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Evaluation des actifs financiers par le MEDAF: validation empirique de la relation risque-rendement par les modèles économétriques

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par Franck Fabrice NGOMA
Université Centrale d'Administration des Affaires et de Technologie de Tunis - Maitrise en Comptabilité et Finance 2009
  

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III/- La critique de Roll

- La critique se résume de la façon suivante : la validation du MEDAF repose sur l'identification du portefeuille de marché. Ceci doit contenir tous les titres possibles, y compris les valeurs immobilières, le capital humain, etc. Le vrai portefeuille de marché n'est pas observable.

- Il est d'ailleurs presqu'impossible de trouver un portefeuille qui soit une bonne approximation au portefeuille de marché.

- Si on réussit `a trouver un portefeuille qui est dans le vrai EVM, il existe forcement une relation linéaire entre le rendement espéré des titres et leurs facteurs beta calculés par rapport `a ce portefeuille. Donc, la théorie est tautologique.

- Si tout ce qu'on observe est un portefeuille qui est un sous-ensemble du vrai portefeuille de marché, rien ne dit que ce portefeuille doit être sur la frontière de portefeuilles efficients qui peuvent être construits à partir des titres individuels qui le composent. Par exemple, si on prend l'indice du TSE, on pourrait peut-être construire un portefeuille qui domine cet indice sur la base de titres disponibles sur le TSE, mais ceci ne constitue pas un rejet du MEDAF.

Par ailleurs, Stambough (1982) va empiriquement montré que les tests du modèle sont dans les faits moins sensibles au choix du proxy ou indice de marché que Roll (1977) ne l'envisageait et Shanken (1987) sur une base d'analyses théoriques va converger vers une même conclusion, à savoir que les erreurs de mesure sur le portefeuille de marché influence (frein) les résultats des tests du modèle que si la corrélation entre l'indice de marché utilisé et le vrai portefeuille de marché est faible. L'année de la critique de Roll (1977), Anomalies (journal) nourrira les affirmations des critiques du MEDAF : Le premier article de cette littérature est celui de Basu(1977), qui montre l'existence de « l'effet PER » : les portefeuilles qui ont de petits PER (Price Earning Ratio) ont des rentabilités moyennes plus élevées que celles prévues à l'aide du CAPM (c'est-à-dire en fonction seulement de leurs bêtas), et inversement pour les portefeuilles qui ont d'importants PER. La deuxième anomalie connue est celle de Bang (1981) : c'est « l'effet taille », ou le fait que les actions à faibles capitalisations ont des rentabilités moyennes supérieures à celles prédites par le MEDAF, et inversement pour les titres à fortes capitalisations. Reinganum (1986) confirme l`existence de l'effet taille, et montre qu'ils sont reliés.

IV/- Tests plus modernes du MEDAF

IV-1/- Shanken (1987)

- Il s'agit d'une méthodologie astucieuse de tester (et possiblement infirmer) le MEDAF.

- Pour effectuer ce test, il faut faire une hypothèse concernant la corrélation entre le vrai portefeuille de marché et le portefeuille qu'on utilise pour approximer le portefeuille de marché (portefeuille «proxy»). Ceci revient à faire une hypothèse concernant la qualité de notre approximation du portefeuille de marché.

- On sait que le EVM construit avec les actions venant du portefeuille proxy doit être à l'intérieur de l'EVM construit sur la base de tous les titres disponibles sur le marché.

Avec une hypothèse concernant la corrélation entre le portefeuille de marché et notre portefeuille proxy, on peut calculer la probabilité que le portefeuille de marché se retrouve à l'intérieur d'une région donnée dans le plan rendement espéré/écart type. Si cette région ce trouve à droite de l'EVM calcul'e avec les titres venant du portefeuille proxy, on sait qu'elle doit être `a droite également de l'EVM global (calculé avec tous les titres).

Si la probabilité est élevée, a fortiori la probabilité est élevée que le portefeuille de marché est à l'intérieur de l'EVM global.

On va conclure que le portefeuille de marché est lui-même inefficient, ce qui constitue un rejet du MEDAF.

- Shanken prétend pouvoir infirmer le M'EDAF avec cette méthodologie, mais il faut accepter son hypothèse concernant la corrélation entre le portefeuille proxy et le vrai portefeuille de marché, qui n'est pas observable.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand