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La protection sociale au Cameroun

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par Alex OKOLOUMA
Université de Yaoundé II-Soa - DEA en sciences économiques 2008
  

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1.1.2.2. Le régime « conservateur- corporatiste10(*

Le second modèle est celui de l'assurance sociale obligatoire adossée au travail, qui permet l'obtention de droits sociaux d'un niveau élevé, mais n'apparaît pas, selon Esping-Andersen comme réellement «  démarchandisant ». En effet, le degré de démarchandisation dépend de la structure d'éligibilité et des règles d'indemnisation. Or, dans ce modèle, les indemnités dépendent des contributions, et par conséquent de l'accès au travail et au marché. En ce sens, même si le droit social est présent, les règles d'indemnisation dictent le point jusqu'auquel les programmes sociaux offrent de véritables alternatives à la dépendance au marché.

Cependant, ce régime de protection sociale est moins régulé par le principe du marché que par celui du maintien de l'organisation sociale. La protection sociale s'inscrit dans l'héritage des assurances sociales bismarckiennes. L'ouverture des droits est conditionnée par le versement de cotisations et l'attribution des prestations sociales est directement liée à la position dans l'emploi. Les prestations en espèces sont contributives et proportionnelles au revenu. Les cotisations sociales sont versées par les employeurs et les employés constituent l'essentiel des sources de financement du système. Ces systèmes, souvent très fragmentés, sont organisés de façon plus ou moins autonome de l'État, et sont gérés par les représentants des employeurs et des employés. Ceux qui ne sont pas ou plus couverts par les assurances sociales peuvent recourir à un filet de sécurité constitué de prestations minimales, sous condition de ressources, financées par des recettes fiscales.

Le système corporatiste est subordonné à un édifice étatique, qui est près à se substituer au marché en tant que pourvoyeur de bien-être. En ce sens, l'État participe à l'organisation et au maintien des strates sociales, et son impact de répartition est faible. Les valeurs catholiques sont également présentes et conduisent à préserver les structures familiales traditionnelles. Dans ce contexte, les assurances sociales sont le plus souvent décernées au travailleur et à sa famille, les femmes n'accédant pas à l'emploi salarié et se dédiant aux soins familiaux. De ce fait, si le niveau des allocations familiales est le plus souvent élevé, les services familiaux (garderies, crèches...) sont sous-développés. Cet idéal-type de la protection sociale est commun aux pays de l'Europe continentale, c'est-à-dire l'Autriche, la France, l'Allemagne ou l'Italie...

* 10 Ce modèle a aussi été qualifié de « chrétien-démocrate » Maurizio Ferrera (1996)

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