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Contribution à  l'étude de la rentabilité et du financement du logement urbain au Burundi

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par Dieudonné NYUNGUKA
Université du Burundi - Licence/Bac+4 2008
  

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I.3.2. Evolution du cadre institutionnel de l'habitat urbain.

Les principaux acteurs institutionnels du secteur de l'habitat et de l'urbanisme au Burundi sont l'Etat (à travers ses différents ministères), les collectivités locales (SETEMU), les promoteurs immobiliers (SIP, ECOSAT), les artisans de la construction, les institutions financières, les bureaux d'étude du secteur, les professions libérales (avocats, notaires) etc.

Pour leur importance marquée pour notre sujet, nous allons focaliser notre attention sur les promoteurs immobiliers et les institutions financières.

I.3.2.1 Les Promoteurs Immobiliers

Le montage institutionnel en matière de promotion de l'habitat urbain est assez complet et a fonctionné à plein régime avant la crise de 1993. Le Burundi s'est doté en 1987, d'un aménageur foncier dénommé Encadrement des Constructions Sociales et Aménagement des Terrains (ECOSAT) dont le champ d'action est en principe tourné vers l'habitat social et d'un producteur immobilier, la Société Immobilière Publique (SIP). Cette société a été créée en 1979 par décret n° 100/69 du 7 mai 1979. Son action est tournée principalement vers l'habitat à moyen standing. Aujourd'hui, le secteur est dans une situation de quasi-absence de promoteurs immobiliers : l'ECOSAT et la SIP n'ont plus de soutien financier qui leur permettent de produire des parcelles pour un grand nombre. Les deux institutions sont aussi demeurées des sociétés à forte participation publique soumises aux dispositions de la loi du 6mars 1996 portant code des sociétés publiques et privées.

Cette caractéristique juridique commune les soumet aux impératifs de rentabilité financière sous peine d'être contraint au dépôt de bilans en vertu de la loi du 15 mars 2006 sur la faillite. Elles sont par ailleurs soumises aux règles régissant la concurrence commerciale prescrite par la loi du 9 juillet 1993 portant dispositions générales de commerce et de règles de concurrence économique. L'Etat ne peut donc leur accorder des subventions.

Toutefois, le gouvernement pourrait, à titre exceptionnel, éponger les pertes cumulées résultant de la sous activité consécutive à la crise en les prenant comme liées au risque de guerre et au titre de l'assistance à la reconstruction.

I.3.2.2. Les Intermédiaires Financiers.

Pour mettre en oeuvre une politique globale de financement dans les secteurs clés de l'économie, l'Etat a mis en place plusieurs établissements spécialisés dans le financement de long terme dont particulièrement l'habitat. Il s'agit notamment de la BNDE créée en 1967 ; de la CADEBU créée en 1967 qui tomba en faillite en 1994 ; de la CAMOFI créée en 1979 mais qui est aussi en liquidation ; de la SBF créée en 1981, actuellement transformée en une banque commerciale dès le 03 septembre 2002 et enfin le FPHU créé en 1989 et reste actif et spécialisé dans le financement de l'habitat urbain. Notons également que la SBF et la BNDE ont cessé dès 1995 l'octroi de crédits logement (sauf pour les crédits d'achèvement) pour cause de rareté de ressources.

Rappelons que le refinancement automatique fut supprimé en 1993 par la banque centrale dans sa lettre circulaire référencée D1 273/93 adressée aux établissements financiers et les institutions bancaires.

Le FPHU qui poursuit activement son action, est une société d'économie mixte dont le capital social reste dominé par l'Etat. Même s'il préserve sa rentabilité (bilan, encours de crédits et résultat en hausse), il n'en demeure pas moins certes que le manque de ressources suffisantes et adaptées limite ses interventions en matière de financement des projets d'habitat.

Pour mobiliser davantage de ressources, le FPHU a bénéficié de l'appui des bailleurs étrangers et signe éventuellement des contrats de placement pour le long terme avec les entreprises locales. Il a déjà aussi signé un partenariat avec plusieurs institutions qui lui confient les fonds de pension qu'il gère en favorisant les agents de ces institutions d'accéder au crédit immobilier.

Le FPHU a également initié un régime d'épargne logement des ménages sous deux rubriques : CEL (Compte Epargne Logement) et PEL (Plan Epargne Logement) ainsi qu'une épargne ordinaire adressée aux personnes physiques et morales intéressées. Le manque de guichets propres à l'institution constituera à l'avenir une difficulté à résoudre tant que le nombre de clients croît sans cesse; ce qui n'est pas en soit mauvais.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus