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Les relations de travail entre « djoulatchès » et chauffeurs de « wôrô-wôrô » : cas des chauffeurs exerçant sur la ligne Treichville gare de Bassam-Gonzagueville.

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par Gada Yao Anicet, Gbalou Douan Narcisse et Koffi Julien
 - Licence de Sociologie et Anthropologie 2008
  

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CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE DE LA METHODOLOGIE

I-) LA JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET

Elle comprend :

1-°) Motif personnel

Le paysage sociopolitique actuel, marqué par la raréfaction des emplois modernes entraîne un renforcement des activités de l'informel. Au nombre de celles-ci figure le transport informel constitué de « gbakas » et « wôrô-wôrô » qui connait depuis quelques années un essor considérable. En effet, avec la faiblesse du pouvoir d'achat des populations et surtout le manque de moyens appropriés de transport pour répondre à une demande de plus en plus croissante, ces moyens de locomotion sont aujourd'hui les plus prisés. Etant étudiant, nous sommes amenés à emprunter ces moyens de locomotions pour nos différents déplacements. Ce qui a succité en nous l'envie de comprendre davantage le fonctionnement de ce secteur d'avin'échappons pas à cet état de fait

Mais au delà des services qu'il offre, force est de constater que les rapports de travail qu'entretiennent les acteurs de ce secteur ne sont pas toujours au beau fixe dans la mesure où ils ne suivent aucune réglementation du code de travail et n'ont aucun fondement juridique.

De cette façon, nous sommes amenés à analyser les dysfonctionnements qui sont sources de conflits dans les relations de travail entre « djoulatchès » et chauffeurs de « wôrô-wôrô » de la ligne Treichville -Gonzagueville.

2°) La raison objective

La dégradation de la situation des entreprises de transports collectifs s'est accompagnée de la montée en puissance du transport informel qui est devenu tout aussi important que le transport organisé. Ainsi, à Abidjan le déplacement des populations est fortement influencé par ce type de transport constitué de « gbakas » et de « wôrô-wôrô ».

Outre la place centrale qu'il occupe dans le système de transport collectif urbain, l'on note une mauvaise organisation quant aux externalités négatives engendrées par ce type de transport (nombreux accidents, embouteillages, stationnements anarchiques).

Ainsi la présente étude que nous effectuons veut apporter un éclairage particulier dans la compréhension de l'environnement et des différents mécanismes qui structurent les relations de travail entre acteurs du transport informel à Abidjan.

L'étude doit permettre aux autorités de prendre des dispositions face à la situation préoccupante des rapports de travail dans ce domaine d'activité.

3°) Motif scientifique

Le transport informel a déjà fait l'objet d'étude dans certains pays.

GBEZO B. E5(*) (1999) relève que se déplacer en ville pour son travail, pour se rendre à l'école ou pour ses loisirs demeure un besoin primordial que dans de nombreuses métropoles ouest africaines, les pouvoirs publics ont de plus en plus de mal à satisfaire. C'est ainsi que face à l'incapacité chronique du secteur structuré à satisfaire la population, les services de transport non structurés se sont développés pour répondre à une demande sans cesse croissante. Il ajoute que ce type de transport offre à leurs usagers, souplesse et accessibilité. Selon l'auteur, l'initiative du transport urbain sur les taxis-motos au Bénin semble être une solution aux problèmes de mobilité de la population.

Pour le Ministère Français de la coopération, du développement6(*) (1982), la question des transports se trouve au premier rang des problèmes engendrés par l'explosion urbaine. Les carences des moyens de transports sont de plus en plus ressenties douloureusement par les habitants des grandes villes. Ainsi, la mise en place de moyens de transport suppose une organisation d'ensemble qui ne peut être le seul fait des pouvoirs publics.

Quant à ABDERRAHMANE ICHI 7(*)(2008), il relève dans son article que le transport par taxi clandestin constaté ces dernières années à Casablanca est un phénomène en développement qui constitue un résultat des dysfonctionnements du système de transport en commun. Plusieurs facteurs contribuant au développement du transport informel sont relevés par l'auteur. D'abord, il s'agit de l'insuffisance, voire l'absence de moyens de locomotion en commun dans certaines zones périphériques de la ville. Ensuite vient le refus des opérateurs privés de desservir d'autres zones de la ville sous prétexte que ces lignes ne sont pas rentables. Enfin il fait cas de l'absence de contrôle et de sanction à l'encontre des rabatteurs. Tous ces faits selon l'auteur obligent les banlieusards à utiliser ce mode de locomotion pour vaquer à leurs occupations habituelles : école, travail, affaires, visites familiales.

Tous ces auteurs abordent le thème du transport urbain d'une manière générale. Le secteur informel de transport est appréhendé sous divers aspects. Cependant les thèmes faisant référence au fonctionnement des rapports de travail entre acteurs du transport informel ne sont pas relevés.

C'est donc l'insuffisance de littérature sur les relations de travail entre ces acteurs du transport l'informel qui nous a motivé dans le choix de ce sujet.

Après les différentes raisons qui nous ont poussé au choix du présent sujet, nous allons aborder la définition des concepts clé de notre sujet.

II-) APPROCHE CONCEPTUELLE

1°) Définition des concepts de l'étude

« La première démarche du sociologue doit donc être de définir les choses dont-il traite afin que l'on sache et qu'il sache bien de quoi il est question. C'est la première et la plus indispensable condition de toute preuve et de toute vérification. » (DURKHEIM E.9(*)(1985)).

Relation, travail, « djoulatchès » et « wôrô-wôrô », sont les concepts clés de l'étude qu'il nous revient de définir succinctement.

Le travail : désigne l'effort physique ou intellectuel qui doit être accompli pour faire quelque chose ou obtenir un résultat recherché. En tant qu'occupation rémunérée, le travail est synonyme d'emploi. Le terme travail peut aussi s'appliquer à des activités non rémunérées (travail domestique, travail dans le cadre de la famille).

Enfin le travail demeure l'un des éléments d'appartenance d'un individu à la société et est perçue au plan juridique comme la relation entre un salarié et un employé.

La relation : c'est le lien ou les rapports existant entre des choses, des personnes qui sont en contact.

La relation de travail selon le BIT10(*)(2006), c'est une notion juridiquement utilisée dans les pays du monde pour désigner la relation entre une personne appelée « salarié » (souvent « travailleur ») et un « employeur » pour lequel le « salarié » exécute un travail dans des conditions définies, contre rémunération. Quelle que soit la définition qui en est donnée, c'est cette relation qui crée des droits et obligations réciproquement entre le salarié et l'employeur.

Depuis toujours et aujourd'hui c'est principalement par ce biais que les travailleurs accèdent aux droits et prestations associés à l'emploi en vertu de la législation du travail et de la sécurité sociale. En définitive, c'est le critère clé pour déterminer la nature et l'ampleur des droits et obligations des employeurs vis-à-vis des travailleurs.

« Djoulatchè » : Cette expression provient de deux termes à savoir « dioula » qui signifie en langue Malinké commerçant et « tchè » qui désigne l'homme.

Le « Djoulatchè » est celui qui exerce un commerce. Dans le secteur informel de transport, c'est le titre que porte toute personne propriétaire d'un véhicule de transport en commun particulièrement les « gbakas » et « wôrô-wôrô ».

« Wôrô-wôrô » : C'est le langage utilisé par les Ivoiriens pour désigner les taxis communaux.

* 5 GBEZO B. E (1999), Le transport urbain non structuré en Afrique de l'Ouest : les taxis- motos au Bénin, Bureau international du travail, Genève, INTERNATIONAL (Revue), 1999, n°28, pp 18-19. 

* 6 Ministère Français de la coopération, du développement (1982), Manuel d'urbanisme pour les pays en voie de développement, volume 4, les transports urbains, 1982.

* 7 ABDERRAHMANE ICHI8 (2008), Les «khatafa» s'imposent dans les périphéries, Le MATIN journal Marocain, le 17 Février 2008.

* 9 EMILE DURKHEIM (1985), Les règles de la méthode sociologique, Presse Universitaire de France, 1985.

* 10 Bureau International du Travail (BIT) (2006), Rapport v de la Conférence Internationale du Travail

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand