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L'utilité du rapport de l'auditeur externe

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par Youssef YAHYAOUI
Université de Sousse - Maîtrise en sciences comptables 2005
  

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SECTION II- L'ORGANISATION D'UNE MISSION D'AUDIT :

Avant d'accepter un mandat, l'auditeur apprécie la possibilité d'effectuer la mission, il doit également respecter certaines règles déontologiques et professionnelles. En outre, il doit examiner périodiquement si des événements ne permettent en cause l'objet de sa mission.

Pour apprécier la possibilité d'effectuer une mission, l'auditeur doit avoir une connaissance suffisante des particularités de l'entreprise, de ses risques généraux, de ses synthèses significatifs.

Il doit pouvoir décider si la mission est possible en appréciant la situation de l'entreprise et en tenant compte des contraintes qui relèvent de sa propre organisation.

16 - Jacques POTDEVIN, op cit, p 12.

17 - Olivier HERRBACH, op, cit, p27.

18 - Olivier HERRBACH, op, cit, p 25.

o La mission est elle réalisable compte tenu des possibilités de personnel, des délais, des compétences techniques particuliers ?

o Les risques sont ils acceptables pour le commissaire aux comptes compte tenu de certains éléments : refus de la direction de l'application de certaines diligences jugées nécessaires, paiement d'honoraires insuffisants, confrère ayant démissionné pour entrave à sa mission, désaccord sur des options prises par la direction ?19

La démarche d'audit est une démarche à la fois spécifique et itérative : spécifique en ce sens qu'elle nécessite une connaissance minimale de l'entreprise à auditer et itérative parce qu'elle sera précisé et complétée au fur et à mesure que seront obtenus les conclusions des premiers travaux. 20

Ainsi, l'analyse préliminaire de l'entreprise auditée permet d'identifier les principales composantes organisationnelles de l'entité auditée et les risques pouvant être détectés a priori.

Dans cette section on va présenter la démarche traditionnelle d'une mission d'audit à savoir la prise de connaissance de l'entreprise auditée, l'évaluation des procédures de contrôles interne et l'examen des comptes.

I - Prise de connaissance globale de l'entreprise :

La pris de connaissance générale de l'entreprise a pour but de comprendre le contexte dans lequel elle évolue et de la situer dans son environnement économique, sociale et juridique.

Cette étape est effectuée par l'intermédiaire d'entretiens avec les dirigeants, de l'étude de la documentation interne de l'entreprise (manuels de procédure, organigrammes, notes de services, etc...), de la revue des comptes annuels des dernières exercices et de la recherche de documentation externe sur l'entreprise et son secteur d'activité.

19 - Jacques POTDEVIN, op, cit, p 13.

20 - Danielle BATUDE, op, cit, p 31.

Elle permet à l'auditeur d'assimiler les principales caractéristiques de l'entreprise, son organisation, ses responsables, ses spécificités de fonctionnement et de détecter les zones de risques éventuelles (Mikol 1999) 21

L'objectif de cette phase est de recueillir le maximum d'informations en un minimum de temps, selon la taille de l'entreprise et sa complexité, diverses techniques sont utilisées.

Cela peut aller d'un simple entretien avec le dirigeant pour une petite entreprise jusqu'à une recherche plus approfondie d'informations.

En matière de prise de connaissance de l'entreprise, la norme ISA 310 « prise de connaissance des activités de l'entreprise » de l'IFAC précise : «avant d'accepter la mission, l'auditeur rassemble des informations préliminaires sur le secteur d'activité, la propriété, la direction des opérations de l'entité soumise à l'audit, et détermine s'il lui est possible d'acquérir un niveau de connaissance suffisant des activités de l'entité pour réaliser l'audit ». 22

En outre, l'auditeur doit également prendre une connaissance suffisante des marchés où intervient l'entreprise et de l'évolution générale de celle-ci. .

23

Ajoutant que la norme ISA 310 « connaissance des activités de l'entité » précise que « la connaissance des activités de l'entités constitue un cadre de référence permettant à l'auditeur d'exercer son jugement de professionnel ».

La compréhension des activités de l'entité et son utilisation adéquate aident l'auditeur à :

- Evaluer les risques et identifier les problèmes.

- Planifier et conduire efficacement l'audit.

- Evaluer la validité des éléments probants.

- Fournir un meilleur service au client. 24

21 - Olivier HERRBACH, op, cit, p 26.

22 - Jacques POTDEVIN, op, cit, p 14.

23 - Danièle BATUDE, op, cit, p 33.

24 - Jacques POTDEVIN, op, cit, p17.

II- L'évaluation des procédures de contrôle interne :

Dans cette phase, l'auditeur va chercher à acquérir une meilleure compréhension de l'entreprise et de ses systèmes. Il va donc mieux connaître la nature des activités de l'entreprise, les lieux de production, les processus de fabrication. Il va mieux cerner les circuits de traitements des informations et l'élaboration des données qui permettent la prise des décisions.

L'ISA 400 de L'I.F.A.C précise que : « l'auditeur ne s'intéresse qu'aux politiques et procédures concernant les systèmes comptables et de contrôle interne ayant une incidence sur l'établissement des états financiers ».

Ainsi, l'évaluation de système de contrôle interne repose sur l'évaluation des procédures de l'entreprise (circuits de circulation des biens et documents, utilisation de documents normalisés instauration de système de contrôle). Elle vérifie en particulier la séparation des tâches entre les personnes chargées des fonctions opérationnelles, de la détention des biens, de l'enregistrement comptable et du contrôle (Mikol 1 999).25Certes, il est nécessaire avant de continuer notre étude sur l'évaluation de contrôle interne de le définir, ainsi, « le contrôle interne est un processus qui vise à assurer la maîtrise de l'entreprise. Son objectif est de prévenir les erreurs et les fraudes, de protéger l'intégrité des biens et des ressources, d'assurer une gestion rationnelle et un enregistrement correct des opérations ». 26

L'auditeur financier doit pouvoir s'appuyer sur la qualité de l'organisation de l'entreprise qu `il est amené à contrôler. En effet, son objectif est de contrôler l'information financière de synthèse qui est fournie par l'entreprise et qui est la résultante de l'enregistrement correct et exhaustif d'une multitude d'opérations. Il n'est pas concevable d'une manière générale, que l'auditeur vérifie l'enregistrement correcte de l'ensemble des opérations d'un exercice (cette méthode dite du full audit ne peut trouver son application que dans des entreprises comportant peu d'opération unitaires). La démarche de réviseur, reposant sur une approche sélective et non exhaustive, s'appuie nécessairement sur l'existence de procédures internes à l'entreprise qui conduisent à un enregistrement correct. 27

25 - Olivier HERRBACH, op, cit, p 27.

26 - Bernard GRAND et Bernard VERDALLE, « Audit comptable et financier », édition ECONOMICA, p 33.

27 - Danielle BATUDE, op, cit, p 39.

Tout d'abord, l'auditeur fait une revue des procédures, soit de manière descriptive, soit par l'intermédiaire d'un graphique que l'on appelle généralement « flow chart ». Les techniques de travail sont entre autres l'entretien et le questionnaire. 28

Ainsi, la description des procédures de l'entreprise est réalisée par l'intermédiaire d'entretien avec les responsables et le personnel des différents services de l'entreprise, c'est aussi par l'étude de sa documentation interne afin d'obtenir une description des tâches et de la circulation des documents : la description des procédures peut se faire soit de manière non guidée, soit à l'aide des guides opératoires ou des questionnaires dont l'objet est double : il s'agit d'une part de servir de support aux entretiens et d'autres part de s'assurer de ne pas avoir oublié l'élément important. 29

La deuxième étape consiste en la réalisation de tests de conformité qui doivent montre que les procédures décrites sont effectivement mises en oeuvre dans l'entreprise. Préalablement, il explique à un membre choisi de l'entreprise quelle est la procédure qu il a décrite ? Et lui demande de la valider. S'il y a une erreur, la personne est en mesure d'exposer la véritable pratique. Le test de conformité va consister à s'assurer que la procédure est respectée sur un échantillon des documents. Lorsque on est en présence de points forts, c'est à dire de procédures solides qui permettent de garantir une certaine qualité dans la transmission et la traduction des informations ,l'auditeur doit faire un test de permanence, c'est -à -dire qu' il doit s'assurer de l' application correcte au cours du temps de cette procédure. Le test de permanence a donc pour objectif de s'assurer de l'application permanente des procédures30. Certes, Le contrôle interne repose sur certains principes de base que l'auditeur doit l'étudier, à savoir :

-La séparation des fonctions : qui permet le contrôle réciproque dans l'exécution des tâches et éviter qu'une même personne puisse commettre une erreur ou une irrégularité, en ayant la possibilité de la dissimuler.

-La matérialisation des tâches : assure leur réalisation et leur unicité.

- La pré numérotation des documents papier : permet si leur suivi séquentiel peut être assuré et donc si elle est effectivement exploitée, de vérifier leur correct enregistrement, c'est à dire le respect des principes d'unicité et d'exhaustivité.

- La mise en place de contrôles particuliers pour des situations exponentielles. 31

28 - Bernard GRAND & Bernard VERDALLE, op, cit, p 33.

29 - Olivier HERRBACH, op, cit, p 27.

30 - Radouane ZARROUK, Cour d'Audit, ISG Sousse, 2004-2005.

31 - Danielle BATUDE, op, cit, p 67.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand