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Les institutions financières internationales dans la transition des PECO

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par Francois Hurstel
Université Paris IV La Sorbonne - Master 2 - DEA 2007
  

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C/ Bilan des actions par IFI et par pays

Trois différents aspects de la relation entre PECO et IFI vont nous permettre d'établir un modeste bilan du travail des IFI dans la région ; tout d'abord une révision rapide des principaux accomplissements des IFI en Pologne, Hongrie et République Tchèque.

En 2006, la BERD a établit une rapide évaluation de l'action des IFI en Pologne, Hongrie et République Tchèque. C'est donc sur cette étude que nous nous appuierons. Il est nécessaire de souligner en premier lieu que ces PECO ont été les plus avancés tout au long de la période de transition, et qu'ils sont aujourd'hui les plus développés de la région.

D'un point de vue général concernant la transition, la Pologne a fait de considérables progrès depuis le début des années 1990. Les indicateurs de transition indiquent que dans trois catégories - libéralisation des prix et commerce, libéralisation des échanges et privatisation des PME - la Pologne avait atteint, en 2005, les standards d'une économie de marché en bon fonctionnement. Cependant, certains défis restent en suspens dans de nombreux secteurs différents. Dans le secteur de l'industrie, il est important d'accroître l'efficacité et de diversifier l'activité, notamment vers les services et les nouvelles technologies. Concernant l'agriculture, la modernisation des fermes et le développement d'entreprises agricoles sont encore à faire également. Dans le domaine de l'immobilier aussi, il est nécessaire de rénover de nombreux centres urbains et de construire des loyers à bas prix afin de lutter contre le logement insalubre des couches les plus défavorisées. Dans les télécommunications, même si beaucoup de progrès ont été faits et que le secteur est entièrement privatisé, il reste à développer et encourager la concurrence dans les services de lignes fixes. D'autres réformes doivent être menées dans le secteur financier et l'accès au capital également. Penchons-nous maintenant sur le travail particulier à chaque IFI en Pologne. La BEI, après 15 ans de présence dans le pays, a pu couvrir un grand nombre de secteurs économiques, des infrastructures de base aux services en passant par les institutions financières. Selon la BERD, plus de 11 milliards d'Euros ont été engagés par la BEI en Pologne à la fin de l'année 2005 et elle a tenté de mettre en pratique son principal objectif théorique ; contribuer à la cohésion sociale et économique de l'Europe. Le FMI, lui, dont la Pologne est membre depuis 1986, a principalement apporté à la Pologne une assistance technique dans de nombreux domaines dont la politique monétaire et fiscal. Par ailleurs, le Fonds a aussi beaucoup travaillé avec le gouvernement au début de la décennie afin d'établir de stabiliser la situation macroéconomique. La Pologne fut l'un des membres fondateur de la Banque Mondiale avant de la quitter en 1950, pour ne la rejoindre qu'en juin 1986. Depuis la premier prêt de la Banque au pays en 1990, l'engagement de cette dernière a atteint 6 milliards de dollars américains pour un total de 40 opérations. La Banque a sensiblement aidé le pays par son assistance technique auprès des institutions financières, mais aussi comme nous l'avons vu auprès du gouvernement afin de combattre la corruption.

Au même titre que la Pologne, la Hongrie fait partie des PECO les plus en avance économiquement. En ce qui concerne les réformes structurelles, le pays est à la pointe des économies en transition. Selon le rapport de transition daté de 2005, la Hongrie est le pays les plus avancé parmi les nouveaux entrants dans l'UE dans 7 catégories (suivi de près par la République Tchèque et l'Estonie). Dans trois autres catégories, libéralisation des prix, libéralisation des échanges et privatisation, la Hongrie a également atteint un niveau acceptable parmi les économies de marché. Cependant, comme pour la Pologne, et c'est parfois les mêmes, un certain nombre de progrès et réformes restent à faire. Concernant les entreprises, la réorientation vers les services et les nouvelles technologies est également à prévoir. Concernant les marchés de capitaux, l'activité est en plein expansion mai le nombre d'instruments est encore limité. Comparé aux standards de l'UE, leur nombre est encore très bas. Par ailleurs, le secteur de l'énergie doit être davantage libéralisé, en même temps que la recherche et la production d'énergies renouvelables doivent être encouragées. Malgré tous les efforts qui ont été faits, et notamment par la BERD et d'autres IFI, les facilités de transports ont encore besoin d'être améliorées, en particulier le transport ferroviaire national. Les IFI ont été très actives en Hongrie. Depuis 1990, la BEI a financé différents projets à hauteur de 5,5 milliards d'euros, parmi lesquels des lignes de métro à Budapest, des centres de traitement des eaux usagées à Budapest également, des autoroutes ou encore des prêts à des banques locales. Le FMI qui compte la Hongrie parmi ses membres depuis 1982 a peut-être été relativement moins actif en Hongrie qu'il n'a pu l'être en Pologne et en République tchèque. Cependant, il a là-aussi envoyé des experts afin de garantir une assistance technique et publier des rapports d'évaluation. C'est aussi depuis 1982 que la Hongrie est membre de la Banque Mondiale, ce qui lui a valut le financement d'une quarantaine de projets pour un montant de 4 milliards de dollars américains.

Concernant la République Tchèque, la situation change quelque peu puisque l'évaluation ne peut compter qu'à partir de 1993 et la séparation avec la Slovaquie. Concernant le secteur de l'industrie, d'importants progrès sont relevés par la BERD avec différentes vagues de privatisations notamment (Unipetrol, Cesky Telecom, Vitkovice Steel). Cependant, dans ce même secteur industriel, des progrès restent à faire dans le climat avec lequel se traitent les affaires (corruption, protection des droits de propriété). Le secteur de l'immobilier s'est développé rapidement avec l'émergence de nouveaux types de propriétés et d'instruments financiers. Dans le domaine agricole, des efforts sont à prévoir afin de moderniser les installations même si la privatisation est quasiment terminée. Dans les transports et télécommunications enfin, la République Tchèque a accompli d'immenses progrès. Le réseau de télécommunication est l'un des plus compétitifs de la région et le réseau ferroviaire est également très développé. Comme nous l'avons vu au fil de notre étude, les IFI se sont fortement impliquées dans le pays. Outre l'Union Européenne, le FMI qui a accueillit la République Tchèque dès janvier 1993 a fournit de nombreuses missions d'assistance technique. Si la Banque Mondiale n'a offert aucun prêt au pays depuis septembre 1993, elle a compensé par un support technique actif dans différents domaines (lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, sécurité sociale et système des retraites). Enfin, la BEI a engagé plus de 5,5 milliards d'Euros depuis 1992, dont 2,9 milliards destinés au secteur public (principalement pour des projets d'infrastructures).

Ce bilan ne tend pas à l'exhaustivité mais il présente les principaux domaines d'action des IFI dans les trois pays qui nous intéressent le plus. Il montre qu'il reste des défis, et le travail des IFI est encore loin d'être fini dans la région, mais également que les accomplissements sont réels. Le signe le plus fort de la réussite des PECO, et donc peut-être des IFI, reste leur adhésion à l'Union Européenne. Pour finir, revenons donc rapidement sur les adhésions.

Le 31 mai 1998, les négociations sur l'adhésion s'ouvraient avec cinq PECO (la Hongrie, la Pologne, l'Estonie, la République Tchèque, la Slovénie) et Chypre. Le 13 octobre 1999, la Commission recommandait aux pays membres d'ouvrir les négociations avec la Roumanie, la Slovaquie, la Lettonie, la Lituanie, la Bulgarie et Malte, et le 13 décembre 2002, au Sommet de Copenhague, les chefs d'Etats et de gouvernement des Quinze ont entériné l'avis de la Commission que dix pays répondaient aux conditions requises pour leur adhésion à l'Union européenne.
Toujours est-il que l'intégration de l'Est se fit le 1er mai 2004, dans l'indifférence quasi-générale de certains pays occidentaux qui trancha avec la liesse populaire des pays concernés. Huit ex-pays de l'Est rejoignaient donc l'Union, avec au total 75 millions d'habitants. Trois ans plus tard, la Bulgarie et la Roumanie allaient les rejoindre.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams