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Analyse de l'éfficacité de l'aide publique au développement dans le sous-secteur de l'éducation de base

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par Abdoulaye SANGNE
ENAREF - Maitrise en sciences économiques 2009
  

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I- 3: Les ressources propres de l'Etat allouées à l'éducation de base

Le Burkina Faso, dans le but d'atteindre le développement de sa population, élabore sa stratégie de développement qui requiert toujours d'énormes moyens financiers. Le recouvrement des ressources propres est capital car elles constituent la première source de financement. Le budget exécuté par le Ministère de l'Enseignement de Base et de l'Alphabétisation (MEBA) englobe non seulement la contribution propre de l'Etat, mais aussi celle des PTF. Afin d'atteindre l'efficacité dans la gestion des fonds publics, ces ressources financières sont gérées globalement dans la loi de finances selon les principes de l'unicité de caisse et de la non affectation des ressources. Mais, l'existence des appuis budgétaires non ciblés rendent difficiles la différentiation entre les réalisations obtenues sur les ressources propres et celles obtenues sur les ressources extérieures.

I-3-1: L'exécution du budget du MEBA par titre

Le budget du MEBA s'exécute par titre (personnel, matériels, transferts courants et investissements). La situation d'exécution du budget se fera suivant ces différents titres11(*). Nous constatons que sur la période d'analyse (2002-2007), une grande partie du budget du MEBA a été consacrée aux investissements. Ceci démontre la volonté des autorités éducatives d'accroître l'offre éducative du pays. En 2002, 48,26% des ressources du budget ont été consacrées aux investissements contre 41,49% pour les dépenses de personnel, 5,96% pour les matériels et 4,28% pour les transferts courants. La même tendance a presque été observée sur toute la période.

La partie investissements a enregistré des montants élevés car la totalité ou presque la grande partie des ressources allouées par les PTF à l'éducation de base servent à financer les investissements. Les PTF estiment que les frais de personnel et de fonctionnement doivent être à la charge des Etats partenaires à travers leurs ressources propres.

Nous allons maintenant comparer le budget du MEBA au budget de l'Etat.

I-3-2: Analyse de la part du MEBA sur le budget de l'Etat

Le budget du MEBA, tout comme celui de l'Etat a connu une évolution sur la période 2002-2007, mais cette évolution reste faible quant aux besoins à couvrir. Afin d'évaluer conjointement les actions du gouvernement et celles des PTF, le Cadre General d'organisation des Appuis Budgétaires (CGAB-CSLP) a été mis en place. Il représente une matrice de critères de performances et de décaissements des fonds publics en vue de la lutte contre la pauvreté. Les indicateurs du CGAB-CSLP indiquent que les allocations budgétaires des secteurs prioritaires dont l'éducation de base doivent représenter à peu près 15% du budget de l'Etat. Mais, au vu des résultats, le gouvernement doit accroître ses engagements pour l'éducation de base12(*).

Les ressources de l'Etat allouées à l'éducation de base ont connu une croissance d'année en année. Ces ressources sont passées de 53 645 millions de FCFA en 2002 à 99 776 millions de FCFA en 2007, soit une progression annuelle moyenne de 17,20%. La plus forte croissance du budget du MEBA a été enregistrée entre 2002 et 2003 (26,46%) et la plus faible entre 2004 et 2005 (4,85%). Pendant cette période, le budget de l'Etat a connu des taux de croissance assez constants. Le budget de l'Etat est passé de 571 903 millions de FCFA en 2002 à 998 841 millions de FCFA en 2007, soit une progression annuelle moyenne de 14,93%. La plus forte croissance du budget de l'Etat a été enregistrée entre 2003 et 2004 avec un taux de croissance de 16,31% et la plus faible entre 2002 et 2003 avec un taux de 3,45%. La part du budget de l'Etat consacrée au MEBA a connu une variation mitigée. Cette part est passée de 9,38% en 2002, à 11,84% en 2004 et à 9,99% en 2007. C'est donc dire que la plus grosse part du budget de l'Etat allouée au MEBA a été enregistrée en 2004 avec 11,84%.

Ces ratios sont loin d'atteindre les indicateurs du CGAB-CSLP qui sont à une moyenne de 15%. Des efforts restent donc à faire de la part de l'Etat pour atteindre les OMD d'ici à 2015.

* 11 Voir annexe 4.

* 12 Voir annexe 5.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo