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Relations politiques Iran - Etats - Unis: 1979 -- 1988

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par Kouassi Roger DJANGO
Universite de Bouake - Licence 2007
  

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I- LE COMPORTEMENT DE L'ADMINISTRATION CARTER FACE A

LA CRISE

L'administration Carter face à la montée de la crise a eu un comportement de désintéressement d'abord et ensuite une manque de solution pour faire face à la crise.

1- Désintéressement de Carter à la crise

Ce désintéressement se voit dans l'attitude que les Américains adoptent quand les Israéliens avertissèrent que les jours du Shah étaient comptés. L'Amérique a fait la sourde oreille sur cette information. En Avril 1978, Uri Lubrani, alors chef de la mission Israélienne donna l'information de la chute du Shah aux Américains mais ceux-ci prirent cette information avec ironie tout en répondant que ceci n'est que divagation et que le Shah tiendrait encore dix ou quinze ans8(*). Les Etats-Unis avaient la ferme conviction que cette situation en Iran ne pouvait pas emporter le Shah car l'Iran avait une puissance qui lui est très fidele. Cette armée avait la possibilité de finir les troubles dans ce pays. Mais ce fut trop tard lorsque les Américains s'en étaient aperçus du danger qui guettait le Shah, s'était trop tard. Ils manqueront donc de solution pour arrêter l'avancée de la crise.

2- Le manque de solution de l'administration Carter

Pendant de longues périodes, le Shah a été ébranlé par des manifestations auxquelles l'administration Carter est restée muette sans même dire un mot. D'où l'analyse de beaucoup d'observateurs qui disent que si le Shah a chuté, cela est dû à la négligence de la crise par les Etats-Unis.9(*) Quand Carter sentit la probable chute du Shah, la montée du danger était très avancé, les groupes d'opposition avaient déjà pris du terrain. Dans une telle situation les Américains ne savaient quoi faire. C'est ainsi que pour vérifier l'éminence du danger qu'ils ignoraient avant, Carter demanda à son Ministre des finances déjà au Moyen - Orient de faire un tour à Téhéran pour juger la situation en Novembre 1978.

Cette visite était trop tard car le Shah avait été déjà isolé par les manifestants et ne maitrisait plus la situation. Le ministre se rendit compte de la gravité des évènements mais les Américains ne proposèrent aucune solution fiable pour sauver leur allié. Cependant cette situation a été le fait qu'au sein de l'administration, il y aurait des divergences entre les conseillers de Carter notamment le secrétariat d'Etat et le conseil national de sécurité.

II- CACOPHONIE AU SEIN DE L'ADMINISTRATION CARTER

Cette rivalité intervient entre le conseil national de sécurité et le secrétariat d'Etat qui sont tous deux les postes clés de l'administration américaine.

1- La position du secrétariat d'Etat

Le secrétariat d'Etat est chargé de mener les affaires étrangères des Américains dans le monde en général, et en particulier veiller sur leurs intérêts avec ses alliés. A ce titre, Cyrus Vance secrétaire d'Etat d'alors donna l'information de la probable chute du Shah et demanda un plan d'urgence pour sauver leur allié et dans le même temps proposa de prendre contact avec l'opposition qui montait en puissance. Toutes ces propositions ont été rejetées par Carter parce qu'il était trop influencé par le Conseil National de Sécurité.

2- Position du Conseil National de Sécurité

Zbigniew Brzezinski, conseiller à la sécurité nationale du président Carter en 1977, exprime sa colère devant l'inefficacité des services de renseignement à l'avertir des troubles en Iran. Il fait cela pour boycotter le secrétariat d'Etat car depuis le 29 Janvier 1977, il avait en sa possession les informations nécessaires pour résoudre la crise ou de pouvoir agir en faveur du Shah. Il met tout en oeuvre pour ne pas réorienter la politique Etatsunienne en Iran. Le ministre des finances demanda à l'ambassadeur Georges Bal de passer quelques semaines au Conseil National de Sécurité afin de prodiguer des conseils à Brzezinski pour régler le problème Iranien. L'ambassadeur proposa comme solution la mise en place d'un conseil de notable Iraniens afin d'assurer la succession du Shah. Brzezinski pesa de tout son poids pour encore discréditer les propositions de Bal, il faut dire que l'échec de l'Amérique dans la résolution de la crise Iranienne a été faite de l'ignorance de l'administration américaine quant à l'éminence du danger qui était en Iran. Tout ceci est dû à la rivalité au sein de l'administration américaine entre le secrétariat d'Etat et le Conseil National de Sécurité. En effet, le Conseil National de Sécurité influençait beaucoup les prises de décisions du président Carter. A cette divergence il faut noter que les Americains étaient préoccupés par les préparatifs des accords de camp David et attendent les résolutions des accords Salt. L'administration Carter est la principale cause de la chute du Shah.

CHAPITRE III : LA CHUTE DU SHAH ET LA MONTEE DE

L'ANTIAMERICANISME

Avec la croissance économique forte pendant les années 60 et 70, le Shah a su faire de l'Iran une puissance régionale, militairement et économiquement. Mais tous ces progrès n'étaient pas l'assentiment de tous car il avait imposé une dictature impitoyable à tous. Il réprimait tous ses opposants avec l'aide de sa police secrète, la Savak. Cette situation va faire naitre une opposition composée de libéraux, de marxistes, de nationalistes et de religieux qui vont mener une lutte sans merci pour faire chuter son pouvoir. Mais la décadence de l'empereur a pu se faire parce qu'il était diminué physiquement à cause d'une maladie qu'il trainait depuis 1974 et son mental qui était atteint parce que pour lui, il a tout donné à son peuple. Il se sentait trahir par son peuple. A tout ceci il ya le jeu flou des Etats-Unis qui ne donnaient aucun signe de soutien.

* 8 Salinger (P.) otages : les négociations secrètes de Téhéran, p 40.

* 9 Camara (M.), L'évolution des relations entre les Etats-Unis et l'Iran 1953-1996 Du mariage de raison à la haine réciproque, Mémoire de Maîtrise, p. 107.

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