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Démarche participative dans la conduite des actions de développement au Bénin : cas de trois communes, Nikki, Boukombé et Cobly

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par Basilia Chantal CODJO TOVIGNAN
Institut Africain de Professionnalisation en Management, Ouagadougou, Burkina Faso - DESS (Master professionnel II) 2009
  

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PREMIER CHAPITRE :

CADRE GLOBAL DE L'ETUDE

L'objectif de ce premier chapitre est, d'une part, d'expliciter le contexte de l'étude et les principales raisons qui la motivent, et d'autre part, de clarifier son cadre méthodologique et ses contours théoriques. Comme idée maîtresse du présent chapitre, les populations à la base constituent la pierre angulaire du développement local. Il en ressort que les différentes approches adoptées par les intervenants en développement se doivent de les intégrer au processus non pas comme des bénéficiaires mais plutôt comme des acteurs à part entière.

1.1. LA PROBLÉMATIQUE

1.1.1 Le contexte de l'étude

Nous aborderons au niveau de cette partie à la fois le macro et le micro contexte de l'étude.

1.1.1.1 Le contexte macro de l'étude

L'observation des tendances en matière de développement humain4(*) au cours de ces dernières décennies révèle une certaine stagnation en Afrique depuis 1990. Dix-huit pays, situés pour la plupart en Afrique subsaharienne, affichent aujourd'hui un IDH5(*) inférieur à ce qu'il était en 1990. En 2006, 28 des 31 pays classés dans la catégorie des "pays à faible développement humain" se trouvent dans cette même zone.

Cette situation bouleversante de l'Afrique subsaharienne, l'est particulièrement pour chacun des pays qui la composent. Elle amène tout acteur de développement à se demander si le développement des pays africains vu d'en haut ne constitue pas un échec ? Si la réponse est oui, cela conduit à la question de savoir que pouvons-nous faire aujourd'hui pour inverser la tendance dans un avenir proche ou lointain ?

En partant du postulat qu'aucun peuple ne développe un autre ; mais qu'au contraire, les peuples s'auto développent dans un environnement ouvert sur d'autres espaces et sur le monde ; on pourra recentrer les actions de développement autour des règles et principes du développement local. La démarche en matière du développement local s'inscrit en opposition aux méthodes directives de développement privilégiées dans le passé par les Etats et les bailleurs de fonds. Elle propose une dynamique ascendante de développement reposant sur la mobilisation des acteurs locaux. Le développement local invite les populations à se mobiliser et à s'organiser pour construire leur avenir. Il trouve davantage son terrain de prédilection dans les sociétés à gestion décentralisée du pouvoir public.

En effet, selon Richard ADJAHO6(*), "il n'est plus possible aujourd'hui de diriger plusieurs millions de femmes et d'hommes et de s'occuper efficacement de leurs préoccupations essentielles et quotidiennes avec un seul élu à la tête de l'Etat et quelques dizaines «d'honorables » députés réunis au sein d'une Assemblée nationale". Selon le même auteur, "c'est bien connu que les Etats, surtout africains, utilisent souvent très mal les ressources publiques et il est établi aussi que les records de productivité du travail se trouvent très rarement chez les agents de l'Etat". Ces constats renforcent davantage l'évidente nécessité d'un changement d'approche de développement dans les pays africains en rapprochant l'administration de l'administré (à travers le processus de décentralisation) et en faisant de l'administré, l'acteur et le moteur de son propre développement et par ricochet de celui de son milieu.

Le Bénin, à l'image d'autres pays situés en Afrique au Sud du Sahara comme le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, etc., s'est résolument engagé dans la voie de la décentralisation. Au Bénin, les bases de ce nouvel ordre politique ont d'abord été tracées par la Constitution du 11 décembre 1990 à travers son Titre X consacré aux collectivités territoriales. Les Etats généraux de janvier 1993 ont par la suite fixé les grandes orientations de la Réforme de l'administration territoriale. Après la promulgation des cinq textes de lois sur la décentralisation respectivement en janvier 1999 et en mars 2000, les élections locales furent organisées en décembre 2002. Les collectivités locales au Bénin n'ont démarré leurs activités qu'en début 2003.

Somme toute, la décentralisation au Bénin, vue par certains comme un prolongement mécanique de la démocratie instaurée en 1990, est très jeune. Cela n'empêche pas toutefois que l'on s'intéresse au mode d'organisation locale et au rôle des acteurs locaux depuis l'instauration de la décentralisation afin d'analyser la dynamique, les mécanismes et les dispositifs existants pour voir s'ils sont favorables au développement local.

* 4 PNUD, Rapport mondial sur le développement humain, 2006

* 5 Indicateur de développement humain

* 6 Richard A. (2004) ; Décentralisation, la question de la tutelle de l'Etat sur les collectivités locales ; les Editions du Flamboyant ; 125 p.

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