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Les ONG et la protection des enfants soldats

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par N'taho Désirée Florine Roxann Victoire ODOUKPE
Université Catholique d'Afrique de l'Ouest - Maitrise en droit, otion relations diplomatiques et consulaires 2006
  

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Paragraphe 2: Le manque de volonté des acteurs politiques

La responsabilité de la protection des populations civiles touchées par les conflits armés incombe, en premier, au chef, de l'Etat du pays en guerre. Cependant, on note un décalage criant entre les promesses et l'action, la rhétorique des dirigeants et la réalité. Les dispositifs mis en place pour la protection des enfants affectés par les conflits armés internes en Afrique se heurtent à des difficultés tenant d'une part, à l'absence de volonté politique se traduisant par l'échec des processus de désarmement et d'autre part à l'absence de consensus dans la résolution des conflits.

L'observation de la situation conflictuelle en Afrique et en RCI en particulier, permet de dire qu'on est bien loin des signatures des traités et des accords de paix. C'est plutôt, la remise en cause systématique ou plus concrètement l'inexécution ou la mauvaise exécution des obligations découlant de ces engagements qui est la règle.

En effet, la volonté apparente de parvenir à la paix qui caractérise chaque partie à un conflit tient au fait qu'elle veut échapper aux accusations de la communauté internationale. Et pour cela, elle se presse de signer voir de ratifier les textes sachant pertinemment qu'ils ne seront pas ou seront mal appliqués. Cette situation est caractéristique à l'ensemble des parties aux conflits en Afrique. Ce qui nous a été donné de constater en Côte d'Ivoire est que chacune des parties donne au texte de référence l'interprétation qui l'intéresse sans en mesurer la portée. A titre illustratif, nous pouvons citer les accords de Linas-Marcoussis du 25 janvier 2005. En plus, il a été prévu un comité des droits des enfants qui est chargé du suivi dans chaque pays du respect des obligations conventionnelles en vue d'assurer la sauvegarde des droits des enfants. Mais combien de pays, à l'instar de la RCI, exécutent cette obligation en rendant compte des dispositions prises? Tout comme la Charte africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, la charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant apparaît tout simplement aux yeux des chefs de guerre comme une norme de trop dont il faut balayer les dispositions d'un revers de main.

Dans beaucoup de cas, les parties au conflit le font à la mesure de leur intention malveillante. A cet égard il faut affirmer, en parodiant un responsable de l'UNICEF à Monrovia, que dans le contexte de conflit armé « il y a un prix à payer pour la paix ». Cela signifie, à l'inverse, que si les différents acteurs et surtout les leaders politiques et les factions combattantes ne veulent pas le payer, toute bonne volonté sera vaine. Et ce sont les enfants qui verront leurs droits s'envoler. Cette absence de volonté politique justifie en grande partie les échecs enregistrés dans la conduite des processus de désarmement, démobilisation et réinsertion des enfants soldats.

Par ailleurs, le recrutement d'enfants devient courant lorsque des forces associées au gouvernement prennent elles-mêmes part au recrutement ou quand l'Etat est absent ou incapable de protéger convenablement les enfants. C'est le cas par exemple en Sierra Léone où nombre d'enfants ce sont engagés du fait de la pauvreté, de l'absence d'opportunités en matière de travail ou d'éducation. Il en est de même pour l'exposition prolongée à la violence qui rend les enfants plus susceptibles d'intégrer les forces armées.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld