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Contribution à  l'étude de la rentabilité et du financement du logement urbain au Burundi

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par Dieudonné NYUNGUKA
Université du Burundi - Licence/Bac+4 2008
  

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Graphique n° 3 : Evolution de crédits à l'économie selon le terme

Source : L'auteur sur base des données du tableau n°19.

Au regard de ce graphique, il ressort clairement que le crédit de LT occupe une part très minime dans l'ensemble du crédit à l'économie, soit 6% du total des crédits accordés. Notons que c'est ce type de crédit que pourrait bénéficier efficacement le logement. Encore, l'habitat ne tire pas profit de l'essentiel de cette maigre part du crédit de LT. Il n'en gardera que moins de 6% seulement des crédits totaux comme le montre le tableau n°1. Le reste du crédit à l'économie est constituée de crédits commerciaux à 79%.

De ce qui précède, nous pouvons d'ores et déjà confirmer notre deuxième hypothèse : « Le système de financement du logement s'avère inadéquat et inadapté ». Les causes avancées de cette réticence sont la rareté des ressources de longue durée, les difficultés de refinancement ainsi que les exigences que la B.R.B impose aux Etablissements Financiers en matière de respect des ratios prudentiels. D'autres éléments confirment également cette deuxième hypothèse.

III.3. La place des banques commerciales dans le financement du logement

Dans la politique nationale de l'habitat de 1989, le gouvernement du Burundi avait signé, en guise de mesures d'accompagnement, un accord avec l' Association des Institutions Burundaises de Financement du Développement (AIBFD) quitte à permettre une bonne application de cette politique. Ces institutions s'étaient engagées à financer l'habitat à un taux de 11,5% à condition que ces prêts soient mobilisables auprès de l'institution d'émission à un taux de refinancement de 8,5%.

Toutefois, le refinancement automatique fut vite supprimé par la BRB et notifié aux institutions financières dans sa lettre D1 273/93. Notons que ce genre de financement qui était conventionnellement opéré dans le cadre spécifique de la politique nationale de l'habitat a complètement changé. Ce tableau nous montre la part du crédit accordé au secteur de l'habitat par les banques commerciales.

Tableau n° 20 : Crédit à l'habitat accordé par les banques commerciales (en MBIF)

 

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

Crédit à l'habitat

BANCOBU %

Total

224 020

2,79

9 164 055

238 615

2,6

9 164 055

294 541

2,98

9 873 596

282 155

2,89

9 759 225

235 232

2,38

9 876 306

208 704

2,35

8 897 560

184 240

2,01

9 187 293

Crédit à l'habitat

BCB %

Total

296 143

4,26

6 947 123

296 362

3,5

8 471 166

387 715

4,59

8 451 775

470 501

4,84

9 727 646

510 201

4,77

10 706 888

415 694

2,96

14 031 469

404 590

3,05

13 252 741

Crédit à l'habitat

BBCI %

Total

26 758

3,4

785 929

55 597

4,43

1 255 464

128 423

5,46

2 351 190

155 247

7,49

2 072 945

187 289

14,17

1 322 050

175339

13,13

1 363 751

196 824

13,05

1 508 725

Crédit à l'habitat

IBB %

Total

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

-

6 249

0,27

2 284 392

28 630

0,04

3 035 685

97 192

2

4 860 834

Source : BRB, service crédit : Etat de risque et de crédit bancaire ; calcul de l'auteur.

Nous constatons à travers ce tableau que la BCB a été leader des banques commerciales dans le financement de l'habitat. Le montant de crédits qu'elle accorde dépasse celui des autres banques. La BBCI quant à elle consent à l'habitat, une part importante de son crédit.

Nous remarquons cependant que l'intervention des banques commerciales demeure marginale même avant la suppression du refinancement automatique des crédits consentis à l'habitat. Actuellement, elles accordent à titre exceptionnel les crédits immobiliers. Ceux-ci sont rarement sinon jamais sociaux. Ils sont plutôt spéculatifs à moins qu'ils ne soient des crédits de notoriété. Dans l'ensemble des banques commerciales, la source du tableau précédent nous indique que de 2001 à 2006, le crédit à l'économie est en moyenne 7% pour l'habitat et 63% pour le secteur commercial.

Nous concluons donc que l'habitat est très faiblement financé par le système bancaire. Le problème de mobilisation des ressources adaptées au financement de l'habitat repose sur le sacro-saint principe de la concordance des échéances et se heurte aux difficultés ci-après :

§ Le portefeuille des banques : les banques sont limitées par leurs capacités au financement à trouver des ressources longues. Une grande partie de leurs portefeuilles est constituée de dépôts à vue. Elles ne peuvent donc accorder des financements longs ;

§ La faiblesse de l'épargne intérieure ;

§ Les taux d'intérêt élevés ;

§ Les contraintes liées au risque de change qui handicapent la mobilisation de ressources au niveau international.

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