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Démarche participative dans la conduite des actions de développement au Bénin : cas de trois communes, Nikki, Boukombé et Cobly

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par Basilia Chantal CODJO TOVIGNAN
Institut Africain de Professionnalisation en Management, Ouagadougou, Burkina Faso - DESS (Master professionnel II) 2009
  

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3.1.1.2 Le choix des zones d'intervention

Le choix des zones d'intervention du projet est fait de prime abord sur la base de l'exploitation des statistiques scolaires et autres sources d'informations. A ce niveau, les autorités de l'éducation sont très sollicitées et associées à la formulation des bases argumentaires.

3.1.1.3 La formulation du projet et de ses domaines d'actions

Aux ateliers de formulation du projet (les objectifs, les résultats, les indicateurs, les suppositions et les activités), un certain nombre de partenaires sont associés en tant que parties prenantes. Bien sûr, toutes les discussions sont cadrées par rapport aux grandes lignes définies par le bailleur. Quelque fois, il est difficile après avoir défini le problème central à résoudre, de prendre en compte tous les souhaits des acteurs locaux car le bailleur n'est pas prêt à tout financer. Souvent dans ces cas, on convient avec les bénéficiaires du programme (les parents d'élèves, élus locaux et enseignants) des objectifs à retenir pour être dans la logique du bailleur.

Les informations collectées sont traitées par l'équipe de conception et de finalisation du document de projet. A vrai dire, à cette étape, les acteurs locaux ne sont pas suffisamment impliqués. Parfois, c'est par faute de compétences locales capables de bien s'impliquer dans la reformulation. C'est comme si l'exercice les ennuyait. Ils ont été une ou deux fois invités à Cotonou (surtout les maires, les Présidents des CAPE et autres leaders) pour prendre part aux travaux de finalisation du projet.

Ils font avec CRS/Bénin assez de concessions pour se situer dans le cadrage budgétaire proposé par le bailleur. Par exemple, CRS/Bénin convient avec les parents et autres autorités que le problème de pénurie d'enseignant de qualité est crucial et joue sur la fréquentation mais le bailleur ne veut pas financer le recrutement du personnel enseignant quoique le problème soit pertinent.

Parfois, le bailleur rejette tel ou tel aspect du projet que l'équipe de conception reprend sans re-contacter les partenaires locaux par faute de temps ou de moyens. Dès que la forme finale du projet est acceptée et financée par le bailleur, le document devient une référence et tient lieu d'engagement. Un atelier d'appropriation du document de projet est organisé à l'intention de toutes les parties prenantes.

3.1.1.4 La démarche d'opérationnalisation et de mise en oeuvre du projet

Le rôle de chaque acteur dans la mise en oeuvre du projet (éléments d'implication) est décrit comme suit :

CRS/Bénin met son équipe d'exécution du projet en place. Il y a un animateur ou une animatrice, pour deux ou trois communes de la même aire géographique ; un superviseur encore appelé dans le contexte de ce projet `'Administrateur de projet''. Cette équipe fait l'appui conseil, la formation et la collecte des données de base pour la mesure de l'état d'avancement du projet.

Les parents d'élèves à la base : Organisés en comités ou bureaux, ils sont très actifs dans la mise en oeuvre du projet.  Ils font la campagne pour l'inscription massive des enfants, la mobilisation sociale des ressources pour nourrir les enfants à l'école, la lutte contre la déperdition scolaire et le viol des droits des enfants. Chaque année, CRS/Bénin les appuie dans la conception et la mise en oeuvre de leur plan d'action pour la scolarisation des enfants surtout les filles.

Les Coordinations des APE : Les Coordinations sont dans le cadre du projet, les formateurs des APE. Elles sont formées sur un certain nombre de modules relatifs aux rôles et responsabilités d'une APE dans le développement de l'école. CRS leur fournit des `'déparasitants'', elles programment des campagnes de traitement de tous les enfants et le réalisent. Elles ont reçu des motos de CRS pour les activités d'hygiène et de santé dans les écoles et elles rendent compte périodiquement lors des séances de suivi ou d'évaluation. Tout ce qui se fait dans les écoles par CRS est toujours partagé avec les coordinations des APE.

Les forces de l'ordre : Lors de la conception du projet, elles sont identifiées comme les acteurs de dissuasion et de répression pour les cas de mariage forcé, de trafic d'enfants, d'abus sexuels et autres cas de non respect des droits de l'enfant. Au début de chaque rentrée scolaire, elles sillonnent les écoles pour sensibiliser les communautés rurales sur le droit des enfants. Pour chaque acte allant contre la promotion de la scolarisation, elles ont des systèmes d'informations et sont autorisées à sévir contre les contrevenants. Elles sont des membres actifs des comités communaux de l'éducation institués par les élus locaux. Le dénuement qui caractérise aujourd'hui les brigades rurales ne leur permet pas de bien jouer leur rôle. Mais chaque fois qu'elles sont sollicitées, elles sont promptes à réagir. Toutefois, elles se demandent pourquoi CRS ne peut pas les aider en équipement (carburant, pneumatique, fournitures, etc.).

Les enseignants et les autorités de l'éducation : Ils sont très impliqués dans la mise en oeuvre du programme opérationnel. Les autorités de l'éducation sont chargées d'identifier les besoins en formation des enseignants, de concevoir les modules de formation, d'assurer les formations et enfin d'évaluer les effets et l'impact des formations données.

Sur l'aspect de gestion des cantines, les enseignants assurent l'appui conseil de proximité aux parents.

Les maires et autres élus locaux, les leaders d'opinions et responsables religieux : Leurs rôles, pour la plupart du temps, se limitent aux cautions morales, à la mobilisation sociale et aux règlements des conflits. Ces rôles, apparemment anodins, sont très importants dans l'atteinte des résultats. Dans le cadre du projet, ils ont contracté des prestations avec toutes les radios communautaires.

Les radios communautaires : elles sont des partenaires et prestataires dans le cadre du projet. Elles jouent un important rôle dans la communication de masse, notamment par rapport à toutes les activités qui requièrent la persuasion ou la dissuasion. A tous les rendez-vous d'évaluation ou de programmation, elles ont été invitées. Elles reçoivent des formations et autre renforcement de la part de CRS.

Les autres ONG intervenant dans le milieu : Il a été convenu d'instituer entre tous les partenaires d'appui à l'éducation dans les communes, un cadre de concertation ; mais les élus locaux qui doivent être les initiateurs n'ont pas vraiment joué ce rôle. La concertation est encore à l'état embryonnaire.

Le pouvoir déconcentré de l'Etat : La préfecture, les directions départementales de l'éducation et de la santé, les ministères sont impliqués dans la présentation périodique des bilans et la résolution des problèmes importants tels que le viol des filles, le trafic des enfants, les grossesses en milieu scolaire, etc. Ils apportent leur caution dans la mise en oeuvre du projet. Le projet a institué des périodes régulières de rencontre et de partage d'informations sur l'état d'avancement des résultats à travers les indicateurs objectivement vérifiables. En début d'année et parfois au milieu de l'année, pour certaines activités ou enjeux, la concertation est plus régulière.

La mise en cohérence entre les différents acteurs impliqués dans la mise en oeuvre du projet :

La concertation est toujours régulée par CRS. C'est lui qui centralise toujours les informations, fait le rapport et convoque les sessions de concertation. Cette appropriation a du mal à prendre au niveau de la mairie qui est considérée comme maître d'ouvrage. Il y a aussi un problème de compétences qui se pose dans les communes.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci