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Evolution technologique de la 3G et 3G+

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par BIANDA OUANKOU Giscard et ZIE FOMEKONG Dany Stéphane
Université de Picardie Jules Verne - Master 2 Systèmes d'Information et Informatique Nomade (SIIN) 2009
  

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b. L'allocation des fréquences

Le problème de l'allocation des fréquences est économique par nature: j'entends qu'il s'agit de l'attribution d'une ressource rare (les fréquences disponibles dans le cadre de l'IMT-2000 sont loin d'être en nombre infini) à un nombre de demandeur élevé: la demande dépasse l'offre. Comment départager?

? Techniques existantes: exemple et contre-exemple américain

Les américains ont une plus longue expérience que les européens en matière d'allocations de ressources rares par l'Etat à des particuliers ou personnes morales et ont mis au point divers méthodes. Celles-ci peuvent être évaluées en prenant en compte deux critères: premièrement le délai à prendre en compte pour obtenir une décision de l'Etat, sous quelque forme qu'elle soit, secondement la charge de travail imposée pour ce faire à l'administration.

Depuis le début la Federal Communication Commission (FCC) a essentiellement appliqué le principe du "premier arrivé, premier servi", à moins que plus d'une partie ait sollicité la même licence. Dans un tel cas d' "exclusivité réciproque", la Communications Act de 1934 (lois sur les communications) exigeait de la FCC qu'elle applique des "critères d'intérêt public, de commodité et de nécessité" pour départager les candidats. La mise en oeuvre de cette exigence aboutissait à trois méthodes différentes d'attribution de la licence de spectre: audition comparative, loterie et enchères

On sent que l'enjeu n'est pas simplement technique: il s'agit en vérité d'une conception toute politique du rôle de l'Etat dans la vie économique: ainsi la mise aux enchères (c'est-à-dire l'attribution du spectre au plus offrant) révèle une conception plutôt libérale de l'état, où celui-ci fait confiance au marché en tant que "sélectionneur".

[15] Cf. le communiqué de presse de l'UIT du 25 mars 1999 http://www.itu.int/newsarchive/press_releases/1999/04- fr.html

Au contraire l'audition révèle une conception plus interventionniste d'un état qui se place au dessus de la simple loi du marché. Dans le premier cas, le coût des licences affaiblit considérablement la capacité financière de l'opérateur et risque d'entraîner des retards dans le déploiement des réseaux. Dans le deuxième, le risque est de voir les décisions d'attribution empreintes d'un fort subjectivisme.

Le tirage au sort se révèle lent et difficile: il requiert un tri préalable des candidats, ce qui prend du temps. De plus il apparaît que le "vainqueur" (ou disons le plus chanceux) a bien souvent agi dans un but purement spéculatif, puisqu'un marché secondaire de licence assez important s'est développé aux USA suite à l'utilisation de cette technique par la FCC.

La mise aux enchères est par contre beaucoup plus rapide: la procédure est en moyenne écourtée de moitié, elle impose une charge de travail à l'administration nettement moins importante et se traduit généralement par l'octroi de licence à des utilisateurs productifs. Cependant un véritable problème se pose vis-à-vis des opérateurs dominant pour éviter que ceux-ci ne s'arrogent le contrôle direct ou indirect de la majorité du spectre. En vérité ce problème est crucial et aucune des réponses apportées par les USA pour corriger les excès de cette méthode n'ont vraiment porté des fruits. Il est actuellement possible de se demander si le système des enchères présente d'autres avantages que les rentrées de fond pour le trésor public.

Reste la soumission comparative que nous allons aborder à travers la cadre juridique européen et français.

La décision du n° 128/1999/CEE parue au JOCE du 22 janvier 1999 visant à faciliter et à encadrer la mise en oeuvre de l'UMTS en Europe définit une approche coordonnée en matière d'autorisation. Elle fixe un calendrier, en prévoyant que les états membres devront prendre les mesures nécessaires pour l'introduction des services UMTS sur leur territoire le 1er janvier 2002 au plus tard, en mettant notamment en place un système d'autorisation le 1er janvier 200 au plus tard. Elle prévoit également que les états membres, dans la préparation et l'application de leurs régimes d'autorisation respectifs, devront veiller à ce que la fourniture de l'UMTS soit organisée dans les bandes de fréquence harmonisée par le CEPT et dans le respect des normes techniques européennes UMTS, approuvées ou élaborées par l'ETSI. Par ailleurs, les états membres devront encourager les fournisseurs de réseaux UMTS à négocier entre eux des accords d'itinérance transfrontalière. L'UMTS devra également se développer dans un environnement intégré permettant une itinérance totale avec les réseaux GSM et entre les composantes terrestres et satellitaires des réseaux UMTS (nécessité de terminaux "hybrides" tels que les terminaux bi modes et bi bandes GSM/UMTS et les terminaux terrestres/satellites) Toute discrimination entre les opérateurs GSM et les nouveaux entrants sur le marché devra être évitée.

En France, la commission consultative des radiocommunications (CCR) a rendu, en septembre 1998, un rapport qui s'attache à envisager les différentes modalités et contraintes d'un passage à l'UMTS. Bien que certains pays européens aient manifesté leur intention d'autoriser, dès 1999, des opérateurs UMTS, la CCR indique que l'ouverture commerciale en France de réseaux UMTS lui semble difficilement envisageable avant 2002, en particulier en raison de l'état actuel de l'occupation de spectre des fréquences et des délais pour la disponibilité des équipements liés notamment au calendrier de normalisation. S'agissant des autorisations UMTS, la CCR soulève plusieurs questions concernant notamment le régime applicable aux fournisseurs de services UMTS, la sélection des opérateurs UMTS, l'articulation des autorisations GSM, DCS et UMTS ou encore la prise en compte de la convergence fixe-mobile. C'est ce qui a poussé la CCR a conseillé à l'ART la consultation publique que cette dernière a réalisée de mi-février à fin-mai 1999.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld