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La pression de l'habitat sur le site maraicher de Lukunga dans la commmune de Ngaliema a Kinshasa: problématique de planification urbaine et pistes d'aménagement

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par Maspy YETA SUKISA
Université de Kinshasa -  2008
  

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CHAPITRE 3 

LA CEINTURE VERTE ET L'APPROVISIONNEMENT DE KINSHASA EN PRODUITS VIVRIERS

Outre ses rôles environnementaux connus tels que le rôle de dépolluant des gaz, de l'écran sonore contre les bruits des engins roulants et celui de paysage contribuant ainsi à l'embellissement de la ville, la ceinture verte constitue une agriculture urbaine qui est une activité nécessaire pour atteindre la sécurité alimentaire.

La ceinture verte a l'avantage d'être proche de la ville. Aussi, les denrées produites sont donc fraîches et coutent ainsi moins chères. Elle est riche en ressources naturelles permettant des activités diverses qui peuvent être extractives (cueillette) ou productives (agriculture) orientées vers la subsistance et le commerce.

La notion de la ceinture verte à Kinshasa est liée à ses anciens plans d'urbanisme pour la sécurité alimentaire de la ville de Kinshasa. Ils l'ont toujours intégrée dans leurs perspectives d'aménagement pour préserver les espaces verts du plan d'urbanisme de Van Malleghen de 1950, jusqu'au Schéma Directeur d'Aménagement Urbain de 1975. (Lelo Nzuzi, 2010).

3.1 Les ceintures vertes de l'époque coloniale

3.1.1. Le tracé de Georges Moulaert

A la genèse de la ville de Kinshasa, les Kinois pratiquaient déjà le maraîchage dans des petits espaces des zones humides autrement appelées zone non aedificandi. C'est pourquoi, le tracé de Georges Moulaert du début du 20e siècle avait prévu des poches d'espaces agricole qui entouraient l'espace aggloméré de la ville notamment à l'ouest où le site agricole se situait à l'actuel quartier Jamaïque (derrière Kintambo). Au Sud, il s'étendait sur Bandalungwa Synkin, cité de la radio et télévision, quartier Beauvent, le palais du peuple, stade des martyrs, pont Kasa-vubu, Matonge 2, pépinière de la Funa à Ndolo, etc.

3.1. 2. Le tracé de Riquier

Le tracé de Riquier avait servi à organiser l'espace agricole de Kintambo et, en 1930, avait prévu une zone neutre pour séparer l'habitat européen et habitat africain. Cette zone neutre avait servi d'espace vert mais les archives ne précisent son exploitation par la population Kinoise. Néanmoins, comme l'agriculture urbaine est une vieille tradition Kinoise, il est sans doute possible que la population locale y ait exploité quelques cultures vivrières.

3.1.3. La ceinture verte avec le plan Van Malleghen

Van Malleghen en 1950 dans son plan d'urbanisme proposa une ceinture verte en vue de pallier aux besoins grandissants de la ville en denrées alimentaires. L'administration coloniale valorisa les vallées humides zones de culture maraîchère. En 1951, le projet d'aménagement de la vallée de la N'djili voit le jour en vue de produire les légumes frais sur 28ha réparties en plusieurs parcelles de 21 ares chacune. Les autorités lancèrent la deuxième phase du projet en 1957 avec l'extension de la zone à Kimbanseke où la répartition des zones de culture s'étendait à 293 parcelles de 16 ares chacune (Muzingu Nzolameso, 2005).

Pour garantir le succès de ce projet au sein de ces divers centres de productions maraichères, les autorités créèrent ainsi une coopérative chargée d'encadrer les exploitants, de soutenir la production et la commercialisation des maraîchers. Toute fois, fort est de signaler que les produits qui sont plantés dans ces exploitations étaient premièrement destinés aux européens de la ville. Paraîtront ensuite de manière anarchique et spontanée quelques exploitations et jardins dans les zones humides de la ville en dehors de ceux créés par les autorités. Elles étaient situées entre les quartiers industriels, le pool Malebo ainsi qu'à N'dolo. Elles assuraient la production de légumes- feuilles de types africains pour faire face à la demande émanant de la population locale.

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