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Mutations financieres et financement de l'économie au Cameroun

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par Dieudonne Desire ELANGA
Universite de Douala Cameroun - DEA 2004
  

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II.3 Evolution des taux d'intérêt

La politique des taux d'intérêt devrait permettre d'après les statuts de la BEAC, de soutenir financièrement la relance économique, plus particulièrement les initiatives du trésor, des entrepreneurs et des particuliers nationaux.

La politique des taux d'intérêt fondée sur la conception Keynésienne, relance par les investissements, à savoir qu'un taux faible ou élevé les stimule ou les décourage. L'on comprend dès lors que la Banque Centrale ait opté pendant cette période pour une stratégie des taux d'intérêts bas et stables avec quelques aménagements pour tenir compte de l'environnement financier international. Aussi, l'écart entre les taux débiteurs et créditeurs au Cameroun a tendance à s'accroître, ce qui montre que malgré les mesures de libéralisation financière, la concurrence entre les établissements bancaires est limitée. Pour (Joseph A., 2000) entre 1989 dernière année avant la mise en place de la nouvelle politique monétaire et 1997, la différence entre le taux débiteur maximum pour les opérations à moyen terme de la clientèle ordinaire et le taux créditeur minimum sur les dépôts de 12 à 24 mois est passé de 8,9% à 17%. Alors, d'un point de vue théorique, la libéralisation financière est sensée accroître la concurrence entre les banques, et entraîner une diminution des marges d'intermédiation, tel n'a pas été le cas.

Graphique 6 : Taux débiteur et créditeurs

Le graphique ci-dessus montre que le taux débiteur et le taux créditeur évoluent au même rythme ce qui est contraire au résultat attendu compte tenu de la libéralisation financière.

L'objet de ce chapitre était d'apprécier l'impact des mutations financières sur le financement de l'économie. Pour cela, il a fallu d'abord mesurer la solidité du système bancaire, ensuite évaluer la politique de crédit mise en oeuvre avant et après les reformes.

Au terme de notre analyse, il apparaît un paradoxe. Celui d'un système bancaire liquide et d'une économie non financée. En effet, les réformes financières au Cameroun ont permis au système bancaire de présenter un degré de solidité financière satisfaisant. Les normes de solvabilité et de liquidité sont de plus en plus respectées. Les banques parviennent à maîtriser leurs charges d'exploitation, leurs frais généraux et à présenter de meilleurs soldes de gestion et des coefficients de rentabilité plus encourageants. Seulement les banques ne se sont pas impliquées activement dans le financement de l'économie. Elles se caractérisent à ce niveau, par une défaillance et, ne s'adaptent pas au besoin des investisseurs et des populations. Cette défaillance se traduit par une réticence des banques en matière d'octroi des crédits et s'explique entre autre par la volatilité de l'épargne, mais aussi par l'aversion aux risques des banques.

Cette situation permet de vérifier l'importance relative des mutations financières sur l'évolution des circuits de financements.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery