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Crise financière mondiale et banques islamiques

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par Yacouba Sibi
Université de Nouakchott - Maitrise Droit privé, Option Droit des Affaires  2010
  

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Conclusion

Tout au long de ce travail nous avons examiné les questions de la crise financière mondiale et celle de la banque islamique.

Dans un premier temps nous avons étudié la crise financière et tenté de comprendre pourquoi elle fut considérée comme une crise bancaire (à raison). Nous avons vu ses origines qui résidaient dans les subprimes, l'excès des risques et la forte et exagérée spéculation des banquiers. Ce qui entrainé l'effondrement de tout le système. Nous avons essayés de comprendre quelles étaient les mesures prévues par le système pour parer à de telles crises, c'est-à-dire les systèmes prudentiels.

Dans un deuxième temps nous avons étudié la banque islamique en remontant à ses origines, en définissant ses bases et ses principes. Nous avons envisagé les caractéristiques de cette banque et passé à la loupe ses produits et offres qui dans le fond ne diffèrent vraiment de ceux de la banque conventionnelle que par leur finalité et l'application des principes de la Shari'a à ces derniers.

Et pour terminer nous avons envisagé la transposabilité de ce système bancaire nouveau, au monde entier, vu que le système actuel est fortement défaillant. Mais les problèmes qu'une telle approche ont soulevés ont vite fait de nous convaincre de l'impossibilité d'une telle éventualité

Au risque de nous répéter, nous avons vu que parmi les principes de la banque islamique il y a le partage des pertes et des profits. C'est certainement de là que découle sa finalité, ou du moins dans un complexe de finalités de la banque islamique, c'est ce principe qui nous y parait le plus important : le caractère associatif de la banque islamique.

S'associer au client, qui n'en est plus un, car dans toutes les formes de financements proposées par la banque islamique, il se présente comme une partenaire. Le partenaire n'est plus que le seul consommateur de la banque islamique, mais il est désormais un consom-acteur. La banque du fait des intérêts ( au sens de la finance islamique) et de son taux de participation dans tous les actes de son partenaire, ne se cantonne plus dans une position passive d'attente des fonds prêtés , mais s'implique aussi, directement ou in indirectement en vue de la réalisation des projets de ce dernier. Cela constitue une garantie à plus d'un titre pour le client, et pour l'ensemble des marchés. Quand bien même le risque dans ce système est plus à la charge de la banque pour ne pas dire dans tous les cas totalement à sa charge. Car les cas dans lesquels le client est tenu de rembourser sont ceux dans lesquels il doit prouver que la faillite de l'opération, ne sont pas de son fait, ne sont pas dus à sa négligence ou à sa mauvaise foi. On voit donc que les situations d'exonérations de la responsabilité financière du client sont loin d'être légion.

Mais, en dépit des garanties qu'offre la banque islamique, elle est fustigée de toutes parts par les spécialistes, et de la finance islamique, et de la finance conventionnelle.

Pour eux, la banque islamique n'investit pas dans les secteurs les plus utiles au développement et dans l'industrie et dans l'agriculture. Elle se cantonne, dans son domaine de prédilection qui est celui des prêts pour petites activités, à court ou moyens termes ou pour les achats des biens d'équipements. Dès lors comment pourrait-elle rivaliser ou même remplacer les banques actuelles ?

Mais ce que les critiques feignent d'ignorent c'est que la banque islamique, bien que ayant une finalité sociale (caractère découlant de la nature de ses produits et de sa finalité) n'est pas une association caritative. C'est un élément non moins négligeable de l'écorce économique, créateur d'emplois et de devises.

Retenons simplement que la banque c'est de la finance et la finance, dans une mesure ou dans une autre c'est gagner, gagner au moins plus que ce que l'on possède afin de permettre de subsister dans un monde en perpétuelle mutation mais quand la volonté de gagner devient une fin à atteindre en dépit des moyens utilisés, alors il y a problème, il y a véritable danger.

Les conséquences d'une telle situation sont de l'ordre de la crise qui sévit toujours et dont on n'a pas véritablement finis d'être surpris, par l'immensité et la complexité de ces conséquences.

L'observation de la dynamique de la banque islamique comme modèle montre qu'il est possible d'exister avec une éthique, une éthique sociale, une éthique morale, une éthique financière. Sous réserve bien sûr que soit renforcé le système prudentiel et en laissant le temps à la finance islamique de ce construire, non pas en fonction du système actuel, mais en fonction de ses principes et de sa finalité ; encore qu'il faille qu'elle adopte une méthodologie mondiale de finance et d'économie, qu'elle limites les encours de crédits des banques et leur taille .

Ceci nous conduit à la problématique suivante : Shari'a et profits sont-ils compatibles ?

j ~ ./

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo