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Agbonou: dynamique d'un quartier périphérique d'Atakpamé

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par John Kodjo Gnimavor FAGBEDJI
Université de Kara - Mémoire de maà®trise 2009
  

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2.2. L'APERCU HISTORIQUE DU QUARTIER

Le débat sur l'origine de la ville d'Atakpamé passionne beaucoup de personnes. Son origine est très controversée et est imputée à trois peuples (Hudu, Tchetti et Djama) présumés autochtones qui revendiquent chacun la primauté d'installation à Atakpamé (Adotévi S., 1996). Seulement depuis lors, personne ne s'est intéressée à l'histoire d'Agbonou pour savoir qui des trois présumés autochtones a occupé premièrement la porte d'entrée de la cité refuge.

2.2.1. Agbonou, une création des Ifê de Modjigbéri

Les Ifê de Modjigbéri (un sous-quartier du quartier Tchetti), un des rameaux du groupe Ifê de Tchetti furent les premiers occupants du site d'Agbonou. Leur installation à Agbonou remonte probablement au XVIIIe siècle et marque le temps des grands assauts subis par les Ifê de la part des Dahoméens.

« Agbonou » signifie littéralement « le portail ». Le nom incarne à lui seul toute l'histoire du village. En effet selon la tradition orale, il y avait un fétiche à l'entrée est de la cité d'Atakpamé du nom de << éri ogou dougbé » signifiant << qui voit le danger et crie». Comme son nom l'indique, il était chargé d'alerter

les guerriers résidant dans la forêt d'une éventuelle arrivée d'ennemis. Selon les anciens, ce fétiche était gardé par un certain ATSA qui habitait les lieux avec sa famille et les adeptes du fétiche. Tout porte à croire donc qu'ATSA fut le fondateur du village. C'est d'ailleurs son petit fils ATSA AFFO qui céda le terrain de la gare ferroviaire aux colons allemands pour leurs installations. Par la suite, voulant être protégé par le fétiche et cherchant une certaine sécurité, les familles Ahanou, Sossavi, Doku, ont fini par rejoindre les premiers occupants du village en occupant respectivement les localités connues aujourd'hui sous le nom d'Agbonou-CEET, Agbonou-Kpotamé et Agbonou-Campement. On peut ajouter à ce facteur spirituel, un autre facteur pas des moindres ; il s'agit du site de la cité refuge. En effet le caractère montagneux de la ville engendre une érosion intensive le long des versants laissant affleurer des sols bruts qui sont impropres à l'agriculture. Or, le quartier Modjigbéri est situé à une haute altitude (400m), donc difficile d'accès et impropre à l'agriculture, ce qui obligea probablement très tôt les Ifê de cette localité à descendre « au portail » dans la plaine. Sur le plan social et organisationnel enfin, toutes ces premières familles vivaient en harmonie et avaient chacune un doyen de famille. Ces doyens élisent un chef responsable unique choisi par rapport à ses compétences morales et spirituelles. Tous étaient de braves cultivateurs. Ils cultivaient surtout l'igname. Ce sont aussi des chasseurs réputés dans la grande forêt giboyeuse du milieu qui prédisposait à cette activité.

D'une façon générale, Agbonou a été occupé premièrement par les Tchetti pour des raisons socio-économiques et naturelles liées au relief montagneux d'Atakpamé. Mais alors, comment le peuplement du milieu s'est-il effectué par les autres groupes Ifê ?

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