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L'utilité du rapport de l'auditeur externe

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par Youssef YAHYAOUI
Université de Sousse - Maîtrise en sciences comptables 2005
  

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III- Le contrôle des comptes :

Le contrôle des comptes est la dernière phase de l'audit, celle durant laquelle les équipes effectuent les tests et contrôles substantifs jugés nécessaires.

Si le contrôle interne est fort, il peut être suffisant de faire une revue succincte des comptes (sauf en ce qui concerne la clôture de l'exercice). Si le contrôle est faible, alors il est nécessaire de renforcer les tests, c'est à dire de multiplier les pointages afin de faire un examen détaillé des comptes et d'obtenir une mesure des risques en cours. 32

Les étapes d'un programme de travail d'audit consistent en la réalisation successive de procédures destinées à recueillir des éléments de preuve.

En fait, la recherche de preuve fait appel à un nombre limité des techniques. Les procédures d'audit peuvent en effet se diviser en six catégories principales (Mikol 1999).

A priori, c'est leur combinaison et leur recoupement qui va produire une démarche d'audit de qualité :

- la vérification physique consiste à s'assurer de l'existence des actifs qui sont inscrits dans les comptes.

- La vérification sur document consiste à valider les mouvements ou les soldes des comptes à partir des pièces comptables qui le justifient.

- Les confirmations directes, ou circularisation, consistent à obtenir des tiers extérieurs à l'entreprise la confirmation d'informations, c'est ainsi, la circularisation ou la confirmation écrite par des tiers de faits ou de positions financières et comptables, possède au contraire une force probante important. Elle consiste à adresser aux partenaires de la société auditée un courrier leur demandant de confirmer par écrit certaines informations traduites dans les comptes. Les partenaires privilégiés sollicités dans cette procédure sont : l'établissement bancaire, les avocats et conseils juridique, les principaux clients et les fournisseurs majeurs33.

- Les demandes d'explication auprès de la direction permettent de juger du caractère raisonnable des options de comptabilisation prises par l'entreprise. Les explications doivent faire l'objet d'une évaluation critique de la part de l'auditeur.

- Les calculs, vérifications arithmétiques, recoupements et rapprochements de document entre eux.

32 - Bernard GRAND &Bernard VERDALLE, op, cit, p 33.

33 - Alberto SILLERO, « Audit révision légale », Ed ESKA 2000.

- L'examen analytique consiste à déterminer le caractère raisonnable des informations contenues dans les comptes. Il se base sur l'étude des tendances, fluctuations, ratios tirés des comptes annuels par comparaison avec les exercices antérieurs. L'examen analytique cherche également à s'assurer de cohérence réciproque des différentes informations. 34

Une fois les procédures d'audit appliqué à un cycle de l'entreprise, l'auditeur émet un jugement sur les résultats obtenus. S'il n'a pas relevé d'anomalie et s'il considère que le niveau des travaux effectués est satisfaisant, il estimera que les éléments de preuve recueillis sont suffisants pour couvrir les risques liés à ce cycle. S'il relève des erreurs ou des anomalies, il va s'efforcer d'évaluer leur impacte, de déterminer si elles sont de nature volontaire ou involontaire.

Comme la recherche de preuves repose sur la notion de sondage, elle ne peut offrir une garantie absolue malgré toutes les précautions méthodologique mises en oeuvre. De plus, l'évaluation des risques et l'évaluation du contrôle interne sur lesquelles reposes largement le choix des procédures appliquées peuvent être insuffisantes.

Le produit final du travail d'audit résultant de plusieurs dizains, voire plusieurs centaines d'heurs de travail pour les grandes entreprises consiste en un document d'une ou deux pages : le rapport d'audit, qui exprime l'opinion de l'auditeur sur les comptes annuels.35 Le contenu des rapports d'audit fait l'objet d'une définition précise. En raison de leurs conséquences potentielles, les différentes formes possibles de l'opinion formulée dans le rapport sont en effet complètement définies (Mikol 1999) :

- « La certification sans réserve » repend à l'objectif initial de l'auditeur, qui est de certifier que les comptes annuels sont réguliers, sincères et donnent une image fidèle ;

- « La certification avec réserve » doit être émise lorsqu'un désaccord sur un point comptable ou une limitation dans l'entendue des travaux de contrôle ne permet pas à l'auditeur d'exprimer une opinion sans réserve, sans que l'incidence de cette réserve soit suffisamment importante pour entraîner un refus de certifier.

- « Le refus de certifier » doit être exprimé lorsque l'effet d'un désaccord ou d'une limitation des travaux est tel que l'auditeur considère qu'une réserve est insuffisante pour

34 - Olivier HERRBACH, op, cit, p 29.

35 - Ce rapport, lorsqu'il a pour but de vérifier les comptes annuels, est appelé « Rapport général du commissaire aux comptes ».

révéler le caractère trompeur ou incomplet de l'information comptable. Il est également exprimé en cas d'incertitudes très graves sur les comptes.36

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon