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l'Institut National de Préparation Professionnelle, Mondialisation et travail humain: enjeux de troisieme millenaire pour la République Démocratique du Congo

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par J.D. Felly MUKENDI KADIMA
Université de Kinshasa - Licence 2003
  

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Section 2 : DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE EN RDC

2.1 ORIGINE ET EVOLUTION

La formation professionnelle en RDC date de longues années; dans les sociétés traditionnelles, les autochtones congolais savaient déjà apprendre un métier, une profession à la descendance pour qu'elle soit responsabilisée et préparée à prendre la relève. Cette formation se faisait du père au fils et de la mère à la fille sous forme de la socialisation fondée notamment sur le principe de la division du travail par âge et par sexe, ce qui a amené E. Durkheim d'affirmer : « qu'il fallait que la division du travail eut déjà commencé d'exister pour que l'utilité en fut aperçue et que le besoin s'en fit sentir...»((*)2)  ; pour ainsi dire que la formation est aussi vieille que la culture ; elle précède l'homme , le gère dès la prise de connaissance jusqu'à sa mort et l'enterre même.

Pendant la colonisation, le processus de formation professionnelle a été modifié au moyen de  " la scolarisation" qui était une forme nouvelle de formation. Elle a eu pour mission de préparer une main d'oeuvre à l'exercice professionnel dans les entreprises pour les uns, et pour les autres la socialisation est restée un modèle pour leur vie.

Après les indépendances, le départ massif et précipité des cadres et agents belges a nécessité la continuité de la formation pour leur substitution, ce qui a occasionné la naissance de L'INPP.

Etant donné que le monde s'inscrit dans le dynamisme et le changement sur tous les plans, la formation professionnelle se diversifie également pour que l'homme puisse se maintenir dans les nouvelles conditions d'existence et du travail.

En effet, l'époque actuelle telle que dominée par la mondialisation avec tout ce qu'elle amène des nouveautés, notamment les nouvelles technologies dans le secteur professionnel, nécessite la formation en rapport avec ses exigences. Le secteur professionnel congolais connaît actuellement une crise ayant pour cause d'une part, la formation professionnelle et d'autre part le manque de préparation par l'Etat de s'inscrire positivement au processus de l'évolution mondiale.

Comme l'affirme IKAMBA WUTIYELA : « en se situant dans la préparation de l'avenir, le premier réflexe est d'étudier la crise comme résultat de nos comportements passés..., si nous ne voulons pas subir la crise et la gérer, il nous faudra former un nouveau type d'homme et de cadre qui adapte l'entreprise à un nouvel environnement ».((*)1)  Certes, ce qui est la part de l'Etat et toute personne active c'est d'étudier et considérer les anciennes voies pour qu'enfin éliminer le coté négatif en vue de préparer la réussite, car depuis 1966 l'année du démarrage de l'INPP, la formation a toujours était une préoccupation, toute fois, au fur et à mesure la société évolue, la formation devrait être adaptée au contexte et aux attentes.

2.2 LA FORMATION PROFESSIONNELLE A L'INPP

Le travail étant un droit, Il est une condition sine qua non pour toute personne active soucieux d'assumer certaines fonctions dans les organismes publics ou privés et d'échapper à la marginalisation, au déphasage du progrès de l'humanité, de se faire former. Dans cette perspective, la formation ne doit pas être une affaire individuelle (du travailleur) mais aussi celle de l'Etat et de l'organisme qui l'emploie.

C'est ainsi que l'affirme le Code du travail congolais : « tout employeur public ou privé a l'obligation d'assurer la formation, le perfectionnement ou l'adaptation professionnelle des travailleurs qu'il emploie. A cette fin, il pourra utiliser les moyens mis à sa disposition sur toute l'entendue du territoire de la RDC par l'INPP ».((*)2) Cette obligation se justifie par le fait que la formation professionnelle n'a pas de limite, elle est valable tant que l'humanité est soumis au dynamisme.

En effet, le progrès scientifique ainsi que celui de l'humanité conduisent au renouvellement de l'intelligence, de la méthodologie, ainsi que des stratégies multiples dans tous les domaines.

Les types de formation professionnelle les plus rencontrés sont les suivants :

1) La formation sur le tas

Elle est celle qui se fait dans les institutions du travail et où l'employé est mis à son poste de travail à coté d'un formateur pour lui apprendre à maîtriser son métier ou les outils sous son utilisation.

Dans le processus et méthodes d'intervention de l'INPP, on l'appelle « la formation intégrée » ici l'instructeur de l'INPP se rend dans l'entreprise qui sollicite la formation et utilise comme matériel didactique, l'outillage habituel de l'entreprise pour la formation, les répétitions constantes, amenant le travailleur à la performance.

2) La formation permanente ou continue

Selon P. Goguelin : « la formation permanente est une formation dispensée pour permettre l'adaptation des travailleurs aux changements technologiques et les conditions du travail, de favoriser leur formation sociale par l'accès aux différents niveaux de la culture et de la qualification professionnelle et leur contribution au développement culturel, économique et social ».((*)1)

Pour sa part, G. MATSANZA définit la formation permanente comme : « l'ensemble des activités éducatives visant à instruire les agents d'une entreprise afin de leur donner une nouvelle information orientée vers le progrès scientifique et technologique ainsi que vers le renouvellement des connaissances en vue d'un emploi».((*)2)

Quant à nous, nous pensons que la formation permanente est un processus intellectuel d'acquisition progressive des connaissances telles quelles restent tributaires de la dynamique sociétale et scientifique en vue d'une intégration dans la professionnalisation.

Cette deuxième forme de la formation est d'une importance capitale pour les agents et travailleurs déjà dans l'emploi ou en plein travail; elle se diversifie en cinq types ci-après :

1°) La reconversion : qui consiste à changer le métier d'un travailleur en raison de la suppression du type d'emploi pour lequel il était qualifié et qu'il occupait, pour un autre.

2°) Le perfectionnement : qui consiste à redynamiser les connaissances d'un employé, d'un travailleur... pour sa meilleure utilisation à des tâches bien précises relatives aux exigences du travail ou de l'entreprise qui l'emploie.

3°) L'apprentissage : Il s'agit de « toute formation professionnelle de base méthodique et complète accomplie essentiellement à l'intérieur d'une entreprise publique ou privée et s'adressant à des personnes autres que les travailleurs déjà en emploi ». (Ordonnance loi N° 71-055du 26 mars 1971 portant organisation de la formation professionnelle en RDC).

4°) La formation professionnelle :

Il s'agit de tout mode de formation permettant aux jeunes qui n'ont pas encore une activité professionnelle, aux personnes en chômage ainsi qu à toute personne exerçant une activité économique d'acquérir ou de développer des connaissances techniques et professionnelles générales en vue de l'exercice d'une profession.

5°) La formation professionnelle accélérée :

Elle se laisse saisir comme  toute formation qui permet aux travailleurs ou aux futurs travailleurs d'acquérir rapidement des connaissances techniques nécessaires à l'exercice des travaux spécialisés.

Notons qu'à l'aube du 3eme millénaire, ces types de formation sont nécessaires dans toutes les entreprises qui visent l'épanouissement. A cet effet, A. Bruyneel affirme que « le responsable de la formation n'a pas comme tâche de faire la formation pour les autres, à la place des autres, il doit en premier lieu faire prendre conscience à la direction de son entreprise que former est une nécessité pour l'avenir de l'entreprise et pour le développement individuel du personnel ».((*)1) Cette prise de conscience permettra aux travailleurs et employeurs de former et se faire former en vue de lutter contre toute pratique illicite de licenciement massif dû à la qualification professionnelle.

Ainsi, INPP comme entreprise de formation doit être redynamisé pour répondre positivement aux objectifs lui consignés pour que le 3eme millénaire soit effectivement celui du développement du secteur professionnel en ce qui concerne la formation.

2.3 EVOLUTION ET DOMAINES D'INTERVENTIONS

DE L'INPP

2.3.1 EVOLUTION DE L'INPP

Depuis sa création en 1964, INPP s'est implanté dans les différentes provinces à partir de 1966, l'année du démarrage de ses activités. Il a été implanté dans les milieux suivants : Kinshasa, Boma, Shaba, Kisangani, Bukavu, Mbuji-Mayi, Kikwit, Gbadolite, Kananga et Mbandaka. (Cfr annexe 1) Etant une sous- structure de la RDC, l'évolution de L'INPP dépend certes de la situation socio- économico-culturelle de son grand système (RDC).

L'annexe 2, nous présente les données des effectifs formés à L'INPP de 1966 au 31decembre 1999. La formation professionnelle a connu des instabilités permanentes caractérisées par les hauts et les bas suite aux différentes situations et événements. Selon IKAMBA WUTIYELA : ((*)1)

- La période de 1969-1971 fut marquée par une stimulation des programmes à cause de la situation économique nationale qui avait favorisé les investissements.

- La période de 1971-1976 fut marquée par la régression ; celle-ci était due à : la conjoncture économique défavorable, la zaïrianisation (caractérisée par la me-gestion) et la restriction de la formation des sans- emploi en raison des difficultés de déplacement.

- La période de 1977-1984 marque une tendance à la hausse grâce au dialogue avec des entreprises et les partenaires ANEZA, UNTZA, recyclage systématique du personnel.

Quant à la période de 1992-1993, elle fut caractérisée par la baisse ; celle-ci se justifie par les pillages qui ont eu comme conséquence la destruction des infrastructures de production et du travail et mettant plusieurs travailleurs en chômage.

Notons que les années 1971 et 1989 marquent le période de la croissance économique en République Démocratique du Congo.

A l'aube du 3eme millénaire, la formation professionnelle devient encore une nécessité surtout auprès des entreprises privées en pleine ou en voie des innovations technologiques, car ces dernières cherchent la main d'oeuvre déjà formée et utile pour l'exercice d'une fonction précise; mais elles ne recourent pas à l'INPP comme le prévoit la législation du travail.

2.3.2 DOMAINES D'INTERVENTIONS DE L'INPP

L'INPP peut assurer la formation dans les métiers de base selon les besoins exprimés par les entreprises et les particuliers de façon permanente; il dispose des ateliers et laboratoires pour les domaines ci-après :

§ Mécanique générale ;

§ Mécanique auto (diesel, essence et l'électricité auto) ;

§ Mécanique et entretien des engins agricoles ;

§ Chaudronnerie, tôlerie, et soudure ;

§ Froid et climatisation ;

§ Electronique et électro technique ;

§ Bâtiment et génie civil ;

§ Comptabilité, secrétariat, commerce, administration ;

§ Gestion de petites et moyennes entreprises ;

§ Formation de la maîtrise et des cadres ;

§ Méthodologie de la formation ;

§ Technique de maniement et d'utilisation des tests psychotechniques ;

§ Analyse, description et classification des emplois ;

§ Formation en informatique à l'école Pigier.

De ces domaines d'interventions, l'INPP doit fournir les efforts de manière à prendre connaissance de tous les engins électroniques, mécaniques qui accompagnent le processus du développement en vue de répondre positivement aux demandes des entreprises et celles des particuliers, notamment la formation en Internet qui est le réseau le plus utilisé en ce début du 3eme millénaire.

2.4 DIFFICULTES DE L'INPP DANS L'EXERCICE DE LA FORMATION

INPP, entreprise publique, est appelé à servir la RDC dans le secteur professionnel notamment en ce qui concerne la formation professionnelle, mais il sied de signaler que celui-ci rencontre beaucoup de difficultés pour remplir ses missions correctement. Etant donné qu'il est soumis aux réalités sociales que traverse la RDC, il s'agit notamment de la crise multiforme qui la déchire et la déstabilise sur tous les plans. L'INPP connaît la dégringolade et l'instabilité permanentes sur le plan de la formation. A cet effet, INPP est confronté aux difficultés de tout genre à l'instar de :

a) Le manque des possibilités pour faire former les encadreurs à l'étranger dans le but d'apprendre des nouvelles connaissances sur les nouveautés technologiques et autres domaines afin de répondre aux exigences des demandeurs.

b) INPP manque des infrastructures de grande qualité pour la formation, cependant, il dispose des vieux engins, laboratoires et ateliers qui ne parviennent pas à satisfaire aux exigences de la formation intégrée.

c) La non application de l'article 8 du code du travail obligeant les employeurs d'assurer la formation de leurs travailleurs et recourir à l'INPP comme outil de la formation, est en défaveur de cette entreprise et favorise le laisser aller en matière des formations professionnelles. Ce qui explique le licenciement massif dû à la qualification professionnelle dans les entreprises emportées par le vent d'innovation technologique, et la négligence en ce qui concerne les cotisations trimestrielles dues à l'INPP en vertu de l'article 15 du code du travail.

d) La non assurance pour l'emploi des jeunes qui n'ont pas d'emploi diminue de plus en plus les demandes de la formation à l'INPP pour les particuliers, comme le note IKAMBA: « une grande partie de nos déceptions actuelles en matière de formation et d'intégration des jeunes sont dues à l'insuffisance d'une structure d'intégration en entreprise prennent en compte l'apport spécifique de celles-ci par rapport à la base scientifique et technologique conférée par l'école ou le centre de formation ».((*)1)   L'augmentation constante du taux du chômage en RDC décourage de plus en plus plusieurs personnes actives à se faire former, c'est ce qui explique l'incapacité de "l'orientation professionnelle" comme l'une des missions de l'INPP.

e) Les mauvaises conditions de travail de l'ensemble du personnel de l'INPP et de son inspection technique, aussi le manque du partenariat avec les entreprises étrangères de la formation sont là d'autres difficultés auxquelles il doit faire face pour subsister à l'aube de ce troisième millénaire.

CHAPITRE III. LA MONDIALISATION

Dans ce chapitre, nous abordons la question relative à la mondialisation en mettant l'accent sur ses enjeux du 3eme millénaire pour la République Démocratique du Congo par rapport au travail humain.

Section 1. SES ORIGINES

Plusieurs facteurs peuvent expliquer les origines de ce terme « mondialisation qui a fait son apparition seulement en 1989, il est souvent présenté comme une conséquence du progrès de la technologie en matière de télécommunication ».((*)1)

L'économiste américain S.K. Galbriath note que : « les deux guerres mondiales ont eu comme conséquence politique, le déplacement du pôle de direction du globe de l'Europe vers les états-unis. A cause de leur intervention massive au cours des deux guerres, désormais les décisions politiques et économiques importantes concernant le monde, ne se prennent plus à Londres, Paris ou Berlin, mais à New York ou Washington. C'est ainsi que l'organisation de Nations Unies a son siège à New York et les institutions de breton woods (Banque Mondiale, Fonds Monétaire International) à Washington ». ((*)2)

Quant à lui J.M. SINDAYIGAYA retrace les origines de la mondialisation en ces termes : « depuis la disparition du communisme, le capitalisme laissé à lui-même, a développé une idéologie intégriste sur le marché mondialisé sous le patronage du marché sauvage, la terre est devenue un monde uniformisé, ou les Etats ne sont plus que les gendarmes des capitaux ». ((*)3)

Pour Fernandez et Noël : « la mondialisation constitue la suite des événements marquant l'évolution des grandes firmes qui sont passées d'entreprises nationales à des multinationales intégrées puis diversifiées pour devenir aujourd'hui des entreprises mondiales... elle implique la pénétration des capitaux étrangers sous formes d'investissements de recours au crédit international lequel oblige le pays emprunteur à adapter son appareil productif aux exigences du marché mondial ».((*)4)

Certes, la mondialisation s'inscrit au processus du progrès de l'humanité par le biais des grandes puissances visant à l'unification du monde grâce à des nouvelles technologies d'information et de communication. Autrement « la mondialisation  c'est beaucoup plus que des mouvements d'argent ou de marchandises, c'est l'interdépendance croissante des habitations du monde; elle est un processus qui ne concerne pas seulement l'économie, mais aussi la culture, la technologie et ce que l'on appelle la gouvernance ».((*)1)

La mondialisation est en effet, un phénomène total et ayant la base, l'économie selon la vision capitalisme de l'infrastructure qui a la suprématie sur la superstructure. Il s'agit d'un nouveau dialogue " mondial" dépassant celui du Nord-Sud qui selon A. Tévoédjré était « la poursuite du langage du pacte colonial, l'évolution du rapport des forces changeant seulement la forme du marchande ». ((*)2)

  Ce nouveau dialogue masque la domination mondiale par la seule idéologie capitalisme de toujours ; car depuis le XIXe siècle, le monde se mondialise le plus en plus grâce à la libre circulation et échanges des biens et des capitaux d'une nation à l'autre.

Section 2 LES PRINCIPES DE LA MONDIALISATION

Etant donné qu'il est un facteur dynamique porteur d'idéologie mondiale, la mondialisation a des principes d'application et de maintien de sa politique ; il s'agit singulièrement de :

2.1 LES NOUVELLES TECHNOLOGIES

Le 3eme millénaire présente des différences par rapport aux anciens, il est caractérisé par des nouvelles machines (technologies) non seulement de l'information et communication, mais aussi des machines robotiques de tous genre (cette nouveauté est par rapport au contexte socio-economico-culturel donné, car, sociologiquement, les concepts « nouveau » et « ancien » ont un caractère relatif d'un milieu à l'autre) pour la production dans les entreprises.

Dans l'un de ses rapports, le PNUD reconnaît que les nouveautés de la mondialisation par rapport au 19e siècle se présente de la manière suivante :

- Nouveaux outils : ce sont les liaisons Internets, les téléphones cellulaires, les groupes de communication ;

- Nouveaux marchés : les marchés financiers et des changes sont interconnectés à l'échelle mondiale. Ils fonctionnent 24h sur 24 et les transactions sont réalisées à distance, en temps réel.

- Nouveaux acteurs : c'est l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), dont l'autorité s'exerce sur les gouvernements nationaux mais aussi les entreprises multinationales, dont le pouvoir économique dépasse celui des pays, ainsi que les réseaux mondiaux formés par les organisations non gouvernementales (ONG) et d'autres groupements transcendant les frontières nationales ;

- Nouvelles règles : en font partie les accords multilatéraux sur les échanges, les services et la propriété intellectuelle, qui s'appuient sur des mécanismes d'application puissantes et plus contraignant pour les gouvernements nationaux, avec pour effet de réduire la marge de manoeuvre des politiques nationales. ((*)1)

C'est sur ces nouvelles techniques que la mondialisation s'appuie pour atteindre ses objectifs. Ces nouvelles techniques ont un champ d'application immense au sein de la sphère de production par les biais des machines automatiques, robotiques ...voire des nouveaux produits sur le marché mondial, suscitant en même temps de nouvelles professions qualifiées impliquant essentiellement une qualification technique.

Elles s'imbriquent dans presque tous les secteurs du travail et de la production :

) Les télécommunications

Les technologies innovées dans ce domaine sont diversifiées, il s'agit d'une communication à distance par la télématique, la radio, la télévision, les cellulaires portables, l'Internet,...

2°) L'audio visuel

Ce secteur a connu aussi une transformation par la suppression du monopole de la radio et de la télévision publiques par la création de chaînes privées décentralisées de manière à transmettre l'information partout ainsi que la science et la connaissance.

3°) L`informatique

Selon C. MWEZE : « le développement de l'informatique a débuté en février 1949 avec le premier ordinateur dénommé ENIAC (Electronic Numéric Integrator Automatic, elle est actuellement fort décentralisée et a quitté la sphère de grands système du début réservés à des fins militaires pour se faufiler dans les entreprises, les écoles, les foyers et même les poches des individus». ((*)2)

Pour G. Blanc : « l'informatique est à la source du formidable développement économique intervenu depuis la seconde guerre mondiale. Elle a favorisé l'augmentation de la taille des entreprises jusqu'à atteindre des dimensions difficilement imaginables..., elle a facilité la mondialisation des marchés. Cette technologie a pénétré presque aussi vite la vie quotidienne que la vie professionnelle... ». ((*)3)

En effet, connectée au réseau d'Internet, l'informatique a pris une importance intéressant toutes les communautés, grâce à sa rapidité de transmission et de réception des informations diverses. D'après le rapport de la Banque Mondiale « le nombre d'ordinateurs munis d'une connexion directe est passé de moins de 100.000 en 1988 à plus de 36 millions en 1998 ; et bien, plus 143 millions de personnes utilisaient l'Internet à la mi 1998 et ce nombre devrait dépasser 700 millions en 2001 ». ((*)1) D'ou, l'informatique connectée au réseau d'Internet reste l'outil de grande envergure qui répond certes à la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires ainsi que la compression de l'espace mondial sous forme d'un village planétaire.

4°) La robotique

Elle est l'outil de grande envergure préféré actuellement par toutes les entreprises multinationales et autres. Il s'agit des machines électriques travaillant automatiquement sans que les individus y soient associés. Elles sont préférées non seulement parce qu'elles répondent vite aux besoins de la maximisation de profit dans les entreprises, mais aussi diminuent les charges pour lesdites entreprises dans la mesure où celles-ci après les avoir acquis, trouvent vite l'inutilité des ouvriers qui seront désormais voués au licenciement massif, étant donné que, pour une machine, plus de 50 ouvriers peuvent perdre facilement les boulots et devenir chômeurs.

En effet, si pour le tiers monde en particulier les nouvelles technologies ont un impact assez alarmant pour les travailleurs, A. Raymond quant à lui affirme que : « la modification qualitative, mainte fois prophétisée mais tout au plus possible, porterait sur le sens du travail, sur le rapport entre le travail et le loisir, la longue période de retraite, la longue période de formation, courte journée ou semaine de travail, la plupart des hommes connaîtraient du début à la fin de leur existence, la jouissance du temps libre ».((*)2) Au moment où les pays africains sont buttés au problème d'emploi, les pays développés quant à eux, sont à la recherche d'un grand temps de repos, c'est-à-dire la machine leur épargne des fatigues et leur assure une longue vie, ce qui n'a pas tellement d'impact sur leur croissance économique car ils prennent déjà les stratégies pour la prise en charge des chômeurs.

2.2 LA DEREGLEMENTATION

La réglementation dans un pays de droit est le domaine privilégié de l'Etat qui est censé prendre en compte et organiser la vie et la production nationale par les normes, les règles, les lois et des mesures protectionnistes contre les enjeux nationaux et internationaux dans tous les domaines.

La déréglementation par contre est le processus stratégique d'arrachement du pouvoir législatif aux Etats nationaux qui s'embarquent vers le village planétaire au profit du capitalisme. Pour R. Petrella : « la déréglementation signifie que le fonctionnement de l'économie et de la société doit être dérégulé, ce qui veut dire que l'Etat n'interviendra plus dans la fixation des règles de l'économie » .((*)1)

En effet, il est vrai que : « la mondialisation se réalise à travers un entre croisement des flux transnationaux et des centres de décisions une déréglementation croissante et des progrès de télécommunication qui accroissent les interdépendances et débouchent sur un marché unique des flux des marchandises et des capitaux ». ((*)2)

Cette déréglementation est applicable dans presque tous les domaines du développement national, mais avec un accent particulier sur le domaine économique qui est la base stratégique de l'idéologie capitaliste.

« La mondialisation de l'économie intervient à plusieurs niveaux dans la déstabilisation du système de travail ; elle interdit tout d'abord, de réguler le système économique sur une base nationale. L'Etat perd la maîtrise de différents leviers d'actions dont il avait largement fait usage... ». ((*)3) Dans la même optique, en s'inscrivant dans la théorie Durkheimienne, G. Friedmann affirme que : « la déréglementation dans toutes ses façons amène à l'anomie... ». ((*)4)

La mondialisation, conçue comme le stade suprême de l'impérialisme, agit à travers les organismes internationaux : O.M.C (Organisation mondiale du commerce), B.I.T (Bureau International du Travail) et les agences économiques spécialisées. A cet effet, MUNKENI l'affirme : « l'O.M.C dans les cadres des accords internationaux sur le commerce mondial prône la déréglementation et la dérégulation des marchés. Elles ont, d'une part, un effet positif du fait qu'elles brisent les barrières tarifaires et non tarifaires à l'entrée des exportations des pays africains dans les marchés des pays développés, par contre elles exposent les firmes et les économies des pays africains à une concurrence extérieure...» ((*)5) ; ceci par le fait que : « la firme multinationale est considérée comme un moyen d'exploiter les pays sous développés à travers un processus cumulatif de dépendance et de paupérisation à grande échelle ». ((*)1)

En somme, l'intégration de la firme multinationale dans les économies africaines crée les tensions diverses et amène les pays africains en général et la RDC en particulier à subir ses dictas sur tous le plans, car elle a comme base et idéologie directrice, le capitalisme.

2.3 LA PRIVATISATION

La privatisation est un processus par lequel une entreprise à caractère public ou collectif cède son pouvoir gestionnaire à une autre et devient son bien privé.

* (2) ) DURKHEIM, E., op.cit, P. 115.

* (1) IKAMBA WUTIYELA, " La formation- investissement dans l'entreprise et l'apport de l'INPP" in Zaïre- Afrique, N°185, mai, 1984, P.295.

* (2) Code du travail, op.cit .P.10.

* (1) GOGUELIN, P., La formation continue des adultes, PUF, paris, 1975, P.56.

* (2) MATSANZA, G., op.cit, P.9.

* (1) BRUYNEEL, A., "L'image : langage d'action et outil de formation professionnelle" in Zaïre -Afrique, N° 185, P.296.

* (1) IKAMBA, W., op.cit, P. P. 291- 292.

* (1) IKAMBA, W., op.cit, P. 284.

* (1) BONGELI, Y. Y. A., op.cit, P.3.

* (2) GALBRIATH, S. K., cité par MBANDI, A., identités culturelles africaines et nouvelles technologies, Fac. Catholiques de Kinshasa, collection, 2002, P. 93.

* (3) SINDAYIGAYA, J.M., mondialisation le nouvel esclave de l'Afrique, éd. L'harmattan, (S.D), P. 39.

* (4) FERNANDEZ et NOEL cité par LUTUTALA M., " les effets de la mondialisation dans les pays africains" in CADICEC- information, n°73, op.cit, P36.

* (1) PNUD, op.cit, P. 1.

* (2) TÉVOÉDJRÉ, A., La pauvreté, richesse des peuples, éd. ouvrières, Paris, 1978, P.176.

* (1) PNUD, op.cit, P.1.

* (2) MWEZE, C., op.cit, P. 17.

* (3) BLANC, G., op.cit, P.81.

* (1) BANQUE MONDIALE, Rapport sur le développement humain, 2000, P. 45.

* (2) RAYMOND, A., cité par BLANC, G., op.cit, P. 80.

* (1) ) PETRELLA, R., Le bien commun, éloge de la solidarité, éd. Labor, Bruxelles, 1996, P.80.

* (2) HUGON, P., " L'Europe et le tiers monde entre la mondialisation et la régionalisation" in Revue tiers monde, Tome XXXIV, oct.- déc. 1993, P. 739.

* (3) SOULET, M. H., op.cit, P. 62.

* (4) FRIEDMANN, G., op. cit, P. 58

* (5) MUNKENI LAKUP, op. cit, P.53.

* (1) GAMBEMBO, P., Firmes multinationales, mondialisation économique et développement du capitalisme au Congo-Kinshasa, in Anales de la faculté des Science sociales, Administratives et Politiques, vol. 1, N° 1-2, PUK, 2003, P. 51.

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