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Contribution de la COCORWA a l'intégration socio-économique des personnes handicapés physique

( Télécharger le fichier original )
par Willy UWIZEYE
Université de Kigali - Licence 2009
  

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1.2.2. Les problèmes des PHP sur le marché de travail.

Les problèmes des personnes handicapées sont de plusieurs ordres, notamment ceux rencontrés sur le marché de travail.

Des fois, les conditions dans lesquelles l'octroi et l'exercice de l'emploi s'effectuent posent des problèmes aux handicapés. Ces problèmes se trouvent à la fois au niveau du recrutement, de l'utilisation du matériel et du comportement du personnel. Dans notre pays, pour être recruté par la fonction publique, il faut remplir un certain nombre de conditions. En plus, parmi les documents à présenter sont inclus les attestations médicales témoignant de l'état physique du candidat ou encore la présence du médecin dans le comité de sélection des candidats au travail s'avère nécessaire pour approuver l'état physique des candidats. Sinon, on risquerait de considérer seulement le niveau d'études sans tenir compte de la capacité physique du candidat. A titre d'exemple le comité de sélection pourrait donner au malade cardiaque un emploi qui l'oblige de se déplacer beaucoup à pied ou ceux qui sont physiquement handicapés de soulever les fardeaux. Cette série des conditions constitue une contrainte importante aux personnes handicapées (IYAKAREMYE, 1997 :95).

Dans le même ordre d'idées, les obstacles matériels sont d'ordres divers. Les portes sont trop étroites. Les immeubles, les autobus, les avions, le téléphone et les interrupteurs électriques hors porté sont inaccessibles. Les installations sanitaires sont inutilisables pour certains handicapés.

De plus, il n'est pas tenu compte des besoins des malentendants dans la communication orale ni de ceux des malvoyants dans la diffusion de l'information par l'écriture. Le handicapé serait intégré si ces constructions, installations et moyens de communication lui permettaient de faire aisément son travail, c'est-à-dire, s'ils étaient adaptés à ses moyens de travail. Dans un service idéal, les relations sociales entre les handicapés et les biens portants sont saines. La place que le handicapé occupe n'est pas déshonorante. L'échec enregistre une fois n'est pas une raison toute faite de licenciement. Le travail se fait dans la complémentarité et dans le respect mutuel (IYAKAREMYE, 1997 :96).

1.2.3. Le handicapé physique sur le marché des affaires

Selon IYAKAREMYE (1997:162), beaucoup de handicapés ne se rendent pas au marché parce qu'ils sont physiquement incapables. Le transport sur la tête est difficile. La marche à pied est exigeante et lente. La façon de dépasser les gens dans l'embouteillage du marché, de se courber, au dessus des articles et de les soulever ainsi que celles des autres gymnastiques nécessaires n'est pas facile à accéder pour les handicapés moteurs et aveugles. De plus, les aveugles découlent à d'autres personnes qui les accompagnent. Les sourds parlent du langage inhabituel aux vendeurs, d'autres sont empêchés par les membres de leurs familles. Ils décident alors de laisser le marché aux personnes physiquement normales. La pauvreté est une autre cause qui, faute de fonds peut empêcher le handicapé de faire des achats.

Ceux qui parviennent à s'y rendre assistent à d'autres drames. Quand ils apparaissent devant les vendeurs, ceux-ci, avant même d'écouter leurs souhaits, croient qu'ils viennent pour mendier. Certains les chassent directement, d'autres compatissants leur donnent sur-le- champ même des choses gratuites et les prient de s'en aller.

Quand ils ont le courage de les écoutent, parfois ironiquement, ils leur demandent un prix supérieur à celui demandé aux d'autres, simplement pour qu'ils quittent le lieu. Il y en a qui haussent les prix parce que ils savent que le handicapé est incapable de faire beaucoup de déplacements et qu'il achète directement chez le premier vendeur qui est proche de lui. Ou bien ils échangent mal pour confondre l'aveugle.

D'autres personnes néanmoins, conscientes que les aptitudes des handicapés sont limitées, peuvent les écoutent d'une façon empathique et les aider à faire le tour des marchandises jusqu'à ce qu'ils rentrent.

Un autre comportement adopté devant les aveugles et les handicapés poussés dans des chaises roulantes traduit, lui aussi, une certaine agression à l'endroit de l'handicapé. Conduite le plus souvent par des enfants, ces personnes se trouvent délaissées et les vendeurs veulent marchander avec les enfants qui ne sont là qu'à titre facultatif (IYAKAREMYE, 1997:163). Tous ces comportements sont des obstacles à l'encontre de l'équilibre psychique de l'handicapé et leurs auteurs sont les biens portants.

Dans le même cadre, MUBILIGI cité par YILIRWAHANDI (1987 :48), déclare que  les rwandais n'aimaient pas révéler qu'il existe un infirme dans leur famille de telle sorte que les premiers écrits des blancs lors de leur arrivé au Rwanda renseignent qu'ils n'ont pas trouvé d'infirmes comme il en est le cas aujourd'hui. Il était fréquent de rencontrer des personnes marchant avec des béquilles, mais leurs déformations étaient rationnelles.

Le même auteur précise qu'un infirme était toujours comme un prisonnier de la maison lors des visites il était mis à l'abri, pendant les cérémonies il était invisible. La société rwandaise traditionnelle se réfugiait derrière les tabous et les interdits par l'intermédiaire des sorciers pour diagnostiquer la cause du handicap. Lors de la naissance d'un enfant ayant un handicap, la première réaction était de recourir tout de suite aux guérisseurs. Aujourd'hui même si de telle réaction ne manquent pas pour certains, beaucoup de parents font recours à la médecine moderne pour détecter la cause du handicap et connaître le traitement éventuel.

La présence du handicap dans la famille est un évènement choquant et perturbateur pour l'harmonie de la famille. Le climat familial peut avoir immanquablement des incidences sur le développement psychologique de l'enfant.

Le même auteur déclare ce qui suit « dire que l'infirmité totale très grave ou partielle, congénitale ou acquise elle provoque immanquablement un climat catastrophe familiale dont l'handicap ressentira des incidences. Sa présence au foyer cause un choc psychologique qui s'atténuera ou non au cours des années selon le tempérament calme ou nerveux des parents et selon leur situation socio économique ».

Selon l'adage rwandais, qui stipule que «  Ibyaye ikibi irakirigata, ubyaye ishyano araryonsa,... » même si les handicaps profonds sont soumis à des sentiments pervers, cyniques et disqualifiant de la part de la société, les personnes handicapées doivent jouir de leurs droits comme tout autre personne normale (MUKAMUTARA, 2007 :18).

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein