrentielle du marché, le risque de nouveaux entrants ou de nouvelles technologies, la maîtrise des sous-traitants et la maîtrise des clients. L'aide de cabinets conseils en stratégie peut être dans certains cas essentiel en permettant aux dirigeants de réaliser une réflexion en profondeur.

5. le road show

La présentation officielle aux investisseurs se fait selon les choix sur plusieurs places, d'ou le nom anglo-saxon de road show.

La communication doit être adaptée aux objectifs de ce placement et à la cible d'investisseurs. Elle doit être travaillée avec soin, notamment par des préparations audiovisuelles permettant d'anticiper les bonnes et les mauvaises questions, mais également de vérifier que les messages clés et la motivation de l'introduction passent bien auprès des différentes catégories d'investisseurs.

Le choix de l'agence de communication est donc à cet égard primordial. Une étude réalisée par le Cabinet Ernst&Young a mis en lumière une grande disparité dans la satisfaction des chefs d'entreprise s'agissant de ces agences. Leur coût a pu semblé ici ou là sans rapport avec le service rendu. Les références doivent donc être clairement visibles par les sociétés émettrices afin que celles-ci fassent appel dès le départ aux partenaires financiers les plus appropriés.

6. les techniques de placement sur le marché

Faire confiance à son PSI est la règle. La Placement Garanti favorise la sélection des investisseurs, l'Offre à Prix Ferme étant plutôt recommandée lorsque le placement s'annonce facile et peu risqué. Un mix entre ces deux solutions est largement la règle dans des proportions privilégiant cependant le Placement Garanti.

Pour éviter toute mauvaise surprise au moment de l'introduction, et ce, compte tenu d'un coût supplémentaire important, il peut apparaître prudent de recommander la signature effective du contrat de Placement Garanti avant l'introduction. Cette précaution permettra lors de conjonctures difficiles d'avoir une assurance renforcée sur l'issue de l'opération d'introduction.

7. la tenue du titre sur le marché

Si deux PSI valent mieux qu'un, ce choix n'assure pas d'office une liquidité satisfaisante au titre. Là encore, les références passées seront les meilleures garanties contre les mauvaises surprises. Certains dirigeants s'avouent avec le recul un peu pris au dépourvu devant des techniques de marché qu'ils connaissent mal. Certains conseillent donc un suivi plus proche et plus direct, par des contrats plus fréquents avec les teneurs de marché afin d'éviter certains problèmes. Des objectifs doivent être discutés avant l'introduction et ce d'autant plus qu'il existe deux visions assez différentes du rôle de la tenue du marché.

Assurer une liquidité minimum du titre par la fixation journalière d'une fourchette achat/vente dans des volumes fixés à l'avance et intervenir quels que soient les volumes pour tenir la valeur (jusqu'à un certain point, néanmoins) sont les différences essentielles entre les teneurs de marché.

Certaines questions méritent donc d'être posées avant la signature du mandat d'introduction et de tenue de marché, et ce, d'autant plus que celui-ci porte sur les années qui suivent la cotation.

8. le suivi de l'introduction en bourse

L'introduction fait changer l'entreprise d'environnement et beaucoup de dirigeants ne le perçoivent pas. L'information devient quasi permanente et le succès du marché secondaire dépend en grande partie des rencontres régulières de ces dirigeants avec les nouveaux actionnaires et les analystes. Un responsable pour cette fonction est donc une nécessité, qu'il s'agisse du dirigeant, s'il en a les compétences et le goût, ou d'un collaborateur. Certaines sociétés optent pour le recours aux services de conseils spécialisés.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein