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Organisations paysannes et financement de l'agriculture en territoire de lubero "cas du SVDIP"

( Télécharger le fichier original )
par MATUMO John MUMBERE
Université Libre des Pays des Grands Lacs - Gradué en sciences économiques et de gestion.  2009
  

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III.3.2. Les contraintes liées au financement de l'agriculture

Le secteur agricole est caractérisé par la dépendance de la production des facteurs naturels non ou difficilement maîtrisables par l'homme. Cette situation constitue une véritable contrainte pour le financement de l'agriculture d'autant plus qu'elle n'offre pas des garanties de remboursement.

Du coté des bénéficiaires de crédits, les raisons de non remboursement sont multiples et peuvent être résumées dans le tableau ci-après :

Tableau N°9 : Raisons de non remboursement des crédits

Causes de non remboursement

Effectif

Fréquence ( % )

Faible production

91

49

Absence de suivi

93

51

Aucune raison

0

0

TOTAL

184

100

Source : Nos Enquêtes

Commentaire :

Comme on peut le lire à travers ce tableau, les raisons de non remboursement sont évoquées presque equitablement par les membres des fédérations du SYDIP enquêtés.

En effet, il apparaît de ce tableau que 51% d'enquêtés peuvent ne pas rembourser leurs crédits simplement en raison de l'absence de suivi, tandis que 49 évoquent la faible production comme cause principale de non remboursement. Les fédérations du SYDIP autant que celui -ci devraient donc redoubler de leurs efforts pour rendre ces contraintes en opportunités.

III.3.3. Stratégies de bonne gestion et rentabilisation des crédits

D'une manière générale, le SYDIP, dans la réalisation de sa mission, utilise certaines stratégies présentées dans le tableau suivant.

Tableau n° 8 : Les pratiques stratégiques du SYDIP

Actions Stratégiques

Situation pratique

1.

L'EDUCATION

- A la vulgarisation de la loi (civil, familiale, foncière, coutumière,...à

- A l'organisation des réunions, des séminaires, des ateliers, des sessions pour les nouveaux apprentissages ou leur approfondissement ;

- A la notion du genre, du leadership et l'émancipation de la femme.

- A l'information, la communication orale et écrite, à la notion de la démocratie.

2.

LA FORMATION

- A l'esprit syndical et l'animation participative d'un groupe ;

- Au processus d'accompagnement juridique ;

- A la pratique des nouvelles techniques agricoles.

- Des dirigeants, des para juristes et monagri ruraux ;

- Aux pratiques d'automatismes généraux et d'auto financement dans les organes décentralisés.

3.

LA NEGOCIATION

- Par des rencontres de partenariat ;

- Par l'accompagnement juridique, la pacification non violente, la réconciliation locale ;

- Par l'action Marketing et la commercialisation des produits agricoles en synergie avec COOCENKI, AAA, Pharmakina.

- Par la demande des nouvelles semences de la hollande, INERA MULUNGU, OUGANDA,...

4.

LA CONCENTRATION

- Comme les réflexions civiles à la veille de la création du SYDIP ;

- Comme au congrès du SYDIP, toute rencontre et prise de décision des SYDIPISTES, dans des conseil des dirigeants des organes décentralisés, tout est prévu, préparé, décidé ;

- SYDIP est à bon terme avec ses partenaires locaux et étrangers : COOCENKI, COTEDER, RESEAU WIMA, CEPROSAN, PAA/BUNYUKA ; AGRITERRA/HOLANDE, VECO, FIDA (Fédération internationale des producteurs agricoles) de Eastern African Farmers Fédération (EAFF), FOPAC Nord-Kivu et du crong (CRONG), Conseil Regional des organisations non gouvernementales

Source : Les quatre stratégies de la charte paysanne du SYDIP, 1999, p4

Spécifiquement, en matière de gestion et rentabilisation des crédits, le SYDIP préfère s'occuper de la commercialisation des récoltes. C'est-à-dire, s'occuper du transport des produits jusqu'à la vente. L'agriculteur n'attendra son du qu'après l'écoulement de son produit vendu par le SYDIP.

Le rembourssement du crédit n'est pas à 100% mais plutôt à un pourcentage un peu élevé qui est soit de 150% soit 120%, l'intérêt au remboursement est situé entre 20% et 50%, même si l'échéance ne sera pas respectée.

A la lumière de ce qui précède, la garantie pour une bonne gestion du crédit est de ne pas laisser l'exploitant consommer le produit comme il le veut, mais plutôt l'aider à bien produire et à lui trouver le marché pour l'écoulement de sa production et s'acquitter de sa dette.

Pour clore ce chapitre, qui traite des interventions du SYDIP dans le financement de l'agriculture, il est à noter que SYDIP octroi des crédits agricoles qui seront remboursés avec intérêt. Malgré cette stratégie, les bénéficiaires ne réalisent pas leur convention telles que prévue suite à certains aléas. C'est ainsi que s'observent des nounelles variétés des produits agricoles et bétails sur le marché. Ces variétés touchent l'aspect quantitatif sans résoudre le problème qualitatif, alors qu'elles toucheraient les deux aspects à la fois pour augmenter le revenu du paysan. Ceci réduirait la pauvreté du paysan du territoire de Lubero.

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