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Evolution technologique de la 3G et 3G+

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par BIANDA OUANKOU Giscard et ZIE FOMEKONG Dany Stéphane
Université de Picardie Jules Verne - Master 2 Systèmes d'Information et Informatique Nomade (SIIN) 2009
  

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2. Enjeux politiques

a. La normalisation

L'activité de normalisation des systèmes mobiles de troisième génération est née au sein de l'UIT avec pour ambition de définir une norme mondiale qui se substituerait aux systèmes existants. Un système mondial requiert des bandes de fréquences communes à toutes les régions, aussi les travaux sur la troisième génération n'ont-ils vraiment débuté que lorsque la CAMR '92 eut identifié de nouvelles bandes de systèmes pour ces fréquences. Cette activité de normalisation fut conduite tant au niveau régional (ETSI pour l'Europe, TTC et ARIB pour le Japon et TIA et ANSI pour les USA) qu'international (UIT-R et UIT-T).

En Europe, la commission, assez tôt sensibilisée aux potentialités du marché de la 3G, a lancé un certain nombre de programmes de recherche? Ainsi ACTS/FRAMES a fourni une contribution majeure à l'étude de l'interface radio de l'UMTS. Le japon quant à lui a suivi une autre voie, puisque l'essentiel des développements relatifs à la troisième génération a été financé par l'opérateur mobile NTTY DoCoMo; l'industrie japonaise a soutenu cet effort de recherche afin de munir le Japon d'une norme capable de s'imposer sur le marché très concurrentiel des mobiles. Des industriels européens ont été associés à cet effort, ce qui a conduit à un rapprochement des positions européennes et des positions japonaises, hautement profitable à ces deux pôles économiques dans la lutte commercial qui les opposent au géant américain. Aux Etats-Unis, comme nous nous apprêtons à le voir plus loin, une large partie de la bande affectée par la CAMR '92 à l'IMT-2000 est déjà utilisée par des systèmes de deuxième génération. Il n'est donc pas surprenant de constater que les propositions américaines pour l'IMT-2000sont souvent des évolutions des systèmes 2G.

Il est essentiel de comprendre que l'Europe, qui se trouve en confortable position vis-à-vis des USA, en ce qui concerne la course à la 3G, hésite en fait entre deux approches: soit coopérer à la définition d'une norme unique, même si cela doit prendre du temps, soit misé sur la norme européenne UMTS en la rendant interopérable avec d'autres normes régionales, et en espérant que celle-ci finisse par l'emporter.

? Historique de la normalisation

Le système mis en place lors de la CAMR '92 eut pour nom d'origine FPLMTS (Future Public Land Mobile System). L'activité relative aux FPLMTS a, en fait, commencé à l'UIT en 1985, par la création du groupe de travail intérimaire 8/13 de l'UIT-R. En 1993, le sigle FPLMTS est remplacé par le sigle IMT-2000, qui fait référence à la fois à la bande de fréquence allouée et à l'année de naissance de ce nouveau système. Aujourd'hui, les travaux de normalisation sur l'IMT-2000 sont principalement réparties entre le TG 8/1 de l'UIT-R pour l'interface radio électrique et la commission 11 de l'UIT-T pour les aspects de protocoles et de réseaux.

En novembre 1996, l'UIT-R approuve les modalités de sélection de l'interface radioélectrique de l'IMT-2000. Un appel à candidatures est lancé en mars 1997 auprès des membres de l'UIT-R. La date de remise des propositions est fixée à la fin du mois de juin 1998 et les évaluations techniques doivent être remises pour la fin du mois de septembre 1998. Ces propositions ont ensuite été examinées par divers groupes d'évaluation (dont l'ETSI) afin d'éclairer le choix fait par l'UIT en mars 1999.

La réunion de Fortaleza (Brésil) de mars 1999 est cependant un échec: l'UIT ne parvient pas à instaurer une norme mondiale pour les portables de la troisième génération, en dépit de l'optimisme du communiqué de presse qui en fut issu12. Certes, la marge de manoeuvre des participants était

relativement étroite puisque plus de 200 personnes s'y côtoyaient, aux intérêts souvent antagonistes. Plusieurs pays, ainsi que de nombreux opérateurs ont exhorté le groupe à convenir d'une norme unique fondée de préférence sur une seule technologie. Plusieurs autres opérateurs ont toutefois souligné qu'il fallait faire preuve d'une certaine souplesse pour pouvoir s'adapter aux divers contextes, ce qui occasionna un différend entre les USA et l'UE. . Les participants à la réunion de Fortaleza ne sont guère allés plus loin en matière de consensus: : on s'accorda tout au plus à encourager vivement les opérateurs à s'entendre sur un ensemble minimal d'interfaces radioélectriques qui réponde à leur besoin tout en ayant le moins de conséquence possible sur les terminaux mobiles et qui atteigne donc les objectifs approuvés par une large majorité pour l'IMT2000 [15].

Le dernier rebondissement du feuilleton eut lieu en juin de cette année lorsque la plupart des opérateurs et des industriels convinrent enfin d'une d'un standard mondial commun pour les systèmes de troisième génération, qui pourrait, le cas échéant, devenir aussi l'interface radio de l'UMTS européen. Ce standard s'appuie sur la solution de consensus qui se fit jour à Fortaleza entre les partisans du W-CDMA nippo-européens et les promoteurs du cdma2000 d'origine américaine. Le standard CDMA harmonisé retient trois modes de fonctionnement optionnels différents pour l'interface radio. Deux modes FDD -un mode dit "à étalement de spectre par séquence directe " (en fait le W-CDMA) et un mode dit "multiporteuse" (proposé par le cdma2000), ainsi qu'un mode TDD, qui reprend le TD-CDMA inclus, avec le W-CDMA, dans la norme européenne. La proposition a été directement envoyée pour son éventuelle normalisation à l'UIT ainsi qu'au consortium 3GPP (Third Generation Partnership Project).

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