WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La dignité de l'enfant

( Télécharger le fichier original )
par Pierre Leon André DIENG
Université Cheikh Anta DIOP de Dakar - Maà®trise en Droit 2003
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

SECTION II - LA RECONNAISSANCE D'UNE CONSCIENCE

PARTICIPATIVE A L'ENFANT

Le législateur sénégalais exprime clairement sa position et met à la disposition de l'enfant des moyens lui assurant une perfection de sa dignité. En quoi faisant, il veille à la préservation de ses droits familiaux (Paragraphe 1) et lui garantit l'exercice de ses droits individuels (Paragraphe 2).

Paragraphe 1 - La préservation des droits familiaux

Cette préservation est assurée au bénéfice de l'enfant par une sécurité de sa personne au sein de sa famille ou dans toute structure spécialisée où il serait placé.

Certains de ces droits ont déjà fait l'objet de notre étude. On peut citer, à titre de rappel, notamment le droit au nom que doit lui assurer ses parents. Ainsi, l'enfant en bas âge est intégré dans une famille qui assure l'essentiel de ses besoins aussi bien matériels qu'éducatifs et affectifs. L'enfant a besoin de sa famille (famille par le sang) ou d'une famille (famille d'accueil). Ce droit à une famille recoupe la plupart de nos questions soulevées à propos du nom et de la filiation. Il n'est donc plus opportun d'y revenir. Tout au plus, on peut ajouter que c'est la volonté des parents et non celle de l'enfant qui semble être prise en compte, c'est-à-dire d'avoir une vie familiale normale puisque l'enfant est réputé incapable de choisir par lui-même, mais également il vient au monde et s'intègre, en principe, à une famille. Et plus encore même, pour son bien, il est prévu dans le cadre de l'assistance spécialisée de maintenir chaque fois qu'il est possible l'enfant dans un milieu familial. A cet effet, le législateur a prévu des mesures de placement des enfants en difficulté ou en danger soit qu'il s'agit d'enfants sans attache familiale, soit d'enfants liés à une famille. Quelque soit la situation familiale, l'enfant bénéficie de droits qu'il serait intéressant de relever.

Par la force de la tradition mais aussi par la force des choses, les droits de l'enfant dans sa famille sont asymétriques, c'est-à-dire qu'ils ne sont possibles qu'en parfaite symphonie avec ses obligations familiales.

L'enfant, à tout âge, doit honneur et respect à ses parents. Il reste sous leur autorité jusqu'à sa majorité ou son émancipation.

En contrepartie, ses père et mère le protègent dans sa sécurité, sa santé et sa moralité. Ils ont l'obligation de nourrir, d'entretenir et d'élever l'enfant. L'entretien est dû même si l'enfant manque à ses devoirs ses parents.

Pour l'enfant, la dépendance économique s'inscrit dans l'obligation de ses parents ou administrateurs légaux ou tuteurs d'entretenir les enfants placés sous leur responsabilité. C'est une obligation alimentaire mais aussi tout ce qui est nécessaire à sa survie. Si les parents sont divorcés ou séparés, une pension alimentaire sera versée par le parent chez qui l'enfant ne réside pas habituellement.

En fait, seuls les pères sont tenus par ces pensions au Sénégal. Quant un père a la garde de son enfant, il est rare que la mère que la mère lui verse une contribution à fins d'entretien de l'enfant. Mais cela ne signifie pas que la mère est privée de son droit de participer à l'entretien de son enfant et la pratique sénégalaise montre que les mères s'occupent souvent plus de leur progéniture que les pères. Cette situation de relâchement des liens entre les parents est reconduite en ce qui concerne le cas des enfants nés hors mariage lorsqu'ils sont reconnus par leur père ou que ce dernier ait procédé ou fait procéder à leur baptême.

Le code de la sécurité sociale a renforcé le champ des droits familiaux de l'enfant par la diversité des prestations et allocations qui lui sont décernées et qu'il serait fastidieux de les énumérer toutes dans le cadre de cette étude (loi n° 73-37 du 31 juillet 1973 portant code de la sécurité sociale).

Les enfants ont également droit à une éducation et à être assistés pour les frais de leurs études par leurs parents. A ce titre, le législateur sénégalais affirme que l'obligation des parents ne s'arrête pas à la majorité de l'enfant et ceux-ci doivent financer leurs études jusqu'à la limite imposée par les textes, laquelle limite est de 25 ans. Cette dépendance éducative comprend d'une part les droits et les devoirs de garde, de surveillance et d'éducation. Le droit de garde implique le droit de déterminer l'endroit où est l'enfant, son domicile. L'enfant ne peut pas quitter de son propre chef la maison familiale où il est domicilié. La surveillance n'implique pas les immixtions arbitraires dans l'intimité de l'enfant. L'éducation implique que les parents disposent de la liberté du choix de l'orientation scolaire des établissements.

Enfin, l'enfant bénéficie du droit de ne pas être séparé de ses parents contre son gré, et du regroupement familial lorsque son intérêt l'exige du fait du séjour à l'étranger d'un de ses parents.

A côté de ces droits familiaux, la dignité de l'enfant est également mise en oeuvre par la promotion de ses droits individuels.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand